Les Antilles Françaises, particulièrement la Guadeloupe. Tome I

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(87) On y remarque plusieurs sortes de grives (turdi) et une quantité considérable de merles ( m e r u l œ ) . L'oiseau diable. Sur les montagnes de la Guadeloupe et de la Dominique seulement, on trouve, dans les crevasses des rochers presque inaccessibles, une sorte d'oiseau nocturne noir et blanc, ce qui lui a fait donner le nom de diable ; il est gros comme une poule, et ne se nourrit que de poissons qu'il va pêcher la nuit, car il n ' y voit pas le jour. Cet oiseau disparaît, depuis la fin de mai, sans qu'on sache ce qu'il devient, jusqu'à la fin de septembre qu'il paraît de nouveau ; aussi on lui fait la chasse à deux époques différentes, à la fin de mai, lorsque ses petits, que les nègres appellent des petits cotons, en raison du duvet qui les couvre, sont prêts à s'envoler, et à la fin de novembre. Les nègres vont les prendre dans les trous de rochers, où cet oiseau se repaire comme un l a p i n , et l'on en fait d'excellens repas. Les a r a s , les perroquets (psitaci) et les perruches ou perriches , ont disparu des Antilles à force d'y ayoir été chassés. On en voit encore quelquesuns dans l'île de la T r i n i t é , mais on les trouve en grand nombre à la Côte-Ferme. Une espèce de pie à bec et à jambes r o u g e s , à croupion jaune, et toute rayée de bleu et de blanc, se voit le long des r i v i è r e s , surtout à la Guadeloupe, mais elle est encore plus défiante que celle d'Europe. On y aperçoit quelques hirondelles aux mêmes


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