Zone campus 25 février 2014 (impression)

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25 février au 10 mars 2014 | Volume 9, numéro 12 | 28 pages | Bimensuel gratuit

ARTS

COUPE D’IMPRO 3R: LA LIM RÈGNE Chaque année, les trois principales ligues de Trois-Rivières s’affrontent en tournoi pour décréter quelle est la meilleure ligue d’improvisation. Pour une deuxième année consécutive, la LIM a remporté le tournoi. Ce n’est pas un secret pour personne, les improvisateurs aiment se faire... ARTICLE COMPLET EN PAGE 17

SPORTS

HOCKEY: UNE ÉTAPE DE FRANCHIE La formation de hockey des Patriotes a remporté les quarts de finale face aux Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (UOIT) d’Oshawa. Le mercredi 19 février, les Patriotes ont commencé les séries en Ontario. Pour gagner, l’équipe devait être en mesure... ARTICLE COMPLET EN PAGE 23

En réaction au décès de Roxanne Boisvert, survenu le 11 février dernier, plusieurs gestes de commémoration et de solidarité de la communauté universitaire ont eu lieu afin d’honorer sa mémoire et celle des deux autres victimes du drame. Les étudiants en ergothérapie, programme Par Annie Boisjoli-Bélanger, journaliste

dans lequel étudiait Roxanne, portent leur casquette orange depuis l’annonce de son décès. Plusieurs personnes portent aussi le carré orange, que ce soit les étudiants, les professeurs ou les membres du personnel. Ce symbole a été choisi, car selon l’explication d’une étudiante du programme d’ergothérapie, c’est Roxanne qui avait eu l’idée des casquettes orange pour différencier ergothérapie des autres

associations étudiantes. Le Département d’ergothérapie ainsi que le local de l’Association étudiante en ergothérapie (AEE) arborent aussi plusieurs éléments en la mémoire de Roxanne, présidente de son association étudiante. En effet, le babillard du département est rempli de bricolages... ARTICLE COMPLET EN PAGE 3


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ACTUALITÉS

25 février au 10 mars 2014

5E ÉDITION DES JEUX DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DU QUÉBEC

Un évènement qui renforce l’appartenance

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239 Bimensuel distribué à 5 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

«Ne vis pas pour que ta présence se remarque, mais pour que ton absence se ressente.»

DIAMONDRA ARLHY RAMISAHANITRA Journaliste

— Bob Marley Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Stéphanie Paradis | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Diamondra Arlhy Ramisahanitra | Actualités actualites1@zonecampus.ca Annie Boisjoli-Bélanger | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandra Carignan | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Félix-Antoine Désilets-Rousseau | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Marie-Philippe Bibeau | Sports sports1@uqtr.ca Hugo St-Pierre Hould | Sports sports2@uqtr.ca Myriam Lortie | Journaliste myriam.lortie@uqtr.ca Lili Brunet St-Pierre | Chroniqueuse lili.brunet.st-pierre@uqtr.ca Sébastien F. Guertin | Chroniqueur sebastien.fguertin@uqtr.ca Kévin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Nicolas Gauthier | Chroniqueur nicolas.gauthier@uqtr.ca Cindy Gilbert | Chroniqueuse cindy.gilbert@uqtr.ca Jean-Samuel Guay | Chroniqueur jean-samuel.guay@uqtr.ca Normand Leclerc | Chroniqueur normand_leclerc@hotmail.com Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Alexandre Laramée Zouéki | Illustrateur alexandre.laramee.zoueki@uqtr.ca Valérie Venne | Correctrice valerie.venne@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Virginie Lessard | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Photo de la une : S. Paradis

La délégation de l’UQTR a remporté la première place aux Jeux des infirmiers et infirmières du Québec (JIIQ) 2014 avec un total de points de 129,9 sur 150. Cette année, 34 étudiants provenant des baccalauréats en sciences infirmières (perfectionnement, formation initiale, volet universitaire DEC-BAC) ont représenté l’UQTR à cette rencontre qui s’est tenue du 24 au 26 janvier 2014 à l’Université du Québec à Chicoutimi. Réunir les étudiants et les membres de l’ordre des infirmières est le premier objectif des organisateurs des JIIQ. Cette année, plus de 400 étudiants en sciences infirmières ont représenté leurs cégeps ou leurs universités. Durant ces rencontres, les organisateurs mettent au défi l’esprit d’équipe et évaluent les compétences respectives à travers plusieurs activités. En effet, aux activités sportives s’ajoute le test de mise en situation. Un quiz théorique appelé «La classe des nurses» a aussi été initié ainsi qu’une dissertation qui a due être remise avant les jeux. Parmi le top 5 des dissertations qui ont séduit les correcteurs figure celle de l’UQTR, écrite par Krystelle et Alexie Rosa. Selon les responsables des JIIQ, l’élargissement des activités sur le plan intellectuel et social permet d’entretenir et de développer les connaissances liées au métier d’infirmier et d’infirmière. Par ailleurs, dans l’optique de favoriser de nouvelles rencontres et de renforcer l’esprit de fraternité, les participants ont eu droit à un party sous la thé-

matique de la fête foraine, en récompense à la journée très chargée.

Organisation et conflits d’horaire La création d’un groupe sur le réseau social Facebook s’est avéré être une astuce pour contrecarrer les contraintes de temps ainsi que les conflits d’horaire que représente la coordination de 34 horaires différents. Par exemple, le premier soir de la compétition, chaque équipe avait à effectuer une prestation musicale et dansante pour présenter son université. «Via ce réseau s’est concrétisé la création des comités costume et chorégraphie-chanson à l’image de l’équipe», confient Michelle Paquin et Sabrina Bouchard, membres de la délégation. La vidéo de la chorégraphie et les paroles du chant y ont donc été partagées pour réduire le nombre de rencontres en optimisant cellesci.

Une question d’appartenance Côtoyer les pairs et rencontrer les membres de l’ordre des infirmiers, à travers les JIIQ, crée un sentiment d’appartenance chez

les participants. Madame Paquin explique que «les JIIQ permettent de créer un lien avec la communauté des professionnels du métier d’infirmier(e)». Les échanges avec les nombreuses personnes de ce domaine permettent davantage de connaitre le vécu, la réalité du quotidien des infirmier(e)s et confirment les valeurs partagées. Outre le pouvoir de créer un sentiment d’adhésion à la communauté des infirmier(e) s, la participation aux JIIQ consolide également l’amitié et l’esprit d’appartenance à l’université. «Venus s’inscrire en gang ou individuellement, tous sont considérés dans une seule et même gang, qui est la gang de l’UQTR», insiste Madame Bouchard. Depuis 2010, ce rendez-vous annuel permet aux participants de cogiter sur la façon dont ils vont présenter et/ou représenter leur université d’origine. D’abord bénévoles puis participantes, ce n’est pas la première fois que Michelle Paquin et Sabrina Bouchard sont fidèles au rendez-vous des JIIQ. Elles invitent donc tout particulièrement les premières années à y participer.

Les activités des associations étudiantes

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-7 LoriCorps

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Projet Baja UQTR

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Les diverses associations étudiantes de l’UQTR organisent plusieurs activités qui se tiendront dans les prochaines semaines. Quelques-unes sont ouvertes à tous, alors que certaines sont spécifiquement réservées aux membres des associations. Parmi elles, on retrouve entre autres des galas de reconnaissance, des repas à la cabane à sucre et plus encore.

SOCIÉTÉ 8-16 Soirées cachées CFOU

La délégation de l’UQTR aux JIIQ 2014.

À VENIR

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

ARTS ET SPECTACLES

Photo: Laurent Silvani

17-22 18

Feux de forêt dans le désert

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Critique de film

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SPORTS 23-27 Volleyball

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Soccer

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Natation

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Le 27 février prochain aura lieu le Party F1 qui est organisé chaque année à la mi-session par ITR. Cette activité, qui est un party avec des prix réduits sur l’alcool et des DJ invités, est l’occasion pour les étudiants de se défouler après les examens de mi-session. Les étudiants souhaitant y participer peuvent se procurer des billets au local 1060 du pavillon à la vie étudiante. Le 21 mars, les étudiants sont invités à par-

ticiper au colloque en histoire qui aura comme thème «Une histoire d’héritage». Les conférences porteront sur l’héritage de la société québécoise, mais plus spécifiquement sur l’héritage culturel de celle-ci. Les conférences seront à la fois exécutées par des étudiants et par des conférenciers d’expérience. Plus de détails devraient être disponibles sous peu. Du 21 au 23 mars aura lieu la 22e édition du Happening Marketing à l’Université Laval à Québec. Les étudiants en administration de plusieurs universités se réuniront au cours de cette compétition qui porte principalement sur trois volets: académique, sportif et social. Ils devront donc faire preuve de créativité pour parvenir à obtenir le meilleur pointage dans les différents aspects de la compétition. Le 12 avril prochain, les étudiants sont invités à participer au Gala des cinq continents organisé par l’Association des étudiants camerounais de Trois-Rivières (AECTR). Ce gala

est une occasion pour les étudiants de différentes origines de faire connaitre un peu de leur culture aux autres. Cette année, il sera sous le thème «Ma force, c’est toi». Pour avoir des informations sur les autres activités des associations étudiantes, il est possible de communiquer avec les membres des conseils exécutifs de celles-ci. (A.B.-B.) Photo : AECTR

Le Gala des cinq continents 2013.


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ACTUALITÉS COMMÉMORATIONS

La communauté universitaire solidaire ANNIE BOISJOLIBÉLANGER Journaliste

En réaction au décès de Roxanne Boisvert, survenu le 11 février dernier, plusieurs gestes de commémoration et de solidarité de la communauté universitaire ont eu lieu afin d’honorer sa mémoire et celle des deux autres victimes du drame. Les étudiants en ergothérapie, programme dans lequel étudiait Roxanne, portent leur casquette orange depuis l’annonce de son décès. Plusieurs personnes portent aussi le carré orange, que ce soit les étudiants, les professeurs ou les membres du personnel. Ce symbole a été choisi, car selon l’explication d’une étudiante du programme d’ergothérapie, c’est Roxanne qui avait eu l’idée des casquettes orange pour différencier ergothérapie des autres associations étudiantes. Le Département d’ergothérapie ainsi que le

local de l’Association étudiante en ergothérapie (AEE) arborent aussi plusieurs éléments en la mémoire de Roxanne, présidente de son association étudiante. En effet, le babillard du département est rempli de bricolages faits par des étudiants et des professeurs en plus de tonnes de lettres venant de presque toutes les universités du Canada. Une quantité remarquable de fleurs a aussi été déposée au pavillon à la vie étudiante, devant le local de l’association.

Commémorations Le 14 février dernier, à partir de 8h, les gens étaient invités à venir inscrire leurs pensées et leurs derniers hommages sur une murale en la mémoire de Roxanne Boisvert au local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin. L’émotion était palpable dans la salle où des proches, des professeurs et des membres du personnel s’étaient rassemblés en silence. La rectrice de l’UQTR, Nadia Ghazzali, était aussi présente. Le lundi 17 février, une cérémonie de recueillement privée pour les amis et les professeurs de l’étudiante a eu lieu, toujours au 1012, dès 15h15. Une levée de cours a été décrétée par l’université afin de permettre à ceux le souhai-

Photo: S. Paradis

Le 14 février dernier, les gens étaient invités à inscrire leurs derniers hommages sur une murale au local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin. tant de participer à la cérémonie. De plus, l’UQTR a mis son drapeau en berne afin de souligner son appui aux proches et à la famille. La direction et l’AGE UQTR ont aussi offert leurs condoléances aux familles.

Témoignages

Photo: S. Paradis

Le babillard du Département d’ergothérapie.

Roxanne était une personne très impliquée dans la vie universitaire et était donc connue de plusieurs. Selon une étudiante de son programme, «tous ceux l’ayant côtoyée l’appréciaient et la considéraient comme une fille ensoleillée et pleine d’énergie. Sa mort va donc laisser un énorme vide.» Les réactions des gens sont assez semblables. Tous sont déconcertés par la situation et souhaitent à la fois soutenir les proches et dénoncer le crime commis. «Je trouve ça important de porter un carré orange, parce que des crimes comme ça, ça ne devrait jamais avoir lieu. Il n’y avait pas de raison pour que ça arrive.

Je ne comprends pas c’était quoi la logique làdedans. C’est tellement surréaliste.», raconte une étudiante. «Il faut sensibiliser les gens à ce genre de crimes. On entend souvent parler de ceux qui l’ont fait, mais pas des victimes, des familles, des amis. On fait trop de pub aux criminels. À mon avis, le carré orange et tout ce qu’il va y avoir pour Roxanne, c’est pour qu’on parle plus d’elle que des gars qui ont fait ça», explique une autre.

Soutien psychologique Depuis le 11 février, le Service aux étudiants et à la réussite étudiante (SAÉRÉ), le Service d’aide psychologique de l’UQTR et les professeurs offrent leur soutien aux étudiants en organisant des rencontres individuelles ou en groupes. Les personnes en ressentant le besoin peuvent aussi appeler au 819-376-5011, poste 6056, ou se présenter au 1275 du pavillon Albert-Tessier.


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ACTUALITÉS

25 février au 10 mars 2014

LE LORICORPS

Étudier les troubles du comportement alimentaire Johana Monthuy-Blanc, professeure au Département des sciences de l’éducation à l’UQTR, est la directrice du nouveau laboratoire LoriCorps qui se penche sur l’étude des troubles du comportement alimentaire. Ce laboratoire est une première en Mauricie. Comme le nom du laboratoire est assez long, un acronyme plus facile à retenir a été choisi. Le nom complet est Laboratoire de recherche interdisciplinaire sur les troubles du comportement alimentaire en lien avec la réalité virtuelle et la pratique physique. Selon Madame MonthuyBlanc, le symposium international en Mauricie portant sur les troubles du comportement alimentaire, organisé par l’UQTR en mai dernier, a été un catalyseur non seulement pour la création du laboratoire, mais aussi pour celle du site Internet qui

explique les fonctions et les objectifs de LoriCorps. Le laboratoire a comme mission de développer la prévention au régional, au national et à l’international en alliant la recherche novatrice et l’intervention en milieu pratique selon une approche interdisciplinaire. Pour ce faire, les membres du laboratoire se sont fixé trois objectifs, soit améliorer le dépistage et l’implantation de programmes préventifs, améliorer le diagnostic et les interventions thérapeutiques en associant la psychopathologie expérimentale avec les thérapies cognitivo-comportementales et améliorer le suivi postcure et les interventions post-réhabilitation. La particularité de ce laboratoire est entre autres l’intégration des nouvelles technologies dans la recherche (réalité virtuelle) avec le développement du Cybercorps. Celui-ci permet à l’utilisateur «d’essayer» des corps dans un univers

Photo: A. Boisjoli-Bélanger

Cristelle Perron, coordonnatrice, et Johana Monthuy-Blanc, directrice du laboratoire. virtuel immersif. Ces simulations permettent de voir les réactions des gens face à leur image dans différents formats de corps. La pratique physique est aussi incluse dans le processus de recherche. L’activité physique permet de développer des facteurs protecteurs des TCA (troubles du comportement alimentaire) auprès des jeunes et contribue aussi à la diminution des symptômes de TCA. Une méthode d’évaluation écologique instantanée, qui consiste en une évaluation en temps réel dans le milieu de vie, est aussi préconisée. Un des objectifs du laboratoire est aussi de mettre en relation des gens issus de divers milieux, que ce soit des sciences de l’éducation ou du domaine de la santé comme les sciences infirmières ou la psychologie. Madame Monthuy-Blanc donne déjà un cours sur les troubles de comportement de la nutrition à des étudiants provenant de ces domaines. Ce que ce cours a de particulier, c’est qu’il est détachable en trois blocs. En effet, les étudiants peuvent soit suivre le cours complet de trois crédits ou s’inscrire à un

bloc qui les intéresse pour un crédit. Selon Madame Monthuy-Blanc, il est important de former les futurs enseignants à reconnaitre certains troubles du comportement alimentaire, car plus tôt ils sont diagnostiqués, plus tôt ils peuvent être pris en charge. Elle souhaiterait aussi qu’à plus ou moins long terme, le LoriCorps et les différentes cliniques de l’UQTR soient partenaires.

Semaine de la sensibilisation des troubles du comportement alimentaire Du 2 au 8 février dernier, le LoriCorps avait organisé l’évènement Cri du Corps dans le cadre de la semaine de la sensibilisation des troubles alimentaires. Les participants pouvaient entre autres essayer le Cybercorps et assister à des conférences données par quatre étudiantes qui présentaient différents aspects des troubles du comportement alimentaire. Les particularités de ces conférences résidaient dans le fait que, plutôt que de seulement écouter les différentes interventions des conférencières, le public était mis en situation. (A.B.-B.)

DÉCANAT DES ÉTUDES DE L’UQTR ET FONDATION DESJARDINS

Appel de candidatures pour aide financière La Fondation Desjardins et le Décanat des études de l’UQTR, volet d’aide à la diffusion, sont présentement en appel de candidature pour la remise de leurs bourses. Ces deux institutions ont entre autres comme mandat de récompenser la persévérance des étudiants ou de les accompagner dans la diffusion de leurs travaux de recherche. «Tous les étudiants de tous les cycles peuvent postuler pour ces programmes d’appuis financiers», affirme Isabelle Dupuis du Décanat des études.

Bourse d’aide à la diffusion Le Décanat des études ne fait plus de distinction entre le premier cycle et les cycles supérieurs concernant le programme d’aide à la diffusion. «Nous encourageons particulièrement les étudiants de premier cycle à se prévaloir de cet appui financier pour diffuser leurs travaux ou participer à des activités scientifiques», explique Madame Dupuis. Chaque année, au premier cycle, l’UQTR prévoit une dizaine de milliers de dollars tandis que plus de 200 étudiants des cycles supérieurs

se partageront 135 000$. Un comité de sélection évaluera d’abord la communication scientifique ou l’activité scientifique. L’étudiant-chercheur pourra envisager de diffuser sur le plan régional, national ou international.

Bourse d’excellence La Fondation Desjardins consacrera cette année la somme de 1 200 000$, répartis entre plus de 600 bourses et prix pour les étudiants les plus méritants à travers le Québec et l’Ontario. Consciente du cout engendré par les études universitaires, la Fondation veut accompagner financièrement le maximum d’étudiants ayant le potentiel de décrocher un diplôme universitaire. Les bourses de l’institution seront attribuées dans différentes catégories, selon le programme d’études: finance (actuariat, comptabilité, etc.), coopération et vie démocratique (politique, sociologie, etc.), domaines d’emploi Desjardins ainsi que dans toutes autres disciplines (arts, santé, sciences pures et appliquées, etc.). Par l’octroi de ces fonds, la Fondation Desjardins veut assurer la relève en emplois Desjardins. (D.A.R.)


ACTUALITÉS

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Sébastien F. Guertin

La belle -mère

ENJEUX UNIVERSITAIRES DES RÉGIONS DU QUÉBEC

L’AGE à la table d’échanges de la FEUS Le samedi 15 février dernier, la délégation de l’Association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières (AGE UQTR) s’est rendue à Sherbrooke suite à l’invitation de la Fédération étudiante de l’Université de Sherbrooke (FEUS). Représentant plus de 55 000 étudiant(e)s en dehors des grandes régions de Montréal et de Québec, les associations régionales étudiantes se sont assises autour d’une même table pour discuter des enjeux et des réalités de chaque région. Les participants se sont concentrés sur les solutions possibles pour remédier à chaque situation.

les référant à des personnes ressources. Paradoxalement au désir de l’UQTR de recruter des étudiants internationaux en masse, une nouvelle disposition du gouvernement interdisant les aides provinciales rallonge la liste des problèmes. «Comment ces regroupements d’étudiants peuvent donc venir en aide à ces étrangers et plaider en leur faveur sans enfreindre la loi?» est un autre des questionnements qui a animé les échanges. «L’AGE UQTR veut pouvoir aider tous les étudiants dans leur processus universitaires. Les universités doivent pouvoir faire rayonner les connaissances des étudiants», ajoute Monsieur Roy, avant de rappeler la vocation d’une association, qui est celle de maximiser les bénéficiaires et non de se restreindre à des cas spécifiques.

Ordre du jour Lors de cette rencontre, cinq grands thèmes ont été abordés, dont la situation des transports en commun. «Comment ajuster les couts par rapport aux budgets des étudiants?» figurait parmi les questions conductrices des échanges. À Chicoutimi, la carte d’autobus pour étudiant s’élève à 200$ par session, contre 20$ à Trois-Rivières. Face à cette situation, Mathieu Roy, président de l’AGE UQTR, a partagé à ses homologues la stratégie de financement des transports en commun par le biais des vignettes de stationnement. Un des problèmes qui a également retenu l’attention des participants est le logement. «Les réalités régionales ne sont pas les mêmes», raconte le président de l’AGE UQTR. En effet, si les étudiants de Rimouski se plaignent d’une pénurie de logements, ceux de Chicoutimi dénoncent une hausse exorbitante des tarifs. Par ailleurs, le cas des étudiants internationaux a aussi été évoqué. Les associations veulent aider ces derniers dans leur intégration en organisant plusieurs activités, voire en

Collaboration En plus d’avoir permis aux associations régionales étudiantes de prendre connaissance des enjeux et des réalités des différentes régions, les échanges inter-associations visaient à trouver ensemble des approches pour solutionner les situations problématiques. «Travailler ensemble permettra une meilleure progression des dossiers et une meilleure revendication étudiante au niveau municipal, régional et national», soutient Monsieur Roy. En effet, les discussions ont permis de confirmer l’existence de similitudes des problèmes régionaux évoqués. Une prise de position en faveur d’une étroite collaboration entre toutes ces associations s’avère être cruciale. Le prochain rendez-vous de Trois-Rivières, au courant de l’été 2014, permettra de faire un suivi des discussions et d’examiner en profondeur certains enjeux prioritaires. «La présence de ces associations à cette table d’échanges démontre la volonté des associations à travailler ensemble», conclut Monsieur Roy. (D.A.R.)

CÉRÉMONIE DISTINCTION UQTR

Six récipiendaires ont été sélectionnés Comme à chaque année, le conseil d’administration de l’université a sélectionné les personnalités qui seront récompensées lors de la cérémonie Distinction UQTR. L’évènement se tiendra le 20 mars prochain à l’atrium C.E.U. et tous les membres de la communauté universitaire sont invités à y participer. Martin Descarreaux, professeur au Département des sciences de l’activité physique, est le récipiendaire du Prix d’excellence en recherche. Claude Dugas, aussi professeur au Département des sciences de l’activité physique, et Paul Gaudet, chargé de cours au Département des sciences de l’éducation, recevront tous deux le Prix d’excellence en enseignement. Pour sa part, le professeur Raynald Gareau du Département d’anatomie se verra remettre une médaille de l’UQTR. Quant au Prix vie étudi-

ante, les étudiants récipiendaires sont Mathieu Roy et Frédérik Farid Borel. La réaction des lauréats face à l’obtention de ces prix est semblable sur plusieurs points: ils sont fiers, mais aussi heureux que ces formes de reconnaissance existent. Un aspect qui ressort beaucoup dans les commentaires des lauréats est la reconnaissance par les pairs. Comme les candidats devaient être représentés par une lettre de recommandation et plusieurs signatures, ils sont souvent étonnés de la facilité avec laquelle cesdites signatures ont été obtenues. Mathieu Roy se dit aussi honoré de recevoir le Prix vie étudiante aux côtés de Frédérik Farid Borel qu’il considère comme un de ses modèles. Pour Paul Gaudet, le fait qu’un chargé de cours puisse recevoir un tel prix prouve qu’il y a eu beaucoup d’avancement pour ce titre comparativement à il y a 30 ans, lorsque le syndicat des chargés de cours a été créé. (A.B.-B.)

L’UNIVERSITÉ EN DEUIL

Réactions

Cette semaine, je préparais une chronique sur les difficiles relations entre le Michel-Sarrazin et le restant de l’université. L’actualité étant ce qu’elle est, les évènements que je n’ai pas besoin de rappeler me forcent à revoir mes plans. Je vous avertis en commençant, je n’ai pas eu la chance de connaitre Roxanne Boisvert. J’aurais donc peu de crédibilité pour lui rendre justice dans un éloge. Cet honneur sera celui de ceux et celles qui ont participé à la murale et qui ont pris le temps de nous transmettre un texte. Ils lui rendront beaucoup mieux justice et j’irais jusqu’à dire que ce genre de démarche leur est nécessaire. Mon retrait représente justement la question que j’aimerais aborder. Essentiellement, quand une communauté fait face à une telle tragédie, la parole doit être remise à ceux qui sont touchés de près. J’entends par là les personnes qui souffrent le plus, qui ont perdu quelqu’un qu’ils connaissaient bien et qui vivent un certain traumatisme. Ils ont besoin de donner un sens à l’absurdité de cette histoire. La population se doit donc d’être à leur écoute et de leur laisser l’espace nécessaire pour faire leur deuil.

triers en puissance et agir avant les faits. C’est déjà ridicule comme théorie, mais l’intention derrière cette énonciation me semble de plus bien peu altruiste. Je pourrais m’étendre longuement sur le sujet, mais j’en reviens à dire que l’accent doit être mise sur le deuil que vivent les gens. Il est d’ailleurs agréable de voir ce que les différents acteurs de notre université ont réussi à mettre en place en si peu de temps. Qu’on pense à la fameuse murale, à l’ouverture aux textes dans le journal ou aux carrés orange, on voit que notre milieu associatif ne lésine pas sur les moyens pour rendre un dernier hommage à l’une des siens. Mes sincères félicitations à ceux et celles qui s’y sont activés ces derniers jours. J’en profite aussi pour souligner l’initiative de l’administration en ce qui concerne la cérémonie de lundi. Ce n’est pas parce que je les ai égratignés dans mes dernières chroniques qu’ils font juste des mauvais coups.

Quand une communauté fait face à une telle tragédie, la parole doit être remise à ceux qui sont touchés de près.

Les vautours Quelle est la nécessité de ces mises au point? C’est que pour certains groupes d’intérêts, il s’agit du moment rêvé pour faire avancer leur idéologie, ou même simplement leur carrière. Ce genre de drame violent et absurde a probablement toujours eu lieu, mais il a pris une certaine forme dans les dernières décennies en Occident, et certaines constantes se dégagent. Je pense notamment aux lobbys pro et antiarmes. Étant personnellement proche de la seconde idéologie, je répugne néanmoins à voir des gens défendre l’opinion que je partage au visage de personnes accablées comme en ce moment. Même chose du côté des pseudo-experts, on les verra saisir l’occasion pour se donner de la visibilité. Ils tenteront de rationaliser le comportement des meurtriers à coups de théories toutes plus farfelues les unes que les autres. Le pire, c’est qu’ils gagnent généralement un certain auditoire, parce qu’ils semblent mettre un peu de sens dans ce fouillis de sentiments contradictoires. Je dis «semblent», parce que tout ce qu’ils réussissent à faire, c’est trouver des boucs émissaires, des coupables qui seront disponibles pour le défoulage populaire. Par exemple, j’ai entendu parler d’un prétendu expert, invité à une émission de radio, qui prétendait que les vrais coupables étaient les parents des deux présumés meurtriers. Ceux-ci auraient dû avoir la clairvoyance de réaliser que leurs rejetons étaient des meur-

Légitimité Parlant de mes récents coups de gueule, je voudrais revenir sur un élément de ma dernière chronique. En fait, je voudrais apporter une précision à propos de la légitimité de l’exécutif dont j’ai parlé dans ma dernière chronique. Je crains avoir ouvert la porte à une certaine interprétation de mes propos. En effet, loin de moi l’idée d’exiger la tête des exécutants actuels. Dissoudre l’exécutif à un mois du déclenchement des élections officielles serait l’archétype de la perte de temps et d’énergie. Je visais seulement par là à souligner que, si les statuts et règlements généraux de l’AGE ne différencient pas légalement un exécutant élu au suffrage universel et un nommé en conseil d’administration, il reste quand même une différence morale. En effet, un est représentatif de l’ensemble des étudiants alors que l’autre ne représente en quelque sorte que le CA lui-même. Je pense donc qu’un officier nommé doit se garder une certaine gêne dans le lancement de nouveaux projets. Il se doit de garder en mémoire qu’il n’a pas concrètement reçu l’aval des étudiants, ce qui doit se refléter dans sa manière de concevoir son travail. Il n’est ainsi pas question de la composition de l’exécutif dans son ensemble. J’espère justement voir ceux en mal de légitimité morale se présenter aux élections à venir.


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ACTUALITÉS

25 février au 10 mars 2014

CONCOURS AGENDA 2014-2015

Une première initiative réussie DIAMONDRA ARLHY RAMISAHANITRA Journaliste

Auparavant réalisée par une firme de graphistes, la conception de la page de couverture de l’agenda 2014-2015 a cette année fait l’objet d’un concours, sous l’initiative de l’AGE UQTR. C’est Sébastien Cossette, étudiant au baccalauréat en arts visuels, profil nouveaux médias, qui a reçu les principaux honneurs.

La couverture gagnante du premier prix, par Sébastien Cossette.

Pour sa première édition, le concours a vu l’inscription de 20 étudiants. «Le nombre de participants a largement dépassé nos attentes», raconte Cathy Simon, vice-présidente aux communications. En effet, plusieurs étudiants provenant de programmes différents ont fait parvenir leurs œuvres. À l’issu de la sélection, le comité a désigné par ordre de mérite Sébastien Cossette, Marc-Antoine Flageol (étudiant en communication sociale) et

Karely Lu (étudiant en chimie, profil criminalistique). Les membres du comité se sont basés sur l’aspect technique avec un penchant considérable pour l’aspect artistique. «Le comité voulait une couverture rayonnante de couleurs, loin de l’image monotone de l’agenda habituel», explique Madame Simon. Outre le fait de pouvoir admirer sa création sur l’agenda 2014-2015, Sébastien Cossette a reçu la somme de 300$. Quant à ses pairs, ils ont respectivement reçu les sommes de 125$ et 75$. À noter que le nom de tous les participants sera mentionné dans cet agenda 2014-2015, tiré à plus de 5000 exemplaires. À travers ce concours, l’AGE a voulu valoriser le talent des étudiants. L’un des critères d’évaluation du comité de sélection reposait principalement sur la créativité de l’étudiant, sur l’image de l’UQTR et sur le respect de la personne. Le concours était ouvert à tout étudiant membre de l’AGE et inscrit à l’UQTR à la session actuelle. Les personnes intéressées avaient jusqu’au 7 février pour tenter leur chance.

La deuxième place, par Marc-Antoine Flageol.

Photos: AGE UQTR

La troisième place, par Karely Lu.

PROJET BAJA UQTR

L’équipe remporte l’Épreuve du Nord IX Le 15 février avait lieu la course finale de la neuvième édition de l’Épreuve du Nord à laquelle participait l’équipe du projet Baja UQTR. C’est face à 28 concurrents provenant du Québec, mais aussi des États-Unis, que l’équipe de Trois-Rivières a remporté la dernière étape de la compétition. C’est en effectuant 54 tours en deux heures, soit un de plus que l’équipe de McMaster, que l’UQTR a décroché la victoire. Sur le blogue de l’équipe, il est expliqué que c’est probablement grâce à un arrêt aux puits stratégique à micourse qui lui a permis de l’emporter. Comme un accident avait causé un embouteillage sur la piste, elle a pu faire le plein d’essence sans perdre sa place dans le classement. De plus, elle

n’a pas eu besoin de faire d’arrêt supplémentaire dans la seconde partie de la compétition.

Le Mini Baja SAE Le Mini Baja SAE est un projet qui permet aux étudiants en ingénierie de mettre en pratique les théories apprises dans leur formation universitaire. Ce projet est encadré par la Society of Automotive Engineers International (SAE International) qui a comme objectif de faire évoluer le véhicule automoteur en mettant à profit l’expertise d’ingénieurs, de scientifiques et d’autres professionnels. La compétition est une façon pour les ingénieurs de développer un véhicule tout-terrain amphibie qui allie sécurité, ergonomie et performance. En plus de respecter ces caractéristiques, le véhicule doit répondre aux normes et règlements techniques imposés

par la SAE. Un de ces règlements stipule que le moteur utilisé doit être d’un modèle spécifique (20 Briggs & Stratton de 10 HP) qui correspond exactement au type de moteur qu’il y a dans une souffleuse à neige. En plus de la conception du véhicule, les étudiants doivent aussi simuler une mise en marché du moment de la création jusqu’à la course et participer à une compétition annuelle où l’évaluation du véhicule sera effectuée selon plusieurs critères précis. Ce sera aussi l’occasion de mettre le véhicule à l’épreuve. Du début du processus d’élaboration du bolide jusqu’aux épreuves finales, c’est une année de travail qui est nécessaire aux étudiants participant au projet.

L’Épreuve du Nord L’Épreuve du Nord s’est tenue les 14 et

15 février derniers à l’Université Laval, endroit où cette course est organisée depuis quelques années. Cette compétition a été créée pour permettre à des équipes avec moins de budget de pouvoir participer à plus d’une course par année avec leur véhicule. Comme la plupart des courses ont lieu dans le sud des États-Unis, des équipes comme celles de niveau collégial, par exemple, devaient se contenter d’une seule compétition. Une autre épreuve, la Baja SAE Illinois, aura lieu cet été en Illinois aux États-Unis. La délégation de l’UQTR a l’intention d’y participer. Avec les conseils du pilote et étudiant en génie mécanique Kevin Green, l’équipe compte apporter des modifications au véhicule pour le rendre encore plus maniable et performant dans l’espoir de remporter également cette course. (A.B.-B.)


ACTUALITÉS

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GALA RADISSON

Une entreprise établie à l’UQTR se distingue Le 21 février dernier s’est tenue la 29e édition du Gala Radisson de la Chambre des commerces et d’industries de TroisRivières. Coopsco Trois-Rivières a remporté le Radisson dans la catégorie Entreprise commerciale et restauration (moins de 30 employés). Cette entreprise a entre autres établi ses affaires dans les murs de l’Université du Québec à TroisRivières. «Nous voulons remercier nos partenaires, nos employés, nos clients-membres d’avoir permis à Coopsco Trois-Rivières de se mériter ce prix! Cette distinction vient souligner les efforts permanents de la coopérative à faire rayonner les savoir-faire des institutions et de leurs communautés auprès de l’ensemble de la population», a souligné la directrice générale de Coopsco Trois-Rivières, Danielle Piché, lors de son allocution de remerciements au Gala. Coopsco Trois-Rivières œuvre depuis 26 ans à l’UQTR. Bien qu’établie sur le campus de l’université trifluvienne, la Coopsco n’est pas qu’ouverte aux étudiants, aux professeurs

et aux professionnels. Le public en général y a aussi accès. L’entreprise est impliquée activement auprès des diverses communautés d’enseignement et se veut une coopérative qui agira en tant que moteur de développement social, culturel et économique tout en étant un partenaire incontournable du rayonnement des savoir-faire présents dans les institutions desservies, et ce, au bénéfice de l’ensemble de la collectivité. (S.P.)

DANNY DESSUREAULT, DOYEN DU DÉCANAT DES ÉTUDES

Une vision d’ensemble MYRIAM LORTIE Journaliste

Je m’attendais à entrer dans une tour, de pousser une porte et d’y retrouver un vieil homme sage, assis dans un grand fauteuil face à la fenêtre, contemplant la grandeur de l’université à travers des yeux remplis de souvenirs.

Photo: Courtoisie

C’est l’image que je me faisais d’un doyen. En fait, je n’avais absolument aucune idée du rôle du doyen dans une université.

seurs qui font la couleur de l’Université et qui assurent la qualité de la formation, puisque c’est en les consultant qu’on construit le cheminement de l’étudiant. Ce sont eux qui sont aux principales loges des sujets pertinents et qui amènent les initiatives vers la bureaucratie. Il reçoit les propositions et il s’assure qu’elles sont bien justifiées avant d’entamer la série d’instances à franchir avant de veiller à l’application des changements nécessaires. Ce point de vue généraliste demande au doyen d’avoir une ouverture d’esprit sur l’ensemble des programmes et d’avoir une vision d’ensemble horizontale. Le plus grand avantage de ce mode de fonctionnement est l’autonomie des directions départementales.

Ligne de conduite À l’arrière: Peter O’Grady, Lucie Lachapelle, Danielle Piché et Jean Daigle. À l’avant: Pierre-Olivier Tremblay et Patrick Richard.

Psychologie et implication Originaire de Grand-Mère, Danny Dessureault a d’abord complété un baccalauréat en psychoéducation avant une maitrise en psychologie à l’UQTR. Il a travaillé pendant presque 20 ans à Montréal auprès de clientèles prises en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Il a complété son doctorat à l’Université de Montréal, puis ses recherches auprès de jeunes aux troubles de comportements l’ont mené à un post-doctorat en psychoéducation à l’Université de Sherbrooke. C’est en 2002 qu’il a commencé à enseigner à l’Université du Québec à Trois-Rivières, où il deviendra entre autres directeur de programme pendant trois ans. Tout au long de son parcours, il a toujours participé à la vie de programme, que ce soit comme étudiant, membre extérieur, chargé de cours ou professeur. Puis, il a été approché pour le poste de doyen des études, ce qui n’était pas un objectif en soi, mais qui constituait un défi qui l’intéressait beaucoup. C’est donc en 2011 qu’il est entré en poste pour un mandat de cinq ans. Il apprécie énormément sa fonction de soutien aux programmes. C’est en quelque sorte lui qui les aide «à accomplir leurs rêves»!

Une gestion généraliste En tant que doyen, Danny Dessureault doit veiller, avec son équipe du Décanat des études, au développement de tous les programmes de 1er, 2e et 3e cycle de l’UQTR. Mais comment peut-il savoir ce dont chaque programme a besoin? Comment les développer de façon pertinente? Grâce aux professeurs! Dans une université qui n’est pas gérée en mode facultaire (c’est-à-dire qu’il n’y a pas de Faculté de lettres, Faculté de l’éducation, etc.), c’est aux directeurs de chacun des comités de programmes que revient l’actualisation du contenu des cours, de l’ajout ou du retrait de cours obligatoires ou encore de l’embauche de professeurs. Une fois que des décisions sont prises dans les départements, elles sont amenées au Décanat des études pour approbation et pour la mise en place des changements nécessaires. Je comprends ainsi l’aspect dynamique des programmes et surtout que ce sont les profes-

Le rôle du doyen est de porter chacun de ces dossiers en questionnant d’abord leur pertinence et, avant tout, de garder une cohérence et une équité dans l’ensemble de l’université. Danny Dessureault s’est donné comme mandat de veiller à offrir à l’étudiant la meilleure formation possible dans un programme donné, et ce, grâce aux professeurs qui œuvrent dans chacun des départements et qui sont aux faits des développements dans les spécialités et leurs recherches respectives. «C’est un doyen qui est très axé sur la qualité des programmes», me raconte l’agente de recherche avec qui il travaille. «Puisqu’il a déjà été professeur, il a une vision pas seulement stratégique ou politique, mais il voit les applications concrètes des changements et il est près des étudiants». C’est donc un doyen très accessible, compréhensif et humain que j’ai rencontré.

La pertinence de chacun des cours Je commence a avoir bien réchauffé les bancs d’écoles pour savoir que souvent, les étudiants ne voient pas toujours à quoi certains cours peuvent leur servir. Danny Dessureault m’assure que rien n’est laissé au hasard et que chacun des cours a sa raison d’être dans chacun des programmes, bien que l’étudiant n’en voie pas toujours la pertinence dans l’immédiat. Tout est pensé pour amener l’étudiant du point A au point B, avec une formation de qualité et la plus à jour possible. À cet effet, Danny Dessureault invite les étudiants à s’impliquer dans les comités de programmes, ce lieu privilégié (n’est-ce pas notre responsabilité?) où ils ont leur mot à dire.

Photo: M. Lortie

Danny Dessureault occupe le poste de doyen des études depuis 2011.


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25 février au 10 mars 2014 Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOCIÉTÉ ENTRE LES DEUX PÔLES

La retraite: une invention de la société ou une fin? KÉVIN GAUDREAULT Chroniqueur

Il semble que l’humain a un besoin fondamental de se sentir utile, avant même de parler d’occuper un travail. C’est probablement pour cela que plusieurs personnes qui n’ont pas suffisamment l’occasion de se sentir utiles en dehors de leur emploi au cours de leur vie peuvent vivre un malaise lorsque l’heure de la retraite approche. En ce sens, il est possible d’avoir l’impression de voir un précipice ou un vide devant soi. Le fait que plusieurs personnes expriment une grande partie de leur créativité dans leur emploi, puis cessent partiellement ou complètement de le faire lorsqu’elles n’occupent plus cette position, est une possible cause pour expliquer cet état. Comme individu à la retraite, il peut être intéressant d’encourager l’expression créatrice qui était déjà présente de longue date ainsi que de nouvelles manières de le faire ou d’autres façons qui existaient préalablement en dehors de

la carrière. De cette façon, lorsque la carrière professionnelle d’un individu se termine, il y a possibilité d’autres avenues qui sont déjà installées et apprivoisées quotidiennement. Avec cette philosophie, l’impression de «tout perdre» avec la fin de son emploi pourrait être vécue comme moins imposante. Par exemple, participer à des activités de bénévolat pour des causes qui tiennent à cœur peut être un moyen d’associer un sens à sa vie. La construction ou le bricolage peuvent également servir à l’utilisation par soi et autrui, en plus de pouvoir aider de différentes façons les proches. L’entraide auprès des membres de la famille peut aussi être une avenue à encourager, surtout pour les gens qui croient que les valeurs familiales sont prioritaires dans leur vie. Participer à des regroupements, des loisirs et des sports, écrire, dessiner et peindre, jouer de la musique, voyager, jardiner, s’occuper d’animaux ou de terrains, ou prendre part à l’organisation de regroupements sont toutes des manières d’encourager la créativité et l’activité. De plus, si cela est possible et intéressant, la personne à la retraite peut en profiter pour enseigner ou partager son savoir aux plus jeunes par l’accompagnement, le mentorat ou le parrainage. Pourquoi est-ce que le passage à la retraite est

moins facile pour certaines personnes? La carrière est une partie importante de la vie et représente ce sur quoi plusieurs fondent leur identité première lorsqu’elles se présentent aux autres. Les emplois sont des endroits où la personne peut «officiellement» exercer concrètement et de manière valorisée par la société. Alors, il peut être possible dans certains cas que le poste et le rôle privilégié que cette personne détenait semblent lui «glisser des mains». Des difficultés de transition à la retraite peuvent être augmentées lorsque les sphères autres que professionnelles ont été négligées au cours de la vie, comparativement à la sphère professionnelle qui a été surinvestie. Il y a également une possibilité de diminution de l’activité physique et mentale ou de perte de contacts sociaux en raison du retrait du milieu de travail. À partir de cela, la diminution de la confiance et de l’estime de soi peuvent aussi se vivre. Puis, les revenus financiers ne sont plus les mêmes qu’avant. Généralement, car ce n’est pas dans tous les cas, les femmes vivent mieux que les hommes le moment de la retraite. Différents phénomènes peuvent expliquer cela, principalement celui de la femme au Québec qui est davantage éduquée, à partir de l’enfance, à être impliquée dans les relations sociales et à être expressive au cours de sa vie. L’homme est plutôt orienté vers

l’action, ce qui est entre autres valorisé dans le milieu du travail. Donc, à l’heure de la retraite, il est généralement moins difficile pour la femme de continuer à avoir un réseau social et une communication avec autrui, car beaucoup d’elles l’ont fait et y ont baigné toute leur vie. Dans plusieurs cas, l’homme peut ressentir un malaise de façon plus importante et cela peut lui provoquer un besoin de sortir et de voir des gens plutôt que de rester au domicile. Peut-être que cela peut sembler naturel, direz-vous… car il a généralement toujours été habitué à vivre dans l’action. Il est important de souligner que plusieurs personnes vivent bien la retraite, car elle leur permet de continuer à être les mêmes individus avec leurs qualités et intérêts. Nous passons une grande partie de notre vie d’enfant, d’adolescent et d’adulte à réaliser des projets pour atteindre des objectifs, autant personnellement que professionnellement. Alors, comme proche d’une personne retraitée, il est intéressant d’encourager les attitudes et les comportements qui semblent aller dans le sens de la réalisation de buts personnels. Par le fait même, plutôt que d’éteindre cette flamme motivante, la retraite pourrait aussi être l’occasion pour chacun et chacune de continuer à alimenter cet élan créateur et de sens à la vie.

exterminés? Combien de glorieux sont morts en vain? Qu’avons-nous oublié, le mieux ou le pire? Aimer l’histoire, c’est discuter avec un génie surdoué qui serait sourd, muet et illettré. Nous avons retenu les vainqueurs et les grands évènements, la vue d’ensemble demeure fidèle. Par contre, nous oublions le plus savoureux, nous oublions les détails. Nous oublions ce soir-là, dans la cave à vin de Benjamin Franklin, où les convives, ivres, critiquaient les Anglais pour la première fois, engendrant ainsi ce qui sera la Révolution américaine. Ou encore, cette taverne parisienne où se tramèrent les premières épopées de la Révolution française. Et cette querelle fratricide qui donna naissance à la ville de Rome. Ce sont ces petits évènements contingents qui donnent forme à l’histoire.

furent, ou est-ce le destin? C’est là qu’on entre dans le vif de votre appréhension de l’histoire, voire même de votre perception de la vie. Car on peut prétendre au destin, et il y a une chance sur deux que ce soit le cas. Ainsi, qu’importe la contingence, Hitler aurait fait, d’une manière ou d’une autre, ce qu’il a fait. À l’opposé, on peut prétendre qu’Hitler a fait ce qu’il a fait en raison d’une multitude d’évènements oubliés. Il est possible qu’un enfant juif lui ait mené la vie dure à l’école ou que son père lui ait transmis des préjugés. Que s’est-il passé lorsqu’il prit la parole pour la première fois dans un pub de Munich? J’adore les premiers chapitres des bibliographies, l’enfance, savoir comment ils se sont rendus là. Qu’étaient-ils lorsqu’ils n’étaient, comme nous, que de petits rouages de l’histoire? C’est donc pour cette raison que la loi de Godwin existe, c’est pour ça qu’on finit toujours par parler d’Hitler, parce qu’il évoque la lutte entre le destin et la liberté.

seuls les plus forts écrivent. C’est ainsi que les petits détails savoureux prévalent, ils sont les moteurs premiers de l’histoire. C’est la part du déterminisme. Car c’est probablement dans l’enfance des grands personnages historiques que se trouve le germe des plus grandes gloires ainsi que des plus grandes tragédies.

TOUT EST BIZARRE

L’histoire NICOLAS GAUTHIER Chroniqueur

L’histoire est un phénomène fascinant: une multitude de souvenirs, une suite continue de vies qui se présentent à nous telles des photographies. J’adore l’histoire, j’aime savoir d’où on vient, le chemin qui nous mène où on en est, et ça permet d’appréhender où on va. J’ai même déjà songé à étudier en histoire, mais j’avais peur de me perdre dans la recherche et les vieux documents. Néanmoins, l’histoire est une chose appréciable, une chose vivante et toujours en acte, et ne pas s’y attarder représente un grave manquement au devoir. C’est même un manque de respect envers nos ancêtres, envers leurs histoires. Ce chaos de probabilités infinies qui a permis que votre naissance survienne, qui a permis la rencontre de vos parents, qui a permis que leurs parents à eux se rencontrent, et ainsi de suite jusqu’à Adam et Ève, n’est qu’une petite tranche très fine de l’incroyable chaos de liberté qui meut l’histoire humaine. Ce que nous nommons histoire n’est que le produit fini. Combien de peuples ont été

Le point Godwin Vous connaissez le point Godwin? C’est une règle empirique qui stipule que plus un débat dure longtemps, plus les chances d’avoir une comparaison avec les nazis ou Hitler s’approchent de «1». Mais comment ne pas parler d’Hitler lorsqu’on parle d’histoire? Car Hitler est un des cas les plus marquants de ces individus qui ont changé le cours du temps, et il est récent. Mais Hitler n’est pas seul; il y a aussi Napoléon, Charles Quint ou Jules César par exemple. Pourquoi ont-ils influencé à ce point l’histoire? Est-ce une suite de choix et d’évènements anodins qui ont fait ce qu’ils

La part du choix C’est là une grande question existentielle: sommes-nous libres de nos actes? Gavrilo Princip aurait-il assassiné l’archiduc d’Autriche qu’importe son enfance? Était-ce son destin? Étions-nous destinés à naitre; notre vie est-elle déjà écrite? Si on répond «non», si on prétend au libre arbitre et à la toute divine puissance du hasard, les choses deviennent complexes. L’histoire, dès lors, devient un absolu chaos où

Est-ce une suite de choix et d’évènements anodins qui ont fait ce qu’ils furent, ou est-ce le destin? Que sait-on? Mais qu’en reste-t-il de cette histoire de l’espèce humaine? Que sait-on vraiment? Plusieurs biais brouillent notre vision du passé. Les Grecs, par exemple, n’avaient aucun concept de nation. Ils n’avaient que la polis, la ville, quelque chose comme un conseil municipal, comme force suprême de la politique. Leur conception de la citoyenneté avait aussi une valeur beaucoup plus glorieuse et élitiste que notre conception actuelle. Aussi, lorsque les Portugais établirent un premier contact avec le Japon en 1542, ils découvrirent que les Japonais n’avaient aucune conception de liberté, mais possédaient sept concepts différents pour nuancer la beauté. Des guerres furent déclarées, dans le Japon féodal, pour un cerisier mal fleuri. Comment peut-on comprendre ça?


SOCIÉTÉ

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L’APLOMB DANS LA TÊTE

Ce qui compte LILI BRUNET ST-PIERRE Chroniqueuse

Il est sans doute trop tôt pour comprendre quoi que ce soit. Trop tôt pour se prononcer. J’en suis bien consciente. Les mots de tous et de chacun sont imbibés à saturation de colère. Les miens aussi, même si j’essaie de faire preuve de sagesse. La colère est inhérente à l’injustice. L’injustice est illogique, et elle nous donne envie de prendre le monde en entier par les épaules pour le shaker. Pour qu’il revienne conscient. Qu’il retrouve un peu de sens. Les catastrophes, ça doit venir avec une explosion. On devrait pouvoir les voir venir. Les entendre, les voir, comme Hiroshima. Y devrait pas y avoir de silence ou une simple absence dans la classe. Il est trop tôt pour même comprendre l’étendue et la gravité de ce qui s’est passé. On se sent tous touchés. On sait tous que quelque chose d’épouvantable est arrivé. Mais l’onde de choc est lente et pénible à rentrer. Lundi passé, les vitres de char auraient

dû exploser. Le sol aurait dû trembler. La ville aurait dû arrêter. Il me semble qu’on devrait avoir le visage qui brule, les cheveux tout croches et des marques de suie dans le front. Tout ça se passe en décalé par en dedans à la place. Une bombe nucléaire sous-entendue. C’est trop effrayant pour être vrai, comment on pourrait réaliser. C’est impossible à comprendre. Et pourtant, à la fois, tous les carrés orange ont une fin du monde dans le regard. Ce 11 février au matin, j’ai reconnu aux nouvelles la maison d’une amie d’enfance. J’ai reconnu une rue et une maison où mon père est allé me reconduire et où je suis allée jouer, du haut de mes onze ans. Me baigner, il me semble, et rire avec mes amies du CMI. Pas de souvenirs précis, ça fait un bail. J’ai juste en mémoire du soleil, une piscine, des rires. Des hot-dogs, des batailles de nouilles en plastique, une petite sœur en costume de princesse qui rit tout le temps. Des parents drôles, et trois jumelles d’âges différents. Au cours de cette journée floue de ma jeunesse, je me rappelle avoir souhaité avoir des sœurs, moi aussi. J’aurais voulu vivre moi aussi dans ce joli chaos plein de joie. Je ne veux pas tomber dans une tristesse pesante. Même si c’est trop facile de s’enfarger dedans depuis une semaine. Je veux juste dire que c’est ça que je veux me rappeler de cette maison-là, sur la rue Sicard. Ce qui est pas

passé aux nouvelles, mais qui s’est propagé plus vite et plus loin: le bonheur et l’amour de cette famille-là. C’est ce qu’on voit partout, et ce qu’on voit sur le visage des carrés orange. C’est de l’amour, rien d’autre. C’est à nous de transformer cette catastrophe en quelque chose d’autre, de plus beau, de plus grand. On doit comprendre qu’on contrôle pas tout. Que le destin, c’est juste dans les films. Parce que devant tout ça, on sent bien en dedans que la vie, c’est en réalité une succession de hasards qui font bien ou mal les choses, qu’on le veule ou pas. J’ai envie qu’on se dise de lâcher prise un peu sur ce qui nous entoure. Qu’on mette un bémol sur nos certitudes et le chemin qu’on a décidé de suivre. Parce qu’au fond on ne sait pas il va ressembler à quoi. Sachant ça, qu’est-ce qui compte vraiment ? Les journées de soleil, les costumes de princesse, les amies. C’est l’amour, rien d’autre. Et j’avais pas d’autres mots plus importants que ceux-là à vous écrire. *

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Facebook, la religion du web JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

Facebook vient tout juste de fêter ses dix ans (4 février 2004-2014). Voici quelques réflexions sur mon expérience personnelle face à ce monstre invisible. Je n’ai jamais eu de cellulaire, de téléphone intelligent ou de Blackberry et je n’ai vraiment pas l’intention d’en avoir. En conséquence, je ne vois pas non plus la pertinence de m’abonner à Twitter. En fait, dès le départ, j’ai toujours été sceptique face aux fameux réseaux sociaux. Après avoir résisté à m’inscrire pendant plusieurs années, je suis finalement devenu membre de «livre de face» en janvier 2011 afin de donner de mes nouvelles lors d’une session d’études à l’étranger, à l’Université de Caen en Basse-Normandie (France), la patrie de nos ancêtres. En tant que voyageur qui n’avait encore jamais pris l’avion, il devenait évident que l’option «Internet» allait devenir ma seule façon de communiquer avec ma famille, de l’autre côté de l’océan atlantique. N’importe quelle connexion, dans n’importe quel restaurant, bar ou bibliothèque, pouvait satisfaire ce besoin de rejoindre mes proches, de jour comme de nuit. Facebook devenait donc l’ultime plateforme virtuelle, car je pouvais, grâce à cet outil gratuit, non seulement envoyer une multitude de dossiers remplis de centaines d’images et de

photos, mais aussi une infinité de vidéos racontant mes visites de musées, de châteaux, de ruines, etc. Au fil du temps, et surtout confronté à vivre une élection fédérale hors de mon pays en avril/ mai 2011, j’ai réussi à transformer cet outil informatique en instrument à la fois de connaissance (pour m’instruire) et de tribune pour faire de l’éducation populaire (instruire en retour).

Amis virtuels et action collective De manière plus personnelle, j’ai pu reprendre contact avec certains amis d’enfance ou des musiciens dont j’avais perdu la trace depuis plusieurs années dans notre beau grand Québec. Depuis le Printemps érable en 2012, j’ai littéralement multiplié le nombre de mes contacts et pris conscience du pouvoir d’un réseau social comme Facebook. Nous l’avons bien vu, en moins de 12 heures, il était possible d’organiser une manifestation nocturne dans les rues de Montréal avec plus de 10 000 personnes! WOW, quelle puissance du web. Si nous avions eu cet outil lors de la campagne référendaire de 1995, les résultats auraient sans doute été très différents… Désormais, j’ai 116 abonnés (!) et presque 2000 «amis»: de la famille proche ou éloignée, des amis, des collègues de travail, des militants indépendantistes, des artistes, des comédiens, des humoristes, des vedettes, des militants écologistes, des révoltés, des écrivains, des professeurs, des économistes, des avocats, mais aussi des journalistes, des éditeurs, des réalisateurs de films et même des gens qui sont récemment devenus ministres!

D’une part, j’avoue sincèrement que je n’accepte pas tous les inconnus qui m’ajoutent à FB, je vérifie toujours nos intérêts et nos amis en communs. D’autre part, je réalise à quel point cette sorte de proximité virtuelle va définir de plus en plus les relations, les droits et les devoirs du citoyen face aux élus de notre démocratie. En effet, plusieurs évènements permettent de confirmer l’influence réelle que peut avoir ce réseau social. Par exemple, la vidéo d’un autre idiot du SPVM qui a tout fait sauf son devoir face à un itinérant à -40 degrés le 2 janvier dernier.

Cette proximité virtuelle va définir de plus en plus les relations, les droits et les devoirs du citoyen face aux élus de notre démocratie. Néanmoins, avec cette liberté de parole pour tous sur le web, vient également l’inconvénient d’observer un certain vide politique chez quelques amis/collègues, ou la banalité de leurs vies. De plus, rien de vraiment méchant, mais ça devient gossant d’être confronté à la promotion de certaines valeurs/opinions rétrogrades ou encore de voir ces connaissances agir en véritables colonisés par l’usage à outrance d’expressions anglophones comme «check», «nice», «indeed», «like» ou des abréviations comme «BTW» (by the way) et «WTF» (what the fuck). J’enrage! À cette liste de mécontentements doit aussi s’ajouter les nombreux sites de désinformation qui pullulent comme lenavet.ca,

l’axedumad.com, lapravda.ca, petitpetitgamin. com, le journaldemourréal.com ou encore legorafi.fr, évidemment une parodie du quotidien Le Figaro. À cela s’adjoint lecourrierdesechos.fr qui revendique ouvertement et clairement que «le contenu de ce site est inventé à des fins humoristiques. Il se peut qu’un article tombe parfois par hasard sur une vérité: ce serait une coïncidence fortuite comme on dit dans les génériques de film.» Le problème c’est quand les grands médias télévisuels reprennent de fausses nouvelles du web…

Bilan: Facebook, oui je le veux! Trois ans plus tard, je suis toujours convaincu de la pertinence et de l’utilité sociale de Facebook – mais vraiment pas pour la raison pour laquelle cette entreprise fracasse les records depuis son entrée à la bourse de WallStreet en mai 2012, atteignant d’emblée une valorisation de 104 milliards de dollars. Plusieurs études s’intéressent d’ailleurs aux réseaux sociaux, car ils déterminent de plus en plus notre compréhension du monde (par la libre circulation de l’information) et alimentent de plus en plus nos vies en expériences partagées. Toutefois, il faut avouer que son utilisation massive amplifie la procrastination (je plaide coupable!) et rend les membres accrocs: «un Québécois sur 20 se priverait de sexe plutôt que d’Internet sans-fil»! (Radio-Canada, 27 décembre 2013). Au final, je persiste à affirmer et à défendre que si FB était obligé de fermer ses portes, avec plus de 1,2 milliard de membres à travers le monde, la liberté humaine aurait beaucoup diminué.


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SOCIÉTÉ

25 février au 10 mars 2014

CHANGER LA VIE (4)

Critique des idées de base du capitalisme NORMAND LECLERC Chroniqueur

Dans mon dernier article, j’affirmais qu’une définition que je considère appropriée du philosophe est qu’il est un idéologue, c’est-à-dire quelqu’un qui étudie les idées (en ce sens, tout être humain est philosophe, ou devrait l’être). Quelles sont les idées de base du capitalisme? L’argent élevé au niveau d’un dieu tout-puissant, le libre marché, la loi de l’offre et de la demande, l’initiative individuelle. Primum vivere Avant de critiquer ces idées, demandons-nous: pourquoi l’économie est-elle si importante? Qu’est-ce qui fait que la question économique domine toutes les autres? C’est qu’avant de s’adonner à la religion, à la philo, à la politique, etc., l’être humain doit d’abord vivre: il a des besoins, comme manger, boire, se loger, se vêtir, se déplacer, etc. L’économie étant la science de la satisfaction des besoins humains, elle constitue la base indispensable de toute civilisation et le système économique, du fait de son importance vitale, sera d’un très grand poids sur l’ensemble de la vie. (Par exemple, la compétition, telle que prônée par le libre marché, se retrouvera dans la politique - l’arène politique -, les sports - seule la victoire importe -, les écoles, etc.). L’importance décisive de l’économie étant reconnue, soyons conscients que nous pouvons aisément la survaloriser et faire de l’être humain un être unidimensionnel.

Le nouveau dieu tout-puissant: l’argent

Aujourd’hui, ce qui remplace Yahvé, Jésus,

ce pour quoi les gens vivent, travaillent, font des sacrifices, c’est le profit, l’argent, l’oseille. Sans contredit, dans notre monde actuel, le dieu le plus puissant est l’argent. Ceci dit, est-il possible que, de même que les Idées de Platon, la cité céleste d’Augustin, l’argent ne soit qu’une illusion? Oui. L’argent est un signe qui repose sur la confiance. Si nous lui retirons notre confiance, il ne reste que des bouts de papier imprimés; autrement dit, du vent. Et c’est pour ça que nous gaspillons notre vie?

Le libre marché L’autre nom du capitalisme est l’économie du libre marché. C’est dire son importance. En quoi consiste le libre marché? Selon Adam Smith, «la main invisible (autre nom pour la main de Dieu) guide les individus de sorte que les stratégies de satisfaction de leur intérêt personnel servent l’équilibre de l’ordre naturel et l’intérêt supérieur de l’humanité». Les néolibéraux complèteront en affirmant que le marché est le régulateur absolu, et ce, dans tous les domaines. Selon eux, si nous laissons agir librement le marché, il est à même de régler au mieux tous les problèmes. Pouvonsnous vérifier cette idée dans la vraie vie? Non. Concrètement, le libre marché, c’est le laisserfaire. Et qu’est-ce que le laisser-faire, sinon la loi du plus fort? Tout ce à quoi aboutit le libre marché, c’est dresser les gens les uns contre les autres. Est-ce un hasard si, dans les grandes entreprises, on entretient la culture du «on va écrabouiller les concurrents» si, chez les consommateurs, on achète pour en «mettre plein la vue à ses voisins»? Est-il inévitable qu’il en soit ainsi dans la satisfaction de nos besoins?

gros, le marché est le lieu théorique où, par le jeu de la loi de l’offre et de la demande, selon leur niveau d’équilibre, se forment les prix des marchandises. Selon cette théorie, en inclinant dans le sens où le pousse son désir, l’être humain ne fait qu’accomplir les desseins bienfaisants de Dieu. Ainsi divinisé, le marché, avec sa loi d’offre et de demande, devient une chose respectable. Est-ce une idée défendable? Si nous jugeons une idée à ses conséquences, sûrement pas. C’est une idée antidémocratique qui génère inégalités, injustices, etc. En fait, cette idée ne se défend que dans un cadre de pensée magique.

L’initiative individuelle Une des idées de base du capitalisme est qu’il favorise l’initiative individuelle, symbole de liberté. Dans l’économie de marché, ceux qui en sont les modèles sont les entrepreneurs. Quelles sont leurs caractéristiques? Le culot, l’énergie, l’ambition, l’utilisation des autres, une audace sans borne... et une morale de requin. Autrement dit, un grand entrepreneur est un grand prédateur... d’une cupidité incommensurable. Pour le bien commun, et pour éviter tout gaspillage, ne convient-il pas de restreindre l’initiative individuelle? Si nous voulons avoir une idée des conséquences de cette valeur, pensons au joueur d’une équipe sportive qui aurait décidé de jouer individuellement (de façon à gonfler ses statistiques), sans se préoccuper des autres membres du club. Qu’est-ce qui procure de la cohésion à une équipe, à une armée? Que chacun prenne des initiatives individuelles selon son unique convenance? Ou que chacun coopère de façon à atteindre le même but?

La loi de l’offre et de la demande Quelle est la place de l’offre et de la demande dans le système capitaliste? Elle se situe au cœur des sciences économiques. En

Une alternative? Arrivé à ce point, je dois admettre que je suis embarrassé de proposer une alterna-

tive. Pourquoi? La propagande néolibérale a tellement bien joué son rôle qu’elle est complètement discréditée. Quelle est la solution de rechange? Elle tient en deux mots: économie planifiée. Plutôt que de parler de libre marché, si nous parlions de besoins des êtres humains? Plutôt que notre économie soit composée d’une multitude d’offreurs désorganisés (individus, transnationales et nations en compétition, voire en guerre, les uns avec les autres), si un organisme mondial devenait le seul offreur? S’il prenait la somme des besoins des habitants de la planète et en devenait le producteur? Ne serait-ce pas un système qui permettrait de meilleures chances de survie, un plus grand bonheur et une plus grande liberté pour l’ensemble de l’humanité que le capitalisme?

Une condition nécessaire Le capitalisme peut-il être humanisé? Faut-il condamner l’abus du capitalisme, ou le capitalisme est-il intrinsèquement vicié? Poser la question, c’est y répondre, n’est-ce pas? L’économie actuelle n’est pas au service des êtres humains, elle est au service de l’argent: elle plonge tous les participants dans une lutte impitoyable pour maximiser les profits. Pour ma part, je pense qu’il est impossible d’humaniser l’économie sans d’abord humaniser l’être humain. Pour plus de précision, je réfère aux trois cerveaux de Paul MacLean: le cerveau reptilien, basé sur les rituels guerriers, les affrontements tels que privilégiés par le libre marché; le cerveau limbique qui encouragera la compassion plutôt qu’une recherche implacable du profit; et le néocortex qui favorisera une organisation rationnelle de la satisfaction de nos besoins. Que ce soit pour l’économie ou pour nous-mêmes, nous devons passer du cerveau reptilien, au cerveau limbique, au néocortex.

PRNDS

Formation de conduite hivernale en Porsche! JEANSAMUEL GUAY Chroniqueur

Le premier Camp4 de Porsche a vu le jour en Finlande en 1996. Le Canada accueille cet évènement depuis 2011 au complexe Mécaglisse, dans la municipalité de NotreDame-de-la-Merci dans Lanaudière. J’étais aux anges en voyant l’invitation. Porsche et Mécaglisse, quelle belle combinaison! Ça ne pouvait que créer d’heureux moments! Arrivé sur place, je suis entouré de montagnes et de conifères enneigés. Une enseigne demande d’enlever le calcium sur les voitures pour préserver la pureté de la neige sur la piste. Ça en dit long sur la qualité du circuit sur lequel je vais passer la journée. Seule trace de civilisation à des kilomètres à la ronde, une cabane en bois juchée sur une colline. Elle est entourée de véhicules et de bannières

Porsche. Je n’aurais pas été surpris d’y voir sortir un chevalier en armure, épée sur l’épaule, portant les armoiries de la Stuttgart. De la colline, la vue impressionnante et sublime sur ces 18 voitures Porsche parfaitement juxtaposées amène le premier gargouillis de la journée dans mon estomac (il y en aura d’autres). Accueillantes et exquises, elles n’attendent que le moment de se déchainer. Autour, les montagnes assistent silencieusement à ce magnifique spectacle. Une fumée légère se dégage du pot d’échappement des voitures et l’intérieur est chaud. Les sièges, homologués Porsche, sont aussi accueillants qu’un chocolat chaud près du feu. La neige est blanche, la glace est bleue; c’est une journée idéale pour croiser le fer avec ces bolides. Le groupe se sépare en trois, puisqu’il y a trois véhicules disponibles, soit la Carrera S, la Carrera 4S et, ma préférée, la nouvelle Cayman. Chaque groupe, à bord de son véhicule respectif, se dirige vers une des trois pistes. L’exercice est différent, selon le véhicule. Je commence avec la Carrera 4S, bête sauvage de 400 chevaux, contenue par des pneus Nokian cloutés. L’exercice est d’atteindre 60 km/h dans

une longue courbe, de freiner en virage et de contre-braquer en dérapage. Il faut ensuite contrôler le véhicule pour entamer un slalom à bonne vitesse. Délectable! Dès le deuxième essai, les instructeurs me donnent la permission d’enlever le «Porsche Traction Management». D’ailleurs, je dois dire que ce système, lorsqu’il est activé, fonctionne à merveille; même sur la glace, impossible de perdre le contrôle du véhicule. Le deuxième exercice est encore plus satisfaisant: trois tours sur un petit circuit glacé. Je conduis la Porsche Cayman, moteur à plat 2,7 litres de 275 chevaux. Moins puissant que la 911, mais tellement plus agile! Une vraie petite bombe. Cette nouvelle motorisation est idéale, surtout en position centrale. Sur le circuit, je pousse la voiture à fond, la Cayman rugit. Tandis que je gagne en confiance, j’entends la foule scander mon nom! L’intensité est palpable. Le troisième essai est plus difficile. Il faut tenir un dérapage contrôlé autour d’un anneau de glace. Je suis maintenant au volant de la Porsche 911 Carrera S avec rouage propulsion. Comme j’éprouve un peu de difficultés, un collègue me suggère de regarder par la fenêtre côté passager et non à l’avant. Victoire! Je parviens à maitriser

la manœuvre en appliquant ce conseil. Le dernier exercice est un mélange de toutes les techniques de la journée. La totalité du site est maintenant à ma disposition. Tous les véhicules sont rassemblés au même point de départ. J’essaie chacun des véhicules à ma guise sur l’énorme circuit de Mécaglisse. Encore une fois, la Cayman se démarque par son agilité. J’entame les virages dans un angle impossible. Je dompte cette monture sauvage en terrain hostile. La voiture frôle l’intérieur de la piste tandis que le moteur rugit et que les pneus s’agrippent pour maintenir le contrôle. J’ai réussi un parcours parfait! La foule est en délire. Je suis champion du monde! * Curieux, les gens sur place ne semblaient pas le remarquer. Qu’importe, je suis si fier! Tandis que je retourne au chalet, je prends un moment pour regarder la piste et les voitures encore chaudes. Un des seuls rayons de soleil de la journée apparait et vient jeter un halo étincelant sur le paysage majestueux. Je m’éloigne en levant le poing en l’air, sous les applaudissements d’un public imaginaire…


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LOISIRS Le p’tit Zouéki illustré

Jeux

Mot mystère

Sudoku

Par Alexandre Laramée Zouéki

Thème: Dans les parcs (10 lettres) Abreuvoir Ado Agencement Aménagement Arbre Athlétisme Attraction Badminton Balançoire Balle Ballon Barres

Baseball Basket-ball Bicyclette Cache-cache Carrousel Casse-croûte Compétition Danse Délassement Divertissement Eau Ébats

Gardien Herbe Jeu Piqueniquer Repas Représentation Ronde Surveillant Théâtre Vélo

Mots croisés Horizontalement:

Verticalement:

1. Polygone à quatre côtés 2. Relatifs aux ultrasons 3. Grand oiseau d’Australie - Article contracté Branche mère de l’Oubangui 4. Bras - Our 5. Pronom relatif - Divinité féminine 6. Adjectif numéral - Pied menu 7. Première épouse de Jacob - Épuise 8. Prénom masculin - Erre 9. Insecte hétéroptère - Deux 10. Pronom personnel - Ensemble des traverses d’une voie ferrée 11. Affronts - Logement 12. Signes d’altération qui hausse d’un demi-ton Volcan d’Italie

1. Petite quantité - Note 2. Petit avion - Article indéfini - Négation 3. Parcelle - Note - Soldat américain 4. Qui a des pousses serrées, abondantes Action ou parole stupide 5. Radium - Mendélévium - Tendons 6. Couleur - Bière anglaise 7. Cornemuse d’un type très répandu au Moyen Âge Prêtre et patron des gens de loi 8. Année - Levier à l’usage de la grosse artillerie En les 9. Racle la gorge - Dialecte 10. Époque - Qui suit des études 11. Lu à nouveau - Risque - Eau-de-vie 12. Alcaloïde de la fève de Calabar - Abandonna


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25 février au 10 mars 2014

In Memoriam L’équipe du Zone Campus tenait à offrir son soutien à tous ceux qui sont touchés, de près ou de loin, par les évènements. Nous espérons que ces quelques pages sauront aider tous ceux qui les ont écrites, ainsi que tous ceux qui les liront, à vivre leur deuil. Lettre à ma Roxy baby Émilie de Lange, Ergothérapie Rox. T’étais pas juste ma party buddy, mais ma meilleure amie, ma soulmate, la sœur que je n’ai jamais eue. Tu me comprenais quand tout le monde me trouvait folle, tu ne m’as jamais jugée, tu as toujours été là pour moi et tu as toujours réussi à me faire rire dans les moments les plus rough. J’espère qu’en ce moment tu joues à flip the cup avec les anges, et que tu leur colles des petits poissons partout sur les ailes. J’espère que tu as amené ta calotte orange avec toi, et que tu l’as bien lavée et que tu fais des culbutes dans le fond de bière au sol. J’espère que tu leur fais découvrir les hot-dogs d’ergo et que tu vends les saucisses à 1$. J’espère que tu peux aller pêcher aux petits poissons là-haut pis que y’en a des plus gros que 13 pouces. J’espère que le DJ est bon et que tu peux danser ta vie sur un box pendant six heures non-stop. J’espère que tu portes tes bobettes beiges en ce moment et que tu fais aller ta flute sur My Heart Will Go On. J’espère qu’il y a des glissades sur tripes et que tu peux t’amuser à te rouler de côté, à jouer à Mario Kart et à faire semblant que tu as trop bu. J’espère que tu n’auras pas d’étude, mais si tu en as, je te souhaite qu’il y ait un Morgane ou un 4e Ringuet où tu pourras passer tes nuits à procrastiner en écoutant des vidéos drôles. J’espère que tu pourras réorganiser des évènements, et à nouveau t’asphyxier en fabriquant des centres de table habillée en BS, et engueuler tout le monde à 5h du matin parce qu’on n’est pas assez de party pour toi. J’espère qu’il y aura un million de partys thématiques où tu pourras te déguiser en extraterrestre, en renard ou en Madonna avec une craque de dents. J’espère que les trottoirs au ciel sont plus stables que ceux à Trois-Rivières, pour que tu ne brises pas un autre talon haut en faisant une tournée des bars. J’espère qu’ils ont Snapchat là-haut pour que tu puisses m’envoyer des photos des beaux torses nus des anges. J’espère que tu te feras une autre amie avec qui tu pourras chanter

Summertime Sadness en prenant des photos ridicules dans une salle de bain. J’espère que tu vas continuer à organiser des partys inoubliables et finir par passer la soirée en étant barmaid. J’espère aussi qu’ils joueront L’Eusses-tu-cru, en demande spéciale pour toi. Finalement, Roxy d’amour, j’espère que tu vas pouvoir veiller sur tout le monde qui est en deuil profond sur la planète Terre en ce moment. Je sais que je t’en demande beaucoup et que tu ne peux pas soutenir tout le monde, donc je vais essayer de t’aider du mieux que je peux. Je t’aime à l’infini et I believe that the heart does go on. *

Photo: Frede Boucher

Marchand de masques Frédérik Simon, Études françaises

Roxanne et Raphaëlle.

Je déambule dans le corridor d’une existence. Je ne suis qu’une partie de moi, caché dans la foule. On me réclame, me fustige d’agir. On voudrait que j’efface les peines, que je masque les douleurs, mais même mes sourires semblent tristes. J’aimerais tant faire de mes illusions de petits miracles. Je ne peux que transformer les visages, le cœur ne peut se voiler. Je ne suis qu’un marchand de masques, n’affichant qu’une figure à demi vraie. — Marchand de masques, pourquoi pleurestu? — Je pleure parce que j’ai mal. Je pleure parce que je ne vois plus ce sourire heureux. Je pleure parce qu’il n’y a rien à comprendre, rien qui ne puisse combler ce vide, rien qui ne puisse réellement changer les choses. — Marchand de masques, tu as tort. Pleure. Pleure si tu le veux, si tu en sens le besoin. Mais ne pense pas que tu ne puisses rien faire. Toi qui possèdes tous les masques, offre-nous plutôt celui du courage. Le courage, ce n’est pas de masquer sa peine, c’est de ne plus avoir peur de nos sentiments. Tu verras, les sourires reviendront. C’est ce qu’ils voudraient, je crois. Aide-nous, Marchand de masques. Aide-nous à ne plus avoir peur. Jamais nous ne les oublierons. Jamais nous ne cesserons de les pleurer, mais jamais nous ne nous relèverons seuls. — Mais ce masque est si lourd à porter… — Le plus lourd de tous, mais il le sera beaucoup moins lorsque nous en porterons tous le fardeau. — Alors, que l’on se rassemble. Ne serait-ce que pour apaiser la douleur d’une seule âme, je

me parerai de ce que j’ai de mieux et je vous invite à faire de même. Ce masque, il est en chacun de nous. C’est notre cœur qu’on ouvre, pour contenir la peine de l’autre. *

Photo: Courtoisie

Aux Jeux Ergo-Physio 2014 à l’Université Laval. De gauche à droite: Frédérique Lemaire, Roxanne Boisvert et Émilie de Lange.

L’écrit transcendant Rock Généreux, Études françaises

Telle est la contribution que je puis apporter en ces temps difficiles, un bête câlin cosmique, mais également une invitation à écrire ce que le cœur ne peut plus dire, car les écrits, autant que sa mémoire, resteront. In memoriam. *

La bonne humeur incarnée J’ai longtemps hésité avant d’entreprendre cette écriture. Je vise à mettre ma plume au service de causes nobles, qui me tiennent à cœur, ce qui jusqu’à présent correspond à la situation présente, mais je veux également avoir quelque chose à apporter à la table, ne pas écrire rien que pour écrire. Alors j’y ai pensé... Comme certains d’entre vous, je ne connaissais Roxanne que de nom, de visage et de stature. Je pouvais d’ores et déjà constater et admirer l’importance qu’elle avait au sein de notre communauté étudiante. Mais en réaction à cette terrible tragédie, je ne savais quoi écrire qui n’ait déjà été écrit, qui ne soit tautologique, trivial, ano-din. Que ma plume se prétende un hymne à une grande personne qui manque déjà à tous, qui dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas, cela m’apparait traitre et indigne. Alors que cette présente écriture soit une motivation pour nous tous. Trop souvent, lorsqu’une personne proche part trop vite, on réalise toutes les choses que l’on a cachées, oubliées, remises à plus tard, et que l’on voudrait soudainement lui dire. Je prête ma plume au service de la mémoire et des connexions que vous pouvez toujours avoir avec celle à qui vous voudriez dire tant de choses aujourd’hui, tout autant que je prêterai mon épaule pour relever quiconque m’en fera la demande. Mon empathie est devenue aujourd’hui de la sympathie, et ma plume est vôtre, parce que ça me dépasse autant que vous. Écrivez-lui. Portez ces mots de votre cœur à la page, prolongez sa mémoire. Ne retenez pas cette peine, ne gardez pas le tout en dedans. Exprimez-vous. Adressez-lui vos paroles, décrivez-lui vos gestes. Ce sera à la fois la libération d’une lourde charge de votre cœur, et une dernière communication qui sera gravée entre vous et elle. Je ne suis pas croyant de nature, mais ce genre d’évènements fait naitre en moi, en plus de la sympathie humaine qui détruit mon être chaque fois, une troublante spiritualité. Tout me porte à croire qu’elle vous lira, et qu’elle vous répondra. Appuyez le tout sur vos proches, qui vous aideront à passer à travers.

Mathilde Loiselle Davidson, Mathématique et informatique Je viens d’ajouter ta photo dans le fond de ma classe. Parmi les photos d’Halloween de mes élèves et les photos des enfants de l’enseignante que je remplace, il y a maintenant une jeune femme à la casquette orange et au chandail de loup. Une jeune femme que j’aurais vraiment aimé mieux connaitre. Tu vas m’inspirer Roxanne Boisvert, c’est juste triste que je m’en rende compte une fois que tu es partie. Je réalise aujourd’hui le bonheur que tu répandais autour de toi. Le temps que tu prenais pour faire sourire tout le monde. Je te revois au camp des assos, le party commençait à tomber pis toi tu te lèves et tu chantes: «On va faire le tour du monde, le tour du monde. On va faire le tour du monde, on va faire le party. Dans mon party à moi, il n’y aura pas de piscine». Les gens se regardent et embarquent: «NOOON!» Tu enchaines aussitôt: «Dans mon party, il va y avoir une piscine de Jell-O!» Le monde sourit, tu as remis l’ambiance comme toujours. C’est ce à quoi je pense depuis deux jours: «On va faire le tour du monde, le tour du monde. On va faire le tour du monde, on va faire le party. Dans mon party à moi, il n’y a pas de Roxanne». Fuck, je ne suis pas capable d’imaginer quelque chose de mieux. Je suis anéantie. «Pourquoi ils ont fait ça?» Question d’un élève quand je leur ai expliqué ton histoire. Je ne sais pas, il y a du monde stupide dans la vie. Je sais, la réponse est zéro diplomatique, mais je n’en ai pas d’autres. Je suis incapable de lire un article ou une lettre d’opinion qui essaie de justifier le drame. J’ai juste envie de dire: «non, mais est-ce qu’on peut arrêter de tout analyser pour un moment puis pleurer en paix?» En même temps, je ne veux pas pleurer. Je ne veux pas pleurer parce que tu étais la bonne humeur incarnée et je refuse de gâcher cette image-là. Repose en paix ma belle xxxx *


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Sans titre Mahdi Guerroumi, École d’ingénierie Raflant leur innocence Emblème de leur jeunesse Posant l’ultime offense Objectant toute sagesse Sacré profané, richesses pillées Enfants promis, amours chéries Zèle à la riposte, Emprise zénithale Néantisez ce post Poudrière sentimentale Armez-vous d’une paix Indubitable prière adressée Xénisme de ces initiales

drôle à essayer de s’appeler par nos vrais noms et à réaliser qu’on n’en serait jamais capable. C’est toi qui m’as tant vanté le plaisir que j’allais avoir en entrant à l’UQTR et en m’y impliquant... tu avais tellement raison. Où que tu sois, tu y es arrivée trop tôt, mais on sait tous que tu y feras ta place et que tu y ensoleilleras les journées comme tu l’as fait avec les nôtres. Quand de beaux grands rayons de soleil traverseront les nuages au-dessus de Trois-Rivières, on le saura que c’est toi qui est là pour nous, ou que tu as organisé un méga party au 1012 du paradis et que les lumières flashent jusqu’en bas, au choix. Merci d’avoir été toi.

Toutes mes sincères condoléances aux familles et aux proches des victimes. *

«La terre n’est que poussière tant que l’homme ignore comment il peut peindre en mille couleurs l’air du vent.» — Pocahontas *

L’air du vent

Roxanne

Camille Montreuil alias Némo, Communication sociale

Soso, Lawriii, Fredou-laye-dou, Van Néron, Cathou, Éditon, Van, Véro, Élo et Emilion, Ergothérapie

Trois-Rivières n’est pas une grande ville. L’Université de Trois-Rivières, c’est beaucoup d’étudiants, mais quand même pas très grand aussi. Quand on restreint encore, en pensant aux gens qui s’impliquent pour leur université, pour leur programme, pour la vie étudiante, on en vient carrément à une petite famille. Quand on parle d’une personne pétillante, d’une personne qu’on ne peut qu’aimer dès la première rencontre, une personne qui, à tous les coups, te fait découvrir une touche de folie en toi que tu ne laisses pas assez souvent sortir. On peut les compter sur les doigts, ces personnes. Quand on parle de cette fille de party, cette fille toujours game, cette fille avec LE sourire. Cette fille que tout le monde veut avoir comme amie parce que tu ne l’as jamais vue ne pas avoir de fun, peu importe ce qu’elle faisait. Pour moi, tu es ma Pocahontas d’amour, une des meilleures animatrices de camp que j’ai eu la chance de côtoyer. Les p’tits anges autant que les p’tits monstres t’adoraient, ils adoraient ta folie contagieuse qui les faisait voyager le temps d’une journée ou d’une semaine à Plein-Air Ville-Joie. Au fil des jours passés ensemble sur le bord du lac St-Pierre avec notre gang de fous, tu es devenue une bonne amie. Une amie que j’adorais croiser à l’université. On se trouvait

Roxanne, Rox, Roxou, Roxi, Minou, Sylvie, Zougli. Ta gang d’ergolove voulait prendre le temps de souligner les beaux moments passés en ta présence… Te rappelles-tu nos tout débuts en câlinours mauve avec tes p’tits cheveux courts? Déjà, ta personnalité faisait en sorte que nous voulions être ton amie. En bon leader, tu t’y donnais à fond pour tous les défis! Au fil des années, les anecdotes en classe se sont accumulées. Bien que tu aies toujours été présente, tu as eu quelques petites failles… Notamment la fois où tu étais convaincue que le cours était à 13h30 plutôt que 13h et que tu avais parti tes grilled-cheese à 13h15 (et que tu as cru bon de le signifier à la classe à ton arrivée pour justifier ton retard…). Te souviens-tu de ton examen de mi-session de sociologie de la santé? Tu sais, celui où tu brillais par ton absence, confortablement installée dans ton lit. La palme d’or revient assurément à ton allure de la rentrée 2013: les pieds noirs et le toupet plus gras que jamais, résultat de l’initiation de la veille où une fois de plus tu y avais mis tout ton cœur! Nos longues heures de pause entrecoupées de quelques minutes de lecture au 4e Ringuet, à la passerelle et au Morgane ont proPhoto: Courtoisie

Roxanne en compagnie de ses collègues et meilleures amies d’ergothérapie. De gauche à droite: Catherine Fafard, Vanessa Charbonneau, Édith Rondeau-Boulanger, Sophie Daigle, Véronique Mathieu-Roy, Roxanne Boisvert et Frédérique Lemaire.

voqué plusieurs éclats de rire (on s’excuse pour le dérangement), des connaissances inédites (dont la reproduction de divers invertébrés) et le développement de sincères amitiés. On se demande encore qui va poser les questions en classe (qu’est-ce que la robustesse?), mais surtout qui va répondre aux profs quand personne n’a eu le temps de faire ses lectures (désolé au Département d’ergothérapie). Personne ne te surpassera jamais niveau divertissement durant les présentations orales (Questions pour un champion, ton déguisement de Gary Kielhofner, faire la surprise de prendre ton amie comme exemple et lui dire qu’elle est enceinte)… En effet, tu accordais beaucoup d’importance aux points «originalité»! Tu aimais aussi faire ta comique avec les autres cohortes et faire des singeries dans les corridors durant leurs cours (au désarroi de certains professeurs…). Malgré tout, tu étais une étudiante exemplaire et tu aurais certainement été une ergothérapeute dévouée. On t’imagine déjà en train d’animer un atelier du programme P.I.E.D. aux anges à risque de chute. Profites-en donc pour discuter du MOH avec Gary pour nous (capacité de rendement?)… Les nombreux partys en ta compagnie font également partie de nos beaux moments universitaires. Tu y mettais toujours tout ton cœur, que ce soit dans l’organisation ou par ta présence endiablée jusqu’aux petites heures du matin. Tu trouvais toujours une thématique inusitée pour inciter les gens à participer. Gare à ceux qui n’avaient pas une moustache, des oreilles de lapin ou une flute à bec pour en témoigner! Tu as su rayonner parmi toutes les universités par ta participation à chacun des OTPT. En 2013, tu t’es surpassée en organisant une fin de semaine qui répondait à ton désir de répandre le plus de bonheur possible, et ce, à travers tout le Québec! Une fois de plus, tu as su affronter l’adversité: intoxication aux vapeurs de canettes de peinture pour faire les centres de tables, cohue aux vestiaires provoquant la presque perte du manteau de ta directrice de programme et files interminables pour accéder aux salles de bain extérieures décorées de magnifiques photos des Backstreet Boys (quel souci du détail!). Au-delà des activités scolaires et parascolaires, toi, Roxanne Boisvert, tu as été une amie véritable et toujours disponible pour chacune d’entre nous. Toujours le bon mot pour nous faire sourire. «Onnn p’tit crotton» que c’était bon de passer du temps avec toi. Tu partageais tellement d’amour en millions de petites particules que chaque personne en a reçu à profusion. Ce sont ces millions de petites particules d’amour qui nous rattachent aujourd’hui à toi et qui nous amènent à nous rassembler en ton honneur. On dit souvent que ceux qui se ressemblent s’assemblent. C’est en étant ensemble qu’on retrouve encore un p’tit peu de toi parmi nous aujourd’hui. Ton départ est totalement indigne de ton passage sur Terre. C’est pourquoi nous nous raccrochons à tous ces moments de lumière pour apaiser notre douleur. Ton amour vit maintenant à travers nous tous et nous ferons tout pour le faire perdurer à jamais. Nous ne pourrons jamais assez remercier ton «p’tit Jésus miséricorde» de t’avoir placé sur nos chemins. Ta spontanéité, ton cœur d’enfant, ta façon de t’émerveiller devant la moindre petite chose, ta beauté intérieure, ton rire contagieux et ton dévouement envers les autres nous inspireront toutes à être de meilleures personnes. Nous sommes désolées pour tous ceux qui n’ont pas eu le privilège de partager ton quotidien, c’est pourquoi nous tâcherons de transmettre un peu de ta magie aux gens qui nous entourent

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dans l’espoir de faire un monde à ton image. Merci simplement d’avoir été toi, Roxanne Boisvert. *

Un deuxième soleil dans le ciel Marie-Maxime Bussières, Médecine podiatrique (anciennement en ergothérapie) C’est en prenant le temps de mettre sur papier les petits bonheurs que tu as su m’apporter que je réalise à quel point ton soleil m’a éclairé, à quel point il m’a permis de rayonner à mon tour. Tu avais le don de rendre les gens meilleurs; de les rendre heureux. Belle Rox, ta générosité devrait être prise en exemple… tout comme ta joie de vivre, ton authenticité, ton sens du l’humour, ton énergie débordante et ton sourire contagieux. Ma promesse: ajouter une touche «RB» à la podiatrie pour le restant de ma vie! Je t’embrasse fort. Merci pour tout. P.S. Je te promets de me stationner dans le parking de l’UQTR et d’écouter Enya dans le tapis comme tu me l’as si bien montré afin de diminuer le stress pré-examens. «-Max, ça va bien aller. -Tu as raison, merci Rox.» *

Prendre le temps de se connaitre Ann-Julie DuRocher, Études françaises Chère Roxanne, Je ne te connaissais pas vraiment, mais… mais je connais ton sourire. Je ne te connaissais pas vraiment, mais… mais je reconnaitrais ta voix parmi cent. Je ne te connaissais pas vraiment, mais… mais je te voyais dans chacun des partys, à parler fort, à rassembler les gens, à mettre de l’ambiance. Je ne te connaissais pas vraiment, mais… mais j’admirais ton implication, ta joie de vivre, ton sens de l’organisation. Malgré le fait que je ne te connaissais pas vraiment, ton départ m’est difficile. Je trouve dommage de ne jamais avoir pris le temps de bien te connaitre. Je vais toutefois tenter, du mieux que je le peux, de redonner un peu de la joie de vivre que tu avais et que tu transmettais si généreusement. Merci pour ton temps, merci pour ton implication. L’UQTR a perdu une grande dame! *

Sans titre Laurence Gagné, Ergothérapie Je n’étais pas dans ta cohorte. Je n’étais pas ton enseignante. Je n’étais pas ton copain. Je n’étais pas ta meilleure amie. Je n’étais pas ta sœur. Je n’étais pas proche de toi. J’étais simplement une fille d’ergothérapie en deuxième année avec qui tu as passé un peu de temps ici et là... Pourtant, quand j’ai appris ton départ, j’ai pleuré. J’ai eu de la peine, un énorme vide dans mon cœur. Pourquoi? Parce que chaque personne était importante pour toi. Chaque rencontre. Chaque sourire avait quelque chose de beau et d’inspirant pour toi. C’est probablement pourquoi tu étais impliquée profondément dans tout ce que tu entreprenais. On s’attache tellement vite à quelqu’un qui aime la vie comme tu l’aimais. Je remercie la vie de m’avoir fait rencontrer ce rayon de soleil, et je réalise que malgré la peine que les gens ressentent, il y a beaucoup d’espoir, parce qu’on ne peut pas simplement être triste de t’avoir perdue, mais heureux de t’avoir connue. *


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25 février au 10 mars 2014

Photo: Frede Boucher

Sans titre Anonyme Roxanne n’était pas seulement une ergo à en devenir, oh que non! C’était une présidente, une collègue, une amie, mais avant tout c’était une boule d’énergie inépuisable, une source d’inspiration, un modèle d’implication, une fierté pour sa famille et ses amis, un rayon de soleil. Elle a su laisser sa marque; la vague d’amour qui déferle présentement en est la preuve la plus marquante. Son passage ici fut bien éphémère, c’est maintenant dans nos cœurs qu’elle restera à jamais. De quelqu’un qui te regardait du coin de l’œil comme on regarde un modèle. *

Roxanne Boisvert.

Sans titre Sans titre Les ergos de première année Il faut continuer de sourire, il le faut parce que dans chaque sourire se trouve une partie de toi. Il faut continuer de rire, il le faut parce que dans chaque rire, on peut t’imaginer rire un peu plus fort. Il faut continuer de faire des folies, il le faut parce que pour toi, chaque situation était propice à ça. Il faut continuer de crier plus fort que les autres assos/universités. Il le faut parce que ce n’est qu’en réunissant chacune de nos voix que nous parviendrons à compenser la puissance de la tienne. Il faut continuer de laisser notre trace partout où l’on passe, il le faut parce qu’on sait parfaitement que toi, tu l’aurais laissée. Il faut continuer de démontrer tout l’amour qu’il y a entre les ergos, il le faut parce qu’à toi seule tu délivrais une quantité d’amour inépuisable. Il faut continuer de vivre à 100 milles à l’heure, même si la douleur insupportable de ton absence nous ralentit. Il le faut parce que c’est la seule vitesse que tu connaissais. Il faut que chacune de nous essayions d’être un modèle, il le faut parce que notre modèle, c’était toi. Roxanne, nous osons espérer que là-haut il y a un énorme 1012 pour que tu puisses laisser aller toute l’énergie que tu possèdes et que tu puisses continuer de faire de chaque instant un moment mémorable, comme tu le faisais si bien. Tu es dans nos cœurs à tout jamais, j’espère que tu seras fière de nous et de ce que nous deviendrons, un peu grâce à toi. Les ergos de première qui t’aiment très fort (L) xxx *

Prendre le temps de se connaitre Gabrielle Huberdeau, Diplômée en ergothérapie Il est difficile d’expliquer une mort comme celle de Roxanne... Si gratuite et prématurée. Bien que je ne l’aie côtoyée qu’un court moment, je me rappellerai d’elle comme quelqu’un qui savait profiter de la vie. L’important c’est d’aimer, partager, rire, s’amuser, rêver... et Roxanne, tu en as été le plus beau des exemples. Merci. *

Sans titre Thomas Chan, Ergothérapie Aucun mot ne pourra décrire la joie que Roxanne m’a fait vivre. Le meilleur antidépresseur était de l’entendre ou de la voir heureuse (ce qui arrivait très souvent lorsqu’on la côtoyait!).

Roxanne savait comment apprécier chaque petit moment de la vie, retourner les choses négatives en choses positives, faire rire les personnes autour d’elles, les faire sourire ou du moins, faire grimacer certains qui n’étaient pas habitués à sa personnalité joviale. Roxanne prenait plaisir à s’impliquer, à mettre de l’ambiance partout où elle passait, à rendre tout le monde autour d’elle joyeux, à vivre tout simplement. On ne pouvait tout simplement pas s’ennuyer lorsqu’on était en compagnie de Roxanne. Elle regorgeait de bonne humeur, d’humour, de créativité, de confiance, de talent, de beauté (interne et externe) et contaminait le monde autour d’elle avec tout cela. Merci, Roxanne, pour ces moments inoubliables que tu m’as fait vivre, merci, Roxanne, pour cette inspiration que tu es, merci, Roxanne, de perdurer dans ma mémoire. Un collègue, un ami et surtout une personne heureuse de t’avoir connue. *

Sans titre Gabrielle Turbide, Ergothérapie Rox, tu as toujours été belle comme un ange, ce n’était pas la peine d’en devenir un si vite. Je sais qu’à l’heure qu’il est, tu es ben chum avec Dieu et que tu as déjà une poignée de main secrète avec Jésus. Nous, en bas, on ne sait pas trop quoi faire avec le cratère gigantesque que tu as laissé. J’espère que dans ton horaire chargé du paradis, tu vas te garder quelques plages horaires pour apaiser nos cœurs. Tu nous manques xxx *

Geneviève Fafard, Diplômée d’ergothérapie Petite Rox, Belle enfant d’une candeur et d’une joie de vivre exceptionnelle. Quel bel évènement que ta rencontre durant mon parcours universitaire. Je me rappelle si bien de ta première journée, avec tes petits cheveux aux épaules, ta camisole et tes pantalons de sport. J’admirais déjà ce bonheur et cette simplicité que tu dégageais si vigoureusement. Année après année ce fut plus qu’une chance de te côtoyer, car tu as su tourner TOUS les moments en ta présence en évènement magiques (un peu comme une histoire de princesse de Pocahontas). Que ce soit quand tu nous as trouvé un nom d’adulte (de Daniel à Sylvie passant par Janine), ou encore pour toutes ces fois où tu nous présentais des thèmes pour les OTPT avec une joie de vivre frappante (Mention spéciale au moment où tu croyais fermement que le meilleur thème soit que chaque université soit une princesse de Disney!), ou encore quand tu voulais venir étudier de nuit avec nous parce que tu t’étais impliquée dans 746 évènements pour aider les gens dans la semaine et que tu arrivais à l’université avec tes pantalons de pyjama à une rencontre d’asso. Il y aurait des milliers d’autres anecdotes

à raconter, parce que chaque moment en ta présence venait avec un fou rire. Mais je ne voulais surtout pas oublier, Rox, de te remercier de m’avoir tenu tête dans ce débat sur la casquette orange (que je ne voulais dont pas comme emblème d’ergo), parce qu’aujourd’hui, ça représente l’ergo, mais surtout la plus magnifique des petites puces du monde partout à Trois-Rivières et dans le reste du Québec, chez des centaines de personnes pour qui tu as changé la vie, parce que te rencontrer, ça changeait toujours notre vie… Je t’aime de tout mon cœur mon p’tit Loup Ge Faf XXXX *

Sans titre Roxanne Dulong, Diplômée d’ergothérapie Chère Roxananas, J’ai eu la chance de voir ton évolution lors de ton passage à l’université. Ce petit câlinours mauve plein d’énergie est devenu une organisatrice de party hors pair et, plus récemment, une belle Michelle prête à tout pour ramener la coupe des OTPT à Trois-Rivières! On peut dire que tu nous en as fait voir de toutes les couleurs du vent avec ta bonne humeur, ton rire contagieux, tes expressions colorées et ton énergie! Cette semaine, quelqu’un m’a demandé si j’étais contente d’être restée à l’université plus longtemps, pour avoir la chance de te voir davantage. La réponse est oui, sans hésitation. Chaque fois que je te croisais, je ressentais une grande fierté face à mon asso et à mon successeur. Si l’AEE est ce qu’elle est maintenant, c’est en grande partie grâce à toi et tu peux en être très fière. Je me rappellerai de toi comme d’une personne unique et pleine de vie ma belle Roxanne. Je tâcherai d’appliquer ce que tu m’as appris, c’est-à-dire qu’il faut vivre sa vie à fond et saisir toutes les opportunités, exactement comme toi. Ce qu’il faut retenir des évènements tragiques qui ont causé ton départ, c’est que la vie est courte et qu’il faut en profiter au maximum. Bon voyage, mon amie, on se revoit de l’autre côté ! Xx *

Photo: Pascal Proulx

Sans titre Alexe Desauliniers, Ergothérapie Salut Rox! Non ce n’est pas un adieu mon amie, j’aime bien me dire que tu prends de belles vacances là-haut, que tu profites des petits plaisirs au quotidien. Je suis certaine que tu es en train de mettre le party dans les nuages question que les anges se dégourdissent un peu. En même temps, tu nous observes, tu nous fais des coucous ici et là pour nous donner le sourire et prendre soin de nous. Personnellement, je vais continuer à te jaser parce que ça me fait du bien. Je risque de te solliciter quand j’ai besoin de forces surhumaines, je sais que tu es capable d’en prendre de toute façon! Tu es une personne spéciale, je te remercie de faire partie de ma vie. L’ergothérapie n’aurait pas brillé à ce pointlà sans toi. Une leader comme j’ai rarement vu! Continue de briller ma fille, tu es tout simplement géniale, un exemple à suivre, voilà tout. À bientôt xxx *

Roxanne et ses meilleures amies d'enfance, surnommées «les Coyotes». De gauche à droite: Marie-Anne Bérubé, Alexandra Aubry, Andrée-Anne Mercier, Michaëlle Goudreault et Roxanne Boisvert.


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Sans titre Le conseil exécutif de l’AEE (Élo, Maude&Maude, Mireille, Em, Gab, Laurie et Émilie). L’AEE, Roxanne, tu l’avais tellement dans le cœur que sans toi, elle n’est plus pareille et ne le sera plus jamais. Tu ajoutais une petite partie scintillante et éclatante à l’AEE, un plus qui nous manque énormément. Nous voulons que l’association garde la place que tu as su nous tailler dans l’université, en étant toujours les premières inscrites aux activités et les plus crinquées à réussir les défis. Tu étais notre moteur. À ta manière et avec ton talent pour valoriser tout le monde, tu trouvais un moyen de nous rassembler et de nous donner l’envie de nous impliquer encore plus. Tu faisais sentir que toutes les contributions, aussi petites qu’elles pouvaient réellement être, étaient importantes; et que notre présence à un évènement était irremplaçable. Tu avais toujours l’énergie qu’il fallait pour nous motiver et nous entrainer dans tes projets. L’AEE continuera d’exister, oh ça c’est sûr, mais nous devrons trouver une façon différente de la faire rayonner. Déjà, c’est comme si tu nous donnais des pistes. Les casquettes orange (que tu as toimême mises sur pied!) et les drapeaux (merci au programme d’arts) en ton honneur, ça nous fait du bien, ça nous rend plus fortes et plus forts, nous unit. Ça nous donne l’impression qu’une partie de toi reste avec nous et en même temps, ça continue de distinguer les ergos dans l’université. Tu as beaucoup fait pour chacune de nous, car c’était bien difficile de perdre de la motivation pour un projet quand tu en faisais partie. Tu étais toujours là, prête à aider tous ceux qui avaient la chance de se trouver sur ta route. Mère Thérèsa... sur le party! Tu avais un leadership et une énergie si exceptionnels. La première à donner le mot «ergolove», à mettre un peu d’amour de la profession dans chacune de nous. Tu étais le modèle, l’inspiration de cha-

cune de nous. La future ergo qui habitait en toi rayonnait si fort que ça nous donnait envie de nous engager avec toi dans le beau monde de l’ergothérapie à Trois-Rivières. Chaque fois que nous aurons un moment de découragement ou un manque d’idées, nous retournerons au local d’asso pour voir ton visage lumineux. Ça nous redonnera une p’tite fraction de l’énergie que tu avais et ça nous inspirera pour penser à la manière dont tu aurais agi… Malgré le fait que nous venons de perdre le pilier principal de notre association, c’est grâce à tout ce que tu as bâti et le modèle que tu as été pour nous pendant ces quatre belles années qu’on est aujourd’hui une famille aussi forte et unie. C’est grâce à toi que nous allons être capables de sortir de cette tempête avec les coudes serrés et les doigts entrelacés. Merci pour tout Rox, nous ne t’oublierons jamais. *

Sans titre Les deuxièmes années d’ergothérapie Roxanne, c’était un soleil, elle rayonnait partout où elle passait. Au cours des deux dernières années, elle a mis de la joie et de l’entrain dans notre vie universitaire. Dès notre entrée à l’université, lors des initiations, nous avons pu faire sa connaissance. Elle s’était faufilée parmi nous, les initiées, avec son énergie contagieuse. Aidant certaines à se laver les cheveux dans le lac, chantant avec d’autres ses classiques préférés de Pocahontas ou motivant les membres de son équipe dans des défis pas possibles, rapidement Roxanne est devenue connue de toute notre cohorte. Ensuite, c’est elle qui nous a aidés à nous intégrer à la famille d’ergo en nous proposant ses projets et activités qu’elle organisait comme v-p socioculturel. Cette année, c’est en tant que présidente et modèle de leadership qu’elle prenait contact avec nous. Encore et toujours, elle souhaitait que les quatre cohortes d’ergo soient unies et

Photo: Courtoisie

Le comité organisateur des Jeux Ergo-Physio (OTPT) 2013. De gauche à droite, en haut: Geneviève Fafard, Roxanne Boisvert, Emilie de Lange, Lauriane Fournier, Karine Hamon. En bas: Éloise Bergeron, Laurence Doyle, Roxanne Dulong.

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Photo: Courtoisie

Roxanne et son chum, Marc-Olivier Morand. heureuses. Elle se donnait corps et âme pour ses ergoloves et nous la remercions énormément pour sa présence et sa petite touche personnelle qu’elle donnait à notre asso. Merci d’avoir été un modèle pour nous et nous te garderons dans notre cœur p’tit soleil! <3 Les deuxièmes années d’ergo xxx *

Sans titre Laurence Doyle, Diplômée d’ergothérapie Les bons moments vécus en la présence de Roxanne sont si nombreux qu’il est extrêmement difficile de ne pouvoir en énoncer que quelques-uns afin d’honorer sa mémoire. Il suffisait de la voir, de l’entendre parler une seule fois pour comprendre à quel point elle était une jeune femme aux qualités uniques. Dès le premier jour, Roxanne s’est démarquée lors de l’initiation, elle illuminait par sa forte personnalité et son dynamisme hors pair. Ce fut le premier d’une longue série d’évènements où sa simple présence assurait un moment singulier et divertissant. Les partys d’ergo étaient inévitablement teintés d’une touche de notre Roxanne nationale, que ce soit par une moustache dessinée, une paille à l’oreille, des oreilles de lapin ou une bouée à la taille, c’était toujours un plaisir de la suivre dans ses folies. Après avoir maintes fois planifié, organisé, animé, servi et rangé ces inoubliables soirées... Pas question de terminer là, oh non.... la fête continuait jusqu’à... ce qu’on se réveille le lendemain matin! J’ai eu la chance inouïe d’avoir pu marcher aux côtés de Roxanne. Des centaines d’heures à penser, discuter, débattre, rire, planifier, écouter... Certes, l’organisation des OTPT 2013 parallèlement aux activités de l’AEE et les études n’a pas toujours été facile, mais ces moments ont formé une petite famille unie dont elle était un pilier incontestable. On s’est soutenues, et ensemble, on a pu réaliser de grandes choses. Rox, si tu savais à quel point il est difficile

Ces quatre pages de témoignages ont été rendues possibles grâce à notre imprimeur Hebdo-Litho ainsi qu’à la participation de nombreux étudiants bénévoles. Hebdo-Litho se joint à eux pour offrir ses sympathies à tous les proches et personnes touchées par cette tragédie.

d’utiliser l’imparfait et la troisième personne pour t’écrire un message. Peu à peu, un sentiment d’amitié sincère s’est développé pour toi. Je suis si fière de tout ce que tu as accompli au cours de ta vie. Ce texte, j’aurais aimé l’écrire dans ton album de finissants, j’aurais aimé avoir à mon tour la larme à l’œil en regardant une vidéo de tes meilleurs moments universitaires pour par la suite te souhaiter la meilleure des chances pour le futur, en étant certaine que l’avenir soit des plus prometteur pour toi. Malheureusement, il en est tout autre. Merci, Rox, d’avoir été cette jeune femme épanouie, dévouée, intelligente, drôle, authentique, énergique et si extraordinaire. Je t’aime ma belle, continue de briller là-haut comme tu le faisais si bien ici. * Photo: Frede Boucher

Roxanne, ses deux sœurs et sa mère. De bas en haut: Hélène Bastrash, Roxanne Boisvert, Raphaëlle Boisvert et Catherine Boisvert.


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SOCIÉTÉ

25 février au 10 mars 2014

OPINION

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

Les 3 petits cochons NORMAND LECLERC Université du troisième âge

En réponse au texte d’opinion de Kossi Fabrice Sodoke: «Au nom de la loi?» (vol. 9, num. 11) De façon à ne pas l’oublier, je tiens à préciser, Monsieur Sodoke, que nous vivons (du moins officiellement) dans une société de droit, et que vous avez tout à fait celui d’être croyant. J’ajouterais que, temporairement ou définitivement, pour votre équilibre personnel, vous avez probablement le besoin de croire. Aussi, si j’ai un conseil à vous donner, c’est celui d’arrêter la lecture de ma réponse et de retourner à la lecture de la Bible... maintenant. Stupidité? Et/ou folie? Vous résumez la pensée qui émane de vos lectures des chroniques précédentes traitant de religion dans cette formule lapidaire: «La religion est stupide». Avant de nous poser la question «La religion est-elle stupide?», il convient de nous demander: «Qu’est-ce qu’être stupide?» Le Petit Larousse me dit que quelqu’un de stupide «manifeste un esprit lourd et pesant, un manque d’intelligence, de réflexion». Cela ne s’applique-t-

il pas à la religion, donc aux gens religieux... sans vouloir insulter personne, parce que, voyez-vous, il fut un temps où j’ai fait partie de cette confrérie. Poursuivons avec la folie: «La religion est-elle une folie?» Le même Larousse m’apprend que c’est le «caractère de ce qui échappe au contrôle de la raison». N’est-ce pas le propre de la religion? Elle vous introduit dans un monde imaginaire (le royaume de Dieu); elle vous amène à parler à un ami imaginaire (Dieu, Jésus); elle vous promet une récompense imaginaire: le paradis, ou une punition tout aussi imaginaire, l’enfer. Est-ce que c’est cette «vraie vie» dans l’imaginaire qui vous intéresse?

Josué vs Copernic Je présume que vous êtes conscient que la Bible, s’affirmant comme une Révélation de Dieu, ne peut se tromper: c’est un livre inspiré de Dieu. Si une seule erreur s’y trouve, elle est vaine, et c’est tout l’édifice de la foi qui s’écroule. Est-il possible de «pointer» une erreur? Si j’avais à en indiquer une, à travers une multitude, ce serait Josué arrêtant le soleil. En passant du géocentrisme à l’héliocentrisme, ce mythe est insoutenable depuis Copernic. Comment l’Église y a-t-elle survécu? Comment la foi d’un croyant peut-elle y survivre? N’est-ce pas un bel exemple d’aveuglement (plus ou moins) volontaire? Comme vous le dites si bien, «plusieurs rejettent

Dieu et la Bible en toute connaissance de cause, plusieurs les rejettent par simple ignorance». Quelle sera votre position à partir de maintenant?

Le pari de Pascal J’ignore si vous êtes gambler, mais, un jour ou l’autre, vous serez peut-être tenté par le fameux pari de Pascal, à savoir que Dieu existe. Il disait: «Si vous gagnez, vous gagnez tout; si vous perdez, vous ne perdez rien. Gagez donc qu’il est sans hésiter.» Le pari vous tente? Vous hésitez? Vous faites bien: c’est une arnaque! Il faudrait plutôt dire: vous ne pouvez rien gagner, sauf «le fruit de l’imaginaire». Quant à ce que vous perdez, c’est toute votre vie, passée en d’inutiles rituels et en vrais sacrifices… en particulier le sacrifice de votre sexualité, cet élément si important pour votre bonheur. De quelle façon? Si vous vous passez un «Dieu seul me voit» (autrement dit: si vous vous masturbez, au cas où l’expression serait périmée), vous êtes bon pour l’enfer, car la masturbation est toujours considérée, officiellement, comme un péché mortel. Alors, toujours intéressé à parier?

Les 3 petits cochons Laissez-moi vous raconter la triste et belle histoire de ces trois porcelets. Le premier bâtit sa maison en paille. Le loup vint et le mangea. Le second construisit la sienne en bois. Elle

ne résista point au loup qui le mangea également. Quant au troisième, il érigea sa maison en pierres, et le grand méchant loup ne put en venir à bout. Vous vous demandez sans doute où je veux en venir avec ce conte? Le premier petit cochon, qui bâtit sa maison en paille, me semble correspondre à celui qui construit sa «citadelle intérieure» (comme le disait Épictète) avec la «vision du monde» de la religion. Ce sont des naïfs, pas encore sortis de l’enfance, qui se feront bouffer par le grand méchant loup (la vie) aux premières sérieuses difficultés. Le second porcelet qui construit sa maison en bois s’applique à celui qui bâtit sa «citadelle intérieure» sur la philo traditionnelle. Celle-ci, en tant qu’héritage chrétien, n’est, pour l’essentiel, que de la théologie laïcisée. Quant au troisième, c’est celui qui bâtit sa maison intérieure sur la vraie philo, qui est réflexion, donc accessible à tout le monde. J’espère que vous, Monsieur Sodoke, qui faites partie du Département de génie mécanique, et qui, du moins je le suppose, vous servirez de votre raison pour votre travail, saurez vous servir de cette même raison pour construire votre «château intérieur», c’est-à-dire répondre aux trois grandes questions (D’où viens-je? Qui suis-je? Où vais-je?), de même qu’aux innombrables petites questions de la vie quotidienne. En fait, le choix vous revient: quel genre de petit cochon préférez-vous être?


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ARTS ET SPECTACLES COUPE D’IMPROVISATION 3R

La LIM sacrée meilleure ligue d’improvisation de Trois-Rivières Au-delà de la compétition Le tout est une saine compétition entre les principales ligues d’improvisation de TroisRivières. L’évènement cache cependant un but plus honorable: faire connaitre les différentes ligues urbaines au public. «Il s’agit d’une olympiade improvisée où le but est surtout la démonstration du talent et de l’identité de chaque ligue. Nous avons la chance d’avoir des styles très variés à Trois-Rivières, il faut les célébrer», explique Maxime Tanguay, directeur artistique de la LIM.

ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Chaque année, les trois principales ligues de Trois-Rivières s’affrontent en tournoi pour décréter quelle est la meilleure ligue d’improvisation. Pour une deuxième année consécutive, la LIM a remporté le tournoi. Ce n’est pas un secret pour personne, les improvisateurs aiment se faire compétition et prouver qu’ils sont les meilleurs. Depuis maintenant quatre ans, les ligues de Trois-Rivières organisent la Coupe 3R à laquelle participent la Ligue universitaire d’improvisation de TroisRivières (LUITR), la Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) ainsi que les Anciens combattants (AC). Le tournoi est réparti sur trois soirs, soit une soirée dans la salle respective de chaque ligue. Le lundi, la LUITR a accueilli la LIM et les AC, le mardi c’est la LIM qui a joué contre les AC et la LUITR, et le tout s’est finalement terminé au Zénob le mercredi alors que les AC affrontaient la LUITR et la LIM. Lorsque l’équipe reçoit, elle joue toute la soirée, tandis que les ligues invitées jouent un mini-match d’une heure chacun.

Remontée de la LIM Le tout a bien débuté pour la LUITR qui

Ce n’est pas un secret pour personne, les improvisateurs aiment se faire compétition et prouver qu’ils sont les meilleurs. La LIM contre les Scabs Photo: Émilie Papillon

Le lundi, la LUITR a pris une avance en remportant ses deux mini-matchs. est sortie victorieuse des deux matchs qu’elle a accueillis à la Chasse Galerie. Elle a gagné par 1 point contre la LIM, et par 3 sur les AC. Il faut dire qu’elle avait l’avantage d’être «à la maison», soit avec un public qui la connait. La suite de l’affrontement s’est fait à la salle Louis-Philippe-Poisson et c’était au tour de la LIM d’avoir l’avantage de la salle. Cette dernière a pris les devants en enfilant deux vic-

toires, battant les AC par 3 points et la LUITR par 2, lui donnant ainsi l’avantage du tournoi. C’est au Zénob que tout s’est joué. Devant un bar plein à craquer, les AC ont remporté leur match contre la LUITR, mais la LIM s’est assuré la victoire en les battant par un point. Au final, les AC ont terminé 3e avec 11 points, la LUITR 2e avec 14 points et la LIM, grande championne avec 17 points.

Les gagnants de l’édition 2014 de la Coupe 3R ont encore quelque chose à prouver, puisque le 27 février prochain, ils iront affronter l’équipe du Cégep de Trois-Rivières, les Scabs. Rien n’est gagné d’avance, puisque l’histoire prouve que les Scabs ne se laissent pas intimider par le titre de meilleure ligue de Trois-Rivières. L’équipe avait en effet gagné l’année dernière contre la LIM, sortie victorieuse du tournoi. Les curieux pourront voir si l’histoire se répète au Centre social du Cégep de Trois-Rivières dès 20h le 27 février prochain.


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ARTS ET SPECTACLES

25 février au 10 mars 2014

LES SOIRÉES CACHÉES CFOU

Monogrenade: un show éclaté Monogrenade FÉLIXANTOINE DÉSILETSROUSSEAU Journaliste

Le jeudi 20 février dernier avait lieu le premier spectacle de la session d’hiver des Soirées cachées CFOU à la Chasse Galerie de l’UQTR. Le public a eu toute une surprise en apprenant que le groupe en prestation était Monogrenade.

Photo: Camille Goulet

La formation Monogrenade était de passage à la Chasse Galerie dans le cadre des Soirées cachées CFOU.

À la tombée de la nuit, les membres de la formation originaire de Montréal ont livré toute une prestation. Ils se sont présentés sur les planches de la Chasse Galerie devant un auditoire réceptif, mais auraient tout de même été en mesure de conquérir une foule réticente. Par moment, lorsque la musique était plus douce et les paroles murmurées, on aurait littéralement pu entendre une mouche voler tellement les spectateurs étaient attentifs. Les deux violons unis au violoncelle, à la guitare et au piano ont su créer l’effet escompté, c’est-à-dire envelopper l’auditoire dans leur musique. De plus, dans certains morceaux, les musiciens variaient d’instruments. On a alors pu entendre une trompette et un trombone pour agrémenter les sons uniques de la formation montréalaise. Environ 150 personnes se sont déplacées pour l’évènement. «L’intérêt pour les Soirées cachées CFOU ne fait que monter en flèche et c’est vraiment encourageant pour nous», mentionne les organisateurs, soit Jean-Philippe Charbonneau, Sabrina Soucy, Jonathan Côté et Camille Goulet. Visiblement, ils étaient tous très satisfaits du travail accompli lors de cette soirée.

Le 4 février dernier, la formation a lancé son deuxième album intitulé Composite. Il fait suite à Tantale paru partout au Canada en 2011. Oscillant entre plusieurs genres musicaux, la formation Monogrenade s’inscrit dans la lignée des Patrick Watson, Karkwa, Malajube et Arcade Fire. Tout en étant novatrice et singulière, sa musique est cosmique et éclectique. Le son des violons et les airs mystérieux des pianos synthétiseurs font écho au thème majeur de l’album, soit la complexité de l’être humain. «Nous sommes des êtres complexes, explique le chanteur de la formation, Jean-Michel Pigeon. Nous sommes trop petits, ou pas assez, pour comprendre toute la complexité de nos êtres et de notre habitat.» Il s’agit d’une musique pensive, voire philosophique, qui donne à voir la face cachée de l’humanité.

Concept original Le projet des Soirées cachées CFOU en est à sa troisième année d’existence. Il a été créé en 2011 par un petit groupe d’étudiants de l’UQTR au baccalauréat en loisir, culture et tourisme. Sa mission est fort simple: offrir à la jeunesse trifluvienne la découverte de la beauté et de la richesse de la culture de chez nous par une expérience unique, et ce, de façon très originale. C’est donc une soirée qui s’adresse à tous les amoureux de la culture. La divulgation des informations au sujet du spectacle est inusitée. Elles sont dévoilées au compte-goutte: d’abord la date, ensuite l’endroit, puis finalement le band. Ainsi, l’identité du groupe de musique est révélée le jour même du spectacle. Rappelons que les Soirées cachées CFOU ont accueilli plusieurs grandes voix émergentes comme On a créé un monstre et Keith Kouna.

UQTR EN SPECTACLE

Une finale qui promet La finale de la dixième édition d’UQTR en spectacle aura lieu le 13 mars prochain au Théâtre du Cégep de Trois-Rivières. Plusieurs étudiants se disputeront trois prix et les vainqueurs seront sélectionnés par un jury œuvrant dans le domaine artistique. Comme à l’habitude, ce sont les participants qui seront les vedettes de la soirée. Les numéros présentés peuvent prendre plusieurs formes, comme la danse, le chant, le théâtre et la musique. Par l’entremise de ces formes d’arts scéniques, les étudiants dévoileront leurs nombreux talents. C’est environ une vingtaine de participants qui défileront sur la scène afin d’offrir dix numéros singuliers sortis directement de leur cru. Le gagnant d’UQTR en spectacle aura la chance de représenter son université à la finale nationale. Cette soirée sera agrémentée de deux animateurs qui assureront la transition entre les numéros avec de courtes animations. La coordonnatrice de l’évènement, Camille Tremblay, voit d’un bon œil cette dixième édition. En effet, elle se réjouit du spectacle que les étudiants présenteront le 13 mars prochain.

«Suite aux auditions, un jury a sélectionné avec brio les dix meilleurs numéros. Pour cette dixième édition, nous aurons droit à tout un spectacle!», mentionne-t-elle. Les spectateurs auront donc droit aux dix numéros qui ont franchi la première étape du concours, c’est-àdire les auditions qui ont eu lieu le 28 janvier dernier.

Dans le cadre d’un plus grand projet UQTR en spectacle a lieu dans le cadre d’un plus grand concours intitulé Univers-Cité en spectacle. Il s’agit d’un concours universitaire dédié aux arts de la scène. L’évènement vise à offrir l’opportunité aux étudiants des universités francophones du Canada de participer et de s’investir dans un évènement pluridisciplinaire d’envergure. Il faut rappeler qu’Univers-Cité en spectacle présente, lors de la finale nationale, un spectacle composé des numéros gagnants de chaque université participante, sélectionnés par un jury. Des bourses seront offertes aux gagnants d’une valeur totale de 1800$ et le spectacle sera diffusé à la télévision. (F.-A.D.-R.)


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LA SÉRIE FEUX DE FORÊT DANS LE DÉSERT AU ZÉNOB

Une soirée back to the ‘50s FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU

Photo: Sébastien Lavallée

Les années 50 étaient à l’honneur le samedi 15 février dernier au café-bar le Zénob dans le cadre de la série Feux de forêt dans le désert. Les Babalooneys et l’homme-orchestre Bloodshot Bill ont fait sauter les quatre murs de cet endroit mythique le temps d’une soirée.

L’homme-orchestre Bloodshot Bill était de toute évidence la tête d’affiche de la soirée. Comme dans tous ses spectacles, il s’est présenté seul sur la scène, assis sur une chaise avec une guitare, un bass drum et des cymbales charleston (hi-hat); cet homme forme son propre orchestre.

Pour souligner ses 15 ans d’existence, l’ensemble Vocalys a décidé d’offrir aux Trifluviens un spectacle bien spécial puisqu’il a chanté le VIIIe livre de madrigaux de Monteverdi, soit la pièce qu’il a présentée lors de son tout premier concert. De plus, il a demandé aux anciens membres de se joindre au chœur actuel, ce qui a doublé la taille de l’ensemble. Vocalys n’a certainement pas terminé de rendre fiers les Mauriciens, et ces derniers leur rendent bien.

Bloodshot Bill. Ce soir-là, tout comme les Babalooneys, il arborait un look rétro avec un veston brun de crooner sur le dos et les cheveux plaqués à l’aide d’un gel. C’était à se demander s’il n’était pas sorti directement de cette époque.

Bloodshot Bill arborait un look rétro des années 50 avec un veston brun de crooner sur le dos et les cheveux plaqués à l’aide d’un gel. Le rockabilly La musique de Bloodshot Bill est de toute évidence liée à celle des Babalooneys, puisqu’on pourrait aussi la qualifier de rockabilly. En effet, elle est très rythmée, la voix

du chanteur est enrouée, les mélodies sont faciles, mais tout de même très intenses et, surtout, c’est une musique qui invite à faire la fête et à danser. C’est un cas typique de musique confectionnée presque sur mesure pour une soirée qui veut se terminer le plus tard possible. Toutefois, la voix particulière et rauque de Bloodshot Bill rend les paroles inaccessibles, par moment incompréhensibles. C’est à se demander si sa voix a pour but de chanter des paroles ou si elle ne fait pas que râler comme un animal sur le son de la musique. Cela fait en sorte que sa musique s’écoute difficilement en dehors d’un cadre spécifique comme lors de la soirée au Zénob. Il s’agit d’une déception sur ce plan, puisque ses mélodies sont très bien ficelées et permettent de revisiter joliment cette période phare de la musique rock.

L’intensité de la performance artistique

Démystifier la performance Pour certains, le terme «performance artistique» peut être flou. Née au milieu du XXe siècle, la performance est un médium interdisciplinaire, donc qui regroupe plusieurs formes d’art. Mouvement d’avant-garde voulant briser les conventions, ce type d’art est éphémère et laisse peu d’objets concrets derrière lui. Comprenant souvent des mises en scène éclectiques, les performances artistiques poussent les artistes à devenir sujets et à frôler les limites. Ces dernières, nous avons bien pu les voir avec les présentations des artistes présents pour la conférence «La performance comme espace de rencontre», organisée par la commissaire Lorraine Beaulieu, par le Département de philosophie et des arts ainsi que par l’Atelier Silex. Devant plus de 30 personnes, quatre artistes ont parlé de leur démarche et ont

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La fierté de l’accomplissement

CONFÉRENCE GALERIE r3

Le 20 février dernier, la Galerie r3 accueillait plusieurs conférenciers venus s’entretenir sur la performance artistique. Les intéressés ont ainsi pu entendre le regroupement Les Deux Gullivers, l’artiste Karine Turcot et l’artiste Bozidar Jurjevic.

15 ANS DE VOCALYS

Le 21 février dernier, l’ensemble Vocalys soulignait ses 15 ans d’existence en présentant un grand concert célébrant son succès non seulement sur la scène mauricienne, mais aussi mondiale.

Journaliste

La soirée était propice à la fête et l’ambiance était survoltée. Les cinq membres des Babalooneys sont débarqués sur la scène habillés de vêtements rétro: complet gris, chemise et cravate sur le dos. Bref, ils arboraient et assumaient aisément le look typique des années 50. Leurs accords simples et la rapidité du rythme de leur musique rockabilly ont donné d’emblée le ton à cette soirée dansante. La formation originaire de Québec a su démarrer le spectacle du bon pied en reprenant quelques chansons de ce genre musical qui semble retrouver un regain de vie par les temps qui courent, comme Farmer John de The Searchers. «Les reprises, on prend le temps de bien les choisir», mentionne Richard Bourque, le chanteur de la formation. Toutefois, il faut rappeler que son répertoire est majoritairement formé de compositions personnelles.

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présenté, à l’aide de vidéos, certaines de leurs performances passées.

Les Deux Gullivers Les premiers artistes présentés ont été Les Deux Gullivers, duo composé de Flutura Preka et de Besnik Haxillary, originaires d’Albanie. Si au départ ils ont tous deux commencé leur carrière avec les beaux-arts, ils se sont rapidement tournés vers la performance artistique. Attirés par son aspect interdisciplinaire, ils s’intéressent à la recherche identitaire et au rapport à l’autre. Leurs performances mettent souvent le corps en danger, puisqu’il devient matière. Le tout apporte également un défi psychologique. Une de leurs installations consistait à être retenu dans un lit vertical accroché en hauteur sur un grand mur, et ce, pendant plusieurs heures. Maintenant professeur à l’UQTR, Bernik Haxillary performe tout de même avec sa collègue un peu partout dans le monde.

Karine Turcot L’artiste Karine Turcot n’a pas seulement un profil d’artiste, puisqu’elle a fait des études en psychologie et en sociologie, en plus d’étudier

en photographie et en art. Elle a choisi la performance artistique, parce que l’art peut justement rejoindre la psychologie de manière concrète. Se dévouant complètement à son art, elle sort de son corps et va jusqu’à s’oublier elle-même lorsqu’elle performe. Elle utilise souvent les animaux lors de ses performances, allant même jusqu’à manger des serpents, qui représentent, entre autres, la masculinité.

Partir en force C’est Raymond Perrin qui, en 1998, a décidé de fonder l’ensemble de voix Vocalys. Son but était de rassembler les meilleures voix de la région de la Mauricie pour présenter à la population un groupe qui puisse performer un répertoire choral de toutes les époques et de toutes les écoles, et ce, avec qualité. Couvrant un inventaire musical partant du Moyen Âge jusqu’à la musique actuelle, Vocalys a, dès ses débuts, séduit le public mauricien.

Couvrant un inventaire musical partant du Moyen Âge jusqu’à la musique actuelle, Vocalys a, dès ses débuts, séduit le public mauricien. Sa renommée ne s’est d’ailleurs pas arrêtée à la région, puisque l’ensemble a rapidement donné des concerts à l’extérieur, parfois même en compagnie d’artistes de renom. Il a d’ailleurs performé à l’Avery Fisher Hall de New York, au Boston Symphony Hall et au Roy Thomson Hall de Toronto, n’accompagnant nul autre que le chanteur belge Helmut Lotti. À mentionner d’ailleurs que Vocalys est le seul véritable chœur professionnel au Canada français en dehors des grands centres. (A.C.)

Bozidar Jurjevic Artiste croate, Bozidar Jurjevic est présentement en résidence d’artistes au Québec. Pour lui, la performance permet de réfléchir à des problématiques telles que la vie, la mort, l’énergie et la crise. De plus, il s’intéresse à la réaction du corps lors de ses performances, c’est-à-dire sa résistance, sa douleur et son engagement. Il aime affronter les forces de la nature en utilisant son corps. Ainsi, il s’est déjà installé en-dessous d’une chute à fort courant en essayant de gonfler un ballon. La conférence «La performance comme espace de rencontre» a permis non seulement de montrer ce qu’est la performance artistique, mais aussi de l’expliquer en justifiant sa place en art. (A.C.)

Photo: Vocalys

L’ensemble Vocalys célèbre ses 15 années d’existence.


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ARTS ET SPECTACLES

25 février au 10 mars 2014

CRITIQUE DE FILM

Mandela: Long Walk to Freedom, le combat d’un homme FÉLIX-ANTOINE DÉSILETS-ROUSSEAU Journaliste

Le mercredi 19 février dernier, le cinéma Le Tapis rouge diffusait en version originale Mandela: Long Walk to Freedom, le film sur la vie de l’ancien président sudafricain Nelson Mandela. Parfois on oublie où on tient pour acquis l’égalité entre les races. On en fait une évidence et un droit fondamental. Cependant, il est nécessaire de se rappeler que plusieurs peuples ont dû prendre des moyens drastiques, comme les armes, pour atteindre cette égalité, cette liberté qui semble si naturelle aujourd’hui. Le peuple de Mandela est un de ces peuples. La loi de l’Apartheid, mise en place en 1948 et abolie en 1991, est à l’origine des nombreux combats armés en Afrique du Sud. Ce film réalisé par Justin Chadwick réveille ces tristes souvenirs.

La vie d’un homme Cette œuvre cinématographique basée sur la biographie de Nelson Mandela fait revivre le défunt président qui a lutté contre l’inégalité et l’injustice sociale. Il nous plonge au cœur des batailles qu’a menées ce fervent défenseur des droits de l’homme tout au long de sa vie, telle que son engagement, son arrestation, son procès, ses 27 années d’incarcération, sa libération et son accès à la présidence. À travers tous ces détails, les images nous transportent aussi dans sa jeunesse, dans la tribu où il a grandi, isolé de la ville. Il s’agit d’un très bel accès à la vie et au combat qu’a menés cet homme déterminé. La version originale permet de constater le brio du jeu d’Idris Elba qui tient le rôle d’affiche et de Naomie Harris qui interprète la femme du président, Winnie Mandela. Tout autant que Harris, le jeu d’Elba est naturel et fluide. Par moment, on se surprend à le confondre avec le véritable Nelson Mandela. Pour ce rôle, le Britannique a dû modifier son accent anglais afin

de s’adapter au parler des Sud-Africains, ce qu’il fait de manière efficace afin de donner de la crédibilité à cette production.

Des scènes atroces Toutefois, force est d’admettre que la réalisation est faite par moment de manière hollywoodienne, c’est-à-dire que les scènes sont grandioses et très dramatiques. Cela constitue à la fois la force et la faiblesse de cette œuvre cinématographique. Le genre de réalisation préconisée par Chadwick n’est tout de même pas kitch. Au contraire, elle est plutôt spectaculaire, car elle donne lieu à plusieurs scènes atroces et difficiles à regarder, comme c’est le cas de la scène qui relate le massacre de Sharpeville du 21 mars 1960. On y voit la manifestation pacifique qui avait lieu en face du poste de police de la ville, et même le moment où les policiers ont ouvert le feu sur les manifestants. La scène est très cacophonique et choquante. Après ce massacre, 69 morts et 178 blessés ont été recensés. L’œuvre de Chadwick

Photo: Courtoisie

Mandela: Long Walk to Freedom est à l’affiche en version française au cinéma Le Tapis rouge jusqu’au 27 février. montre en détail ce massacre de manière réaliste, comme si on était dans la foule. À travers les images, le réalisateur a fait le choix d’insérer des photographies réelles prises à l’époque, ce qui est très troublant.

LE PROFESSEUR PHILIPPE BOISSONNET EXPOSE À NEW YORK

Uncertain Worlds ou les mondes de Boissonnet Le professeur du Département de philosophie et des arts de l’UQTR, Philippe Boissonnet, expatriera son art à New York le temps de son exposition Uncertain Worlds à la Holocenter Vault Gallery du 7 mars au 21 mai prochain.

Photo: PhilHolonorth

Philippe Boissonnet, à gauche, discutant avec un collègue lors d’une résidence au laboratoire Holographics North au Vermont.

Cette tribune New Yorkaise peut sembler être tombée du ciel, mais c’est tout le contraire. «Il y a un réel travail de fond derrière ce simple évènement», rappelle le professeur. Plusieurs projets antérieurs l’ont préparé pour cet évènement, des plus exotiques aux plus simples. Par exemple, il a participé à plusieurs résidences d’artistes comme le Dirección Nacional del Antártico en 2007 en Argentine et au Center for the Holographics Arts en 2012 aux États-Unis. De plus, certaines expositions récentes l’ont

bien préparé aussi, comme son exposition La conscience des limites présentée à Victoriaville à l’hiver 2013 et au Centre d’exposition Raymond-Lasnier de Trois-Rivières à l’automne 2013. Aussi, son travail de professeur lui a été très utile dans sa création. «Je rappelle souvent à mes étudiants qu’il faut garder le fil conducteur entre la recherche et la création, mentionne-t-il. C’est à la fois un travail intuitif et pratique.» Boissonnet rappelle qu’il n’a pas de recette miracle pour exposer son œuvre au-delà des frontières québécoises, voire canadiennes. Le secret est plutôt dans les cercles professionnels des artistes. «Il faut cultiver ses réseaux», mentionne-t-il. C’est précisément ce qu’il a fait pour cette exposition à New York, c’est-à-dire cultiver un bon réseau avec un travail acharné.

Uncertain Worlds Pour cette aventure New Yorkaise, Boissonnet présentera des œuvres qu’il a conçues de 1993 à 2013. Il reprendra une partie des œuvres présentées lors de son exposition holographique à Trois-Rivières qui seront parfaites pour la Holocenter Vault Gallery. Cette galerie d’art est un ancien bâtiment qui abritait jadis une banque, ce qui en fait un endroit idéal pour l’art optique de l’holographie. Ce procédé artistique est un mélange entre la photo en trois dimensions et la physique micro-optique. L’image évanescente de ce procédé permet à Boissonnet de bien interroger la réalité de notre monde technologique, puisqu’il joue ainsi avec le phénomène de perception de la réalité. (F.-A.D.-R.)

Semaine du 24 février au 2 mars 2014 Jeudi de 15h à 18h, en rappel vendredi à 17h et dimanche à midi

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Monogrenade Pépé et sa guitare On a créé un monstre Mordicus Mange l’Ours Mange Radio Radio David Marin David et les bois Ariel Auguste

Pièces Métropolis Ça pue Ta langue sale Le Roi Soleil Brody d’Ace Ej Feel Zoo A l’abri du tempo Scaphandre Vice étrange 3 jours en hiver

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Haim Sexy Mathematics Royal Canoe Mode Moderne Broken Bells About Yamantaka//Sonic Titan Mark Berube The Darcys The Royal Oui

Pièces The Wire The New Illusion Hold On to the Metal She, Untamed Holding On for Life Built It Whalesong Carnival Muzzle Blast Sirensong


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EXPOSITION CCPJ

La solitude moderne vue par Yannick Nolin ALEXANDRA CARIGNAN Journaliste

Jusqu’au 23 mars prochain, le Centre culturel Pauline-Julien présente l’exposition Thébaïde: solitude numérique de Yannick Nolin. Avec son appareil photo, l’artiste a saisi un mal mondial: celui de la dépendance aux téléphones intelligents. Voyage, voyage L’artiste Yannick Nolin n’est pas à sa première expérience artistique. Cinéaste de profession, il habite Québec où il dirige Kinomada, un organisme à but non lucratif qui encourage la création de courts-métrages à travers le monde. L’artiste adore voyager et c’est un périple au Pérou qui l’a rendu passionné de l’art de la photographie. Et c’est à nouveau durant un voyage qu’il a eu l’idée de Thébaïde: solitude numérique. En effet, lors d’un séjour à Paris, il a fait face au constat que les appareils intelligents étaient dans toutes les photos qu’il prenait. En mode voyeur, il s’est donc mis à prendre en photo des personnes avec leurs téléphones, toujours à leur insu, n’arrêtant jamais quelqu’un

pour l’avertir. Il souhaite ainsi saisir la réalité présente et y donner un aspect poétique. Loin de faire une critique de cette dépendance ou de tenter de trouver une solution à ce problème, Yannick Nolin dresse plutôt un portrait qui se veut anthropologique.

Bel isolement L’exposition présente 24 photographies en noir et blanc sur lesquelles, parfois subtilement, une personne tient son téléphone dans ses mains. Plusieurs photos se situent à Paris, mais l’artiste a poussé sa recherche plus loin, puisque l’on peut voir des photos prisent au Chili, au Mexique, en Syrie, en Algérie, à Rouen, à Barcelone, à Istanbul et bien d’autres. Effectivement, Yannick Nolin ne s’est pas arrêté à la Ville lumière puisqu’il s’est servi de son projet pour voyager. Plusieurs constats se font lors de la visite de cette exposition, entre autres que le phénomène de l’isolement de l’humain avec l’électronique n’est pas qu’occidental. Que l’on soit en Algérie, au Mexique ou en Turquie, le téléphone cellulaire brime les contacts humains. Le contraste est d’ailleurs frappant, puisque l’on peut voir autant une femme voilée textant que des jeunes Parisiens déambulant dans la rue. Le plus remarquable est que ces portraits,

EXPOSITION

L’art dans la démolition

Photo: Presse Papier

Uncanny Flux de Heather Huston est présentée jusqu’au 16 mars.

Jusqu’au 16 mars prochain, l’Atelier Presse Papier présente l’exposition Uncanny Flux de l’artiste canadienne Heather Huston. À travers l’estampe, la sérigraphie et des maquettes, elle approfondit la beauté de la démolition. Pour accueillir le mois de mars, l’Atelier Presse Papier a fait appel aux talents de Heather Huston pour décorer ses murs. Détentrice d’une maitrise de l’University of Alberta et enseignante au Alberta College of Art and Design de Calgary, l’artiste s’intéresse aux traces que laissent les démolitions et les constructions de bâtiments. En utilisant différents médiums, elle montre la beauté qui se trouve dans ces lieux qui, aux yeux de la population, ne sont qu’une étape vers un produit final.

La subtilité de l’inachevé L’exposition se déploie en deux parties. La

première est une série d’estampes et de sérigraphies qui orne les murs et sur laquelle on peut voir, sur des tons de beige et de gris, différentes textures qui forment des parties de bâtiments. Ses œuvres frôlent l’abstrait, mélangeant les couleurs sobres avec des textures représentant des éléments de la nature. Les figurent représentées ramènent les visiteurs vers des éléments architecturaux, faisant très bien le pont avec la suite de l’exposition. La deuxième partie d’Uncanny Flux consiste en deux maquettes mises à la hauteur des visiteurs. Ces dernières représentent l’antre d’une maison en construction, ou en démolition, le choix de l’interprétation est laissé à la discrétion du visiteur. À travers des pièces, des estampes sur verre contenant des objets sont superposées à des meubles, donnant un aspect fantôme à ces décorations futiles dans ce décor ravagé. L’artiste réussit à rendre un chaos paisible, ce qui fait toute la beauté de l’exposition. (A.C.)

bien que cela ne soit pas le but, montrent à quel point nous sommes dépendants de cette technologie et que de l’être est un peu absurde. Une photographie illustre bien cette pensée, car nous pouvons voir deux amies attendant le métro, mais elles ne se parlent pas, puisqu’elles ont toutes deux les yeux rivés sur leur téléphone portable. Les appareils passent maintenant avant les relations humaines. Malgré la triste réalité que Yannick Nolin nous montre, il est facile de trouver l’exposition belle et sereine. L’impression en noir et blanc en est pour beaucoup, mais l’angle duquel sont prises les photos est aussi très artistique. Les différentes personnes capturées par l’appareil ne sont pas centrales dans les photos. Parfois

en retrait, l’effet accentue cette solitude moderne. L’exposition Thébaïde: solitude numérique est présentée jusqu’au 23 mars 2014.

Photo: Yannick Nolin

Paris, France 10, Yannick Nolin, 2011.


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ARTS ET SPECTACLES

25 février au 10 mars 2014

LES MÉSAVENTURES D’UN PÈRE ESPIÈGLE, D’ÉTIENNE LANGEVIN

Humour de banlieue et «mères modernes» STÉPHANIE PARADIS Rédactrice en chef

Le 15 février dernier, le Théâtre du Cégep de Trois-Rivières a accueilli le tout premier one-man-show d’Étienne Langevin, Les mésaventures d’un père espiègle. Ce spectacle est une mise en scène de François Chénier. Étienne Langevin, contrairement à bien des humoristes québécois, offre un spectacle qui pourra plaire à un public de tous âges. Ne se laissant pas tenter par la vulgarité, Langevin qualifie même son style actuel comme étant de l’humour de banlieue. En effet, les sujets exploités, comme peut le laisser deviner le titre Les mésaventures d’un père espiègle, tournent autour des enfants, mais aussi de la relation homme/femme. Le tout est traité avec une certaine prévisibilité, tombant même à l’occasion dans le cliché ou la banalité. Certains propos m’ont même parus saupoudrés de sexisme, me laissant à quelques reprises un gout amer. Les idées sont peut-être bonnes, mais pas exploitées à leur plein potentiel.

Même avec certaines anecdotes sympathiques autour du comportement des mères surprotectrices, surnommées les «mères modernes», aucun moment du spectacle n’a réellement été marquant. Après avoir été témoin de textes humoristiques rédigés avec une rigueur palpable, celui d’Étienne Langevin semblait… mou. Des textes qui s’étirent en mots superflus ou en histoires bancales, difficiles à suivre ou très peu imagées.

Le tout est traité avec une certaine prévisibilité, tombant même à l’occasion dans le cliché ou la banalité. Point positif, Étienne Langevin garde toujours un contact serré avec son public et partage avec lui. Que ce soit par les habituels applaudissements en guise de réponse ou par des échanges directs, ce lien étroit apporte une proximité agréable. Par contre, on sent parfois ce lien brisé par de nombreux «faux échanges» alors que Langevin parle à un membre du public imaginaire, comme si celuici avait réagi de vive voix à ses propos. Le tout étant bien entendu rédigé à l’avance, le public pourrait croire qu’on se joue de lui. L’humoriste s’est aussi lancé dans «l’improvisation» de

poèmes destinés à des femmes spécifiques du public, basés sur leur nom. Dès que le nom était un tant soit peu hors du commun, on sentait Langevin déstabilisé devant la situation. Cependant, c’est lors des quelques chansons qui ont ponctué le one-man-show qu’Étienne Langevin m’a totalement perdue. Même si cela peut le rendre attachant à certains regards, c’est d’un autre côté tomber dans la facilité en ne faisant que rimer les mots sur des airs connus du public. Il faut dire que les comédies musicales ne sont pas ma tasse de thé non plus. L’humour d’Étienne Langevin plaira tout de même à la majorité des gens, car il reste un personnage attachant. Par contre, pour les férus d’humour, il s’agit peut-être d’un spectacle trop peu étoffé.

Un habitué de l’humour Diplômé de l’École nationale de l’humour, Étienne Langevin n’est pas tout nouveau dans le domaine. Il est récipiendaire du Nez d’Or Révélation du Festival Grand Rire de Québec de 2009. Il a aussi collaboré aux textes des spectacles de grands noms de l’humour, dont Anthony Kavanagh, Jean-Marc Parent, Stéphane Rousseau, Marc Dupré, Franck Dubosc, Dieudonné, Patrick Huard et Martin Petit. Il a aussi fait partie du duo Les Machines de l’humour aux côtés de François Valade.

Photo: Courtoisie

L’ancien membre du duo Les Machines de l’humour, Étienne Langevin.


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SPORTS HOCKEY

Une fin de saison glorieuse Lakers vs Patriotes MARIEPHILIPPE BIBEAU Journaliste

L’équipe de hockey des Patriotes a terminé sa saison régulière à domicile où elle a remporté ses deux matchs en inscrivant un nouveau record. Le vendredi 14 février, les Patriotes recevaient la visite des Gaels de l’Université Queen’s dans un match très serré. En première période, les deux équipes se sont créé presque le même nombre d’occasions de marquer. Tôt en début de partie, les Patriotes ont frappé fort en ouvrant la marque, et c’est Danick Malouin qui a inscrit le premier but de la rencontre. Cependant, à peine 39 secondes plus tard, les Gaels ont répliqué avec Patrick McEachmen qui a déjoué le gardien Marc-Antoine Gélinas. Les Patriotes ne se sont pas laissé mener par les Gaels puisqu’ils ont eux aussi riposté suite au but de leur adversaire. Billy Lacasse a marqué le second but de la formation trifluvienne. Cela a permis à l’équipe de retourner au vestiaire avec une avance d’un point. Suite à une deuxième période sans changement au pointage, la troisième période a été en grande partie dominée par les Gaels. Les Patriotes ont fait preuve d’indiscipline pendant un moment, mais les Gaels n’ont pas été en mesure de saisir leur chance puisque Billy Lacasse comptait son deuxième but du match. L’Université de Queen’s a tout de même marqué en troisième. La marque finale de ce match est de 3 à 2 en faveur des Patriotes.

Photo: M.-P. Bibeau

Le samedi 15 février, la formation de l’UQTR accueillait les Lakers de l’Université de Nipissing pour son dernier match en saison régulière. Tout au long de la partie, l’équipe a pu compter sur le soutien de leurs partisans. En première période, les hockeyeurs des Patriotes semblaient totalement désorientés sur la glace et les Lakers en ont profité pour inscrire trois buts rapides. Suite à ces buts, un temps d’arrêt a été demandé par l’entraineur des Patriotes, Marc-Étienne Hubert. Par la suite, les Lakers ont marqué en supériorité numérique. En fin de première période, Tommy Giroux a redonné une lueur d’espoir à l’équipe en inscrivant le premier but des Patriotes.

«Aller chercher 20 victoires consécutives à domicile, c’est valorisant.» — Marc-Étienne Hubert En deuxième période, les Patriotes ont retrouvé leur énergie et leur technique de jeu. L’équipe a effectué une très belle remontée. La formation a compté trois buts: Danick Malouin, Marc-Olivier Mimar et Mikaël Langlois en sont les marqueurs. Juste avant de retourner au vestiaire, les Lakers ont marqué leur cinquième but. En troisième période, les Patriotes ont pris les devants en inscrivant deux buts supplémentaires: Antoine Quevillon et Tommy Tremblay ont su déjouer le gardien adverse. Alors qu’il ne restait que quelques minutes au match, les Lakers ont égalisé le pointage, ce qui a mené les équipes en prolongation; aucun but n’a été marqué. Le match s’est finalement terminé par des tirs de barrages et c’est Yannick Dubé qui a

donné la victoire aux Patriotes. Le résultat final de cet affrontement est de 7 à 6. Cette victoire signe un nouveau record: «Aller chercher 20 victoires consécutives à domicile, c’est valorisant», a souligné Monsieur Hubert. Suite à ces deux matchs à domicile, l’entraineur de la formation était satisfait de son équipe: «Vendredi et samedi, cela a été deux matchs où on a trouvé le moyen de gagner, d’aller chercher les deux points. Cela n’a pas été nos meilleures performances de l’année, sauf que l’objectif était deux victoires pour le classement général. C’était important et, pour différentes raisons, cela a été deux grosses games de gros caractères et nous sommes biens contents du résultat final», a-t-il affirmé.

En route vers les séries En deuxième moitié de saison, les Patriotes ont connu beaucoup de succès: «Nous avons connu une séquence de 13 victoires consécutives, cela m’impressionne énormément. Les nouveaux

joueurs se sont bien adaptés et on est très satisfait de cette deuxième moitié de saison», a confié Marc-Étienne Hubert. Au classement, le pointage des trois premières équipes était très serré. Les Patriotes ont finalement terminé cette saison au deuxième rang. «On aurait certainement aimé finir premiers, mais nous sommes très à l’aise d’être au numéro deux», a précisé l’entraineur. Lors de la première ronde des séries, l’équipe affrontera les Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (UOIT) d’Oshawa. Beaucoup d’adversité attend la troupe d’Hubert: «C’est une équipe très physique, robuste, qui prend beaucoup de pénalités et qui joue de façon très rude. Ce sont des gros bonhommes qui patinent bien et qui complètent les mises en échec, donc on s’attend à une série physique. On sait qu’on va devoir hausser notre niveau de jeu d’un cran sur l’aspect robustesse. On est prêt à y faire face et on a très hâte que ça commence», a expliqué l’entraineur.

Une étape de franchie La formation de hockey des Patriotes a remporté les quarts de finale face aux Ridgebacks de l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario (UOIT) d’Oshawa. Le mercredi 19 février, les Patriotes ont commencé les séries en Ontario. Pour gagner, l’équipe devait être en mesure de s’adapter au style de jeu des Ridgebacks, une formation très physique, et de minimiser les erreurs et l’indiscipline. C’est ce que la troupe de Marc-Étienne Hubert a fait et elle a écrasé son adversaire. Les Patriotes ont dominé l’UOIT et ont réussi à marquer deux buts en première période. Le premier but a été marqué par Martin Lefebvre en supériorité numérique alors que le deuxième a été inscrit par Anthony Verret. En deuxième période, Yannick Dubé a marqué le troisième but et les Ridgebacks ont riposté seulement 15 secondes après celui-ci; James Woodcroft a donné une lueur d’espoir à son équipe de revenir dans la partie. Cependant, l’UOIT était frustrée de la situation et a perdu le contrôle de ses émotions en faisant preuve d’indiscipline, ce qui a permis aux Patriotes de

saisir les opportunités sur les jeux de puissance. De ce fait, Tommy Tremblay et Guillaume Asselin ont chacun inscrit un but en supériorité numérique. Ensuite, Jason Rajotte a compté le cinquième but des Patriotes seulement 29 secondes après celui d’Asselin. Tôt en troisième période, Tommy Giroux a inscrit un but avec l’aide de Danick Malouin. Malgré une très grande avance, les hockeyeurs de l’UQTR sont demeurés constants et concentrés sur le jeu. Mikaël Langlois a marqué après seulement cinq minutes de jouées. L’UOIT a tout tenté pour revenir dans la partie et a été capable de marquer deux buts, dont un en supériorité numérique. Les Patriotes ont remporté leur premier match des séries; la marque finale de cette rencontre est de 8 à 3.

Deuxième match Le samedi 22 février, l’équipe trifluvienne recevait son adversaire pour un second affrontement. Les Ridgbacks ont joué dur en première période en tentant d’intimider les Patriotes. Cependant, la troupe de l’UQTR ne s’est pas laissé

menacer. En effet, à la mi-période, Billy Lacasse a donné les devants à l’équipe en marquant en infériorité numérique. Anthony Verret a par la suite compté le deuxième but. Une mauvaise sortie en fin de période du gardien Marc-Antoine Gélinas a permis aux Ridgbacks de marquer leur premier but de la rencontre. Lors de la première période, Billy Lacasse s’est blessé et n’est pas revenu au match. En deuxième période, les Patriotes ont maintenu leur rythme, mais leur manque de discipline aurait pu leur couter cher. Effectivement, la formation s’est retrouvée dans un jeu cinq contre trois, mais Gélinas a sauvé la situation en effectuant un superbe arrêt. Raphael Boudreau a marqué le troisième but des Patriotes. Seulement 25 secondes plus tard, l’UOIT a répliqué et Dominik Cmogorac a inscrit un but pour son équipe. James Diminie de l’équipe adverse a donné un solide coup de bâton à l’endroit de Vincent Marcoux. Ce geste a été puni et cela a permis à Yannick Dubé des Patriotes de marquer en supériorité numérique. Tôt en troisième période, Antoine Quevillon a marqué à son tour en jeu de

puissance. Tout au long de la partie, Quevillon et D’Aoust ont très bien performé en s’imposant physiquement tout en se plaçant devant le filet. Les Ridgebacks ont eux aussi profité de leur supériorité numérique; Jason Shaw a compté dès la mise au jeu. Ce match s’est finalement terminé 5 à 3 et cette victoire permet à l’équipe de l’UQTR d’accéder aux demi-finales: «On est bien content, on avait une série pas facile au niveau physique contre une équipe très robuste. Ça a bien été, on a fait ce qu’on avait à faire; on a gagné en deux matchs et on n’a pas étiré la série», a affirmé l’entraineur, Marc-Étienne Hubert.

Demi-finales Les Patriotes commenceront les demi-finales à domicile le 26 février contre les Redmen de l’Université McGill; une équipe quasi parfaite sur papier: «C’est une équipe avec laquelle nous avons le même nombre de points au classement, elle est très bien bâtie: beaucoup de talent, de puissance offensivement et elle a le meilleur avantage numérique de la ligue», a mentionné Marc-Étienne Hubert. (M.-P.B.)


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25 février au 10 mars 2014

SPORTS

ACTIVEZ VOTRE SANTÉ

Quoi manger avant, pendant et après un entrainement? CINDY GILBERT Chroniqueuse

Il est reconnu que l’activité physique et une saine alimentation sont les deux piliers de la santé. Une fois qu’on décide de se prendre en main, comment peut-on les combiner pour être plus performant et avoir moins d’inconfort lors de nos activités physiques? Voici quelques éléments à prendre en considération avant, pendant et après votre entrainement afin d’y arriver. Avant un entrainement, il est important de respecter un certain délai entre nos repas ou collations afin de favoriser la digestion, mais aussi pour favoriser l’absorption des nutriments. Plusieurs options s’offrent à vous. Par exemple, deux heures avant un entrainement, il est recommandé de manger un repas normal riche en glucides, avec une quantité modérée de lipides et de protéines, tels qu’une tasse de pâtes de blé entier, la moitié d’une boite de conserve de thon, un petit jus de légumes et un fruit. Par ailleurs, une heure avant l’entrainement, on peut manger un repas léger constitué de glucides et avec très peu de lipides et de protéines. Par exemple, une demi-tasse de céréales à grains entiers avec une tasse de lait 1%. Autrement, moins d’une heure avant l’effort, il faut éviter les aliments riches en glucides simples (miel, sucre, confiture, chocolat), car ils augmentent radicalement notre niveau d’énergie, mais, par la suite, le font chuter très rapidement, ce qui pourrait nuire à notre performance. Ici, le choix d’un yogourt ou d’un fruit va maximiser notre énergie durant l’entrainement. Pendant un entrainement d’une durée d’une heure ou moins, la simple consommation d’eau est indiquée. En ayant consommé suffisamment de glucides, de protéines et de lipides dans les heures et jours avant l’entrainement, les muscles iront puiser dans ces réserves. Si l’entrainement est d’une durée de plus d’une heure, il est conseillé de consommer des glucides (sucres) durant l’entrainement pour aider à refaire des réserves de glycogène (source d’énergie de nos muscles), afin d’avoir un maximum d’énergie. Il est recommandé de consommer des breuvages qui contiennent des sucres simples ayant une concentration maximale de 4 à 8 grammes de sucre pour 100 ml. Les jus d’orange vendus sur les tablettes contiennent en moyenne 9 grammes de sucre, ce qui est trop. Donc, en nous faisant notre propre mélange de 50 ml de jus d’orange et de 50 ml d’eau, on obtiendrait 4,5 grammes de sucre dans ce 100 ml, soit exactement la quantité de glucides qu’on recherche. Il est important de savoir que les jus ont tous des concentrations de sucre différentes. Il faut donc adapter la concentration selon le jus. Les boissons sportives de type Gatorade contiennent le bon

rapport sucre/eau, alors elles constituent un bon choix durant un entrainement d’une durée de plus d’une heure. Cependant, elles contiennent moins de vitamines et des minéraux que les autres jus, et sont plus dispendieuses que le jus d’orange. Après l’entrainement, nos muscles ont besoin de 24 à 48 heures pour refaire leur réserve de glycogène. Afin de maximiser la récupération, il est conseillé de consommer rapidement des glucides, soit dans les 15 à 30 minutes suivant l’entrainement. La quantité suggérée de glucides à consommer est de 1 à 1,5 gramme par kg du poids corporel de la personne. Par exemple, une personne qui pèse 150 lb (68 kg) devrait consommer de 68 à 102 grammes de glucides en post-entrainement. Donc, en respectant ce délai et cette quantité de glucides, cela nous permettra d’emmagasiner beaucoup plus de glycogène dans nos muscles, ce qui augmentera notre performance lors de notre entrainement du lendemain. Ceci étant dit, cette formule est d’autant plus importante pour les gens qui s’entrainent de cinq à six jours par semaine. Un lait au chocolat (la combinaison de glucides et de protéines qui s’y retrouvent favorise leur absorption, ce qui permettra à notre organisme de les utiliser plus facilement pour faire nos réserves d’énergie), une pomme avec des noix ou un muffin maison et un verre de lait sont des exemples de choix adéquats. Maintenant que nous connaissons ce dont notre corps a besoin d’un point de vue énergétique, que fait-on si on est en processus de perte de poids? Pour les gens qui s’entrainent deux à trois fois par semaine avec un entrainement d’une durée d’une heure, il faudra prévoir vos menus et collations en fonction de ces recommandations et non en augmentant votre consommation de calories. Cependant, sachant que dans une séance d’entrainement d’une heure on dépense en moyenne 500 calories, le fait d’ajouter un lait au chocolat qui contient 150 calories ne nous amènerait plus qu’un faible déficit de 350 calories. Malgré l’efficacité de celui-ci pour refaire nos réserves d’énergie, il pourrait nous freiner dans notre perte de poids.

VOLLEYBALL

La première position confirmée pour les Patriotes HUGO ST-PIERRE HOULD Journaliste

Reporté d’une semaine en raison du mauvais temps, le dernier tournoi du circuit universitaire de volleyball féminin division 2 s’est tenu à l’Université du Québec à Chicoutimi les 21 et 22 février derniers. Les Patriotes ont confirmé leur domination dans cette ligue grâce à trois victoires et aucune défaite. Le match face à la formation de l’UQAM a néanmoins encore une fois été chaudement disputé. Le tournoi a débuté le vendredi soir face à l’équipe hôtesse, l’UQAC. Les Patriotes l’ont emporté relativement facilement en trois manches par la marque de 25-14, 25-18 et 2514. La meilleure pour les deux équipes a sans contredit été l’attaquante des Patriotes Audrey Pruneau, amassant dix attaques marquantes, deux blocs et deux as en trois sets de travail. La passeuse Corinne Trottier a également fait mal à ses adversaires grâce à cinq as. Le match face aux Nordets de l’UQAR a également été à sens unique, se terminant 25-19, 25-12 et 25-19 en faveur des Patriotes. Cette fois-ci, c’est Marie-Christine Gravel qui a connu toute une performance grâce à ses neuf attaques marquantes et ses deux as en seulement deux sets joués, une impressionnante moyenne de six points par manche, statistiques qu’il est rare de voir au volleyball.

su se relever pour gagner le quatrième set par la marque très serrée de 25-23, amenant tout le monde à la manche ultime. Tout le monde prenait les Patriotes pour battues au cinquième set alors qu’elles tiraient de l’arrière 8 à 3. Néanmoins, elles ont encore une fois démontré énormément de caractère pour finalement remporter ce dernier engagement 15-11. Encore une fois, Marie-Christine Gravel était là lorsque cela comptait le plus, cumulant 19 attaques marquantes, quatre blocs et trois as pour une moyenne de 5,2 points par set.

La table est mise pour le championnat provincial Le championnat provincial se tiendra les 14 et 15 mars prochains sur les terrains de l’UQAM. Si les Patriotes ont connu certaines difficultés face aux Citadins en terrain neutre, c’est à Trois-Rivières et à Montréal qu’elles ont connu leurs meilleures sorties. Le club de l’UQTR devra d’abord passer sur le corps des Inuk de l’UQAC. C’est d’ailleurs cette équipe qui a arraché aux Patriotes leur seul set perdu n’étant pas face à l’UQAM. La finale se tiendra le samedi 15 mars et, si la tendance se maintient, opposera l’UQTR à l’UQAM. Photo: Patriotes

Un classique UQTR vs UQAM Un autre chapitre de la rivalité féroce entre les Patriotes et les Citadins s’est écrit en fin de tournoi. Alors que la formation trifluvienne avait facilement remporté le premier set au compte de 25-18, elles se sont rapidement retrouvées au pied du mur, échappant le deuxième et le troisième engagement, respectivement 17-25 et 16-25. Les joueuses d’Étienne Lefebvre ont

Parlons hydratation Les femmes devraient consommer 2,2 litres (9 tasses) d’eau et les hommes 3 litres (13 tasses) d’eau par jour. Cette quantité doit être augmentée les jours où on fait de l’activité physique pour éviter les symptômes de déshydratations (soif, fatigue, faiblesse, mal de tête, étourdissement, diminution des performances physique, etc.). La quantité d’eau supplémentaire à ingérer varie d’une personne à l’autre selon l’âge, le niveau de forme physique, la quantité de sueur, la durée et l’intensité de l’activité physique. Le plus important est de boire de façon répartie dans la journée avant, pendant et après l’entrainement. Pour conclure, en tenant compte du temps dont on dispose entre nos repas et nos périodes d’entrainement, il est possible de choisir les bons aliments pour maximiser nos performances.

Soccer intérieur masculin (Montréal) Dimanche 2 mars à 15 h vs McGill (Complexe sportif A. Desjardins) Dimanche 9 mars à 16 h vs Sherbrooke Soccer intérieur féminin (Montréal) Dimanche 2 mars à 13 h vs McGill (Complexe sportif A. Desjardins) Dimanche 9 mars à 14 h vs Sherbrooke

Cheerleading (Complexe sportif A.-Desjardins) Samedi 1er mars à 15 h (Québec) Samedi 29 mars à 15 h


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SPORTS

PROFIL D’ATHLÈTE

Audrey Pruneau en constante progression Audrey Pruneau est une athlète originaire de St-Prosper-de-Dorchester, un petit village de Beauce. Elle a pris le chemin de Trois-Rivières l’an dernier pour faire des études dans le nouveau programme de massokinésiothérapie à l’UQTR. Depuis, elle fait partie de la formation de volleyball des Patriotes et connait une amélioration constante. Cette année, elle partage une colocation avec Corinne et Rachel Trottier, ce qui l’aide grandement à se concentrer sur le volleyball. Alors qu’elle ne foulait que très peu le terrain lors de la saison dernière, Audrey est devenue un rouage important des Patriotes cette année. «J’ai vu une belle amélioration dans mon jeu depuis mon arrivée ici. Notamment, nous avions un système de jeu plutôt de base avec le Cégep Beauce-Appalaches alors qu’à l’université il est très structuré et complexe. Cela m’a pris un certain temps à m’adapter à ce style, mais maintenant que c’est fait, il ne reste qu’à me concentrer strictement sur ma performance personnelle et ça se voit dans les résultats», indique-t-elle, commentant son adaptation au niveau universitaire. Elle confirme s’être améliorée sur tous les aspects, essentiellement en terme de vision de jeu. L’attaquante est enjouée de maintenant être en mesure de voir le positionnement défensif de l’adversaire lorsqu’elle entre à l’attaque et de pouvoir prévoir les coups de l’autre équipe.

en réception de service, élément primordial d’une attaquante en position 4», commente l’assistanteentraineuse du club, Marie-Ève Girouard. Audrey confie que plus le calibre de jeu est élevé, plus elle a du plaisir à pratiquer ce sport qu’elle aime tant.

Toute une saison Après les trois premiers tournois de la saison, Audrey se situe au onzième rang des attaquantes du circuit universitaire de volleyball division 2 en termes de points par set joué. Elle a cumulé jusqu’à maintenant un impressionnant total de 30 attaques marquantes, un bloc et deux as en 17 manches jouées, pour une moyenne de 1,94 point/set. Elle prend tranquillement une place bien établie et bien méritée sur le six partant des Patriotes, elle qui, en plus de ressortir par son nombre d’attaques marquantes, ne fait que très peu d’erreurs. Audrey Pruneau faisait partie du comité sportif au Cégep Beauce-Appalaches. Les études universitaires lui demandant beaucoup de temps et d’énergie, elle ne s’implique que très peu dans les activités extrascolaires dorénavant. Néanmoins, elle donne un coup au développement du volleyball beauceron dès que faire se peut en arbitrant des tournois de financement ou en donnant un coup de main aux entraineurs de la région lorsque l’occasion se présente. (H.S.-H.)

Une progression constante Le dernier tournoi de la ligue féminine de volleyball division 2 s’est tenu à Chicoutimi la dernière fin de semaine de février. Autant l’athlète beauceronne que l’équipe d’entraineurs s’accordent pour dire que c’était une de ses plus belles performances à vie. «Son jeu s’est effectivement élevé dans les derniers mois. Ses frappes sont plus fortes et plus lourdes et elle s’est stabilisée

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PROFIL D’ATHLÈTE

Maxime Cédilot, un «cheer» passionné! MARIE-PHILIPPE BIBEAU Journaliste

Depuis quelques années, Maxime Cédilot pratique le cheerleading, un sport qui le passionne et qu’il aime découvrir de plus en plus. Maxime a commencé le cheerleading il y a cinq ans alors qu’il étudiait en gestion de commerces au Cégep de St-Hyacinthe. Il a tout d’abord voulu s’intégrer à une équipe sportive dans le but d’agrandir son cercle social. Alors, un bon ami lui a suggéré d’essayer le cheerleading, puisque l’équipe avait à ce moment besoin de gars. Maxime a aussitôt aimé ce sport. Il s’est ensuite intégré à la troupe Les Lauréats de son cégep. Il y a deux ans, il a performé au sein de la formation des Rouges et Verts de l’Université de Sherbrooke pour finalement intégrer l’équipe des Patriotes. Autre que l’équipe universitaire de Trois-Rivières, Maxime fait également partie de l’équipe civile des Lions de Trois-Rivières ainsi que de celle de StHyacinthe; toutes ces équipes sont de niveaux différents.

ça prend des gars forts». Autre que le cheerleading, ce jeune sportif a longtemps fait du karaté, un sport plus individuel et totalement différent de celui qu’il pratique actuellement. Il a également joué longtemps au soccer. Depuis peu, il a ajouté la gymnastique à ses activités. Étudiant au baccalauréat en administration des affaires, Maxime est à la position de base au sein de l’équipe des Patriotes. Cette année, l’équipe a eu quelques moments difficiles, mais c’est maintenant chose du passé grâce à un remaniement de la troupe. Depuis ces changements d’envergure, tout va pour le mieux: «J’aime être dans l’équipe et nous sommes capables de nous qualifier. Nous avons augmenté de beaucoup le niveau de l’équipe», a indiqué Maxime. Présentement, ce jeune passionné songe à faire son double-baccalauréat, ce qui lui permettrait de demeurer au sein de l’équipe une année supplémentaire.

«J’aime être dans l’équipe et nous sommes capables de nous qualifier.» — Maxime Cédilot

Photo: Patriotes

Audrey Pruneau.

Le cheerleading est souvent perçu comme étant un sport réservé aux femmes. Maxime brise les tabous et pratique malgré tout ce sport qui le passionne: «Maintenant je l’accepte, mais au début le monde m’accrochait avec des préjugés, a confié Maxime. C’est un sport, donc

Photo: Patriotes

Maxime Cédilot.


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25 février au 10 mars 2014

SPORTS

SOCCER

Les hommes de Clermont contre l’Académie de l’Impact MARIE-PHILIPPE BIBEAU Journaliste

L’équipe masculine de soccer des Patriotes recevait l’Académie de l’Impact de Montréal au Complexe sportif Alphonse-Desjardins le 16 février dernier. La formation trifluvienne a très bien performé contre l’Académie. En début de partie, la présence des Patriotes se faisait sentir par leur rapidité et leur technique de jeu, peutêtre dû au fait que les hommes de Pierre Clermont subissaient une moins grande dose de stress, étant donné qu’il s’agissait d’une partie hors-concours. L’Académie de l’Impact mettait beaucoup de ballons longs dans la zone des Patriotes et ceux-ci se sont rapidement adaptés au style de jeu de la formation adverse. Ainsi, l’UQTR a changé sa façon de jouer en mettant de la pression sur l’arrière et sur la défensive de l’Académie. De ce fait, la troupe des Patriotes a été en mesure de récupérer davantage de ballons en deuxième demie dans la zone opposée.

«La confiance vient avec les occasions.» — Pierre Clermont Les Patriotes ont à plusieurs reprises raté de belles occasions de marquer et n’ont pas réussi à concrétiser ces chances. En effet,

Photo: Patriotes

un joueur des Patriotes est allé en échappé, mais le ballon est passé juste au-dessus de la barre latérale. «La confiance vient avec les occasions», a indiqué l’entraineur, Pierre Clermont. De plus, le gardien adverse a fait de beaux arrêts aux dépens de l’équipe trifluvienne. L’UQTR a offert peu de chances à la troupe adverse de marquer, mais l’Académie a tout même réussi à compter deux buts lors du match. Le premier a été marqué sur une erreur des Patriotes et le second sur un tir de pénalité. Du côté des tirs au but, les Patriotes ont dominé en effectuant 19 tirs alors que l’Académie a réussi à exécuter 17 lancés: «C’est très intéressant d’avoir pu faire un match assez égal avec eux, tout en faisant jouer tout le monde», a mentionné l’entraineur. Malgré la défaite 2 à 0, la formation trifluvienne a de quoi être fière de cette belle partie amicale.

Une belle progression

Tout au long de la saison de soccer, l’équipe

s’est adaptée rapidement aux changements et les nouveaux se sont bien intégrés au reste de la formation. Lors de ce match contre l’Académie de l’Impact, seulement deux des joueurs déjà présents l’an dernier faisaient partie de l’alignement des Patriotes. Entre autres, c’était le premier match complet que le gardien David Lewis-Lamoureux disputait. «Cela nous a permis de voir ses qualités et il a fait un très bon match», a confié Monsieur Clermont, satisfait de toute l’équipe. L’équipe est jeune et est composée de beaucoup de recrues; durant cette partie, certains ont joué pour la première fois. Quant à la défensive, la formation devra la renouveler, puisque les défenseurs latéraux sont des nouveaux présents à l’automne, mais qui n’ont pas disputé beaucoup de parties. Depuis le début de la saison intérieure, l’entraineur donne de plus en plus de terrains et de temps de jeu à ceux-ci: «L’idée principale est d’être prêt pour les séries éliminatoires», a affirmé Monsieur Clermont.

Photo: Patriotes

La formation trifluvienne a très bien performé contre l’Académie de l’Impact.

SOCCER INTÉRIEUR

HOCKEY

Défaite décevante Les Patriotes rencontrent les anciens HUGO ST-PIERRE HOULD Journaliste

Alors que les Patriotes terminaient leur saison régulière face à l’Université ontarienne Queen’s le 14 février dernier, ils laissaient la chance aux anciens porte-couleurs de l’UQTR de rechausser les patins le temps d’une soirée. En effet, le samedi 15 février, c’était la deuxième édition du match des anciens Patriotes. Plus d’une génération s’est mélangée sur la glace lors de cette soirée nostalgique. Si le jeu était un peu moins

rapide et que les joueurs cognaient moins fort que sur le circuit du RSEQ, il n’en reste pas moins que les partisans présents auront pu voir quelques beaux jeux. Les joueurs de l’actuelle formation des Patriotes auront pu profiter de l’activité essentiellement sociale pour discuter avec des joueurs qui ont l’expérience du circuit. Plusieurs parmi ces retraités ont d’ailleurs remporté le championnat canadien, certains à plus d’une reprise. À noter que le présent entraineur de l’UQTR, Marc-Étienne Hubert, pourtant un ancien des Patriotes, n’était pas sur la glace pour la rencontre. Il faut dire qu’il devait avoir la tête pleine avec l’arrivée des premières séries éliminatoires opposant son club à celui des Ridgebacks de l’UOIT seulement quatre jours plus tard.

Photo: Patriotes

Le dimanche 23 février, l’équipe de soccer masculin affrontait les Citadins de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) au Complexe sportif MarieVictorin.

Suite à une très belle performance face à l’Académie de l’Impact la fin de semaine précédente, la formation trifluvienne avait beaucoup d’objectifs tels que de décrocher au moins une victoire avant les séries. Cependant, cela n’a pas été le cas lors de son affrontement contre l’UQAM puisque les Patriotes ont encore une fois subi une défaite: «Performance très décevante de notre équipe où nous avons nettement manqué d’envie, de désir de réussir», a confié l’entraineur, Pierre Clermont.

Domination vs vivacité En première demie, les Citadins ont littéralement dominé les Patriotes en étant omniprésents dans la zone de la formation trifluvienne. L’UQAM a été en mesure d’inscrire deux buts au pointage; ceux-ci ont été marqués par Guillaume Rochon et Mussa Katembo. Les hommes de Pierre Clermont ont connu une bonne deuxième demie en jouant en équipe et

avec beaucoup d’ambition de marquer. Les attaquants Justin Beausoleil et Benoit Labelle ont démontré énormément de vivacité. L’équipe a rebondi et a été capable d’inscrire un but. Effectivement, Frédéric Sansoucy a marqué avec sa tête suite à un superbe centre de Maxime Cormier. Les Patriotes ont perdu ce match contre l’UQAM par la marque de 2 à 1, une défaite qui fait mal à l’équipe: «Premier match où nous avons cessé notre progression depuis janvier», a indiqué Pierre Clermont.

Prochain match La prochaine partie des Patriotes aura lieu le dimanche 2 mars contre McGill. La formation de l’UQTR devra travailler collectivement afin de consolider la défensive pour ne pas accorder de but facile à l’adversaire. Aussi, elle devra s’assurer de gagner son duel et de saisir toutes les opportunités de marquer: «Nous tenterons d’améliorer notre transition défense-attaque afin qu’elle soit plus rapide et qu’elle nous offre plus d’occasions de marquer des buts», a affirmé l’entraineur. Les Patriotes tenteront de rebondir et d’aller chercher une première victoire cette saison. (M.-P.B.)


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SPORTS

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NATATION

Caroline Lapierre-Lemire au sommet de sa forme HUGO ST-PIERRE HOULD Journaliste

C’était le championnat du Sport interuniversitaire canadien de natation du 20 au 22 février dernier. Cinq athlètes des Patriotes étaient présents pour représenter l’UQTR: Caroline LapierreLemire, Benoit Boutet-Marineau, Anthony Gélinas, Cédric Campanelli et Alex Gélinas. Aucune médaille pour les garçons, mais Lapierre-Lemire revient de la compétition avec une médaille d’argent et une médaille de bronze au cou. Ce sont les Varsity Blues de l’Université de Toronto, l’équipe hôtesse, qui ont remporté les grands honneurs de la compétition. Spécialiste en sprint, Caroline LapierreLemire a d’abord participé au 50 mètres papillon. Elle y a enregistré le troisième meil-

leur temps lors de la finale pour remporter la médaille de bronze grâce à un chrono de 26 minutes et 83 centièmes. Plus tard dans le championnat, c’est au 50 mètres style libre que l’étudiante de quatrième année en kinésiologie devait nager. Les espoirs étaient grands pour elle alors qu’elle détenait déjà le record du SIC avec son temps de 24 secondes et 87 centièmes. Un bon chrono de 25 secondes et 8 centièmes lui a valu la médaille d’argent et une place sur la seconde équipe d’étoiles du championnat SIC. Il faut dire que Sandrine Mainville ne l’a pas donné facile à Caroline. L’athlète des Carabins de l’Université de Montréal s’est permis d’abaisser les records de ces deux disciplines en ronde préliminaire. Si son temps de 24 secondes et 96 centièmes lui a permis de remporter l’or au 50 mètres libre, elle avait précédemment battu le record que détenait Caroline par deux centièmes de secondes. La nageuse a d’ailleurs fait le même coup au 50 mètres papillon, enregistrant le record du SIC en préliminaire grâce à un temps de 26 secondes et 19 centièmes.

NATATION

Le relai des Patriotes performe au Championnat canadien de l’Est Du 13 au 16 février dernier se tenait le Championnat canadien de l’Est à Windsor en Ontario. Quelques nageurs des Patriotes prenaient part à l’évènement, dont le relai masculin qui a représenté l’UQTR au championnat du sport interuniversitaire canadien. Les quatre nageurs se sont permis toute une performance, remportant l’or au 4 x 50 mètres quatre nages, enregistrant du même coup un record de club. Alors que c’était une compétition civile, c’est sous le nom du Club Mégophias que concouraient les athlètes des Patriotes. Plus de 90 clubs civils de natation prenaient part à la compétition. Le quatuor formé de Benoit Boutet-Martineau, Anthony Gélinas, Cédric Campanelli et Alex Gélinas a connu une excellente sortie en fin de compétition, signant le meilleur chrono, autant du Championnat canadien de l’Est que de l’Ouest. Si l’on transporte ce résultat au niveau universitaire, c’est le huitième meilleur temps de la saison, toutes formations confondues. Au 4 x 100 mètres style libre, le relai du Club Mégophias a également connu une solide performance, enregistrant le sixième meilleur temps de la compétition.

et terminant tout juste au pied du podium avec le quatrième meilleur temps au 4 x 50 mètres quatre nages.

La relève fait sa marque Participant à la compétition chez les 15 ans et moins, la jeune nageuse Mary-Sophie Harvey, âgée de 14 ans seulement, a beaucoup impressionné. Tout d’abord, elle a nagé en compagnie de Caroline Lapierre-Lemire lors des deux relais. Individuellement, elle a récolté un impressionnant total de cinq médailles, soit l’or au 200 mètres style libre, l’argent au 400 mètres quatre nages, au 100 mètres papillon et au 50 mètres brasse et finalement le bronze au 200 mètres papillon. (H.S.-H.) Photo: Patriotes

Les filles aussi médaillées Caroline Lapierre-Lemire était le seule membre de la formation des Patriotes à prendre part au relai à Windsor. Elle a connu également deux bonnes sorties, remportant d’abord l’argent au 4 x 100 mètres style libre

Benoit Boutet-Marineau, Anthony Gélinas, Cédric Campanelli et Alex Gélinas ont connu une excellente sortie en fin de compétition.

Bonne course pour les garçons Après sa solide performance au championnat provincial ainsi qu’une sortie impressionnante au Championnat canadien de l’Est la fin de semaine précédente, il était possible de fonder de bons espoirs sur le relai masculin. L’équipe participait au 4 x 100 mètres style libre alors que c’est au 4 x 50 mètres quatre nages et style libre qu’elle performe habituellement le mieux. Néanmoins, la formation de l’UQTR a terminé au quatorzième rang lors d’une compétition très relevée. C’était la toute première fois de leur histoire que les Patriotes affichaient un relai masculin au championnat canadien et cette belle saison laisse présager que ce ne sera pas la dernière.

Un peu de repos Les membres du club des Patriotes pourront se permettre un peu de repos bien mérité avant la saison estivale. Alors que les compétitions universitaires et civiles se chevauchent sans arrêt à partir du début du mois d’octobre, ces athlètes n’ont que très peu de temps pour re-

Photo: Patriotes

Caroline Lapierre-Lemire. laxer. Cette saison 2013-2014 se termine avec un bilan très positif. En tout, les athlètes des Patriotes ont récolté quatre médailles de bronze, deux médailles d’argent ainsi que trois d’or au championnat provincial du RSEQ, ajoutées aux deux médailles de Caroline Lapierre-Lemire au championnat du SIC. Le club des Patriotes commence décidément à faire son nom sur les scènes québécoise et canadienne.



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