Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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( 327 ) travaillant, pour l'employer aux frais d'une visite générale des personnes attaquées de la lèpre, et pour former, à la Désirade, un établissement où ils seraient traités et retenus. Quoique consentie par les chefs, cette mesure s'exécuta avec lenteur, et ce ne fut que deux ans après, en 1 7 2 8 , que le gouverneur Dupoyet créa, à la Désirade, une léproserie pour toutes les dépendances de la Guadeloupe ( I ) . Les malades y furent tous réunis ; un terrain d'environ cinquante carrés leur fut affecté ; ils y construisirent des cases, et on leur donna des outils pour cultiver des jardins qui fournissaient abondamment à la subsistance de tous ceux qu'on y env o y a i t , sans qu'ils fussent à charge au gouvernement. Mais le terrible ouragan de 1 7 7 6 , ruina en entier leur établissement ; on fut obligé de venir à leur secours, et de le créer de nouveau. Ce ne fut que le 1 0 novembre 1 7 8 6 , qu'il fut pris des mesures pour que les individus affectés de la lèpre ou de l'épian, à la Martinique et à Sainte-Luc i e , fussent réunis à la Désirade ( 2 ) . Mais l'officier de milices B . . . . , que M. de Clugny envoya commander à la Désirade, en 1 7 8 8 , s'appropria, sans aucun titre, le terrain des lépreux, et y fit une habitation. Les malades qui y étaient au

(1) Archives de la m a r i n e , vol. de l'année 1728. (2) Code de la Martinique, 3

e

v o l , pag. 7 1 5 .


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