Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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pris au dépourvu , on parvint à ramener dans leurs ateliers les nègres enrôlés par Massoteau, conduite de Gédéon,

et la

répondant à l'attente géné-

rale, la tranquillité se rétablit. L'espoir d'un meilleur avenir répandit de l'activité sur tous les travaux et l'on n'entendit plus parler ni de complots ni d'insurrections. L e conseil provisoire donna des soins attentifs à la p o l i c e , à l'agriculture

et débarrassa le c o m -

merce de beaucoup d'entraves. Malgré les efforts continuels des croiseurs de la D o m i n i q u e , et les bruits qu'ils répandaient, o n vit arriver, à la Pointeà-Pitre et à la Basse-Terre, un grand nombre de navires nationaux et étrangers (1). L e président des États-Unis, Jefferson,

y en-

v o y a , pour la première fois, un agent commercial, M . Edward Jones. Arrêté par les croiseurs qui voulaient le conduire à la D o m i n i q u e , cet agent leur répondit, « qu'il

avait, ordre de se rendre à la

« Guadeloupe et qu'il ne pouvait, sous aucun pré-

( 1 ) Le Moniteur du 1 9 germinal an 1 0 ( 8 avril 1 8 0 2 ) , contient la déclaration de deux bâtimens de Bordeaux et d'Anvers; à leur départ de la Guadeloupe, la culture et le commerce étaient en pleine activité, les mulâtres étaient réunis aux blancs pour le maintien du b o n o r d r e ; q u o i qu'il pût y avoir encore quelques inquiétudes, tout promettait que le gouvernement légitime y serait rétabli sans secousse, et on y attendait impatiemment une division française.


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