Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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( 336 ) 11 y a v a i t , en 1815, 50 sucreries ; il n'y en a dans ce moment que 2 7 ; elle possède, en outre, 5 établissemens à coton et 25 à vivre, ce qui fait un total de 57 manufactures. On y compte 2 7 moulins à bêtes. Ses bestiaux sont au nombre de 1 3 4 5 , dont : 1 8 7 chevaux, 131 m u l e t s , go ânes, 970 bêtes à cornes, et 8 6 7 moutons ou cabris. L a partie française est plus productive que la partie hollandaise, parce que ses terres, plus vastes, sont moins imprégnées de salpêtre que les autres. Elle contient aussi plus de b o i s , reste du gayac précieux qui autrefois couvrait toute l'ile ; mais comme ces bois sont communs aux deux nations, on a dû ne comprendre dans l'article des carrés de terre en bois debout, que ceux enclavés dans les propriétés. Cette partie produit annuellement de 8 7 0 à 8 7 5 , 0 0 0 kil. de très-beau sucre, 50,000 gallons de r u m , et 1 1 , 0 0 0 kil. de sirop ou melasse. Mais son isolement est cause qu'elle n'entre pour rien dans le système commercial de la Guadeloupe, ni même dans celui de France qui n'y expédie jamais un seul navire de commerce ; toutes ses denrées sont exportées, et vendues en fraude, à Saint-Barthélemy et dans les îles voisines. Si le gouvernement français faisait du Marigot un port franc, la concurrence qu'une pareille faveur appelerait dans cette î l e , qui lui est à charge aujourd'hui, ne serait-elle pas une source de prospérité pour ses colonies ?


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