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plage offre à l'ennemi un débarquement facile et qui le rapproche de la Basse-Terre, dont il coupe ainsi les communications avec la Pointe-à-Pître, ce qu'il n'a jamais manqué d'effectuer dans toutes ses attaques. En 1 6 9 6 et en 1 7 0 2 , le père L a b a t y construisit des batteries ; M. de Nolivos y fit une ligne de retranchemens, en 1 7 6 6 , pour repousser les débarquemens ennemis. Une partie de ces ouvrages fut reconstruite en 1 7 9 5 et en 1 8 0 9 ; mais ils n'existent plus aujourd'hui. Le trajet de la Grande-Anse aux Saintes n'est que de deux lieues et demi ; et la facilité qu'ont les embarcations de le faire, assure, dans toutes les circonstances, une communication aisée avec ces îles. Lorsqu'on sort du quartier des Trois-Rivières, on rentre dans les détours des hautes montagnes qui sont adossées à celle de la Soufrière ; et, à travers des ravines nombreuses, des montées et des descentes continuelles, après de longs défilés et une côte très-étroite et très-rude, on arrive à une espèce de plateau, nommé Dos-d'Ane, au pied duquel coule la rivière de la Grande-Anse. Dans tous les temps, ce plateau a servi de lieu de refuge, et c'est là que le père Labat construisit les premières fortifications. Ce poste, que l'on appelle aujourd'hui du nom de Dolé, est couvert, du côté.