Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 215 ) lui servit à resserrer davantage le blocus de la Gua- |(1808) deloupe, et à intercepter les attérages d'Europe ( I ) . L'établissement des lépreux de la Désirade, suspendu en 1 7 8 8 , avait été renouvelé au c o m m e n cement de la r é v o l u t i o n , et dans ces temps difficiles on ne l'avait pas négligé. La métropole n'avait pas cessé d'attirer l'attention de ses délégués, à la Guadeloupe, sur la nécessité de faire exécuter ponctuellement les anciens règlemens relatifs aux lépreux. V i c t o r Hugues s'était imposé l'obligation de les faire soigner aux fiais de l'administration; un capitaine y était spécialement chargé de surveiller cet établissement, qu'auraient certainement respecté les corsaires de Tunis et d'Alger. L e premier soin des chefs britanniques fut de le détruire. Joignant une ironie ingénieuse à cette inhumanité, ils tirent saisir tous les hideux individus qui s'y trouvaient confinés, et les envoyèrent, sous pavillon parlementaire, à la Pointe-à-Pître, dans la vue d'infecter ses habitans indignés, mais n o n surpris d'un acte qui fut pour eux le pendant de la capitulation du Camp de Saint-Jean.

Ces mesures des Anglais remplirent

parfaitement leur but et mirent la Guadeloupe dans une situation pénible; toutes ses dépendances étant prises o u menacées, elle n'eut d'autre m o y e n de

( 1 ) Dans le Moniteur du 1 0 janvier 1 8 0 9 , se trouve la déclaration de l'amiral anglais, qui met les îles françaises en état do blocus le plus sévère.


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