Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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Il circula des pamphlets offensans par lesquels o n essayait de tourner en ridicule les premières autorités, particulièrement le nouveau préfet et le commissaire de justice, quoique ce dernier se tînt dans un isolement absolu , depuis l'arrestation qu'il avait momentanément subie. L e public attri-

bua ces écrits à l'ex-juge fugitif de la colonie en 1787, qui venait d'y rentrer depuis peu de temps (2). 11 eut beau se vanter d'avoir été, à Paris, le c o n c u r rent du général Kerversau , p o u r la préfecture de la Guadeloupe, o n crut, avec plus de raison, qu'il v o u lait se venger de n'avoir p u obtenir aucune place dans la c o l o n i e , pas même celle de commissaire de police. Les trois premiers chefs , blessés de voir leur dignité ainsi outragée; instruits surtout que cet aventurier était venu lever des contributions sur la crédule confiance de quelques habitans, le firent arrêter, et le chassèrent de la Guadeloupe. U n mulâtre n o m m é Fournes, seul chef qui restât de la révolte des n o i r s , après avoir échappé à toutes les poursuites et dédaigné les diverses amnisties , venait d'être saisi et condamné à mort par la cour criminelle. E n le conduisant au supplice, le 31 d é c e m b r e , on le fit passer devant le capitaine-

( 1 ) Un sénatus-consulte du 9 septembre 1 8 o 5 , rétablit l'usage du calendrier grégorien dans tout l'empire français, à dater du 1er janvier 1 8 0 6 . (2) Voir ce qu'il en est dit à la page 38o du 1 volume. e r


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