Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(257) pour différer dans ce moment, l'exécution de tous ces travaux ; mais peut-il y avoir quelque motif de ne pas veiller, sans relâche, à l'exécution des règlemens sur l'assainissement des terrains marécageux qui cernent plusieurs parties de la ville ? Les vapeurs qui s'exhalent de ces terrains toujours trempés, lorsqu'après la pluie le soleil pompe cette humidité pernicieuse, portent le germe de la fièvre dans la ville et dans les quartiers sous le vent ; surtout pendant la saison de l'hivernage où le vent souffle de la partie de ces marais que les concessionnaires n'ont jamais comblés malgré l'obligation qui leur en a été imposée. Si la métropole était généreuse en apparence, dans les concessions qu'elle accordait gratuitement, elle était peu sage de ne régler l'étendue de ces concessions que sur le crédit

ment de la v i l l e , en 1 7 6 9 , on le r a c h e t a ,

parce qu'il se t r o u -

vait enclavé dans le nouveau p l a n , et on y bâtit une maison pour le gouvernement. La famille Picoud de l'île réclama, en F r a n c e , contre cette v e n t e , et le différend n'était pas terminé au moment de la révolution. VICTOR-HUGUES fit escarper

ce

m o r n e , en 1794, y ajouta des établissemens militaires et le mit à l'abri d'un coup de main. Mais tous ces établissemens f u rent détruits, par le coup de vent de 1809.

En 1810, les A n -

glais firent abandon de ce terrain à la famille P i c o u d , qui v e n dit les déblais du morne pour des comblemens. En 1814,

le

gouvernement français ne reconnut pas la validité de cette cession, et autorisa le public à en retirer tous les déblais qui conviendraient, afin d'en

I.

hâter

l'applanissement.

17

lui


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