Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 167 ) Ouvrons l'histoire, toutes ses pages nous disent que les traités de paix ne furent, dans tous les temps, pour l'Angleterre, que des trèves momentanées pour se préparer, par des intrigues , à renouveller les agressions dès qu'elle croyait p o u v o i r le faire avec impunité. Pendant les 400 années de cette guerre déplorable que Guillaume le-Bâtard c o m mença en 1087 et qui ne finit qu'en 1485 , c'est-àdire à l'extinction de la race des Plantagenets, que de tentatives ne fit-elle pas pour arracher la France à ses rois ! Constante dans ses efforts, la malheureuse journée de la Hogue décida, en 1692, de sa prépondérance

maritime. Dès l o r s , toutes les

guerres qui ont affligé l'Europe furent fomentées et commencées par l'Angleterre , au milieu de la sécurité des traités , pour satisfaire son ambition et saper les fondemens d'une puissance qu'elle ne cessa jamais de regarder d'un œil envieux. Forcée par l'état de ses finances et le vœu national , à traiter de la paix à A m i e n s , le gouvernement britannique n'y accéda que pour reprendre haleine, réparer ses pertes et conserver ses conquêtes ( I ) ; en

lord W i l w o r t h , ambassadeur d'Angleterre, quitta Paris dans

cet intervalle, et selon leur usage immémorial,

les Anglais commencèrent les hostilités, avant qu'on se doutât, en F r a n c e , que le traité de paix était rompu. ( 1 ) Les îles de la Trinité et de Ceylan, dont les avantages pour l'Angleterre, sont inappréciables et que le traité

An

XI

(l803)


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