Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(109) prisonniers ; et Colomb, débarqué à la Guadeloupe, trouva dans plusieurs de leurs cases des têtes et des membres de corps h u m a i n , récemment coupés pour leur r e p a s , et d'autres qui en étaient les restes. 11 remarqua, dans toutes les îles qu'il v i s i t a , diverses sortes d'excellent coton, qu'ils avaient l'art de teindre de plusieurs couleurs, mais de préférence en rouge. De cette toile ils faisaient des hamacs que les Européens prirent pour modèles, et dont ils ont conservé le nom. Ils savaient aussi façonner des vases, pour les usages domestiques, ils les faisaient cuire au four comme nos potiers ( I ) . Sans avoir ni temples, ni cérémonies, ils reconnaissaient deux principes, celui du b i e n , et celui du mal; leurs boyès ou magiciens évoquaient les bons esprits (car chacun avait le sien), pour chasser l'esprit malin ou mabouya. Ils usaient de la polygamie ; en cas d'infidélité le mari tuait sa femme ; du reste ils honoraient la vieillesse. Leur humeur belliqueuse fut souvent fatale aux Espagnols , q u i , malgré l'avantage de leurs armes, ne leur firent pas toujours la guerre avec succès. Comme ces conquérans avides ne cherchaient que de l'or, qu'ils n'en trouvaient point aux îles du

( 1 ) Bryan E d w a r d s , traduction abrégée de et 1 9 .

1801,

pag.

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