( 145 ) qués sur les frégates (1). Une commission militaire fut établie pour juger tous les rebelles pris les armes à la main. Elle en fit mettre à mort un nombre considérable à la Basse-Terre et à la Pointe-à-Pître; mais le général en chef, lassé de tant d'exécutions, auxquelles son cœur répugnait, en arrêta le cours,
persuadé que désormais l'oubli du passé était le moyen le plus assuré d'arriver à une solide pacification ( 2 ) . O n établit alors un dépôt de nègres aux Saintes, o ù o n se contentait d'envoyer ceux q u ' o n arrêtait c o m m e soupçonnés d'avoir trempé dans la révolte. Tandis que tout se co-ordonnait p o u r relever
les ruines des habitations et rétablir l'ancien
système colonial dans son intégrité, la sûreté inté-
1 8 et
1 9 messidor an
10.
Moniteur
du 24
thermidor
an 1 0 ( 1 2 août 1 8 0 2 ) . ( 1 ) Ces frégates les portèrent aux Etats-Unis, qui refusèrent de les recevoir. Elles allèrent en déposer environ deux mille dans les possessions inhabitées de la
côte-
ferme; mais les gouverneurs espagnols s'étant récriés, l'autre millier fut conduit à Brest, et enfermé au bagne. Quelques mois après o n en forma un corps qu'on envoya à Mantoue , c o m m e plus propre que les troupes
françaises
à résister à l'insalubrité du pays. Ce corps fut ensuite envoyé à Naples, et servit au siége de Gaëte, avec une bravoure et une distinction
particulières.
(2) O n évalua à-peu-près à 1 0 , 0 0 0 nègres, la perte de ceux tués dans les c o m b a t s , déportés, ou fusillés. III.
10
(1802)