( 133 ) t i o n , sur celles
Duchâteau,
Ducharmoy et Desil-
lets, qui sont sur les hauteurs de la Basse-Terre.
An X (l802)
Cette jonction mit le général en chef en mesure de faire le siége du fort. L e général Sériziat fut chargé de garder toute la l i g n e , entre la rivière des Pères et celle des
Galions, avec le bataillon expédi-
tionnaire et celui de la quinzième demi-brigade. L e général G o b e r t prit le commandement des deux b a e
taillons de la 66 , destinés aux attaques. L'artillerie et tous les attirails de siége furent débarqués, et trainés , à bras , sur des mornes escarpés; les matelots avaient été organisés en compagnies d'ouvriers, et mis à la disposition du génie et de l'artillerie. Mais la fatigue et le climat engendraient des maladies qui causaient déjà de grands ravages parmi les troupes. L e général Richepance cherchait tous les m o y e n s d'alléger leurs travaux. Sur les assurances que lui donna Pélage , d o n t les actes de courage et de dévoûment commandaient la confiance, il fit choix de 600 soldats n o i r s , parmi, ceux désarmés à la Pointe-à-Pitre, et qui étaient détenus à b o r d de l'Escadre. O n les incorpora dans les bataillons français , avec lesquels ils ne cessèrent pas de rivaliser de bravoure et de fidélité ; cette mesure fut d'autant plus utile à l'armée, qu'elle lui épargna beaucoup de corvées pénibles. La tranchée avait été ouverte , dans la nuit du 2 4 floréal ( 1 4 m a i ) , à 5 o o toises du fort, devant le front des cavaliers. Les batteries se trouvèrent terminées , les 2 6 et 27 , après des fatigues excessives.