Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 199 ) Le commencement de 18o5 avait été marqué par An XIII (1805) l'établissement d'un i m p ô t additionnel, qui fut acquitté sans la moindre clameur, car, dans les c o l o nies , l'impôt n'est jamais ruineux quand les moyens de le payer ne sont pas altérés. O n avait, d'ailleurs, confiance dans les bonnes intentions du capitainegénéral qui se portait toujours c o m m e médiateur entre l'administration et les c o l o n s , et c o m m e c o n ciliateur entre les particuliers. A u m o y e n de cet i m p ô t , dont le revenu s'élevait à la somme de 3oo mille liv. coloniales (180,000 fr. ) , les gardes nationales furent dispensées du service personnel ; mais cette mesure donna naissance à divers abus, qui tournèrent au profit des commandans militaires. Cependant les plaintes que le préfet Lescallier avait portées, à son arrivée à Paris, furent entendues par le gouvernement. L e général de brigade K e r versau , c o n n u par la guerre qu'il avait faite à SaintDomingue et par ses talens administratifs, fut n o m mépréfetcolonial de la Guadeloupe, en février 18o5, et y arriva le I . juillet suivant. cr

Sous ses ordres, l'administration n'éprouva pas de changement, sa marche continua d'être la même; et la présence de ce chef produisit une foule d'arrêtés et de règlemens de police qui suffirent pour d o n ner prise à la critique , bien que toute la colonie se plût à rendre justice à l'intégrité personnelle de c e lui qui prenait et prescrivait toutes ces mesures de détail.


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