( 192 ) An
XIII
(1805)
chefs dont il jalousait le mérite, et ce fut à ses c a prices que l'Angleterre dut son salut, que notre marine impute la longue suite de ses désastres, et la France la perte successive de toutes ses c o l o n i e s , par
l'abandon
systématique
auquel il les
con-
damna (I). Le choix du commandant de l'escadre de T o u l o n , était le résultat de la faveur dont le couvrait ce m i nistre. L e détail des motifs qui auraient dû l'éloigner de ce commandement, est étranger à cet histoire; o n le trouve dans les rapports de la bataille navale d'Aboukir, et de l'intempestive rentrée à Toulon, le 21 janvier 1 8 o 5 ( 2 ) . Nous ne suivrons pas cet amiral à sa seconde sortie de T o u l o n , le 20 mars, et ne chercherons pas à pénétrer l'objet qu'il eut en vue en passant de jour devant la baie de Cadix , tandis qu'en combinant son passage de n u i t , il aurait pu surpendre et enlever les cinq vaisseaux anglais de sir John O r d e , qui bloquaient ce port. Nous ne parlerons que de son séjour aux Antilles, et l'on s'étonnera, avec nous , qu'une escadre de 20 vaisseaux et douze frégates o u corvettes, ayant à
Victoires et conquêtes etc., tome 1 6 , page 8 8 . Chronologie de l'histoire de France, de 1 7 8 7 à 1 8 1 8 ,
(1)
pages 3 6 7 , 3 7 8 , 438 et 4 6 1 . (2) Ils sont longuement développés dans la relation impartiale et judicieuse des événemens maritimes de cette é p o q u e , tome 1 6
des victoires et conquêtes etc.