P R E M I È R E P A R T I E . — A P P R E N T I S S A G E . 143
CHAPITRE VI. R A C H A T DU T E M P S D E L ' A P P R E N T I S S A G E .
D.
- Quelles observations avez-vous à faire sur les dis1
positions de l'acte d'émancipation rendu à la Jamaïque , en ce qui regarde le rachat du temps de l'apprentissage ? R. — Cet acte confère à un tribunal composé d'un juge spécial et de deux juges ordinaires, le droit de déterminer la valeur des services de l'apprenti qui veut se racheter ; il en résulte que cette évaluation est abandonnée à des personnes qui ont un intérêt direct à l'exagérer. Or le système d'apprentissage avait ce grand avantage que, grâce au droit de rachat forcé, les apprentis pouvaient acquérir graduellement leur entière liberté. L'intention des législateurs qui ont établi l'apprentissage était précisément que le passage de l'esclavage à la liberté ne fût pas subit; mais, qu'au bout d'un certain laps de temps.
cinq ans, par exemple ; l'ap-
g ^ i j i j i j I g l ^ l l W o m p e t e m e n t disparu, et cela principalement par suite d'arrangements à l'amiable entre les apprentis et les maîtres. L'exagération du prix des services de l'apprenti va directement contre cette intention, et met obstacle au résultat que les législateurs s'étaient proposé. A l'expiration de la période de l'apprentissage, il arrivera que la 1
Voir cet acte ci-après dans l'Appendice.
Témoignage de M. Jérémie.