Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(44) sième cuve plus petite, appelée diablotin, où après quelque temps, elle laisse surnager beaucoup d'eau qu'on a soin de faire écouler. Ensuite cette pâte est mise dans des sacs à coulisse, de 18 pouces de long, sur 6 de large , où elle s'égoute entièrement. Lorsqu'elle a acquis plus de consistance, on l'étend dans des caisses de bois d'acajou, où on la nivelle avec des truelles de cuivre, pour 3a faire sécher au soleil, elle est enfin divisée par petits carreaux cubes , dont on achève la dessication à l'ombre. Quand l'indigo paraît être suffisamment s e c , on le fait ressuer, pour lui donner sa robe, en le mettant dans une barrique, sur laquelle on applique des couvertures ; il s'établit une sorte de fermentation, qui fait évaporer de l'indigo, le peu d'eau qu'il aurait pu conserver. Il sort de là couvert d'une espèce de moisissure qui n'est que superficielle. Ces préparations durent trois m o i s , et l'indigo ne peut être livré au commerce avant ce temps ( I ) . L'indigofère de la même coupe produit des indigos bleu, violet, c u i v r é , bleu flottant, qui ne différent entre eux que par le p o i d s , sans qu'on sache à qu'elle cause attribuer ces différentes teintes qu'on ne peut pas produire à volonté. Le manipulateur le plus expérimenté manque souvent cin-

(1) Flore

des Antilles,

224 et suivantes.

D'auberteuil. 1er v o l ,

pages 1 8 3 ,


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