Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome III. Partie 1

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( 95 ) À la c o m m u n e , le général ne put contenir son ressentiment; il manifesta les mêmes volontés, traita

An S

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ses auditeurs en termes les plus durs, et les m e naça de les faire punir

tous suivant

la rigueur

des lois. Ses

paroles, portées au d e h o r s , et c o m m u n i -

niqnées de proche en p r o c h e , irritèrent des passions qu'il eût été sans doute plus prudent de calmer, et ne tardèrent pas à provoquer une explosion générale. Bientôt des chasseurs n o i r s , commandés par le lieutenant Codou , pénètrent dans la salle, la baïonnette en avant,

criant d'une voix terrible: vivre

libres ou mourir. Ils brisent la balustrade, se font, jour au travers des officiers m u n i c i p a u x , des c o m missaires, des députés, et sont prêts à percer leur général ! . . . . Pélage le couvre de son corps , Olivier,

Fitteau et le capitaine Gédéon, qui avaient été arrêtés et devaient être déportés, se précipitent au-devautde ces furieux pour le préserver. Pélage reçoit un coup de baïonnette à la figure, qui fait couler son sang; ce spectacle ralentit la fougue des assaillans, et il saisit ce moment pour faire monter le général dans une chambre haute. Reconnaissant, mais un peu tard, la nécessité de se plier aux circonstances, le général dit à P e lage de se rendre au fort pour haranguer les troup e s , leur promettre, en son n o m , l'oubli du passé, et les préparer à l'inspection qu'il voulait aller en passer lui-même. Pelage accepte cette mission avec


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