Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(90) autrefois, très-commun aux Antilles, le flamant y est fort rare aujourd'hui. La Frégate, ainsi nommée à cause de la vitesse de son vol, est un oiseau, d'un gris n o i r , pas plus gros qu'une poule ; mais il a la poitrine extrêmement charnue, et l'envergure de ses ailes est de 7 à 8 pieds. Il s'écarte souvent à plus de 3oo lieues de terre, sans se reposer sur la m e r , comme les autres oiseaux, parce qu'il n'est pas palmipède ; il pêche à la volée, et principalement des poissonsvolans. La frégate s'élève dans l'air à une hauteur si extraordinaire, que quelquefois on la perd de vue. Le grand Gosier ou le Pélican des Antilles, est gros comme une oie, d'un gris cendré, muni d'un bec de 2 à 3 pouces delarge, et d'un sac ou membrane charnue, grasse et souple , qui s'étend, comme un cuir, le long de son col ; cette poche, qu'on reconnaît être d'une capacité considérable, quand elle est remplie de poissons, paraît p e u , lorsqu'elle est vide ; dans le pays on l'appelle blague. Outre les Hérons d'Europe, assez communs aux Antilles, on y trouve en abondance, le crabier (carcinophaga) ou petit héron qui se nourrit de crabes. La mauve ou mouette (gavia) commune dans les mers d'Europe. Le Fol ou fou, ainsi nommé parce qu'il se laisse prendre à la m a i n , sur les vergues des bâtimens,


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