Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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20 août, et l'île de Rugen le 20 septembre, sans ( 1 8 0 7 ) que les Anglais daignassent porter le moindre secours à ce malheureux prince contre le maréchal Brune qui venait d'attaquer et d'occuper ces deux points importans. L e général E r n o u f voulant tirer parti de cette incartade politique prépara une expédition contre l'ile suédoise de

Saint-Barthelemy,

gardée seulement par quelques soldats de cette nation ; mais c o m m e iln'aurait pu, sans s'affaiblir, c o n server cette c o n q u ê t e , il se contenta d'y envoyer deux de ses corsaires, qui étaient encore la terreur de l'ennemi dans les mers des Antilles. Ces deux bâtimens, à bord desquels on avait mis des troupes, s'emparèrent de l'île sans c o u p férir, n'occupèrent ses fortifications, peu susceptibles de défense, que pendant 24 heures, et retournèrent à la Guadeloupe chargés de dépouilles; les plus riches étaient celles du juif Isaac, accusé d'avoir fourni des armes et des munitions aux révoltés de Saint-Domingue : Dans cette attaque inopinée, il ne parvint à sauver que sa tête ( 1 ) , Le vice-amiral Alexandre Cochrane commandait la croisière anglaise chargée de faire une guerre d'extermination aux colonies françaises de la Martinique et de la Guadeloupe. Dans le courant de

( 1 ) Il est dit dans le Moniteur du 13 mai 1 8 0 8 , que les dépouilles de l'île Saint-Barthelemy étaient de la valeur de 00,000

pias tres.

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