Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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( 341 ) vreté, que les corsaires ennemis qu'on y voyait souvent relâcher, payaient très-fidèlement les rafraîchissemens qui leur étaient, fournis. Saint-Barthélemy fit partie des dépendances de la Guadeloupe jusqu'en 1784- L'aide-major qui y commandait était sous les ordres immédiats du commandant de la partie française de Saint-Martin ( I ) . On n'envoyait point de garnison dans ces deux îles ; elles étaient sous la seule garde des milices. Pour s'assurer une part du commerce de la Baltique, et avoir la faculté de déposer ses marchandises dans le port de Gothembourg, et de les réexporter sans payer de d r o i t s , la France fit la cession de cette île à la Suède. D'après les ordres du maréchal de Castries, ministre de la marine, en date du 2 0 octobre 1784, MM. de Clugny et de Foulquier, gouverneur et intendant de la Guadeloupe, en firent la remise au baron de Ragalin ( 2 ) . Le roi de Suède déclara son port libre pour toutes les nations, en 1785. Cette liberté y attira quelques commerçans, et c'est alors qu'on y vit s'élever la petite ville de Gustavia, qui n'est peuplée que de négocians, dont le nombre, y compris les esclaves qu'ils emploient, et quelques gens de couleur libres,

(1)

Code

de la Martinique,

tom. 3e pag. 567 ; ordonnance

du 20 décembre 1 7 8 3 . (2)

Code

de la Martinique,

tom. 3e, pag. 6 o 5 .


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