Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(116) fluence du climat. Le désir de quitter, le plutôt possible, une terre qu'ils regardent, en général, comme un lieu d'exil, et qui trompe souvent les calculs faits à l'avance, les rend avides, remuans, intrigans, soucieux et souvent désireux de changemens dans lesquels ils espèrent toujours trouver quelque moyen d'accélérer leur fortune, et d'aller jouir agréablement de la vie dans leur pays. Ces contrées, qui ne . sont vraiment habitables pour l'Européen que lorsqu'il y vit dans l'aisance, mais sans excès, ont cependant un certain charme secret, qui le retient presque toujours lorsqu'il y est acclimaté. DES CRÉOLES.

Tout individu né dans les Antilles, de quelque couleur qu'il soit, est appelé créole, et le blanc, de race pure, y obtient une suprématie que les lois, la morale et les préjugés ont toujours tendu à maintenir. Sa couleur s'y distingue comme une sorte de noblesse ; l'Européen y conserve une prééminence marquée, et on le recherche particulièrement dans les alliances de famille. L'air humide, salin, et le défaut habituel d'électricité, donnent aux créoles ce teint de convalescence, encore un peu plus foncé que celui de nos peuples méridionaux. Du reste, ils sont souples, bien faits et sans difformité , parce qu'étant élevés


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