Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 143 ) Ce spectacle, fut épouvantable ; il y eut un m o -

An X

(1802)

ment de stupéfaction, mais on s'empressa de mettre , à profit le désordre causé par cet événement, et la journée se termina par la destruction entière des ennemis échappés à l'explosion. Les Français perdirent les éclaireurs de leurs colonnes, au nombre d'une trentaine d'hommes avec le lieutenant Faquiant, entrés dans l'habitation au moment où elle sauta. Le chef de bataillon Cambriels fut légèrement blessé, le capitaine Petit mourut de ses blessures. Cette dernière affaire anéantit le parti des révoltés en détruisant leurs chefs et les plus déterminés d'entr'eux. Presque tous les autres profitèrent de l'amnistie pour déposer les armes et rentrer dans

leurs ateliers. Palème, Codou Noël, et Corbet furent les seuls qui restèrent armés ; mais retirés dans les bois c o m m e des brigands, avec quelques débris d'in-

rosité peu conforme à l'esprit de destruction qui animait ces révoltés ; on prétend qu'avant de se faire sauter ils renvoyèrent 8 0 soldats blancs qui se trouvaient prisonniers. Le fait est inexact; ce qui peut avoir donné lieu à ce b r u i t , c'est que dans la confusion qui présida à cet instant fatal, quelques habitans retenus prisonniers à d'Anglemont parvinrent à s'échapper. Sept à huit autres, qui étaient renfermés dans un souterrain de l'habitation n'éprouvèrent aucun m a l , et ce ne fut qu'aux cris qu'on leur entendit pousser, qu'on courut les délivrer.


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