L'agriculture à la Guadeloupe

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— 249 — Ëdelestan-Jardin, qui n'ont fait qu'y passer, sont arrivés à de fructueuses découvertes, La Guadeloupe connent, des plantes dont l'habitat est considéré comme étant en A s i e ou en Afrique. Dans son mémoire, M. Ballet indique le nom des genres de 4 6 0 plantes diverses, et, pour beaucoup, les espèces avec leurs caractères botaniques ; il fait ensuite Connaître les plantes de la Soufrière et plusieurs non encore décrites ; enfin il indique le nom des plantes introduites. Nous ne croyons pas utile de donner la nomenclature de toutes ces plantes, ce qui nous entraînerait trop loin. Seulement, nous pouvons affirmer que, parmi ces plantes nombreuses, quelques-unes sont très-curieuses et fort intéressantes. La famille des fougères possède de nombreux représentants à la Guadeloupe. M. le docteur Ferdinand Lherminier a recueilli plus de 2 0 0 espèces, et il a encore laissé d'amples moissons à faire pour ceux qui voudront continuer ses recherches. Voici les genres constatés dans chaque tribu : polypodacées, tœnitidées, grannitidées, polypodaciées, aspidées, aspléniées, adracitées, dicksoniées, cyathéocées, héménophyllées, gluchéniées, osmondées, anémiacées, m a r a ticées, ophroglossées. Les plantes de la Soufrière sont les suivantes : champignon, bruyère, corymbifère, rubiacée, saxyfrage, onagre, mélastome, et quelques autres encore qui ont été découvertes plus tard par M. Edelestan-Jardin. Toute la flore de la Soufrière serait à étudier. Depuis la mort de M. F e r dinand Lherminier, dont les manuscrits ont été brûlés dans l'incendie de la Pointe-à-Pitre, en 1 8 7 1 , les montagnes de la Guadeloupe n'ont pas été explorées. Les Français, en occupant cette île, commencèrent par y introduire les plantes potagères de la métropole, puis toutes les plantes nécessaires à l'alimentation de l'homme et à l'ornement des jardins. Les melons y ont admirablement réussi ; ils ont, dans ce pays, une odeur exquise, un goût délicat et fin, une chair ferme, une couleur qui réjouit, et, ce qu'il y a de mieux, c'est qu'on peut en manger tant qu'on veut, de jour et de nuit, seuls ou avec des viandes, en buvant de l'eau ou du vin, sans que l'on ait jamais ouï dire que quelqu'un en ait été incommodé. Les hauteurs de la Basse-Terre, notamment le Matouba, conviennent parfaitement à la culture des plantes potagères et des fleurs européennes. Au Matouba, les végétaux européens se confondent avec ceux des tropiques. L'ananas y mûrit à côté de la fraise ; l'asperge et l'artichaut y verdissent à côté du bambou ou du papayer, du tamarin. Des haies de rosiers présentent, d'un bout de l'année à l'autre, des roses de toutes les variétés, dont la floraison est perpétuelle. L'œillet des fleuristes, l'œillet mignardise, l'œillet des poètes, l'œillet à


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