Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 231 ) point du j o u r , o n aperçut 2 2 nouvelles voiles anglaises, se dirigeant sur les Saintes, avec des barges à la remorque. A onze heures, elles étaient près de terre, derrière le gros m o r n e , et le capitaine d'artillerieBouchard fut e n v o y é , à m i d i , pour prendre position sur cette hauteur, avec 3 o chasseurs et 5 o conscrits. Parvenu au sommet, il aperçut un corps d'environ 2 0 0 A n g l a i s , gravissant le morne à travers les hailiers, et se dirigeant vers lui. Il fondit aussitôt sur e u x , se battit corps à corps avec un officier ennemi qu'il tua; mais malgré sa bravoure et celle de ses soldats, il fut obligé de céder le terrain, et 15o autres conscrits, venus à son s e c o u r s , arrivèrent trop tard. Il les réunit à sa troupe sur les p i t o n s , et o n lui fit le signal de se retirer sur l'anse du figuier. Le commandant T r o u d e , furieux de voir les A n glais maîtres du gros m o r n e , descendit à terre, et offrit mille matelots armés pour aider à les culbuter, n'exigeant qu'une demande par écrit p o u r faire débarquer ses marins. C o m m e o n la lui refusa, il r e monta à b o r d , convoqua ses capitaines pour aviser aux m o y e n s de se soustraire aux nombreuses forces navales qui l'entouraient, et au feu d'une bombarde, mouillée à l'anse à C o i m b r e , d o n t les bombes tombaient tout autour de sa division. A onze heures du soir, les trois vaisseaux appareillèrent en coupant leurs câbles, laissant les deux flûtes au mouillage. Les barges anglaises ayant signalé leur départ et leur route par des fusées,

1809.


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