Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

Page 368

( 344 ) s'étendait jusqu'à la faculté de faire la guerre et la paix. Les actes de despotisme, auxquels les gouverneurs se laissèrent entraîner, firent bientôt reconnaître la nécessité de séparer les fonctions civiles des fonctions militaires, qu'ils réunissaient. A cet effet, on créa des intendans qui furent plus spécialement chargés de l'administration civile et de la surveillance des tribunaux ( I ) . N é a n m o i n s , beaucoup d'attributions étaient communes à ces deux chefs, qui surent toujours cacher à leurs administrés les bornes de l'autorité dont ils étaient investis, car cette autorité n'était pas toujours la même ; la confiance du prince la limitait plus ou m o i n s , selon les circonstances. Cette variation dans le pouvoir, à proportion de la faveur, de la brigue ou du crédit de celui dont on faisait choix, causa souvent de grands désordres, qui n'auraient pas eu l i e u , si elle eût été réglée par des lois au lieu de l'être par des commissions parti-

( 1 ) La première place d'intendant des îles, résidant à SaintChristophe, fut c r é é e , en 1 6 4 2 , par la première C o m p a g n i e , en faveur du sieur de L'Eumont. En 1 6 6 4 , la seconde Compagnie

établit M. de Chambré,

son intendant-général des îles. Le Code de la Martinique ne fait

aucune mention de rétablissement des intendans ; il ne

commence qu'à l'édit de 1 6 4 2 ,

qui ratifia tous les contrats

antérieurs, passés par le cardinal de Richelieu.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.