Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 204 ) (1806)

Miranda, né à Caracas. Cet E s p a g n o l , bien accueilli en F r a n c e , se détermina à y prendre du service, et Pétion le fit employer, en 1792 , c o m m e maréchal-de-camp , sous les ordres de D u m o u r i e z , en Champagne. Les événemens qui se succédèrent firent perdre de vue la négociation; et Miranda, à qui l'on eut à reprocher la perte de la bataille de N e r w i n d e , se sauva en Angleterre, en 1795. 11 reparut en. France, en l 8 o 3 , p o u r intriguer contre le gouvernement consulaire, qui le fit déporter ; il se réfugia de nouveau en Angleterre. Parti de Londres, en 1806, il fut à N e w - Y o r k et y prépara, de c o n cert avec le consul-général anglais, les moyens de révolutionner son p a y s , la Terrre-Ferme espagnole. Parvenu à former une petite e x p é d i t i o n , Miranda la conduisit à l'île de la T r i n i t é , alors anglaise , s'y renforça de 5oo volontaires, et se p r é senta devant l'île de la Marguerite, d'où il fut vigoureusement'repoussé. Il se rendit aussitôt à la G u a y rçtj port d'entrepôt de la ville de Caracas située à quatre lieues , dans l'intérieur des terres ; mais il y fut entièrement défait par les milices du pays. Ce fut un c r i m e , aux y e u x de ses compatriotes, de se présenter à la tête des soldats de la Grande-Bretag n e , avec laquelle toute liaison leur était odieuse. C'est ce qui décida le capitaine-général E r n o u f à y envoyer un secours d'hommes , ainsi que des armes et des m u n i t i o n s , qui y furent achetées au poids de l'or. O n ne vit pas sans étonnement 150 Français protéger, parleur seule présence, une étendue


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