Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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CHAPITRE

XVIII.

Considérations sur la Guadeloupe proprement dite.

Il n'existe dans aucune autre colonie, de lieu aussi propre à l'éducation des bestiaux que dans les montagnes de la Guadeloupe. Les pâturages y sont excellent ; il y a de belles eaux et en grande abondance ; la température de ces lieux élevés con­ viendrait parfaitement, aux paysans des contréesméridionales de l'Europe, dont on pourrait se servir pour former des hâtes ou établissemens à bestiaux, dans le genre de celles des Espagnols ; ce serait en­ core un moyen d'utiliser les terrains fatigués par la culture du café. Les Antilles viendraient s'y appro­ visionner des bestiaux qui leur sont indispensables, et la Guadeloupe, tirant ainsi de ses localités tout le parti dont elle est susceptible, retrouverait son ancienne splendeur. Il faudrait, sur tout, encourager et propager la culture avec la charrue ; outre une grande économie de bras, qui résulterait de l'em­ ploi de cet instrument, il deviendrait jun puissant véhicule pour l'établissement des hâtes. L'usage de la charrue s'est déjà introduit dans quelques quar-


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