Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 225 ) frais, douze mille hommes de troupes tirées d'Ha- 1809. lyfax, de Madère, des Bermudes et de leurs îles du vent. La colonie se croyait au m o m e n t d'être attaquée lorsqu'elle reçut l'avis que cette expédition, formée de 82 bâtimens de guerre et de plus de cent bâtimens de transport, s'était portée contre la Martinique , o ù elle avait pratiqué des intelligences. L'ex-juge expulsé de la Guadeloupe en 1 8 o 5 , s'était retiré à la Martinique, o ù l'amiral Villaret, par considération p o u r sa famille, avait eu la bonté de le recevoir et de lui faire conférer un office de notaire. E n reconnaissance de ces bienfaits, le bruit public lui attribue d'avoir encouragé les ennemis dans leur projet d'attaque de la colonie. Aidé de son frère, et de quelques habitans, il favorisa l'attérage et le débarquement de l'expédition anglaise, qui se présenta au quartier du Robert le 29 janvier 1809, à dix heures du soir. Les vigies télégraphiques ne signalèrent la présence de l'ennemi que le lendemain matin à 9 heures , et dès sept heures son d é barquement était entièrement effectué sur ce p o i n t . Les Anglais mirent à terre à la Martinique douze mille hommes de troupes, plus de 3,000 matelots, et une artillerie formidable. L e capitaine-général Villaret leur fit éprouver de grandes pertes avant de s'enfermer dans le fort Bourb o n . T o u s les établissemens de ce fort furent détruits par un bombardement dont o n n'avait pas encore eu d'exemple dans ces parages; la poudrière allait sauter et renverser la ville du F o r t - R o y a l , au m o ll).

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