Zone Campus 13 octobre 2008

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13 au 26 octobre 2008 | Vol. 4, No 4 | 16 pages | Bimensuel gratuit | zonecampus.ca

UQTR 101

LES ÉTUDIANTS S’INTERROGENT ENCORE


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13 au 26 octobre 2008

ACTUALITÉS

Projection des États financiers 2007 de l’AGEUQTR

La vie étudiante valorisée Pavillon Pierre-Boucher 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5011 poste 3414 Publicité: (819) 376-5011 poste 3411 Télécopieur: (819) 376-5239 Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières

Une équipe chewy Marc Périard | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Nadia Trépanier | Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca Maxime Lemieux-Laramée | Actualités actualites1@zonecampus.ca Gabrielle Ebacher | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandre Gauthier | Éditorialiste alexandre.gauthier1@uqtr.ca Shawn Philip Hunsdale | Caricaturiste shawnhunsdale@yahoo.ca Mohamed Jebri | Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca Audrey Tremblay | Collaboratrice audrey.tremblay1@uqtr.ca Guillaume Cholette-Janson | Chroniqueur guillaume.cholettejanson@uqtr.ca Martin Bertrand | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Elizabeth Marineau | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca André Martin | Sports sports1@zonecampus.ca Felipe Antaya | Sports sports2@zonecampus.ca Patrick Laperrière | Infographe infographe@zonecampus.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre webcfou@uqtr.ca François-Olivier Marchand Responsable de la publicité pub.zc@uqtr.ca Sébastien Dulude | Correcteur sebastiendulude@gmail.com Photo de la une | Marc Périard Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Sommaire Actualités

Réaction du président de l’AGE 2 UQTR 101

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Débat électoral

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Pauline Marois sur le campus

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Éditorial

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Vie étudiante / vox-pop

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Je vous aime moi non plus

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Lancement CFOU 89,1 FM

8-11 8

Vernissage Louis Désaulniers 9 Démystification de la poésie 10 Petites mythologies

11

101 mots à sauver...

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Sports

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

Administrant près de 1,3M de dollars, l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGEUQTR) fait amende honorable en présentant aux étudiants le bilan officiel des états financiers 2007. Afin d’éviter que les cotisations étudiantes ne continuent de financer les déficits engendrés par les différents services, l’AGEUQTR a créé, l’an dernier, deux volets distincts : les « services » et l’ « Association » qui ont généré ensemble un déficit de 47 000$. « Ce montant est en grande partie attribuable à l’amortissement », d’indiquer Jean-Philippe Ranger, vice-président aux Finances de l’AGEUQTR. Au nombre des mesures entreprises en regard aux services déficitaires, le KopiCampus a été vendu à l’UQTR alors que le local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin bénéficiera, quant à lui, d’une cure de rajeunissement. En effet, près de 225 000$ seront investis au cours

Le local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin bénéficiera d’une cure de rajeunissement au cours des prochains mois. Photo : G. Ebacher des prochains mois afin de redorer l’image du local qui sera rénové en une salle multifonctionnelle. De plus, le Carnaval universitaire qui a connu, l’an dernier, un déficit de près de 4 000 $ sera désormais régi par l’AGEUQTR. Une vie étudiante en plein essor Bien que plusieurs services soient présentement déficitaires, d’autres secteurs semblent en pleine croissance. En comparant les chiffres des deux dernières années, il est possible de constater que la vie étudiante sur le campus est présentement en plein

essor. « L’an dernier, les cotisations étudiantes ont atteint le chiffre inégalé de 270 000$. Il est normal que nous le réinvestissions en partie pour eux », de mentionner Ranger. Véritable bible de la vie étudiante, l’agenda vendu au coût de 4$ a également engendré des profits avoisinant les 4 000$. « Au cours des prochaines années, nous souhaitons réduire notre marge de profits et offrir le plus bas prix possible. Il ne s’agit pas tant d’un service, mais plutôt d’un moyen de communication », de renchérir le représentant de l’AGEUQTR.

Des projets en route Les projets ne manqueront pas au cours des prochains mois au sein de l’AGE. Les rénovations du local 1012, la création d’un pavillon étudiant ainsi que la mise en place d’un service de distribution de nourriture à la Chasse-Galerie devraient tenir les officiers occupés. « Je souhaite à mes collègues que toutes ces réalisations se concrétisent. Je ne pourrai pas y participer activement puisque je quitte mon poste le 8 octobre, mais je suis persuadé que la vie étudiante sur le campus va continuer d’être valorisée », de conclure Jean-Philippe.

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États financiers de l’AGEUQTR 2

Arts et spectacles

GABRIELLE EBACHER

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Golf

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Soccer féminin

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Statistiques

13

Hockey

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Soccer masculin

15

Réaction du président de l’AGE

Le président de l’AGE dénonce la hausse des frais majorés pour les étudiants internationaux MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

À la suite de la rencontre du conseil administratif de l’UQTR le 22 septembre dernier, le président de l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR), Jonathan Fortier, a fait parvenir une lettre d’opinion au quotidien Le Nouvelliste. Cette lettre dénonce la hausse de 6% des frais majorés pour les étudiants internationaux inscrits à temps plein à l’université dans certains programmes d’études spécifiques.

Dans la lettre publiée le 29 septembre dernier, le président de l’AGE, dénonce l’adoption d’une hausse de 6% des frais majorés pour les étudiants internationaux par les membres du conseil d’administration de l’UQTR alors que la session d’automne est déjà débutée. «L’UQTR a changé les règles du jeu alors que la partie était déjà commencée», évoque le président de l’AGE. Cette augmentation des frais majorés signifie que les étudiants internationaux inscrits à temps plein dans les programmes suivants : administration, génie, droit, informatique, mathématique, sciences pures et médecine

recevront une facture additionnelle de plus de 300$ payable d’ici le 1er novembre. «Devons-nous laisser nos institutions modifier les frais de scolarité après que les étudiants aient commencé leur session ?» se questionne M. Fortier. Dans sa lettre, le président de l’AGE s’avoue outré de voir que les membres du conseil d’administration ont si facilement oublié de considérer les finances des étudiants. D’autant plus qu’au moment de l’adoption de cette hausse, les directives formelles du ministère de l’Éducation en matière de frais de scolarité n’étaient pas encore publiées.

Plan d’action de l’AGE Le président de l’AGE assure que des mesures sont prises pour dénoncer cette hausse des frais majorés. L’AGE mène à l’heure actuelle une campagne de dénonciation du phénomène. «La hausse de 6% ne peut guère être abolie, toutefois nous ne voulons pas que cette hausse augmente ultérieurement, affirme M. Fortier, les étudiants étrangers paient déjà trop cher.» La lettre d’opinion publiée dans le Nouvelliste annonce seulement le début de cette campagne. Un plan d’action, actuellement en ébauche, sera mis en oeuvre très rapidement par l’AGE.


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ACTUALITÉS

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UQTR 101

C’est l’intention qui compte… GABRIELLE EBACHER

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

Suscitant de nombreuses réactions ces dernières semaines, notamment en regard à l’implantation imminente du cours « UQTR 101 » prévue en son sein, le plan quinquennal de soutien à la réussite étudiante a été présenté officiellement, le 24 septembre dernier, à la communauté universitaire trifluvienne rassemblée au local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin. Dernière étape d’un long processus de concertation, la présentation du plan quinquennal à la communauté étudiante s’avérait l’occasion de résorber la confusion qui règne depuis son dépôt en juin dernier. D’emblée, M. Sylvain Delisle, doyen des études de premier cycle, a dressé un portrait de l’Université à partir de « statistiques très parlantes » selon ses propres termes. Actuellement, l’UQTR accuserait un retard notoire, en regard à la prise en charge de la réussite étudiante, sur ce qui a déjà été entrepris ailleurs dans le monde. De même, l’Université se situerait en fin de vague, au Québec, emboîtant notamment le pas à l’Université du Québec en Outaouais, à l’Université du Québec à Chicoutimi ainsi qu’à l’Université de Sherbrooke. Moments charnières Adopté en juin dernier, le plan quinquennal s’adressera aux étudiants qui feront leur entrée en janvier 2009. « Nous [groupe de travail] ciblons principalement les nouveaux étudiants parce qu’il a été démontré que la 1ère session est déterminante dans le cheminement universitaire. Elle correspond à une période où l’intégration sociale et académique doit être valorisée. Souvent, les nouveaux étudiants entretiennent beaucoup d’attentes à l’égard de leur entrée universitaire; lorsqu’ils sont déçus, cela peut mener à un désengagement et éventuellement à un abandon », d’indiquer M. Delisle. Défini comme un modèle «préventif et prospectif» par les membres du groupe de travail, le plan quinquennal comporte différentes mesures institutionnelles basées sur des actions déjà existantes et qui seraient susceptibles de pallier au taux d’abandon qui avoisine l’ordre du 30%. Au nombre de ces mesures, l’implantation du cours Réussir ses études – communément appelé UQTR 101–, le développement d’un mentorat, la mise sur pied de comités pédagogiques de la réussite ainsi que

l’apport de modifications au calendrier universitaire figurent en haut de liste. « UQTR 101 » Assurément la plus controversée de toutes les propositions, le cours Réussir ses études a fait l’objet d’explications supplémentaires. Divisé en six sphères, le cours sera obligatoire pour tous les nouveaux étudiants qui devront notamment, en cours du processus, répondre au questionnaire PROSPÈRE qui vise à établir un profil personnel et confidentiel de chacun. Interrogée sur la nécessité d’un questionnaire qui énonce des chances médiocres de réussite, Mme Sylvie Harvey, responsable du Bureau de la réussite étudiante, a tenu à souligner que cet exercice était précisément réalisé dans ce cadre afin d’éviter les dérapages. D’autres interrogations ont également été soulevées lors de la période de questions. Bien que la majorité des étudiants présents semblait comprendre la réflexion à l’origine de cette démarche, l’imposition du cours UQTR 101 continue de les diviser. Toutefois, le report de la date d’abandon avec remboursement des frais de scolarité a été bien accueilli,

au même titre que le développement d’un programme de mentorat.

«Dernière étape d’un long processus de concertation, la présentation du plan quinquennal à la communauté étudiante s’avérait l’occasion de résorber la confusion qui règne depuis son dépôt.» Démarche d’implantation La prochaine étape de la démarche d’implantation vise maintenant à procéder à des ajustements au sein des programmes intéressés. Les étudiants sont désormais invités à rencontrer leurs directeurs de programmes afin de leur faire part de leurs commentaires. Une initiative qui a semblé déplaire aux étudiants qui ont décrié le manque de transparence du groupe de travail au moment de l’élaboration du projet; des critiques qui ont donné lieu à un échange musclé avec M. Delisle. Ce dernier a rappelé les objectifs

M. Sylvain Delisle, doyen des études de premier cycle, a répondu pendant plus d’une heure aux questions des étudiants. Photo : G. Ebacher du plan quinquennal soit d’améliorer le taux de rétention des étudiants de 1ère année, de faciliter la poursuite des études et, éventuellement, d’augmenter le taux d’obtention de

diplômes. En clôture de séance, toutefois, plusieurs étudiants se disaient déçus de cette rencontre qui, selon eux, n’offrait pas de véritables réponses.


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13 au 26 octobre 2008

ACTUALITÉS

Grand débat des candidats de la circonscription de Trois-Rivières À l’UQTR

Les étudiants étaient absents

MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Le 1er octobre dernier, un débat entre trois des cinq candidats de la circonscription de Trois-Rivières se tenait à la Chasse-Galerie de l’UQTR. Seulement 50 étudiants se sont déplacés pour ce débat organisé par l’Association générale des étudiants de l’UQTR (AGEUQTR), la Radio campus CFOU 89,1 FM et le journal Zone Campus. Les organisateurs du débat considèrent l’événement comme un succès, malgré la présence de seulement une centaine d’étudiants. «L’horaire chargé des candidats a exigé une organisation et une préparation de dernière minute de l’évènement», explique le président de l’AGE, Jonathan Fortier. «Étant donné le contexte, l’événement est

une réussite», poursuit-il. Afin de convenir à l’horaire des candidats, l’événement a eu lieu un mercredi à midi, moment où tous les locaux de l’université sont utilisés et où la majorité des étudiants assistent à un cours. M. Fortier ajoute qu’il est difficile de toucher des étudiants lors d’une campagne électorale fédérale. Les trois candidats présents au débat – Paule Brunelle du Bloc québécois, Marcos G. Simard du parti Libéral et Ariane Blais du Parti Vert– ont tous tirés, à leur façon, leur épingle du jeu. Mme Brunelle aurait pu détenir un léger avantage vu son expérience et sa connaissance des dossiers, elle qui est la députée de la circonscription depuis deux mandats. Toutefois, les deux autres jeunes candidats se sont habilement débrouillés. Marcos G. Simard, âgé de seulement 21 ans, ne s‘en est guère laissé imposé en y allant de quelques attaques à l’égard des deux autres candidats. Pour sa part, Ariane Blais, candidate du Parti Vert, a su adroitement démontrer que l’environnement doit être au centre de tout en ces temps difficiles sur ce plan. Bref, le débat n’a pas montré de percée significative d’aucun candidat particulier. Marc Périard, directeur général de la Radio campus CFOU, souligne que « les grands gagnants de ce débat sont les étudiants présents à l’événement. » Absences remarquées Les candidates Geneviève Boivin du Nouveau Parti Démocrate (NPD) et

Paule Brunelle, Marcos G. Simard et Ariane Blais ont débattu devant les étudiants au café bistro La Chasse-Galerie. Photo : Maxime Lemieux-Laramée Claude Durand du Parti Conservateur ont quant à elles brillé par leur absence. Étrange décision alors qu’on se trouvait au cœur de la campagne électorale. Dans le premier cas, Jonathan Fortier de l’AGEUQTR s’est interrogé à savoir «pourquoi Mme Boivin présente-t-elle sa candidature dans la circonscription de Trois-Rivières si elle ne mène aucune campagne».

Pour sa part, Mme Durand ne s’est pas présentée au débat organisé pour des étudiants. La candidate du Parti Conservateur a tenu des propos pour le moins contradictoires : «Plus il y va y avoir de jeunes impliqués en politique, mieux ce sera. Ça prend de la relève pour s’intéresser aux choses publiques.» À cela M. Fortier a répliqué : «Encore faut-il montrer

l’exemple, Mme Durand.» Cette dernière n’était pas disponible pour commenter son absence au débat. Quoi qu’il en soit, l’événement, organisé en partenariat entre l’AGE UQTR, la Radio campus CFOU 89,1 FM et le journal étudiant Zone Campus, a été un succès. L’expérience se répétera très certainement lors de l’élection provinciale à venir.

Ariane Blais, étudiante à l’UQTR et candidate du Parti Vert

Concilier études et campagne électorale MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Ariane Blais est en voie de terminer un baccalauréat en science biologique et écologie à l’UQTR en plus de se présenter comme candidate du Parti Vert du Canada dans la circonscription de Trois-Rivières pour les présentes élections fédérales.

Ariane Blais, candidate du Parti Vert du Canada de la circonscription de Trois-Rivières et étudiante à l’UQTR. Photo : Maxime Lemieux-Laramée

C’est par un hasard propice que la candidate du Parti Vert du Canada de la circonscription de Trois-Rivières, Ariane Blais, s’est lancée dans cette dernière campagne électorale. Déjà activement impliquée dans l’association environnementale étudiante de l’UQTR, le Bacc Vert, et à sa dernière année au baccalauréat en science biologique et écologie à l’UQTR, Mme Blais s’est présentée à la réunion

du Parti Vert par curiosité. Sans intention particulière, elle est sortie de cette rencontre à titre de nouvelle candidate du Parti Vert dans la circonscription de Trois-Rivières.

« Je n’ai pas besoin d’apprendre la plateforme du Parti Vert, puisque les grandes lignes de celle-ci coïncident déjà avec mes propres idées. » – Ariane Blais La jeune femme âgée de seulement 26 ans se considère elle-même comme une « désillusionnée de la politique »; toutefois, les convictions et les valeurs défendues par son parti sont identiques, à de minimes

exceptions près, aux siennes. « Je n’ai pas besoin d’apprendre la plateforme du Parti Vert, mentionne Mme Blais, puisque les grandes lignes de celle-ci coïncident déjà avec mes propres idées. » Alors que la majorité des étudiants de l’UQTR se consacrent entièrement à leurs études, la future diplômée en science biologique et écologie a dû mettre quelque peu ses études de côté pour se dévouer entièrement à cette campagne électorale. « J’ai eu un examen la semaine dernière pour lequel je n’ai qu’à peine étudié et j’en ai un autre le 15 octobre, lendemain des élections », confie la candidate du Parti Vert. Mme Blais admet que le cirque médiatique qu’engendre une campagne électorale l’agace quelque peu. « Je ne désire pas que les gens votent pour moi, mais qu’ils votent pour les idées de mon Parti », explique-t-elle.


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ACTUALITÉS

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Visite de mme Pauline Marois sur le campus

L’AGE saisit l’opportunité de plaider sa cause Le 1er octobre dernier était de passage à l’UQTR la députée de Taillon et chef du Parti Québécois, Mme Pauline Marois. C’est par un pur hasard que certains membres de l’AGEUQTR ont appris la présence de Mme Marois sur le campus. Ne connaissant pas trop la raison de sa visite, ils y ont tout de même vu une belle occasion de recueillir ses commentaires face à la dérèglementation des frais pour les étudiants internationaux.

NADIA TRÉPANIER

Rédactrice en chef redaction@zonecampus.ca

C’est donc de leur propre chef que Jonathan Fortier, François Landry et Joanie Pothier, respectivement président, attaché politique et vice-

présidente aux affaires sociopolitiques de l’AGEUQTR, ainsi que Marc Périard, directeur du journal Zone Campus, se sont rendus auprès de Mme Marois. Celle-ci ayant consenti à leur accorder quelques minutes, ils ont pu lui faire part de leurs appréhensions à l’égard de la décision du conseil du trésor de dérèglementer les frais pour les étudiants étrangers et connaître son point de vue sur la question. Ne semblant pas trop au fait des développements entourant ce dossier, Mme Marois a d’abord fait preuve de réserve. Elle s’est tout de même montrée très intéressée en demandant des précisions quant aux conditions de la mise en œuvre du projet. M.

Vous avez dit stationnements ? Le 18 septembre dernier, les membres du comité de stationnement de l’UQTR se sont réunis afin de définir de nouvelles mesures susceptibles de pallier la problématique persistante du manque d’espace de

stationnement sur le campus. Nouveauté à l’ordre du jour, il est désormais permis à tout détenteur de vignettes UQTR de stationner son véhicule sur les terrains arrières du pavillon Robert-Lionel Séguin

(RLS) ainsi qu’au LUDOPLEX (stationnement P-4, coin des Forges et Papineau) dans les espaces réservés à cette fin. Hormis les résidents qui y bénéficient d’une place réservée en tout temps, le stationnement au LUDOPLEX est autorisé du lundi au jeudi inclusivement et ce, entre 7h et 18h. Le service gratuit de navettes entre l’UQTR et ces stationnements hors campus est toujours maintenu. (G.E.)

Navette UQTR 12 départs quotidiens Fréquence de passage : 30 min. 5 arrêts sur le parcours Photo : M. Périard

Fortier lui a donc expliqué de quoi il en retournait exactement. Ce n’est qu’après avoir éclairci la situation que la députée s’est prononcée sur le sujet.

«J’ai vu cela passer et je me suis dit qu’il y avait des risques d’effets pervers effectivement assez importants.» – Pauline Marois «J’ai vu cela passer et je me suis dit qu’il y avait des risques d’effets pervers effectivement assez importants.

On va le [le dossier] regarder de près», a déclaré Mme Marois. Dans un tout autre ordre d’idées, M. Périard a profité du fait que la députée était principalement venue à l’UQTR dans le but de visiter l’Institut de recherche sur l’hydrogène pour avoir son point de vue quant aux démarches de la ville de Trois-Rivières pour devenir capitale de l’hydrogène. Mme Marois a affirmé qu’elle était en faveur de ce projet et que le Québec se devait de mieux supporter l’Institut puisque les énergies renouvelables, non polluantes représentent l’avenir. «C’est sûr que c’est une orientation que j’appuierai sans réserve», d’ajouter Mme Marois.

Collation des grades MAXIME LEMIEUX-LARAMÉE Journaliste | Actualités actualites1@zonecampus.ca

Samedi le 4 octobre, au Centre d’activité physique et sportive (CAPS) de l’UQTR avait lieu la collation des grades 2008. L’UQTR organise cet événement pour remettre distinctement les diplômes de ses 716 finissants de la dernière année. Cette année, l’événement se divisait en trois cérémonies qui se sont déroulées au cours de la journée. Chacune des trois cérémonies comptait sur la présence de nombreux dignitaires et professeurs, dont le président du réseau de l’Université

du Québec, M. Pierre Moreau. Plusieurs prix d’excellence ont également été remis lors de cette journée honorifique, dont la notoire Médaille d’or du Gouverneur général du Canada à Mme Véronique Gagnon du programme de doctorat en biophysique et biologie cellulaire. Les étudiants finissants présents aux trois cérémonies de remise de diplômes figurent parmi les 1940 étudiants ayant terminé avec succès leurs études à l’UQTR depuis la dernière collation des grades de juin 2007.

La prochaine édition du journal Zone Campus sera en kiosque le lundi 27 octobre 2008.


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13 au 26 octobre 2008

ACTUALITÉS

Je vous aime moi non plus

Vache à lait 101

ALEXANDRE GAUTHIER

Éditorialiste alexandre.gauthier1@uqtr.ca

Après lecture des 127 pages du plan d’action quinquennal du bureau d’aide à la réussite, il en ressort beaucoup de propositions très positives pour les étudiants : prolongation de la période pour les abandons de cours avec remboursement en début de session, établissement d’un programme de mentorat et d’une série d’outils pour intégrer les nouveaux étudiants. Là où le bât blesse, c’est la possible instauration d’un cours obligatoire de trois crédits qui s’intitulerait « UQTR 101 ». Le montant défrayé pour l’inscription serait crédité la session suivante conditionnellement à la réussite du cours. Le but est d’obliger les étudiants à prendre le cours au sérieux. Lorsqu’on est rendu à devoir prendre plus de 200$ en otage pour obliger un étudiant à aller à son cours, on peut douter de la pertinence d’UQTR 101 dans le cheminement académique de l’étudiant. Comme tous les cours de trois crédits, il s’agirait d’une formation de 45h. Le corpus proposé dans le plan d’action du bureau d’aide à la réussite inclut des ateliers aussi pertinents que « utilisation du surligneur », « gestion du stress » et « concentration dans les cours ». Considérant que pour accéder à l’université un étudiant doit avoir un minimum de treize ans de succès académique continu, est-il à propos d’offrir de tels ateliers dans une institution universitaire? De l’arnaque En plus de se présenter comme une charge de travail aditionnelle plus ou moins pertinente, le cours UQTR 101 est, avant tout, un bon moyen de renflouer les coffres de l’UQTR. Avant de commencer, il faut savoir que le Bureau d’aide à la réussite a été financé par la hausse des frais afférents par l’administration en 2006, hausse qu’avaient alors rejetée les étudiants à 96%, mais qui leur a été tout de même imposée. Tout d’abord, lorsqu’un étudiant

s’inscrit et paie pour un cours, l’UQTR empoche les frais de scolarité de l’étudiant et une subvention de l’État. Le cours UQTR 101 étant un cours qui sera en bonne partie donné via le portail étudiant coûtera moins cher à donner qu’un cours standard, l’UQTR empochera alors la différence. Et advenant un échec de la part de l’étudiant, elle pourra «passer go» une nouvelle fois et réclamer à l’étudiant comme au gouvernement. La session suivante, l’université crédite ce cours à l’étudiant, elle ne touche donc pas de frais de scolarité, mais elle empoche tout de même une nouvelle subvention du gouvernement qui couvre l’essentiel des coûts du cours. De comment ça marche à l’UQÀM L’UQÀM a trouvé une solution efficace pour arriver aux mêmes fins que l’UQTR, sans pour autant créer une vache à lait. Les notions touchant la réussite étudiante sont directement intégrées à l’intérieur du corpus des cours obligatoires de première année de chaque programme. Ainsi, la moitié d’une période du cours « Introduction à l’histoire de l’Europe » est, par exemple, consacrée à la visite de la bibliothèque des sciences humaines en sous groupes avec des étudiants en fin de bacc. Voilà une des belles façons qu’a le programme d’histoire uqàmien d’initier ses nouveaux étudiants. De plus, ils sont obligés d’acquérir les notions, puisqu’elles sont mises à l’intérieur du programme obligatoire. Tout ça sans ajouter un nouveau cours.

Considérant que pour accéder à l’université un étudiant doit avoir un minimum de treize ans de succès académique continu, est-il à propos d’y offrir de tels ateliers? Aux dires du doyen des études de premier cycle, rien n’est encore coulé dans le béton. Il est encore temps pour les étudiants de proposer des solutions alternatives. À ce titre, l’Association Générale des Étudiants planifie demander un moratoire sur le cours UQTR 101 afin de pouvoir retarder son lancement, prévu pour la session d’hiver. Cette stratégie vise à laisser le temps aux étudiants de se prononcer sur le sujet. Bien que tout le monde soit d’accord pour qu’on mette de l’avant un plan pour aider les étudiants à réussir, on peut tout de même critiquer certains moyens d’y parvenir.

Co-naître ensemble

Une nouvelle émission « accouche » sur les ondes de CFOU

Les quatre collaboratrices de la nouvelle émission Co-naître ensemble diffusée sur les ondes de CFOU. Photo : G. Ebacher

GABRIELLE EBACHER

Journaliste | Actualités actualites2@zonecampus.ca

Féministe. Radicale. Sorcière. Autant de qualificatifs qui sont associés à la pratique sage-femme. Désireuses de démystifier la nature de leur future profession, quatre étudiantes de première année au baccalauréat en pratique sage-femme de l’UQTR ont décidé d’ « accoucher » d’une émission radiophonique sur les ondes de CFOU FM 89,1. Intitulée Co-naître ensemble, cette nouveauté de la programmation automnale de la radio campus de l’Université a débuté le 18 septembre dernier et se poursuivra jusqu’en décembre. C’est en réponse à l’appel lancé, au printemps dernier, par la station CFOU auprès des différents programmes universitaires que l’idée d’une telle émission a germé dans la tête d’Érica

Goupil et de Marleen Baker, respectivement étudiante en pratique sage-femme et professionnelle au Département de chimie-biologie. « Elles ont véritablement travaillé très fort afin de développer le projet. Nous, nous n’avons eu qu’à sauter dans le train en marche », de mentionner Annick Desrosiers, l’une des quatre collaboratrices de l’émission. Au-delà de leur désir de vaincre les préjugés associés à leur discipline, elles souhaitent discuter des véritables enjeux de la périnatalité. « Nous allons naturellement aborder les préoccupations intrinsèques à notre formation, mais également à son champ politique et social », d’indiquer Mélina Castonguay, animatrice de Conaître ensemble. Un choix éclairé Exclusif à l’UQTR, le baccalauréat en pratique sage-femme offre une formation complète en regard au processus de périnatalité. «Notre rôle consiste, tout d’abord, à informer les

futurs parents des différents choix qui s’offrent à eux. Ensuite, s’ils le désirent, nous assurons le suivi tout au long du processus parental », d’expliquer Annick. Contrairement à la croyance populaire, aucune obligation ne contraint les femmes à accoucher dans les maisons de naissance plutôt qu’à l’hôpital. « L’existence d’une rivalité entre les médecins et les sagesfemmes relève de la pure fiction, selon Mélina. Bien que nous soyons aptes à déceler les pathologies, nous nous spécialisons dans le suivi de grossesse normale. Nous ne faisons courir aucun risque inutile aux futures mamans. C’est précisément ce genre de mythes que nous voulons déconstruire. » Selon un sondage réalisé par la firme SOM, en mai 2005, approximativement 10% des femmes québécoises en âge de procréer aimeraient recourir aux services d’une sage-femme et être assistées par elle lors de l’accouchement.


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ACTUALITÉS

Vie étudiante MOHAMED JEBRI

Collaborateur mohamed.jebri@uqtr.ca

IEEE-ITR Les étudiants en génie électrique, appartenant à l’IEEE (Institute of Electronic and Electrical Engineers) ont organisé le 2 octobre une soirée 7 à 9 au resto-bar Gambrinus situé à côté de l’UQTR. Cette activité était censée améliorer le lien entre les anciens membres et accueillir les nouveaux inscrits. «L’IEEE est un organisme international qui met à la disposition des étudiants en génie électrique des perspectives de bourses universitaires très encourageantes. Notre but est d’en accroitre le nombre d’adhérents», a rappelé Steve Lapointe, vice-président aux communications de l’ITR. Veuillez observer les nouvelles sur le site web de l’association à l’adresse suivante http://www.assitr.ca/ pour connaître en détail les programmes d’activités et leurs dates de tenue. AESCA Les étudiants en sciences comptables et administration ne manqueront pas d’ambiance sonore avec le Party

disco prévu le 16 octobre au Temple (4$ pour l’entrée). Un thème qui coïncide harmonieusement avec le beau temps de la mi-session automnale. Caroline Plumet, vice-présidente interne/externe de l’AESCA affirme que le calendrier d’activités de l’association est moins chargé dans la période d’examens et profite de l’occasion pour souhaiter bonne chance à tous les étudiants.

Club Direction Entrepreneuriat Aimeriez-vous exacerber votre agent motivateur? Pointez-vous à la salle Rodolphe-Mathieu du pavillon Michel-Sarrazin le 21 octobre à 19h, un conférencier sera convié justement pour vous aider à surmonter vos difficultés quotidiennes et retrouver votre stimulus incorruptible. Par ailleurs, un colloque sera organisé par l’ACEE du 24 au 26 octobre à Rivière-du-Loup afin de familiariser les étudiants en administration avec les concepts de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprise familiale (125$, hôtel et déplacements compris). Au menu, une série de conférences ainsi que plusieurs ateliers de formation. Rappelons que dans sa première édition, l’activité «Golf de nuit» qui

s’est déroulée le 9 octobre était fort réussie. «C’est dans la volonté de diversifier nos activités que nous avons ajouté cet événement à notre agenda, nous continuerons ainsi», soutient Stéphanie Blais, présidente de l’ACEE. Party F1 C’est le mercredi 23 octobre de 21 à 3 heures du matin que le local 1012 vibrera aux rythmes des basses du Dj Master J qui va officier aux platines, jouant en ribambelle avec le tempo des derniers hits. Plusieurs étudiants en ingénierie venant d’autres établissements universitaires (École polytechnique de Montréal, École de Technologie Supérieure et Université de Sherbrooke) seront présents spécialement pour faire du bruit avec leurs congénères trifluviens. Les billets d’entrée seront en prévente au local de l’ITR situé au sous-sol du pavillon PierreBoucher à 10$ par personne, le prix des boissons alcoolisés est fixé à 1$. L’association Ingénierie TroisRivières vise, par cet événement, un troisième «sold-out» consécutif. Tenez vous prêts et soyez nombreux, car l’adrénaline atteindra son apogée!

Vox pop

Croyez-vous aux promesses des politiciens en campagne électorale?

Eric Maheu Étudiant en génie industriel «Non, parce qu’ils ne respectent pas leurs promesses.»

Daphnie Charest Étudiante en littérature «Comme toutes les années, j’essaie d’y croire et j’espère ne pas être déçue cette fois encore.»

Fadji Koffi Étudiante en biologie médicale «Non, car souvent c’est pour bien paraître et se faire élire. Les promesses sont vite oubliées.»

Kelly Félicita Francisque Étudiante en biologie médicale «Non, parce que j’ignore souvent ce qui est en jeu dans leurs promesses.»

Jean-Sébastien Lalonde Étudiant en administration «Oui, seulement si Stephen Harper ne passe pas au pouvoir.»

Nicolas Prince Étudiant en administration profil Marketing «Oui, seulement si les promesses se réalisent. Bref, il faut le voir pour le croire.»

Préparation et photographies : Audrey Tremblay

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Je vous aime moi non plus

Lance et compte électoral

GUILLAUME CHOLETTE-JANSON Chroniqueur guillaume.cholettejanson@uqtr.ca

Il y a quelques années, lorsque j’étais étudiant en Science Politique à l’UQAM, on m’avait invité à une soirée électorale des plus enlevantes. C’était durant la campagne électorale fédérale et les étudiants s’étaient réunis au bar de l’université pour regarder le déroulement de la soirée. Soyons honnêtes, une soirée électorale n’est pas ce qu’il y a de plus divertissant à regarder et, honnêtement, je n’avais pas beaucoup d’attentes face à cette activité. Pourtant à ma grande surprise, ce fut une soirée mémorable que je tente, encore aujourd’hui, de renouveler à chaque élection. L’idée générale de mes collègues de Science Politique était de transformer l’ambiance «drabe» d’une soirée d’élections en une ambiance de finale de sport professionnel. En plus de permettre de décrocher du stress que la campagne nous avait procuré (la plupart des étudiants en Science Po sont membres d’un parti politique), nous nous sentions un peu moins impuissants devant la tombée du vote, comme si nos encouragement pouvaient changer les résultats du scrutin. Bien que cette idée puisse sembler loufoque pour des personnes peu intéressées par la politique, je vous garantis qu’il s’agit d’une excellente manière de passer une bonne soirée entre amis...et ennemis idéologiques. Pour bien réussir ce genre de soirée, il est primordial d’avoir la bouffe appropriée. Au menu, ailes de poulet, côtes levées, pizza, croustilles et pop-corn sont incontournables. Exactement ce que l’on mange au Superbowl. Notez qu’en plus d’être agréable à manger ces quelques amuse-gueules feront passer la première heure, durant laquelle les résultats sortent au compte goutte,

plus rapidement. Vous serez donc bien rassasiés durant les moments cruciaux de la soirée. Ensuite, bien entendu, il vous faut de la bière. Que l’on achète par pichet! Parce que pour être une réussite, il est primordial de faire asseoir les partisans des mêmes partis politiques aux mêmes tables. Sans même vous en rendre compte, vous tisserez de très forts liens de fraternité avec vos frères de vote et vous prendrez plaisir à payer et vous faire payer quelques pichets. Le Canada est démographiquement ainsi fait que vous pourrez vous pratiquer à scander avant de devenir de bons partisans politiques. En effet, en plus de sortir rapidement, les votes des provinces de l’est sont peu significatifs en proportion au reste du pays et permettent souvent de splendides revirements de situation. Ainsi, il n’est par rare de voir l’avance d’un parti politique fondre à vue d’oeil quand les résultats du Québec et de l’Ontario entrent en scène. Quand les résultats commenceront à sortir officiellement, vous vous réjouirez d’être assis parmi vos semblables en encourageant les différents députés de votre parti en les appelant par leur nom de famille voire même en leur donnant des surnoms de votre cru. Comme sur un banc de baseball ou dans une chambre de hockey. Vous prendrez un plaisir fou à jouer au gérant d’estrade avec des phrases comme: « Inquiète toi pas, c’est un vieux routier, regarde bien son vote par anticipation, il va remonter! » ou encore « C’est un joueur de centre urbain, c’est sûr qu’il va avoir besoin de bonnes passes du côté rural s’il veut scorer ». Le summum de la soirée est évidemment atteint quand Bernard Derome lance son traditionnel : «Mesdames, messieurs, si la tendance se maintient, Radio-Canada prévoit que le prochain gouvernement fédéral sera...». Un silence s’installe dans la salle, et tous, nous sommes pendus à ses lèvres voulant nous faire confirmer notre victoire ou notre défaite électorale. Et inévitablement, la table gagnante se lève comme un seul homme chantant cet éternel succès de «Queen». Puis, les plus tenaces resteront à regarder jusqu’à la fin, espérant un revirement de situation en ColombieBritannique. Le reste de la soirée sert à digérer ses émotions, fêter sa victoire ou acheter sa carte de membre du nouveau gouvernement...avant de la déchirer aux prochaines élections dans six mois.


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13 au 26 octobre 2008

ARTS ET SPECTACLES

RentrĂŠe de CFOU 89,1 FM

Traverser

Projet d’exposition et d’Êchange culturel QuÊbec/France

Place Ă la musique ĂŠmergente!

ELIZABETH MARINEAU

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Le 7 octobre dernier, quatre formations musicales ont offert des prestations Ă la Chasse-Galerie dans le cadre du lancement de la 11e saison de la radio universitaire CFOU 89,1 FM. Psychic Use a lancĂŠ le bal vers les 19 heures en livrant une performance toute en rythme et en ĂŠnergie. La formation montrĂŠalaise au genre camĂŠlĂŠon mĂŠtal a

fait vibrer les lieux, dĂŠcoiffant les curieux de passage. DĂŠfinitivement surprenant pour les tympans! De QuĂŠbec, les Lesbo Vrouven ont emboĂŽtĂŠ le pas aux MontrĂŠalais par la prĂŠsentation de leur son particulier, un punk abrasif et dynamique, fidèle Ă ce que l’on peut retrouver sur le second album du band, Encore la mort (2008). L’Ênergique chanteur Sam Murdock en aura donnĂŠ pour la peine en exploitant avec une aisance certaine, voire une arrogance rafraĂŽchissante, l’espace qui lui ĂŠtait donnĂŠ. D’un tout autre genre musical, le trio de rockabilly les MallĂŠchĂŠs a transportĂŠ l’auditoire, le temps de quelques chansons, dans les annĂŠes 50. Favoris, micro ancien et rock’n’roll dans la tradition des Elvis Presley et autres Johnny Cash auront fait taper du pied mĂŞme les plus rĂŠcalcitrants‌ une forme de pause bien mĂŠritĂŠe avant de plonger dans un monde oĂš sons et images se confondent, s’interpellent, se rĂŠpondent‌ BioBaZaR, le projet de musique ĂŠlectro ambiant psychĂŠdĂŠlique de Dany Janvier, producteur Ă CFOU FM 89,1, a conclu le lancement de cette

Lesbo Vrouven a offert une prestation enflammÊe lors du lancement de la programmation de CFOU. Photo : E. Marineau

saison. Des films divers, amalgamant des images issues d’animation Ă des images factuelles, sont projetĂŠs sur un ĂŠcran. Au mĂŞme moment, le spectateur voit ses oreilles assaillies par de vĂŠritables ondes de choc, une ĂŠlectro profonde et pĂŠnĂŠtrante‌ En somme, voilĂ quatre formations aux sonoritĂŠs diverses qui avaient beaucoup Ă offrir aux oreilles des curieux. Un bĂŠmol toutefois demeure. On ne peut en effet que dĂŠplorer la faible participation des ĂŠtudiants. La Chasse-Galerie ne comptait, pour ainsi dire, qu’une foule clairsemĂŠe, notamment constituĂŠe des membres des divers bands. La station de radio universitaire accueille cet automne 14 nouvelles ĂŠmissions. ÂŤC’est une nouvelle cuvĂŠe, explique Alain Lefebvre, directeur de la programmation Ă CFOU 89,1 FM. C’est une annĂŠe de reconstruction. Beaucoup d’animateurs qui ĂŠtaient lĂ depuis plusieurs annĂŠes sont partis.Âť Notons parmi les nouveautĂŠs Un zeste de citron, qui explore le folk rock francophone, Les pĂŠteux de broue, une ĂŠmission culturelle oĂš il est question d’alcools, plus particulièrement de bières et de boissons. Co-naĂŽtre ensemble est une ĂŠmission animĂŠe par des ĂŠtudiantes en pratique sagefemme, oĂš l’on aborde les thèmes de la naissance et de la famille. ÂŤC’est assez ĂŠclectique comme programmation, commente M. Lefebvre. C’est en accord avec le mandat de la station.Âť Dans un mĂŞme souffle, il prĂŠcise que les gens intĂŠressĂŠs Ă dĂŠvelopper une expĂŠrience d’animation radiophonique sont toujours les bienvenus. ÂŤOn a encore de la place. Il faut ĂŠvidemment que les projets soumis soient en accord avec notre mission, qui est de prĂŠsenter quelque chose de complĂŠmentaire Ă ce qu’on retrouve dans les autres stations rĂŠgionalesÂť, conclut-il.

MÉLANIE LECLERC

Collaboratrice melanie.leclerc@uqtr.ca

Sept artistes en arts visuels de la rĂŠgion, membres l’Association L’Œil tactile, vont passer une partie du mois d’octobre en France, plus prĂŠcisĂŠment dans la rĂŠgion de Touraine, avec leur exposition collective Traverser. L’exposition s’arrĂŞtera au Château de CangĂŠ Ă St-Averin du 2 au 8 octobre, Ă la place du Château Ă Châtillon-sur-Indre du 10 au 14 octobre et, finalement, Ă la Maison de

la culture de Châtellerault du 16 au 19 octobre. Lors des expositions, diverses activitĂŠs sont ĂŠgalement prĂŠvues : confĂŠrences, rĂŠcitals de poĂŠsie, etc. Le projet, qui a vu le jour en 2007, se dĂŠroule en plusieurs temps. Les artistes Luc Beauchesne, Lise BĂŠliveau, Monique Danis, Lise LĂŠpine, Lisette M. Hanna, MarieJosĂŠe Pinard et HĂŠlène Rochefort ont d’abord prĂŠsentĂŠ une exposition Ă la Galerie d’art r3 de l’UQTR du 26 mars au 6 avril 2008. En aoĂťt et septembre, ils ont crĂŠĂŠ une Ĺ“uvre collective. D’autres expositions sont dĂŠjĂ prĂŠvues en 2009, dans la rĂŠgion de Trois-Rivières.

Les sept artistes, devant une partie de l’œuvre qu’ils ont rĂŠalisĂŠ en collaboration. Photo : M. Leclerc

La recherche biomĂŠdicale vous captive ?

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ARTS ET SPECTACLES

Vernissage de feu Louis Désaulniers à Shawinigan

Voici l’homme et ses cravates mortels que nous sommes. Comme vous pouvez l’observer sur la photo, les cravates deviennent la métonymie de leur porteur et chaque tableau prend le titre d’un caractère (sur la photo : Le dictateur et Le provocateur) un peu comme l’eût fait La Bruyère dans son œuvre.

MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Le 28 septembre dernier avait lieu le vernissage de l’exposition Voici l’homme de Louis Désaulniers qui sera présentée jusqu’au 9 novembre. Ce sera l’occasion de contempler les dernières œuvres de l’artiste qui s’est éteint en 2006. L’exposition Cette présentation consiste en 38 tableaux qui montrent les imperfections humaines par le biais d’un accessoire banal. Des mots mêmes du peintre, il voulait : «représenter l’homme en se moquant, sans méchanceté gratuite, de ses comportements et de ses travers à partir d’une simple cravate», exercice de style empreint d’ironie autant que d’affection pour les humbles

Historique Désaulniers comptait présenter ses dernières créations lors de la saison 2005-2006 du Centre des arts, mais se sentant trop faible pour aller plus avant dans son projet, il a décidé de repousser son exposition. Il mourra finalement avant de pouvoir voir la reprise de son projet. On se souviendra de Louis Désaulniers comme d’un artiste d’envergure qui était bien engagé dans sa communauté. Il aura élaboré la Politique culturelle de la ville de Shawinigan et fait partie de la Corporation de développement culturel de la même ville qui présente ses œuvres actuellement. La même Corporation a décidé, lors du vernissage, de faire d’une pierre deux coups et d’inaugurer la salle Louis Désaulniers au Centre des arts.

Sur la photo, de gauche à droite, Le dictateur et Le provocateur. Photo : M. Bertrand

Sortie poésie

Un voyage par-delà les barques endormies

Le 24 septembre paraissait le nouveau recueil de Gilles Devault intitulé Par-delà les barques endormies. Devault, auteur de trois autres recueils, nous convie à un voyage à travers la sensualité, mais aussi à une incursion dans la nostalgie et dans l’enfance. De sa poésie émane un style sobre, mais qui fait image. Le recueil est publié aux Éditions d’art Le Sabord de Trois-Rivières dans la collection Recto-Verso. (M.B.)

Le livre Les Éditions d’art Le Sabord ont confectionné un livre portant sur l’exposition, disponible depuis le vernissage.

Sortie CD

Josianne Paradis exhibe sa réalité Le 21 septembre passé sortait le premier album, éponyme, de Josianne Paradis. Cet album présente douze chansons dont neuf originales. La voix de l’auteure-compositrice-interprète y est pure et claire, sans envolées, mais les chansons sombrent parfois dans un «lyndalemayisme» crasse : paroles et mélodies minimalistes qui traitent d’un quotidien parfois banal.

Photo : Productions de l'onde

Mentionnons par contre une reprise sur le mode « cover » du Göttingen de Barbara qui nous fait redécouvrir ce classique, ainsi qu’une chanson dont la musique a été dictée par les paroles du poète Clément Marot (De soy-même). Vous pouvez écouter des extraits de ses chansons sur son site Web au : www.josianneparadis.com. (M.B.)

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Client : Le Trèfle Format : 1/3 page Dimensions : 1/3 page Couleur : noir et blanc


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13 au 26 octobre 2008

ARTS ET SPECTACLES

Rencontre

La poésie ou l’art de choquer les sens ELIZABETH MARINEAU

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

La région se remet encore de l’onde de choc subie ces derniers jours, alors que Trois-Rivières a vibré au rythme des mots dans le cadre de la 24e édition du Festival International de la Poésie… et de la 2e édition de l’Off Festival du Charlot. Dans cette foulée, Sébastien Dulude et Paul Dallaire, deux poètes de la région, se sont prêtés à un petit jeu de démystification de cet art des mots, du sens, et du non-sens… D’emblée, Sébastien Dulude, qui évolue dans la sphère de la poésie et de la musique expérimentale, défend l’aura hermétique entourant la poésie. «L’erreur, c’est d’essayer de trouver du sens clair dans tout. Oui, il y a du sens, mais il ne s’agit pas nécessairement d’un sens fermé sur une signification…», indique-t-il. Pour le doctorant, qui enseigne également la poésie à l’UQTR, un texte ouvert à de multiples sens n’est pas une tare en soi : «Et même si c’était hermétique…

Pourquoi pas? Tu vis un choc… C’est peut-être ça, la finalité. Ressentir un choc, ce n’est pas rien!», plaide-t-il. Génétique, influences et curiosité Paul Dallaire, qui enseigne la littérature au Collège Shawinigan, croit pour sa part que tous possèdent le «gène» de la poésie… qu’il suffit d’activer. «Pour que le gène prenne forme, tu dois prendre contact avec la poésie. Ce contact a débuté quand j’ai commencé à m’ennuyer dans le travail que je faisais à l’époque… j’ai commencé à écrire», lance celui qui vient de publier son second recueil de poésie, L’univers est conique. Aussi Sébastien Dulude croit-il que son «gène» en question a tout d’abord été activé par la lecture des poèmes de Charles Baudelaire. «C’était heavy. Je ne retrouvais même pas ça dans les Stephen King. Le côté morbide de Baudelaire m’a beaucoup plu…», se rappelle-t-il. Vient ensuite la découverte des poètes québécois contemporains : Denis Vanier, José Acquelin, Patrice Desbiens… «Je lisais beaucoup de poésie. Je me plaçais làdedans. Je trouvais mes formes, mes territoires d’écriture. Ça se précisait

et ça n’arrête d’ailleurs jamais de se préciser», ajoute-t-il. Combiner les arts et performer Les deux poètes éprouvent par ailleurs une curiosité particulière à l’égard des formes émergentes et des arts combinés : la slam poésie s’inscrit judicieusement dans cette foulée, ayant désinstitutionnalisé la lecture de poésie. «Les scènes ont été rapidement investies par des gens qui n’avaient pas de propos tant poétique, mais une parole, explique Sébastien Dulude. On voulait regrouper des poètes, mais cela aura surtout regroupé des gens de slam, des diseurs, des gens de prise de parole.» Si les performances ont lieu davantage dans les grands centres, il demeure néanmoins que quelques lieux trifluviens peuvent se targuer d’être d’avant-garde. Parmi ceux-ci, on compte notamment le Charlot et l’Atelier Silex. Selon Sébastien Dulude, Trois-Rivières pourrait vraisemblablement voir éclore une nouvelle salle de spectacles l’an prochain, qui aurait ce genre de mandats en tête de liste.

Sébastien Dulude et Paul Dallaire.

Photo : E. Marineau

Compte-rendu de lecture

L’univers est conique de Paul Dallaire : une poésie en entonnoir ELIZABETH MARINEAU

Journaliste | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca

Il faut imaginer une petite fissure porte-voix, par laquelle dégringolent mots et poèmes, résonnant comme les rugissements de lions enfermés dans un gigantesque cône métallique… L’univers est conique, du poète Paul Dallaire, est un fulgurant recueil à découvrir aux éditions d’art Le Sabord. Dans cette deuxième publication, Paul Dallaire propose, par le biais de sa poésie entonnoir, une surprenante mais harmonieuse union entre le monde des lettres et celui des sciences. L’univers est conique explore la voix intime d’un «je» libérateur aux propos éclectiques fous et raisonnés tout à la fois. Une voix puissante, à la limite têtue, entraîne d’emblée le lecteur dans une balade des plus vertigineuses : «Je t’invite dans mon poème/ Je te donne la place/en moi-même/ insère-toi dans ce coin bien serré de

mon je/entre dans les coins et recoins de la conscience/de mon âme de ton âme de notre âme/joue ce jeu terrible/n’aie pas peur/dis/je!» (p. 11). Ce «je» terrible se décline en six parties qui deviennent autant de prétextes aux métamorphoses et aux possibles du poète-entité. Un poèteTout, doté d’une voix qui fait tantôt prévaloir des préoccupations charnelles et aimantes : «je suis cette petite queue du q de queue/ qui pénètre le O/ vierge sans circonflexe de notre amour/ ô ma circonférence bien-aimée» (p. 50), et qui tantôt se préoccupe de son identité : «Je suis le cumul de mes pères et mères/je suis une somme infime fraction/une addition/un plus un/égale zéro» (p. 24). Une belle écriture chapeaute ce «je» parfois furtif, d’autres fois insolent, mais toujours captivant. Des images saisissantes, sans cesse renouvelées, permettent de même au texte de poursuivre son travail audelà de la lecture… en quelques mots, l’œuvre surprend. Paul Dallaire ne s’aventure pas seul dans son univers conique, lui qui a profité de l’occasion pour s’en

remettre aux Ionesco, Kundera ou Baudelaire le temps d’une citation… Le recueil est à lire et à relire pour découvrir toutes les subtilités qui s’y cachent. Des références littéraires semées comme des cadeaux le long des vers.

« L’univers est conique explore la voix intime d’un “je” libérateur aux propos éclectiques fous et raisonnés tout à la fois. » L’auteur, qui possède un baccalauréat en biologie et une maîtrise en lettres, enseigne la littérature au Collège Shawinigan. Joggeur, slameur, randonneur, fou de botanique et père de quatre filles, Paul Dallaire signe ici son deuxième recueil, quatre-vingt-huit pages d’intensité à explorer. Paul Dallaire, L’univers est conique, éditions d’art Le Sabord, 2008, 88 p.


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ARTS ET SPECTACLES

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Petites mythologies bimensuelles Sortie littéraire

Le Red Bull

101 mots à sauver du français d’Amérique MARTIN BERTRAND

MARTIN BERTRAND

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Deux fois par mois, et sur le même mode que les Mythologies qu’avait faites Roland Barthes en 1957, seront présentées des capsules sur différents produits de la culture de masse qui agissent comme symboles, voire icônes, de la société contemporaine. Petite histoire d’un produit Tout droit venu de la Thaïlande, le Red Bull, que l’on retrouve dans une minuscule canette de 25 centilitres, a été introduit en grande pompe dans les marchés occidentaux grâce aux efforts d’un représentant en pâte dentifrice autrichien, Dietrich Maeteschitz. L’anecdote est en soi savoureuse : grand voyageur, il se trouvait en Thaïlande où il découvrit le Krating Daeng, sorte de boisson hypersucrée consommée par les chauffeurs de taxis et les camionneurs afin de pouvoir endurer les nuits blanches. Revenu dans son pays, il en fera un produit plus vendable selon les standards européens en lui enlevant du sucre dans sa composition et en lui ajoutant des « bubulles », sans doute pour lui conférer un aspect « coca » dont les occidentaux sont si friands. Aujourd’hui, Maeteschitz détient 49% des droits du produit et il a laissé 51% des parts à la compagnie thaïlandaise qui a développé la boisson originale. L’emballage Comme mentionné, une canette de Red Bull fait à peine 25 centilitres ce qui augmente l’impression qu’il s’agit d’un produit hyper concentré, d’autant que l’effet qui en est désiré s’avère de procurer une décharge rapide d’énergie dans l’organisme. Côté pratique, comme la boisson fut considérée longtemps comme illégale dans plusieurs pays, et l’est encore d’ailleurs dans d’autres comme au Danemark, son passage sous le manteau s’en trouve facilité. Le fond bleu, couleur froide, de son emballage se trouve fortement contrasté, d’abord par les taureaux rouges, couleur chaude par excellence, et par le soleil jaune où s’affrontent ces taureaux qui attirent notre attention. Le choix des couleurs n’est évidemment pas aléatoire puisqu’il renforce chez le consommateur l’idée d’une étincelle d’énergie (couleurs jaune et surtout rouge) dans la morosité qui prend tout le reste de l’espace disponible sur la canette (couleurs grise et bleue). Quant aux taureaux, d’un point de vue symbolique, il s’agit d’un animal représentant le mâle impétueux

et féroce. Il incarne la force vitale, la fougue, dans la plupart des mythologies. D’ailleurs, dans l’alphabet hébraïque, la première lettre, aleph, le principe primordial, signifie taureau. L’emballage, de ce point de vue, fait valoir au consommateur que le contenu lui confèrera les vertus de l’animal : force vitale, puissance, fougue… Le format canette, plutôt que bouteille, rappelle pour les occidentaux celui des autres boissons gazeuses, « comfort food » liquide qui évoque la permission que les parents accordaient lors des occasions spéciales de boire un produit sucré. Produit de santé naturel? Le Canada a fait entrer le Red Bull dans la catégorie des produits de santé naturels, ce qui dépeint un choix éditorial insolite, d’autant que le breuvage en question contient 27 grammes de sucres, 1000 mg de taurine et 80 mg de caféine… doses massives s’il en est. Et ces additifs sont tous soupçonnés de causer des effets neuro-comportementaux indésirables. D’ailleurs, en France, la taurine a été retirée du Red Bull en juillet 2008 pour la remplacer par de l’arginine, prix à payer pour la compagnie qui le distribue afin d’entrer dans le pays. Quant à la caféine, il s’agit d’un additif qui crée la dépendance et qui, à forte dose, cause des insomnies, des palpitations, de l’anxiété, des tremblements, qui peuvent durer plusieurs heures. Son sevrage provoque des symptômes tels une fatigue anormale, la déprime, des difficultés de concentration et des maux de tête. La performance Alors pourquoi donc, dans la société contemporaine, un tel produit basé sur la stimulation fait-il un tel tabac sur le marché? Cela n’est sans doute pas étranger au fait que l’on s’insère dans une époque qui mise tout sur la vitesse et la performance. Le Red Bull en est seulement un symptôme. Et les fabricants du produit l’ont bien compris en déployant leurs placements publicitaires sur la course automobile et les événements sportifs. Le Red Bull élimine la fatigue qui devient synonyme de faiblesse. On peut donc faire fi des impératifs du corps qui nous signifie ses limites et se soustraire au repos. C’est donc la boisson du surhomme qui peut s’évader de ses limites humaines. Comme dans cette société tout le monde veut briller plus fort que les autres, le Red Bull confère en quelque sorte la possibilité de se dépasser, d’aller plus haut que soi, mais le jeu en vaut-il la chandelle?

Journaliste | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca

Hubert Mansion, auteur d’origine belge qui nous a déjà donné Guide de survie des Européens à Montréal et Tout le monde vous dira non, sortait cet été un nouvel ouvrage extrait de trois ans de recherche : 101 mots à sauver du français d’Amérique. L’anecdote qui ouvre le livre a de quoi faire sourire. Elle est tout droit sortie de la vie personnelle de l’auteur qui se promenait en voiture avec sa « blonde ». Arrivés face à un chemin de terre, celle-ci demande à un quidam : «Sauriez-vous me dire si ce chemin est allable?» et à notre Européen de répondre à sa «blonde» : «On dit carrossable. Ou praticable.» S’ensuit une inévitable dispute sur un ton las et monsieur Mansion, quelques jours plus tard, découvre le mot « allable » dans un vieux dictionnaire français. Notre Européen se pose alors

véritablement la question à savoir comment il se peut que les Québécois aient gardé une quantité phénoménale de mots qui, en Europe, ont disparu, souvent sans même être remplacés. C’est alors un revirement de cap puisque l’auteur s’ouvre à un français qui, selon ses propres mots «cumule la fidélité à l’ancien et l’ouverture à la modernité». Explication historique Il faut dire que le Canada a de loin précédé la France dans l’adoption du français comme langue nationale. À l’époque coloniale, la France était encore partagée entre plusieurs parlers régionaux et le français était alors le parler qui dominait Paris et les alentours. Or, une des conditions pour s’embarquer pour l’Amérique était de connaître le français, ce qui fait que ceux qui vivaient ici avaient adopté cette langue comme langue véhiculaire bien avant la France. Or, les siècles passant et l’instruction se généralisant sur le vieux continent, la langue française

U T É S I A B A R S LE

s’est faite langue véhiculaire aussi en France et les académiciens ont tôt fait d’imposer sur le territoire une langue «châtiée» qu’on se plaît à qualifier aussi d’épurée, laissant de côté une certaine richesse qui, en Amérique, est demeurée. Pendant ce temps, le français d’Amérique s’est enrichi des apports amérindiens, anglais et même, fait inusité, d’autres langues telles des dialectes sud-américains. Dictionnaire Le livre de Mansion se présente comme un dictionnaire critique qui répertorie 101 mots actuels et anciens de la langue française d’Amérique et nous présente leur histoire. Il s’avère intéressant de savoir que c’est un Européen qui se porte à la défense de notre lexique oral, alors que la plupart des lexicographes d’ici s’affairent à opérer la même épuration que les académiciens de jadis là-bas. Le livre aura le grand avantage de donner aux locuteurs québécois une fierté face à leur langue qu’on a trop souvent outragée.

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13 au 26 octobre 2008

SPORTS

Golf

Les Patriotes tombent à plat

FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

rachetés avec une marque de 312 lors de la ronde finale de dimanche, mais les deux précédentes les avaient déjà achevés. Carrier fait belle figure Fraîchement revenu avec l’équipe, Jeffrey Carrier a quant à lui livré de belles performances. Il a d’ailleurs terminé la saison en neuvième position au chapitre individuel, à 18 coups du meneur grâce à un total de 308. Ce pointage est le cumulatif de la meilleure de ses premières parties (73), additionnée aux trois rondes du week-end (83-80 et 72). Les filles s’écrasent aussi À l’instar de leurs co-équipiers

masculins, l’équipe des filles a également terminé le championnat québécois en cinquième position, elle qui occupait le troisième rang avant le coup d’envoi de vendredi. Elle aurait pu obtenir un meilleur sort puisqu’elle clôture à seulement quatre coups de l’avant-dernier rang avec une marque totale de 545 lors des rondes sur l’Île de Montréal. Championnat canadien Pour l’instant, Auger et ses hommes ne savent toujours pas s’ils accéderont au Championnat canadien, qui aura lieu en juin 2009. Mais chose certaine, ils devront se retrousser les manches cet hiver pour être plus compétitifs.

Avec de bons résultats, l’équipe de golf des Patriotes pouvait terminer au deuxième rang du championnat universitaire québécois, mais c’est finalement en cinquième position qu’elle complète le tableau final à la suite des trois dernières rondes présentées au Club de Golf de l’Île de Montréal les 3-4 et 5 octobre. Seul point positif, Jeffrey Carrier clôture le championnat individuel au neuvième rang. Aux yeux de l’entraîneur JeanFrançois Auger, cette glissade est le fruit des joueurs eux-mêmes, car les autres équipes n’ont pas joué de façon extraordinaire pour autant. En effet, les Patriotes ont très mal débuté le week-end en obtenant un cumulatif de 349 lors de la ronde de vendredi. Ce résultat a d’ailleurs fait chuter la troupe trifluvienne en quatrième place du championnat, accusant trois coups de retard sur le troisième rang détenu par l’équipe de l’Université de Sherbrooke. À la défense des golfeurs, les conditions climatiques étaient très mauvaises en raison de forts vents et de la faible température.

«Nous n’avons pas joué à la hauteur» – Jean-François Auger Cependant, malgré de meilleures conditions le samedi, les joueurs n’ont pas joué avec plus d’aplomb, cumulant un résultat de 330. «Disons que 349 est un résultat “acceptable” dans les circonstances, et encore. Mais samedi, nous n’avons tout simplement pas joué à la hauteur. Habituellement, nous sommes une équipe travaillante, mais là, les gars n’ont pas travaillé», mentionne Auger, qui n’est manifestement pas heureux de la tournure des événements. Après s’être faits sermonner par l’entraîneur, les joueurs se sont

Jeffrey Carrier a sauvé la mise chez les Patriotes en terminant neuvième au classement individuel.


zonecampus.ca

13

SPORTS

«On peut oublier les séries» – Marie-Ève Nault, entraîneuse des Pats soccer féminin l’attaque du Vert et Or, tout comme Caroline Vaillancourt, à Laval. Les Patriotes comptent cependant une ancienne joueuse de l’équipe nationale, mais elle est entraîneuse... «C’est dommage, mais je pense qu’on peut oublier les séries cette année, souligne Marie-Ève Nault. On se doit de travailler fort et de continuer notre progression. Il faut augmenter notre niveau de confiance avant la saison hivernale.» Nault explique que ses filles ont le talent pour compétitionner au niveau universitaire, mais il manque quelque chose. «En fait, les filles doivent apprendre à ne pas paniquer avec le ballon, précise Nault. Quand on réussit à mettre le ballon au sol, on est capable de créer de belles choses en attaque. Mais souvent, on manque de concentration et on donne le ballon à l’adversaire.» La fin de semaine dernière, les Patriotes se sont inclinées 2 à 1 contre Sherbrooke et 7 à 0 contre McGill. La semaine précédente, elles avaient encaissé des revers de 1 à 0 face à l’UQAM et de 4 à 1 à Sherbrooke.

ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

Au cours des deux dernières semaines, les Patriotes soccer féminin ont encaissé quatre revers en autant de sorties. À moins d’un miracle, les protégées de Marie-Ève Nault rateront les éliminatoires. Le problème avec les Patriotes, c’est qu’elles ne misent pas sur une ancienne joueuse de l’équipe nationale. À Sherbrooke, Josée Bélanger mène

«Contre McGill, on a bien joué jusqu’au carton rouge de Gabrielle Côté, indique Nault. Les Martletts ont fait 1 à 0 sur ce tir de punition et nous avons eu du mal à arrêter l’hémorragie, à 10 contre 11. Face à Sherbrooke, nous avons eu plusieurs bonnes chances de marquer et nous avons réussi à stopper Josée Bélanger, qui n’a récolté qu’une passe. Ce fut cependant notre meilleur match de la saison. On sait que cette année, on est capable de rivaliser contre les grosses équipes.» Mélanie Soulard a eu la lourde tâche de surveiller Josée Bélanger, vendredi dernier. La recrue native de Trois-Rivières a très bien fait, tellement que l’entraîneuse sherbrookoise Annie Blais a qualifié cette couverture serrée d’antisoccer. «Moi, je ne crois pas que c’est de l’antisoccer, a noté Soulard. Elle va marquer trois buts par rencontre si on lui laisse trop d’espace. De mon côté, j’ai été sortie par une crampe en fin de rencontre, mais je suis déçue parce que je croyais qu’on était capable d’aller chercher ce match nul.» «Nous avons eu beaucoup

de chances de marquer, a noté l’attaquante Maude Bellerive. Je ne pense pas qu’une seule fille était déçue de son match après ce revers. Ce fut notre meilleur match de la saison.» Contre Sherbrooke, seule Jessica Lavallée a trouvé le fond du filet, à la suite d’une belle poussée individuelle. Lavallée compte deux buts cette année, soit deux de moins que la recrue Marie-Michèle Lapointe. Ce qui est exceptionnel avec cette dernière, c’est qu’elle a joué trois ans collégial au niveau AAA avec les Diablos, mais au basketball... «J’ai toujours joué au soccer l’été, mais après mon cégep, j’ai pris congé du sport scolaire l’an dernier, à ma première année à l’université, a souligné Lapointe. J’ai trouvé ça long de ne pas faire du sport dans une équipe. Je n’ai pas eu trop de mal à m’adapter au niveau universitaire. Je connaissais aussi plusieurs filles avec qui je joue l’été et elles m’ont convaincue de venir au camp.» Il reste six matchs aux Patriotes avant la fin du calendrier. Elles sont présentement à dix points du

La milieu de terrain Gabrielle Rivest a été la plus constante chez les Patriotes en première moitié de saison. Photo : André Martin

quatrième et dernier rang menant aux séries. Ce vendredi 10 octobre, elles accueilleront Concordia, à 18 h. Les Patriotes seront aussi en action au CAPS le dimanche 19 octobre, à 13 h (McGill) et le dimanche 26 octobre, à 13 h (U de M).

STATISTIQUES Hockey cosom féminin Équipes Hells Des-si-belles Jack Daniel’s Gaz’elles Daiquiri Moustaches de dragon Les Louves Les Maîtresses Unna Boots Rebelles Tu m’appelles Coronita

PJ 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2

V 2 2 2 2 2 1 1 0 0 0 0 0

D 0 0 0 0 0 1 1 2 2 2 2 2

N 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0

BP 34 31 29 14 8 12 7 6 1 1 0 0

BC 0 0 2 7 1 8 4 20 19 27 26 29

PTS 4 4 4 4 4 2 2 0 0 0 0 0

ÉTH Total 4 8 4 8 4 8 4 8 4 8 4 6 4 6 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4

PTS 4 2 1 1

ÉTH Total 4 8 4 6 4 5 4 5

Hockey cosom masculin (mardi) Équipes THC Les Bleus Individuels Mother Fucker

PJ 2 2 2 2

V 2 1 0 0

D 0 1 1 1

N 0 0 1 1

BP 10 14 8 9

BC 6 7 17 11

Hockey cosom masculin (mercredi) Équipes Les Marins Keg’s Pocket Aces Dirty All-seize Tight Lipton Bacon Équipe de ta mère Heemdeez Unna Boots Les naturels BDN TKO Rookies Billot-Écho Golden Boys Histoire Dudes Chilleux Beers

PJ 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 3 2 2 2 2 2

V 2 2 2 2 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 0 0 0 0 0

D 0 0 0 0 0 1 1 1 1 1 0 1 1 1 2 2 2 2 2

N 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 1 0 0 1 1 0 0 0 0

BP 26 25 20 21 15 16 14 18 4 15 10 13 14 10 7 7 0 3 9

BC 1 7 4 6 5 7 8 16 15 12 7 14 19 12 17 23 23 27 24

Préparation : Felipe Antaya et Mathieu Plante

Basketball masculin

Hockey cosom féminin

Ligues intramuros

PTS 4 4 4 4 3 2 2 2 2 2 3 2 2 3 1 0 0 0 0

ÉTH Total 4 8 4 8 4 8 4 8 4 7 4 6 4 6 4 6 4 6 3 5 2 5 3 5 3 5 4 7 5 6 4 4 4 4 4 4 3 3

Équipes Jack Daniel’s Les Rookies Créselles SontBenJoyeuz’elles Les Maîtresses Les Mouettes Les Louves Les Femmes Barbes Moustaches de dragon Tu M’appelles

PJ 6 6 6 6 6 6 6 6 6 6

V 6 5 4 3 3 2 2 2 1 1

D 0 1 1 3 3 3 4 4 5 5

N 0 0 1 0 0 1 0 0 0 0

BP 47 38 38 43 23 18 37 20 19 17

BC 23 14 25 31 26 21 33 21 46 62

PTS 12 10 9 6 6 5 4 4 2 2

ÉTH Total 12 24 12 22 12 21 12 18 12 18 12 17 12 16 12 16 12 14 12 14

N 0 0 0 0 0 0 0

BP 20 20 19 19 19 10 11 6

BC 6 7 16 16 17 15 21 26

PTS 4 4 2 2 2 2 0 0

ÉTH Total 4 8 4 8 4 6 4 6 4 6 4 6 4 4 4 4

Soccer extérieur mixte Équipes Rookies Mean Machine Les marins Billabong FC N’Soupouko Subluxateurs Random International Gaggers

PJ 2 2 2 2 2 2 2 2

V 2 2 1 1 1 1 0 0

D 0 0 1 1 1 1 2 2

Volley-ball mixte Équipes Pool A The real mixte Habs Jocelyn McLure Les noirs Pool B Subluxateurs Les Calinours Marmen Les sympathiques Pool C Bio Med Beach Bob Les amicaux Les carrés

PJ

V

D

PP

PC

6 6 6 6

4 2 2 4

2 4 4 2

138 120 124 136

114 138 136 130

6 6 6 6

3 4 0 5

3 2 6 1

130 137 98 134

127 119 151 108

6 6 6 6

6 1 1 4

0 5 5 2

70 59 117 142 55 72 144 113

Basket-ball féminin Équipes Chapeau pointu Les Barbies Chiro Les tortues

PJ 2 2 2 2

V 2 1 0 0

D 0 0 1 2

N 0 1 1 0

BP BC PTS 125 53 4 87 75 3 60 109 1 68 103 0

ÉTH Total 4 8 4 7 4 5 4 4

Équipes Les Blaireaux Celtics Crispy Frem Fenix Les Sages Paré électrique Les Télétubies

PJ 2 2 2 2 2 2 2

V 2 2 1 1 1 0 0

D 0 0 1 1 1 2 2

N 0 0 0 0 0 0 0

BP 108 138 146 122 50 88 0

BC PTS 100 4 102 4 94 2 98 2 57 2 161 0 0 0

ÉTH Total 4 8 4 8 4 6 4 6 4 6 4 4 0 0

Équipes des Patriotes Hockey masculin Équipes section Est Carleton UQTR McGill Concordia Ottawa

PJ 1 1 0 0 1

V 1 1 0 0 0

D 0 0 0 0 1

DP BP BC +/- PTS 0 5 2 3 2 0 3 2 1 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 5 -3 0

PJ 8 7 9 7 7 7 7

V 5 5 4 3 2 1 0

D 0 0 3 1 5 5 6

N 3 2 2 3 0 1 1

BP 18 14 12 11 6 8 5

BC 6 4 10 7 10 15 22

+/- PTS 12 18 10 17 2 14 4 12 -4 6 -7 4 -17 1

PJ 10 9 10 8 8 8 9 8

V 10 7 6 4 3 1 1 1

D 0 1 3 3 4 7 8 7

N 0 1 1 1 1 0 0 0

BP 32 25 22 20 9 7 7 5

BC 2 8 8 9 14 26 31 29

+/- PTS 30 30 17 22 14 19 11 13 -5 10 -19 3 -24 3 -24 3

Soccer masculin Équipes Montréal McGill Laval Sherbrooke UQAM UQTR Concordia

Soccer féminin Équipes Montréal Sherbrooke Laval McGill UQAM UQTR Concordia Bishop’s


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13 au 26 octobre 2008

SPORTS

Hockey

La formation de 2008-2009 dévoilée FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

À l’Aréna Claude-Mongrain, le 3 octobre dernier, avait lieu la présentation officielle des joueurs qui évolueront sous la bannière des Patriotes pour la prochaine campagne de hockey universitaire. Ceux-ci ont été sélectionnés à la suite de trois rencontres préparatoires perdues aux mains des représentants de l’Université du Nouveau-Brunswick et de l’Université Concordia. Tour à tour, chacun des 25 joueurs est venu se présenter au micro disposé sur la glace de l’aréna. Du nombre, il y avait les huit nouveaux joueurs qui se sont taillé une place dans l’équipe, en l’occurrence, les défenseurs Samuel Richard, LouisÉtienne Leblanc et Ken Dufresne, les centres Francis Charland et Étienne Bellavance, l’ailier droit Marc Girouard, de même que les deux gardiens, Jean-Christophe Blanchard et Michaël Dupont. En dépit de ces nombreux arrivants, les Patriotes visent encore très haut pour la saison 2008-2009. «Même si nous avons plusieurs recrues au sein de la formation, notre objectif est d’atteindre le championnat canadien cette année»,

souligne le nouveau capitaine de l’équipe, Mathieu Gravel. Cet objectif est réalisable car, en plus des nouveaux venus, l’équipe est composée d’un mélange de jeunes et moins jeunes vétérans. En effet, elle compte sept joueurs de deuxième année (Alexandre Demers, Charles Bergeron, Alexandre Bellefleur, Steve Bellefleur, Philippe Bronsard, Guillaume Chicoine et JeanSébastien Breton), cinq autres de troisième année (Nicolas Caouette, Samuel Béland, Nicolas Désilets, Mathieu Somineau et André Joanisse) et cinq de quatrième année (Mathieu Gravel, Jonathan Boutin, Éric Beaudin, Maxime Laramée et Tommy Lafontaine). Matchs préparatoires La sélection de ces joueurs s’est faite à la suite des rencontres pré-saison au cours desquelles les Patriotes n’ont pas eu la main heureuse. Durant un séjour dans les Maritimes les 27 et 28 septembre, ils ont subi deux revers face à UNB par les marques de 4 à 3 et de 3 à 2 respectivement. Malgré les défaites, l’équipe trifluvienne a bien performé et l’entraîneur est satisfait de l’énergie déployée, d’autant plus qu’elle se frottait à l’une des meilleures formations au pays depuis quelques années. La performance des Pats lors du

troisième et dernier match horsconcours, disputé au Colisée de Trois-Rivières le 1er octobre, a toutefois laissé un goût amer dans la bouche de Laporte. En plus de la défaite au compte de 2 à 1, les joueurs semblaient confus sur la glace, le synchronisme n’était pas à point, l’attaque manquait de mordant

et le jeu de puissance n’a pas été menaçant. «Ce n’est pas une bonne performance, surtout pas à domicile. Nous voulons mettre la barre plus haute que là où elle était ce soir. Ce n’est pas comme ça que nous voulons que soit notre équipe», affirme catégoriquement Laporte.

Ainsi, plusieurs joueurs devront se regarder dans le miroir pour comprendre le rôle qu’ils occupent dans la formation. «Je définis leur rôle, mais ce n’est pas moi qui ferai le travail de finition sur la glace. Je devrai donc leur répéter parce qu’aujourd’hui, certains ne semblent pas avoir compris», renchérit-il.

L’ensemble du personnel des Patriotes pour la saison 2008-2009. Absents sur la photo : Serge Forcier et Nicolas Désilets. Photo : F. Antaya

Match inaugural de la saison de hockey

Les Patriotes l’emportent in extremis FELIPE ANTAYA

Journaliste | Sports sports2@zonecampus.ca

Malgré un lent début de rencontre au Colisée de Trois-Rivières, le samedi 4 octobre, les représentants de l’UQTR ont donné le sourire à leurs partisans alors qu’ils ont défait les Gryphons de Guelph par la marque de 3 à 2. Il aura fallu attendre le milieu du troisième tiers pour qu’une équipe s’inscrive au tableau et c’est Nicolas Caouette des Pats qui a brisé la glace, aidé de Guillaume Chicoine. À la suite d’un revirement qu’il a provoqué au centre de la patinoire, Caouette a filé à deux contre un vers le filet adverse. En se servant du défenseur ennemi comme écran, il a déjoué le gardien du côté de la mitaine avec un bon tir des poignets. Mais, 37 secondes plus tard, Guelph a nivelé la marque. Seul dans l’enclave,

un joueur des Gryphons y est allé d’un puissant tir sur réception qui a trompé la vigilance du gardien des Patriotes, Jean-Christophe Blanchard. Les Grypons ont d’ailleurs rajouté un autre filet environ cinq minutes plus tard. Ils bénéficiaient à ce moment d’un avantage numérique, alors qu’André Joanisse était au cachot pour coup de bâton. Avec moins de trois minutes à faire au match, Jean-Sébastien Breton, avec l’aide d’Éric Beaudin et de Joanisse, a toutefois ramené les deux formations à la case départ en marquant sur son propre retour de lancer lors des dernières secondes d’un jeu de puissance. Lafontaine brise l’impasse Alors que tout indiquait la tenue d’une période de prolongation, le défenseur Tommy Lafontaine, assisté d’Alexandre Demers et d’André Joanisse, est venu jouer le héros avec 14 secondes à faire à la rencontre. Les Pats avaient l’avantage d’un joueur, à

la suite d’une pénalité d’obstruction du gardien accordé à Guelph. Le jeu de puissance débloque En raison des onze supériorités numériques offertes par les Gryphons, dont deux de deux hommes, les Patriotes ont passé la majorité du match à contrôler la rondelle en territoire ennemi. Cependant, ils ont trouvé le fond du filet pour la première fois avec l’avantage d’un homme alors qu’il restait à peine trois minutes à faire au cadran. «Nous n’avons pas obtenu de bons résultats sur le jeu de puissance, mais nous sommes en début d’année. Les choses vont rentrer dans l’ordre. Et, il faut dire que les joueurs de Guelph ont été très bons à 5 contre 3», soutient Jacques Laporte. «C’est sûr qu’il y a des éléments à travailler, mais je ne suis pas inquiet. Le danger est de changer notre façon de faire lorsque les choses vont moins bien, ce qui crée du jeu décousu parce que certains tentent d’en faire plus.

Le numéro 77, Jean-Sébastien Breton, a créé l’égalité en toute fin de partie grâce à son travail acharné. Photo : F. Antaya Mais ce n’est pas à un joueur de prendre tout sur ses épaules, au contraire, il

faut plutôt se regrouper dans ces moments», rétorque l’entraîneur.


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SPORTS

Soccer masculin

Une première moitié de saison décevante pour les Patriotes ANDRÉ MARTIN

Journaliste | Sports sports1@zonecampus.ca

On les voyait gros en début de saison, mais les Patriotes n’ont pas livré la marchandise après sept rencontres, ne récoltant qu’un gain et un match nul. Avec cinq matchs à jouer, les hommes de Pierre Clermont n’ont plus de choix... et d’excuses. Le onze partant des Patriotes est composé de pas moins de six joueurs qui en sont à leur quatrième année avec l’équipe. Il faut ajouter à cela Ghislain Tapsoba, qui en est à sa cinquième campagne, tout comme l’arrière Nicolas Benoît (3e année). On ne reverra pas une formation avec autant d’expérience chaque année, du côté des Patriotes. Avec un tel groupe, on pouvait même espérer voir les Patriotes terminer au premier rang du circuit universitaire. Mais le début de saison a été difficile, alors que l’attaquant Guillaume Héroux avait décidé de jouer avec l’Attak de Trois-Rivières, le clubécole de l’Impact de Montréal. Les dirigeants du circuit universitaire ont cependant modifié le règlement qui interdisait aux joueurs de jouer avec deux équipes en même temps, après le 1er septembre. «Pour mon développement personnel, je n’avais pas le choix de rester avec l’Attak, a souligné Héroux. Le niveau est vraiment fort et j’en apprends beaucoup. Par contre, je suis très heureux de revenir jouer avec mes chums des Patriotes. J’aurais par contre dû faire gagner mon équipe contre Sherbrooke alors que j’ai raté le filet après m’être retrouvé seul contre le gardien. Je vais mal dormir.» Vendredi dernier, les Patriotes ont laissé filer deux avances d’un but avant de concéder un match nul

de 2 à 2 au Vert et Or, devant leurs partisans. «On n’a pas seulement récolté un point, mais on a perdu deux points, a souligné l’arrière Nicolas Benoît. C’est très décevant parce qu’on a accordé deux buts niaiseux. Notre problème, c’est qu’on a du mal à donner le coup de barre fatal à l’autre équipe. Si on avait fait 2 à 0 contre Sherbrooke, il n’y avait plus de match. Ce fut notre problème dans plusieurs matchs, cette saison.» Ghislain Tapsoba a volé la vedette dans ce match nul, avec deux buts de toute beauté. Le petit lob de celui qu’on surnomme «Mini» valait le prix d’entrée. L’arbitre en chef a cependant voulu voler la vedette en décernant un carton rouge à Iannick Tousignant, sans raison valable. Quand Tapsoba s’est fait faucher et qu’il a dû quitter le match, le joueur de Sherbrooke n’a reçu qu’un carton jaune... «C’était un vrai clown, cet arbitre, a commenté Pierre Clermont après la rencontre. Il avait le sifflet pas mal trop abusif. Pour ce qui est de notre match de dimanche, à McGill, on a encore bien joué, mais encore sans résultat. C’est vraiment l’histoire de notre saison. On joue bien, mais on ne gagne pas. On a accordé un but sur un tir exceptionnel et on n’a pas été en mesure de créer l’égalité. Il faut qu’on finisse en beauté pour espérer une place en séries.» La fin de semaine précédente, les Patriotes avaient baissé pavillon 1 à 0 à l’UQAM et 4 à 1 à Sherbrooke. La recrue Émile Dufour-Galant avait été le seul marqueur des Patriotes lors de cette fin de semaine. Il ne reste que cinq matchs aux Patriotes, qui doivent récolter au moins 8 points pour accéder aux séries. Les prochains matchs locaux auront lieu le vendredi 10 octobre (20 h, Concordia), le dimanche 19 octobre (15 h, McGill) et le dimanche 26 octobre (15 h, U de M).

Guillaume Héroux est heureux d’être de retour avec les Patriotes, mais le rendement de l’équipe n’est pas à son goût. Photo : André Martin

La recrue Benjamin Petitjean fait de l’excellent boulot comme milieu de terrain. Photo : André Martin

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