Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(110) vent, et que les Caraïbes, trop fiers, trop mélancoliques , trop indépendans pour se soumettre à l'esclavage se laissaient mourir dès qu'ils s'y voyaient réduits ; les Espagnols ne tardèrent point à renoncer à des conquêtes qui ne leur fournissaient qu'un peu de tabac et de coton, pour se r e tirer sur le continent. AROUAGUES, SAUVAGES VENUS DE LA TERREFERME.

Après e u x , les F r a n ç a i s , les Anglais et les Hollandais qui vinrent former des établissemens aux îles du v e n t , ne trouvèrent pas les naturels plus traitables. Ils essayèrent d'acheter, pour leurs cultures, les prisonniers que les Caraïbes faisaient à leurs ennemis mortels, les Arouagues de la terreferme, qu'ils égorgeaient dans toutes les expéditions et mangeaient très-souvent. Mais les Arouagues n'étaient propres qu'à la chasse ou à la pêche, et se laissaient aussi mourir de mélancolie quand on les soumettait à d'autres travaux. SAUVAGES BRÉSILIENS.

On ne fut guère plus heureux avec les sauvages brésiliens, que les aventuriers hollandais allaient enlever, pendant la première guerre que la Hollande fit aux Portugais du Brésil, et qu'ils venaient


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