Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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( 408 ) données aussi rapprochées de la vérité. Cette colon i e , moins considérable que la Guadeloupe, puisqu'elle ne possède que 371 sucreries ( I ) , et n'ayant pas éprouvé les mêmes guerres, les mêmes désastres, devrait avoir une dette bien moins forte. Il parait au contraire, que la Martinique doit beaucoup plus que la Guadeloupe, surtout aux négocians de la Grande-Bretagne, parce que ses rapports avec eux, sont plus fréquens, et datent de 1 7 9 4 . Mais chez elle, le commerce presque seul est débiteur des Anglais, pour le dixième environ de sa dette (a).; et le commerce n'a pas à craindre l'expropriation de ses sucreries. Les neuf autres dixièmes des dettes de la Martinique, sont contractés de familles à familles, ou envers le commerce de la colonie, et celui de la Métropole ; les biens fonds de la Martinique ne risquent donc pas plus que ceux de la Guadeloupe, de passer en des mains étrangères. Dans l'une et l'autre colonie, les dettes et les créances sont tellement enchaînées les unes aux autres, qu'elles sont à la fois un obstacle réel et un prétexte pour ne pas se libérer ; par exemple :

(1) Voir la Statistique

de la Martinique,

en

1822, par le

marquis de S a i n t e - C h r o i x , tome 1er. (2) On ne parle ici que des dettes contractées par ceux qui sont propriétaires ou négocians dans la colonie.

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