Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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Les nègres provenant des prises faites sur les A n glais pendant les troubles, ayant été répandus sur les habitations, devenaient la propriété de l'état, par le rétablissement de l'esclavage. L e préfet crut accorder l'intérêt du gouvernement avec celui des cultures, en vendant ces nègres aux propriétaires, chez qui ils se trouvaient; le prix en était payable en obligations versées au trésor, à des termes d'échéance qui en facilitaient le paiement. 11 fit faire la vérification des affranchissemens en soumettant chaque titre à une taxe, qui variait de 40 à 80 francs; il exigea la rétribution imposée par les anciennes lois et que l'état n'avait pas encore p e r ç u e , pour les affranchissemens qui avaient eu lieu pendant la révolution. Il accorda des délais pour l'aquittement de cette rétribution, qui était de 1200 francs (1). L e besoin de p o u r v o i r aux dépenses urgentes, fit aussi aliéner quelques portions de terrain, alors inutiles, et qui, par cette aliénation, produisirent la seule cafeyère considérable de la Guadeloupe ( 2 ) . Les corsaires alimentaient le commerce par leurs prises nombreuses, et depuis le mois d'août 1 8 0 3 ,

( 1 ) Correspondance du préfet avec le ministre de la marine, dans les Moniteurs de l'an X I ( i 8 o 3 ) .

Mémoire du général Ambert, et mémoires particuliers, communiqués. ( 2 ) Celle de M. Negret, au palmiste.

III.

12

An XI

(1803)


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