Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(317) me à peu près ronde et n'offre que peu de cultures. Le grand îlet, situé au sud, n'en présente presque pas. Le plus petit î l e t , placé au nord, et qu'on nomme l'Ilet-à-Cabri, forme, avec la Terre de H a u t , une rade vaste et très-sûre, dans laquelle sept à huit vaisseaux de l i g n e , autant de frégates et le double de bâtimens inférieurs peuvent hiverner à l'abri des coups de vent. Cette rade offre la possibilité d'y établir un carénage, même pour les vaisseaux à trois ponts, toutes sortes de magasins, et jusqu'à un chantier de construction. On trouve les localités convenables à ces sortes d'établissemens, à l'Anse-à-Mire, dans la Terre d'en Haut, située au nord du bourg, et dans l'anse du Fond-Curé, au sud-ouest ; ce qui concourt à donner aux Saintes et à la Guadeloupe la plus grande importance. Les vaisseaux peuvent s'amarrer dans la rade des Saintes, à quarante toises de terre et à l'abri de tous les vents, excepté de ceux d'ouest qui sont r a res; l'Anse-à-Mire est même encore à l'abri de ce vent, par la position de l'Ilet-à-Cabri. Cette rade a deux passes excellentes, celle de la Baleine, au nord, et celle du Pain-de-Sucre, à l'ouest; on peut entrer et sortir par ces passes à toutes les aires de vent; et il est facile de les mettre à l'abri de toute attaque par le feu de batteries bien placées sur les mornes qui les bordent. Les Saintes ne sont abordables que par ces deux passes. A la suite du raz de marée qui fit périr, le 31 juil-


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