Abolition de l'esclavage dans les colonies anglaises : enquêtes parlementaires et documents divers

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APPENDICE.

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que ceux de toute autre provenance ; car si la nécessité nous force Je chercher des travailleurs partout, les habitants sont, en général, convaincus que, eu égard aux exigences du clinat, il n'en est point qui puissent leur rendre les les mêmes services que ceux de race africaine. M. Barclay, qui vient de se rendre en Amérique et en Angleterre, comme commissaire d'émigration de la Jamaïque, sera heureux d'être autorisé par votre seigneurie, à prendre des mesures pour faciliter l'émigration des Africains dans notre colonie. Si un nombre considérable d'entre eux manifestait le désir et recevait l'autorisation de s'y rendre, il nous serait aisé de leur procurer des moyens de transport. Quelques Africains, se disant marrons, viennent d'aborder à Kingston; ils arrivent directement de la côte d'Afrique. Je suis, etc. Signé C. T. METCALFE.

ANNEXE B. — Lettre du gouverneur de la Trinidad, au minisire secrétaire d'État des colonies. Trinidad, 21 juillet 1840. Mylord, J'ai l'honneur do vous accuser réception de votre dépêche n° 2 7 , relative au désir manifesté par un grand nombre de marrons et d'Africains de SierraLeone, d'émigrer à la Trinidad, et aux avantages que pourrait leur procurer cette émigration. J'ai consulté, à cet égard, les personnes les mieux informées de la colonie, et je me suis assuré que ces émigrants seraient reçus avec empressement, et qu'on se hâterait, à leur arrivée, d'utiliser leurs services. Outre une case et un jardin qui leur seraient alloués gratuitement, ils recevraient, comme les autres travailleurs, un salaire réglé sur le pied d'un demidollar, d'une demi-livre de poisson, et d'une petite pitance de rhum par tâche. On peut aisément faire deux de ces tâches par jour. Quant au mode de leur transport, j e pense que les navires expédiés d'Angleterre pour la Trinidad pourraient aller, en passant, les prendre à Sierra-Leone; ou même que le colonel Doherty pourrait être autorisé à déférer, dés à présent, au vœu de ceux qui désirent émigrer et à permettre leur embarquement, en se conformant aux dispositions de l'acte des passagers coloniaux. Dans l'un ou l'autre cas, une somme de 25 dollars serait payée pour le passage de chaque émigrant destiné aux travaux agricoles. Je ferai remarquer à votre seigneurie , que bien que nous n'accordions le bénéfice du passage gratuit qu'aux cultiva-


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