Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(31) puis une demie jusqu'à deux et trois livres, suivantde sol et l'exposition. C'est peut-être le seul des végétaux des Antilles dont la racine pénètre à plusieurs pieds de profondeur dans la terre. Les arbres les plus forts et les plus élevés, étendent leurs racines sur un large diamètre qui leur sert comme de piédestal; mais le cafier enfonce les siennes pour absorber tous les sucs nourriciers ; elles se glissent dans les fentes des rochers , et dès qu'elles trouvent une résistance qui ne leur permet plus de s'étendre, l'arbre meurt. S'il ne rencontre point d'obstacle, son existence est de quinze à vingt années; il se ranime lorsqu'on coupe la plante au raz du sol : sa nouvelle tige dure encore plusieurs années; mais eu mourant, elle laisse une terre stérile qui ne peut plus convenir qu'à la culture du coton. Les rameaux du cafier sontnoueux, flexibles, garnis de feuilles ovales , oblongues , pointues , ondulées, d'un vert foncé et luisant. Ses fleurs, d'une blancheur éclatante, sont disposées par petits paquets entre les aisselles des feuilles. Le calice qui se trouve au-dessus du germe, est très-petit, il a cinq demicules. Le fruit qui succède aux fleurs, est une baie r o u g e , ovale, oblongue, de la grosseur et de la couleur d'une petite cerise. Cette baie biloculaire, contient, dans chaque loge, une graine applatie du côté intérieur et convexe vers l'extérieur ; le côté applati est divisé par une fente longi-


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