L'agriculture à la Guadeloupe

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- 252 — avaient subi un abaissement de 1 1 , 3 6 1 , 3 5 3 fr., ont, sous l'empire de la suppression de ces droits et des besoins extraordinaires de la colonie, augmenté de 11,495,882 fr. V Le mouvement d'exportation de la colonie "en France, pour les mêmes périodes, s'est élevé, de 4856 à 1 8 6 1 , à 1 4 4 , 3 4 0 , 9 5 2 fr.; de 1862 à 1867, à 9 1 , 0 2 9 , 3 8 8 fr., et de 4869 à 4874, à 4 2 5 , 4 5 6 , 5 9 0 fr. L'exportation à l'étranger a donné 8,003,941 fr. de 1856 à 4861 ; 5,548,603 fr. de 1862 à 1867, et 1 3 , 2 0 5 , 4 6 5 fr. de 1869 à 1 8 7 4 . En comparant ces tableaux, on acquiert la certitude que le commerce d'exportation de la colonie avec la métropole n'a pas subi une grande diminution, et que la métropole est restée le grand marché de cette île. Cependant le commerce avec l'étranger tend à prendre plus d'extension, tandis que celui avec la France s'est affaibli de 1872 à 1876. France : 1 8 7 2 , 2 0 , 0 7 1 , 3 1 5 fr.; 1 8 7 3 , 2 1 , 3 3 0 , 2 2 8 fr.; 1874, 1 4 , 5 2 6 , 7 4 5 fr.; 1 8 7 5 , 1 8 , 0 7 0 , 7 8 5 fr.; 1 8 7 6 , 12,855,781 fr. Étranger : 1 8 7 2 , 2 , 1 7 1 , 3 8 9 fr.; 1 8 7 3 , 1,594,389 fr.; 1 8 7 4 , 6 , 1 4 4 , 5 7 5 fr.; 1 8 7 5 , 8,323,388 fr.; 1876, 7,427,164 fr. Les denrées coloniales de consommation entrent pour la grande part dans ces chiffres : soit pour la F r a n c e , de 9 millions à 12 millions, et, pour l'étranger, de 1 million et demi à près de 7 millions et demi. C'est surtout le sucre qui prend la plus large place dans le commerce d'exportation avec l'étranger. Les deux nations qui prennent le premier rang dans ce commerce sont les États-Unis et l'Angleterre. En 1876, les États-Unis ont figuré pour 4 , 2 3 3 , 6 3 6 fr., et l'Angleterre pour 3 , 1 6 6 , 2 3 8 fr. L'habitude, les m œ u r s , la communauté d'origine feront toujours de la France le marché national de la Guadeloupe. Les États-Unis font un commerce d'échange et reçoivent tous les sucres concrets, parce qu'ils sont le seul marché de débit de cette nature de sucre. Les compagnies n'ont que des intérêts ; ce sont elles qui expédient sur l'Angleterre les sucres d'usine. Cependant, lorsque le marché anglais n'est pas favorable, ces sucres sont dirigés sur la France. Le mouvement de fondation des usines s'est arrêté et paraît ne pas vouloir reprendre. Les intérêts de l'habitant et des usiniers ne sont pas encore bien unis. Le plus puissant usinier de la colonie a eu la courageuse franchise de déclarer, en pleine chambre d'agriculture de la Pointe à-Pitre, qu'il y avait entre eux antagonisme. D'un autre côté, tous ceux qui cultivent la canne attendent la découverte d'un procédé qui fasse donner à la canne tout le sucre qu'elle contient. Ce procédé peut amener la ruine de l'usine et la délivrance de l'habitant. Le mouvement industriel provoqué par la création de l'usine a eu pour conséquence de relever la culture, mais non pas de donner au sol une


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