Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

Page 127

(1o3) cette mauvaise odeur ne réside que dans sa p e a u , car sa chair est bonne à manger. TATOUS.

Le tatou ou armadille (dasypus), que d'Acosta, Buffon et tous les anciens auteurs, font originaire d'Amérique, appartient aux climats chauds du nouveau monde ; mais ce quadrupède crustacée est de venu fort rare aux Antilles françaises. RATS.

Le pilori ou rat musqué, de même forme que les rats d'Europe, mais beaucoup plus gros, est indigène de la Martinique et de plusieurs autres îles. Les rats communs et les souris ont été importés aux Antilles, par communication avec les bâtimens qui y arrivent, et s'y sont tellement multipliés, que malgré la quantité de chats qu'on y élève, ils y sont comme une peste. Ils gâtent tous les fruits, et ravagent des champs entiers de cannes, dont ils rongent la racine, et qu'ils font périr avant leur maturité. Sur chaque habitation, un ou plusieurs nègres ont pour mission spéciale de faire la chasse aux rats, avec des petits chiens qu'ils dressent à ce manége ; leur tâche est d'apporter tous les soirs une certaine quantité de têtes de r a t s , et on leur paie un noir, ou un sol et demi, pour chacune de celles qu'ils déposent aux pieds de leur maître.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.