Abolition de l'esclavage dans les colonies anglaises : enquêtes parlementaires et documents divers

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DEUXIÈME

PARTIE. — TRAVAIL LIBRE.

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D . — Savez-vous ce q u e sont devenus les soixante et dix p r e m i e r s émigrés américains d o n t vous venez d e p a r l e r ? . R. — J'ai r e ç u la nouvelle de l e u r d é p a r t des États-Unis, mais pas e n c o r e celle de l e u r arrivée à la G u y a n e . D. —

A-t-on passé avec eux u n m a r c h é

quelconque

avant l e u r e m b a r q u e m e n t ? R. — N o n ; on l e u r a accordé le passage aux frais de la c o l o n i e , avec pleine l i b e r t é , à l e u r arrivée, de choisir le lieu et le genre de l e u r e m p l o i . D . — E t ils sont partis à ces conditions ? R. — O u i . D . — Avez-vous fait quelques d é m a r c h e s p o u r t i r e r des travailleurs de Sierra-Léone ? R. — N o n ; c o m m e on n o u s a toujours dit q u e le gouv e r n e m e n t était d é t e r m i n é à p r o h i b e r les émigrations d e la côte d'Afrique, n o u s n'avons pas t o u r n é nos vues de ce côté 1. D. — Si le g o u v e r n e m e n t autorisait ce genre d'émigra1

Une dépêche du ministre secrétaire d'étal, des colonies, en date

du 3 o décembre 1840, a autorisé le gouverneur de la Guyane anglaise à comprendre Sierra-Léone au nombre des lieux d'où la colonie pourrait tirer à l'avenir des émigrants. En vertu de cette autorisation, sir Henry Liglit, gouverneur de la Guyane , a publié, le 16 février 1 8 4 1 , une proclamation ayant pour objet d'organiser et d'encourager les immigrations de laboureurs dans cette colonie. Voici, d'après la proclamation , les lieux d'où peuvent être tirés les émigrants , et les primes allouées pour ces émigrations: De Sierra-Léone , des États-Unis d'Amérique et des îles Bahamas , 3o livres par chaque émigrant, De la Barbade, 24 livres ; D'Antigue, de Montserrat, de Saint-Christophe, de Nevis, d'An-


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