(134) An X (l802)
L e 2 8 , l'ennemi tenta deux attaques : l'une, contre le corps d'observation, à l'habitation
Le-
graët, où le chef de bataillon Pillet le fit repentir de son audace; l'autre par une sortie du f o r t , que le chef de bataillon Cambriels, commandant de tranc h é e , attendit avec sang-froid; l'ennemi ne fut pas plutôt parvenu aux ouvrages, qu'il fondit sur l u i , à la tête de sa troupe, le mit en désordre, tua l'officier commandant et beaucoup de soldats. O n perfectionna les travaux du 29 au 30 floréal ; o n perdit ce jour-là, à la tranchée, le brave capitaine du génie d'Ambrecère ( 1 ) . Les batteries, montées de trente bouches à feu , er
furent démasquées le 1 prairial ( 2 1 mai ) , au point du j o u r , et toute cette journée le feu fut très-vif de part et d'autre. Mais celui du fort c o m m e n ç a à se ralentir le lendemain matin. L e général Sériziat reçut alors l'ordre de passer les Galions avec une partie de sa division et de descendre le long de cette rivière jusqu'à la mer, pour achever la contrevallation du fort, que la difficulté des communications et le
( 1 ) Le général en chef c i t a , dans son rapport, le chef de brigade d'artillerie Desportes et
tous ses officiers,
c o m m e ayant donné des preuves du plus grand zèle; il fit un grand éloge du capitaine du génie d ' A m b r e c è r e , qui fut t u é , et des autres officiers du g é n i e , parmi lesquels il distingua le chef de bataillon Fortin, aujourd'hui colonel en retraite à Paris.