Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 229 ) envoyer en F r a n c e , à l'effet de former des bataillons propres à être employés en Italie. Ce dépôt s'étaitaccru, après lamort du général; mais presque tous les nègres qui le formaient avaient disparu successivement depuis l8o4; des bâtimens portant pavillon suédois les achetaient, et beaucoup de ces noirs furent réintroduits dans la colonie ; il suffisait de les faire changer de n o m . Par la prise de la Martinique, les Saintes d e venaient plus importantes : c'était l'unique point de ralliement o ù le ministre, éveillé enfin sur les dangers de la G u a d e l o u p e , pouvait envoyer les secours que réclamait cette î l e , la dernière possession de la France dans l'Archipel américain. Vers la fin de mars, la garnison des Saintes avait été portée à 570 hommes soldés ( 1 ) ; la garde nationale formait , en o u t r e , une compagnie dont la bravoure avait été plus d'une fois mise à l'épreuve. O n attendait, chaque jour, l'arrivée des forces annoncées de France, lorsqu'une d i v i s i o n , partie de Lorient le 26 février, parut, le 29 mars , à l'entrée de la n u i t , dans le canal de Marie-Galante, et vint mouiller le lendemain dans la rade des Saintes (2). Elle por-

( 1 ) Trois cent quatre-vingt dix hommes du 6 6 ° , dont 9 0 0 nègres de la nouvelle levée; une compagnie suisse de 7 0 h o m m e s , 3o chasseurs de couleur et 80 canonniers. (2) Elle était composée des trois vaisseaux de 74, le

Courageux, chef de division Troude; le d'Hautpoul, c a -

1809


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