(1o6) ritoire. Les vexations des vainqueurs purent seules porter ces insulaires à des actes de désespoir, pendant la première absence de Colomb. DES
CARAÏBES.
11 en fut autrement aux îles du vent, dont les naturels , appelés Caraïbes, étaient des sauvages courageux, forts, guerriers et antropophages, qui faisaient de fréquentes incursions chez leurs pacifiques voisins, et portaient partout la terreur et la dévastation. On a fait des recherches vaines pour découvrir la cause du voisinage de ces deux peuples, auxquels un caractère opposé et une différence totale dans le langage et dans les traits, ne permettent pas de supposer une même origine. Des écrivains ont cru qu'il exista jadis une communication entre les deux continens de l'Asie et de l'Amérique ; un de ces a u t e u r s , le père Laborde, fait descendre les Caraïbes des Juifs (I).
(I) Les Caraïbes, assez voraces d'ailleurs, ne mangeaient jamais de pécary,
ou cochon d'Amérique (Sus tajacu.
Linn.)
,
et c'est sans doute la seule analogie qu'il y ait eu entre eux et les Juifs. Au s u r p l u s , le fait raconté par Colomb l u i - m ê m e , trouva
la poupe
d'un
vaisseau
sur la côte
de la
qu'il
Guadeloupe,
peut donner quelque crédit à l'opinion de ceux qui prétendent