Negritud, sororidad y memoria: poéticas y políticas de la diferencia en la narrativa de M. Condé [2]

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Negritud, sororidad y memoria: poéticas y políticas de la diferencia en la narrativa de Maryse Condé; Marta Asunción Alonso Moreno, UCM, 2017.

Resulta curioso comprobar que, en 2014, Suzanne Dracius-Pinalie, no tiene reparos, a diferencia de Condé, a la hora abrazar la etiqueta del amplio feminismo: tituló un poemario precisamente con el revelador título de Déictique féminitude insulaire. En un plano simbólico, regresando a Condé, los vaivenes de la relación madre-hija vienen a sublimarse narratológicamente en la conflictiva dinámica de autoexilio-añoranza que la autora confiesa haber mantenido toda su vida con su Guadalupe natal. La búsqueda identitaria pasará necesariamente por el aprendizaje geográfico de la isla y por la indagación sobre los recovecos de la historia materna, así como de la historia de la bisabuela Victoire: Elle [Victoire] ne devait jamais plus revenir dans son île natale. Elle ne devait fréquenter aucun membre de sa famille maternelle. Sa mère ne lui décrivit jamais ni La Treille ni Grand-Bourg et elle ne nous en parla jamais, à nous, ses enfants. Est-ce pour cela que Marie-Galante fonctionna dans mon imaginaire comme une terre mythique, un paradis à reconquérir ? J’y avais perdu mon placenta, enterré sous un arbre que je ne retrouvais plus (2006: 96). Así, contar parece equivaler, al menos en una temprana etapa de la producción de Condé, a contar a las ancestras (“les aïeules”; SCHWARZ-BART, 1972: 35) y, muy especialmente, contar a la madre: “Je n’avais pas une idée précise de ce que je voulais écrire. Je sentais seulement qu’une personnalité telle que celle de ma mère méritait son scribe” (1999: 82). El perfil fotográfico de Jeanne Quidal, de este modo, se perfila lenta y progresivamente con pasajes como el que sigue: Ma mémoire garde l’image d’une très belle femme. Peau de sapotille*, sourire étincelant. Haute, statuesque. Toujours habillée avec goût, à l’exception de ses bas trop clairs (...). On racontait comment elle avait cassé son parasol sur le dos d’un agent de police, coupable de lui manquer de respect, d’après elle. Car la base de son caractère était l’orgueil (1999: 78 y 79).

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