Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(92) des Antilles, sont les deux seules îles où se trouvent des serpens dont la morsure soitmortelle. Les espèces en sont bizarrement variées , et toutes venimeuses . Il y en a qui ont jusqu'à 1o pieds de longueur. Les serpens se multiplient d'une manière effrayante, dans ces deux îles, quelque soin que l'on apporte à leur destruction, tandis qu'ils paraissent ne pas pouvoir exister dans les îles voisines : on assure même qu'on a fait l'essai cruel et insensé d'en transporter à la Guadeloupe, et qu'ils n'ont pas pu y vivre. Cette propriété singulière mérite d'occuper les naturalistes. Dulertre décrit (I) une espèce de l i a n e , appelée bois de couleuvre, qui s'attache aux arbres, comme le l i e r r e , et qu'il prétend être un remède infaillible contre la morsure de ces serpens. Ils meurent, dit-il, aussitôt qu'on les touche avec cette liane ; elle n'est connue à la Martinique que par un très-petit nombre de n è g r e s , qui pansent et guérissent la morsure des serpens, et ont à cœur de se faire passer pour sorciers. Nos médecins n'emploient dans ces accidens journaliers, et ordinairement funestes, que l'alcali et les excoriations. Le serpent est l'ennemi naturel du rat, du p i l o r i , et de tous les petits quadrupèdes dont il se nourrit. L'IGUANA.

L'Iguana,

qu'on ne sait trop s'il faut classer

( 1 ) 2e vol. page 1 6 2 .


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