Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 217 ) Le capitaine-général employait tous ses moyens (1808) p o u r mettre la colonie en état de défense contre un ennemi qui devenait tous les jours plus menaçant. Dans sa tournée, il avait fait construire des batteries à Sainte-Rose et sur les points de la côte les plus accessibles, ou prescrit la réparation de toutes celles qui étaient dégradées. Il fit travailler, pendant deux m o i s , à une ligne de retrancbemens entre la rivière des Galions et le Matouba. Mais tous ces travaux, que le désir de rendre la défense efficace, faisait juger nécessaires, ne pouvaient se faire sans nuire à la culture et sans aggraver la d é tresse des quartiers cnvironnans. A cette époque les Anglais firent, sur l'île de Saint-Martin, une tentative qui leur devint funeste. Comptant surprendre la garnison de cette île, ils y envoyèrent quatre bâtimens légers, qui débarquèrent 200 soldats demarine, commandés par le lieutenant de vaisseau Spearing. Mais le capitaine P r e u i l , commandant la

partie

française , n'ayant

que

e

43 soldats du 6 6 . régiment, était sur ses gardes.

nous ne pouvons pas nous permettre d'en donner l'analyse; hâtons-nous de dire que ces faits, publics à la Guadeloupe, furent, sinon inconnus, du moins étrangers au capitainegénéral; mais qu'ils démontrent combien un premier c h e f doit être sobre de confiance, et combien était sage la loi

qui défendait à tout commandant militaire, d'avoir des propriétés dans la colonie où il était en fonction.


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