Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 113 ) lution. Sur une fausse nouvelle de l'entrée du g é néral Lacrosse à Marie-Galante, des officiers blancs, de la Basse-Terre, eurent l'indiscrétion d'annoncer son débarquement prochain à la G u a d e l o u p e , se permirent des menaces, des bravades et poussèrent l'imprudence jusqu'à parler de s'emparer du fort. Les d eux chefs des n o i r s , les plus ardens, Delgrés et Massoteau, qui commandaient l'arrondissement et la place de la Basse-Terre, se mirent aussitôt à la tête des troupes, marchèrent contre ces officiers, en arrêtèrent d o u z e , qu'ils traînèrent au f o r t , braquèrent le canon sur la ville et menacèrent de mettre tout à feu et à sang, si quelque habitant osait p r o poser de recevoir le général Lacrosse. Les nègres des campagnes accoururent en foule;

Massoteau

les enrôla. Les douze officiers furent embarqués et renvoyés de la colonie (1) : la Basse-Terre était plongée dans les plus affreuses alarmes. Un membre du conseil s'y rendit sur-le-champ, et bientôt après, Pélage s'y transporta à l'improviste, accompagné d'officiers, et de dragons intrépides. 11 remplaça, par le capitaine Gédéon,

sur lequel o n

pouvait c o m p t e r , Massoteau qui exerçait une i n fluence funeste sur Delgrés, et lui ôta le m o y e n de nuire en le replaçant dans sa compagnie, à la Pointeà-Pître. Cet acte d'autorité imposa aux mécontens

( 1 ) Ils allèrent à la Dominique. III.

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An X

(1802)


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