Zone campus 15 septembre 2014 (impression)

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BOTAN BOTAN? OREILLETTE MONTAGE

16 au 29 septembre 2014 Volume 10, numéro 2 28 pages Bimensuel gratuit

ACTUALITÉS

DÉMISSION DE FRANÇOIS LANDRY C’est dans une lettre de deux pages adressée au président de l’Association Générale des Étudiants, Mathieu Roy, que François Landry a annoncé sa démission après avoir occupé successivement... ARTICLE COMPLET EN PAGE 6

ARTS ET SPECTACLES

FRED PELLERIN SUR LE CAMPUS Le mercredi 10 septembre dernier, la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières a accueilli le célèbre conteur Fred Pellerin, originaire de Saint-Élie-de-Caxton. Durant près de... ARTICLE COMPLET EN PAGE 13

SPORTS

UN TRIFLUVIEN AU ULTIMATE FRISBEE Antoine Genest s’envolera pour Dubaï au mois de mars prochain afin de s’aligner avec la formation canadienne d’Ultimate Frisbee dans le cadre des Championnats du monde d’Ultimate... ARTICLE COMPLET EN PAGE 23

SPECTACLE DE LA RENTRÉE

UNE RENTRÉE PAS COMME LES AUTRES Pour la première fois de son histoire, l’Université du Québec à Trois-Rivières accueillait dans son enceinte extérieure les festivités de la rentrée étudiante. C’est sous une température très clémente, le soir de la rentrée universitaire du 3 septembre dernier, que se sont succédé à tour de rôle les groupes Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire, qui ont réussi à faire Par Dave Duchemin, journaliste

danser les presque 3000 étudiants réunis pour l’occasion. Si le groupe montréalais Dead Obies a offert une performance qui a laissé mi-figue mi-raisin les étudiants massés sur le campus, il en a été tout autre en ce qui a trait aux performances laissées par les énergiques membres de Radio Radio et peu loquaces, mais très efficaces Misteur Valaire. En effet, après un début en demi-teinte dû

au manque de profondeur des textes et d’interaction entre Dead Obies et le public, celui-ci a semblé entrer littéralement en transe lors de l’arrivée du son acadien concocté par le duo Radio Radio. Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel a semblé unifier le corps étudiant au duo. Cette cohésion de corps et d’esprit a enivré les passions... ARTICLE COMPLET EN PAGE 3


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16 au 29 septembre 2014

SPECTACLE DE LA RENTRÉE

En photos Bimensuel distribué à 3 000 exemplaires sur le campus de l’UQTR et dans la région de Trois-Rivières.

Misteur Valaire

Dead Obies

Pavillon Nérée-Beauchemin 3351, boulevard des Forges, Trois-Rivières (Québec), G9A 5H7 Téléphone: (819) 376-5184 poste 3 Publicité: (819) 376-5184 poste 1 Télécopieur: (819) 376-5239 Jean-Philippe Charbonneau | Directeur général dgcfou@uqtr.ca Myriam Lortie | Rédactrice en chef redaction.zc@uqtr.ca Alice Baudry | Actualités actualites1@zonecampus.ca Laurent Constantin | Actualités actualites2@zonecampus.ca Alexandra Lemire | Arts et spectacles arts1@zonecampus.ca Dave Duchemin | Arts et spectacles arts2@zonecampus.ca Marie-Christine Perras | Arts et spectacles marie-christine.perras@uqtr.ca Marie-Philippe Bibeau | Sports sports1@zonecampus.ca Étienne Dubois | Sports sports2@zonecampus.ca Caroline Filion | Journaliste caroline.filion@uqtr.ca Alexandra Carignan | Chroniqueuse alexandra.carignan@uqtr.ca Félix-Antoine Désilets-Rousseau | Chroniqueur felix-antoine.desilets-rousseau@uqtr.ca Camille Durand-Plourde | Chroniqueuse camille.durand-plourde@uqtr.ca Kévin Gaudreault | Chroniqueur kevin.gaudreault@uqtr.ca Nicolas Gauthier | Chroniqueur nicolas.gauthier@uqtr.ca Sébastien F. Guertin | Chroniqueur sebastien.fguertin@uqtr.ca Alexandre Laramée Zouéki | Illustrateur alexandre.laramee.zoueki@uqtr.ca Normand Leclerc | Chroniqueur normand_leclerc@hotmail.com Kossi Sodoke et Sheila Gaudreau | Chroniqueurs kossi.sodoke@uqtr.ca, sheila.gaudreau@uqtr.ca Jean-François Veilleux | Chroniqueur jean-francois.veilleux@uqtr.ca Louis-Étienne Villeneuve | Chroniqueur louis-etienne.villeneuve@uqtr.ca Virginie Lessard | Partenariats dpcfou@uqtr.ca Mathieu Plante | Infographe et webmestre montagezc@gmail.com Valérie Venne | Correctrice valerie.venne@uqtr.ca Photo de la une | Dany Janvier

Radio Radio

PHOTOS: DANY JANVIER

Misteur Valaire

Misteur Valaire

LE MOT DE LA RÉDACTRICE

Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

MYRIAM LORTIE Rédactrice en chef

SOMMAIRE ACTUALITÉS 2-9 Stationnement à l’UQTR 5 SOCIÉTÉ 10-12 ARTS ET SPECTACLES 13-21 Micro-festival de marionnettes inachevées 16 Off-festival de poésie 14 LOISIRS 22 SPORTS 23-27 Soccer 24-25 Recherche sur les commotions cérébrales 24

Le vent de septembre s’amène avec un peu de froide pluie pour calmer nos étés frivoles, et en même temps, l’excitation du début des classes. Après un premier numéro, les commentaires reçus me permettent d’affirmer que jusqu’ici, nous faisons des choix judicieux et que la formule plaît. J’ai ajouté ce mot de la rédactrice à ce journal, sans prétention, mais bien parce que l’écriture m’aurait probablement trop manqué. Après réflexion, je me suis demandé ce que j’oserais mettre dans cette boîte qui m’est réservée et qui, par définition, devrait être intelligent. Est-ce

Assumer que je peux me permettre d’y mettre mes états d’âmes romancés, les bouts de réalité captés ou même mes questionnements nuancés ? Consciente de cette tribune privilégiée, j’avance donc doucement de la pointe des mots, que je m’habitue à assumer. Après des journées mouvementées à coordonner tout le contenu, la subjectivité se fait timide et demande un doux moment d’introspection. J’ai trouvé à Trois-Rivières un refuge fertile et à l’UQTR un berceau de surprises. C’est ce que j’ai envie de partager avec ce journal, tout en continuant d’explorer et d’absorber. Le plus grand défi, c’est de devoir faire rapidement des choix qu’on veut les bons, et encore, de les assumer. En noircissant vos pouces en tournant ces pages que je me dois de gérer, vous trouverez dans ce numéro de la mi-septembre, les événements qui ont retenu notre attention au cours des deux dernières semaines, comme une sélection privilégiée. Outre le spectacle de la rentrée déjà

presque lointain, mais qui se devait d’être mis en valeur, j’en profite pour souligner le retour à un éditorial, ce qui implique des discussions au sein de l’équipe. En plus des fidèles lecteurs déjà gagnés au fil des numéros, j’espère trouver preneur chez les étudiants fraîchement arrivés « dans leur domaine », chez ceux qui restent longtemps à l’université, parce que c’est le principal endroit où ils trouvent un baume apaisant à leur soif de comprendre ce monde, ceux qui ont choisi le « Canada » et ceux qui gravitent autour des étudiants et qui choisissent de lire leurs lignes rigoureusement travaillées, présentées avec humilité. Ce journal que j’affectionne et qui s’écrit deux fois par mois, invite selon moi à une lecture en profondeur, qu’on s’offre dans le confort, en prenant le temps d’apprécier le travail de ses artisans. Après tout, j’ai le droit de ne pas être objective? Bonne lecture !


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ACTUALITÉS SPECTACLE DE LA RENTRÉE

Une rentrée pas comme les autres DAVE DUCHEMIN Journaliste

Pour la première fois de son histoire, l’Université du Québec à Trois-Rivières accueillait dans son enceinte extérieure les festivités de la rentrée étudiante. C’est sous une température très clémente, le soir de la rentrée universitaire du 3 septembre dernier, que se sont succédé à tour de rôle les groupes Dead Obies, Radio Radio et Misteur Valaire, qui ont réussi à faire danser les presque 3000 étudiants réunis pour l’occasion. Si le groupe montréalais Dead Obies a offert une performance qui a laissé mi-figue mi-raisin les étudiants massés sur le campus, PHOTO: DANY JANVIER

À l’image des festivals, plusieurs kiosques de services complémentaires étaient offerts.

il en a été tout autre en ce qui a trait aux performances laissées par les énergiques membres de Radio Radio et peu loquaces, mais très efficaces Misteur Valaire.

Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel a semblé unifier le corps étudiant au duo. Cette cohésion de corps et d’esprit a enivré les passions pendant près d’une heure. En effet, après un début en demi-teinte dû au manque de profondeur des textes et d’interaction entre Dead Obies et le public, celui-ci a semblé entrer littéralement en transe lors de l’arrivée du son acadien concocté par le duo Radio Radio. Dès les premiers instants de leur performance, un esprit fraternel a semblé unifier le corps étudiant au duo. Cette cohésion de corps et d’esprit a enivré les passions suite de la une pendant près d’une heure. Ensuite, c’est le groupe Misteur Valaire qui a pris le relais en misant sur un son plus électro qui a ravi la masse déjà comblée d’avance grâce au rythme endiablé que lui avait réservé le duo précédent. Préconisant un son très ludique, la formation Misteur Valaire a maîtrisé son spectacle de A à Z, laissant pantois la foule lors du rappel de fin soirée qui s’est terminé vers 23h30. Les nocturnes pas encore rassasiés par les performances musicales des trois groupes précédents, ont par la suite pu se diriger à la Chasse Galerie pour entendre un spectacle de la formation Triple Rock, spécialisée dans

PHOTO: D. DUCHEMIN

Ici en compagnie de la rectrice de l’UQTR Nadia Ghazzali, les instigateurs des festivités de la rentrée, Jean-Philippe Charbonneau, directeur général du Groupe des médias étudiants, Mathieu Roy, président de l’AGE et Martin Lambert du Service aux étudiants, ont visé juste alors que près de 3000 personnes ont foulé le terrain du campus pour assister au spectacle de la rentrée 2014. la reprise de grands succès actuels. Puis, Debbie Tebbs a clôturé la soirée en y allant d’une performance électro-pop qui s’est étalée jusqu’à 3h du matin au local 1012 du pavillon Nérée-Beauchemin.

Vers une nouvelle tradition Très satisfait du succès qu’a généré l’évènement, le président de l’association générale des étudiants de l’Université du Québec à Trois-Rivières, Mathieu Roy, a tenu a souligner

que tout était en place pour continuer dans la même lignée pour les années à venir. «La gestion a été très bonne. Il y a quelques petits éléments à revoir, mais en somme, nous sommes très satisfaits de la tenue de cette édition sur le campus étudiant. Près de 3000 étudiants sur le campus en soirée, c’est quelque chose d’assez rare, alors nous sommes tout à fait comblés de leur réponse et nous planchons déjà pour continuer dans la même voie dans le futur», a affirmé, soulagé, M. Roy.


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ACTUALITÉS

16 au 29 septembre 2014

DANS LES COULISSES DE LA RENTRÉE UNIVERSITAIRE

Un début de session sans débordements a été un beau succès. On aurait pu s’attendre à du vandalisme, à des entrées par infraction, à de la consommation abusive d’alcool, mais le personnel sur place a fait preuve de vigilance. La pensée du conseiller aux activités étudiantes se résume en quelques mots : «On a eu 3000 personnes mercredi. Rien!» Et on peut en dire autant des activités d’intégration qui se sont déroulées sur le campus. Il y a quelques problématiques au niveau de la gestion des locaux, mais c’est tout. M. Lambert nous confie qu’il y a de moins en moins de débordements liés à la surconsommation d’alcool sur le campus.

LAURENT CONSTANTIN Journaliste

Le début de la session d’automne à l’Université du Québec à Trois-Rivières est synonyme d’afflux important de nouveaux étudiants sur le campus, de problèmes de stationnement et de festivités de début de session. Il est également synonyme de gens déguisés et maquillés en toutes sortes de personnages, de débit d’alcool important et de potentiels débordements de toutes sortes. N’ayez crainte, contrairement à ce qu’il s’est passé à la faculté de Droit à l’Université Laval, aucune association de programme à l’UQTR ne devrait défrayer les manchettes dans les prochains jours. Le service de la protection publique et le service aux étudiants étaient parés à toute éventualité. Cependant, après avoir consulté Martin Lambert et Christian Montembeault, respectivement conseiller aux activités étudiantes au Service aux étudiants et directeur du Service de la protection publique, il semble que la rentrée se soit très bien déroulée. Tous deux travaillent en partenariat. M. Lambert, qui a encadré les préparatifs du spectacle de début de session, insiste sur le fait qu’il n’y a eu aucun débordement. Les organisateurs du spectacle de la rentrée,

PHOTO: STÉPHANE BÉLANGER

Les portiers de la Chasse Galerie étaient à l’oeuvre toute la soirée du spectacle de la rentrée. dont le Groupe des médias étudiants fait partie, s’attendaient à recevoir entre 2500 et 5000 étudiants pour l’événement, ce qui demande beaucoup de surveillance et de sécurité. Les portiers de la Chasse Galerie étaient en service et les agents de la protection publique leur ont prêté main-forte en étant présents sur les lieux toute la soirée. M. Montembeault affirme que de louer les services d’agents de sécurité de l’extérieur aurait eu comme conséquence d’avoir du personnel connaissant moins les lieux et les protocoles existants sur le campus.

Il insiste sur le fait que, depuis quelques années, il y a une démarche de professionnalisation auprès du personnel de sécurité à l’UQTR. Suivant la loi, chaque portier de la Chasse Galerie se doit de détenir un permis d’agent de sécurité. Également, les agents de la protection publique, en plus de recevoir une formation propre à l’université, sont des agents Garda. Et alors, les débordements dans tout ça? M. Montembeault explique qu’en dehors de cinq ou six rapports d’évènement qu’on peut qualifier de mineurs, la semaine de la rentrée

Et alors, les débordements dans tout ça? M. Montembeault explique qu’en dehors de cinq ou six rapports d’événement qu’on peut qualifier de mineurs, la semaine de la rentrée a été un beau succès. «On a eu 3000 personnes mercredi. Rien!» — Martin Lambert, conseiller aux activités étudiantes Finalement, le directeur du Service de la protection publique affirme que, sans vouloir être paternaliste et contrôleur, il invite fortement les étudiants à faire attention aux gestes qu’ils portent lors des activités d’intégration. Faire la première page du journal entacherait leur propre réputation, ainsi que celle de l’UQTR.

INITIATIONS

Pourquoi des intégrations à l’université ? CAROLINE FILION Journaliste

Depuis le 1er septembre, et même quelques jours avant, se déroulent les initiations (ou intégrations) dans la plupart des programmes universitaires. On a pu apercevoir plusieurs étudiants de première année déambuler tous plus déguisés les uns que les autres. En tant que «deuxième année», les étudiants planifient ces semaines depuis le printemps dernier pour s’assurer que tout se déroule dans les traditions et que les nouveaux s’intègrent le plus rapidement possible. Les activités varient selon le domaine d’études, mais tous semblent s’entendre pour dire qu’il est important d’y participer pour «vraiment vivre l’université». Que ce soit dans un chalet aux alentours de Trois-Rivières, dans les nombreux bars de la ville, ou simplement chez les étudiants, les soirées se font nombreuses. La journée précédant le début des cours, chaque programme est invité à organiser des intégrations sur le terrain de l’UQTR. On peut facilement identifier les premières années se déplaçant d’une manière assez

particulière (voir photo) sur le campus arborant des costumes en lien avec le thème de chacun des programmes. Cette journée étant souvent le premier pas vers la suite des activités, il est de mise que les anciens prouvent que ça vaut la peine de se présenter aux autres évènements.

PHOTO: MICHAEL O’CAIN

L’objectif de ces journées est de permettre l’intégration des premières années dans leur nouveau milieu de vie universitaire. Certains programmes demandent aux nouveaux de faire des prestations devant les anciens, alors que d’autres font littéralement passer des nuits blanches aux initiés. Il se peut même que certains hommes aient l’obligation de se vêtir comme des femmes. Il est préférable de ne pas être trop timide pour participer aux nombreuses «épreuves» des intégrations, ou alors c’est le moment parfait pour s’extérioriser. L’endurance est aussi une qualité recherchée chez les nouveaux arrivants, car avec leurs horaires de cours, ce n’est pas de tout repos pour eux. Manière de connaître ses compatriotes, mais aussi les vétérans, ces activités sont souvent bien arrosées, toujours en respectant les limites de chacun.

Les étudiants de Loisirs, culture et tourisme sont en déplacement sur le campus universitaire. D’une durée de trois jours, ou même de deux semaines dans certains cas, ces journées sont très longues à organiser, ce qui est très formateur pour les étudiants de deuxième année. Souvent, ils ont besoin d’aller chercher des commanditaires, de réserver des salles, de faire de la promotion pour avoir le plus de participation possible, et même de monter des animations pour divertir leurs futures collègues. La planification peut donc facilement déborder durant la saison estivale. On peut comprendre pourquoi ces activités leur tiennent à cœur et qu’ils souhaitent le plus grand nombre de participants.

Bien évidemment, la raison première de l’inscription à l’université est le programme d’études, mais les intégrations sont une bonne manière de connaître ses collègues dans un contexte non scolaire, ce qui peut favoriser la création de liens d’amitié rapidement. Le fait de vivre des moments intenses en groupe crée des situations inoubliables pour les étudiants qui s’en souviendront durant la totalité de leur séjour. L’objectif de ces journées est de permettre l’intégration des nouveaux arrivés dans leur nouveau milieu de vie universitaire, qui souvent arrivent de partout au Québec, et parfois même de l’étranger.


ACTUALITÉS

www.zonecampus.ca

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Sébastien F. Guertin

STATIONNEMENT À L’UQTR

Comment s’y retrouver? PHOTO: M. LORTIE

Éditorial STATIONNEMENT ET MANQUE DE VISION

La modération des transports

LAURENT CONSTANTIN Journaliste

Avec ses six types de permis différents, ses trois zones distinctes sur le campus, en plus de deux zones alternatives, ainsi que ses deux types de paiements, comment s’y retrouver à travers le système de stationnement à l’Université du Québec à Trois-Rivières? Bien que l’université contienne un grand nombre de places de stationnements, certains étudiants sont revenus bredouilles de la vente finale de permis le 8 septembre dernier. C’est donc qu’il n’y a pas de permis pour tous les automobilistes sur le campus. Afin de démêler le tout, voici un petit guide pour les non-initiés.

Tirages et zones D’abord, pour obtenir un permis de stationnement du campus de l’UQTR pour la présente session, les étudiants devaient s’inscrire au tirage entre le 11 et le 21 août. Ce tirage, qui s’adressait uniquement aux étudiants, s’effectuait le 22 août. Les vignette non-réclamées étaient vendues lors de la vente finale du 8 septembre, où plusieurs étudiants sont arrivés plusieurs heures à l’avance dans l’espoir d’en obtenir une. Ceux qui n’en ont pas obtenu à cette période peuvent maintenant oublier l’option d’obtenir une telle vignette. À noter que pour les employés ou pour les utilisateurs du CAPS non-étudiants, il n’y a pas de tel tirage. Tous ont droit à un permis moyennant des frais. Se divisant en différentes zones, la plus prisée est définitivement la Zone A qui regroupe les stationnements près de pavillons centraux, tandis que la Zone B regroupe les stationnements autour du pavillon Michel-Sarrazin et du CIPP. Dans les deux cas, le permis de stationnement coûte 90$ par session et le tirage se fait

au début de celle-ci. Il existe aussi depuis cette année une Zone C. Cette zone est uniquement composée du stationnement n°8, qui n’est désormais plus gratuit lors des heures de pointe. Il fallait aussi s’inscrire au tirage au sort afin de se procurer ce permis.

Alternatives au permis de stationnement Pour ceux dont le hasard n’aurait pas joué en leur faveur lors du tirage, il y a toujours le permis de stationnement alternatif, au coût de 48$. Ce stationnement est situé près du Ludoplex (accessibles à tous) et le permis offre un laissez-passer de la STTR qui permet de prendre la navette entre le stationnement et le campus. Le permis alternatif donne également accès aux stationnements du campus en-dehors des heures d’affluence.

Pour les employés ou pour les utilisateurs du CAPS nonétudiant, il n’y a pas de tel tirage. Tous ont droit à un permis moyennant des frais. Pour tout étudiant n’ayant pas de permis de stationnement en sa possession (ou s’étant levé trop tard pour se rendre à pied à ses cours), il est possible de payer à la journée à un poste de péage. Certains espaces visiteurs répartis un peu partout sur le campus permettent de se stationner à 2$ pour une heure ou 10$ pour la journée. Bien entendu, il y existe plusieurs autres initiatives pour ceux qui n’ont toujours pas de permis de stationnement à ce moment-ci. Covoiturage, vélo et autobus ne sont que des exemples possibles, souvent plus respectueuses pour l’environnement, pour la forme physique et le portefeuille. Rappelons que le laissez-passer du transport en commun de la STTR pour l’ensemble des étudiants universitaires est de 20$ par session.

Le gazon est-il plus vert ailleurs? Population Université étudiants

Places de stationnement

Tarif semestriel ($)

Tarif Tarif journalier ($) horaire ($/h)

UQTR 14 000

2 500

90

10

2

USherbrooke 40 000

3 000

125

7,75

1,25

UQAC 6 800

2 000

115

15

1,50

UQAR 7 200

850

88

8

1,75

ULaval 40 000

8 500

195 à 390

17,25

3,75

N/D

601

16

6

UdeMontréal 64 400

Tableau comparatif du tarif étudiant des stationnements de différentes universités québécoises.

Un des irritants majeurs que l’UQTRien(ne) moyen(ne) vit à chaque rentrée est l’achat d’une vignette de stationnement. Le coût et la file d’attente monstrueuse sont bien sûr déplaisants, mais le noeud du problème est le fameux tirage. Pourquoi la chance est-elle la seule à décider de qui mérite de se stationner légalement sur le campus? Pour comprendre la situation, il faut remonter à l’année scolaire 2011-2012. Il n’est pas question ici de la grève, mais de la décision d’instaurer ladite loterie. On alléguait, à l’époque, un déficit d’espaces de stationnement par rapport au nombre de vignettes émises. C’est que, préalablement à l’année scolaire susmentionnée, il suffisait d’en faire la demande pour obtenir un tel permis. Il n’y avait aucune limitation à la quantité émise. Des vices-recteurs et des professeurs ont par conséquent dû «virailler» à plusieurs reprises avant d’arriver à se garer le matin. Agir devint donc urgent. Blague à part, la population étudiante ne cessait d’augmenter et il fallait bien trouver un moyen à long terme de s’assurer que ceux qui paient pour un emplacement aient bel et bien accès à un. Étendre les stationnements au détriment des boisés du campus a été (heureusement) mis hors de question d’emblée, ainsi que de créer un stationnement étagé au coût prohibitif. Prenons ici une seconde pour apprécier que l’administration a, à l’époque, mis de côté ces deux solutions clairement temporaires. En effet, se contenter d’ajouter un certain nombre d’emplacements aurait été à répéter après seulement quelques années, le tout pour un montant relativement élevé. Il s’ensuit que l’exercice aurait été futile et onéreux. Pour reprendre les mots de Winston Churchill, on a donc opté pour la «moins pire des pires solutions», à savoir le tirage au sort d’un nombre limité de vignettes. Et c’est ainsi que le stationnement devint un profond irritant chez les étudiants. Phobie du changement Il y a un peu moins d’un an, Laurent Constantin, alors chroniqueur aux actualités, adressait la même problématique dans nos pages (Zone campus, «Lettre à un maire qui roule vite», Vol. 9, Num. 6, 2013). Le but de son intervention était de montrer comment la gestion des transports collectifs et de l’intégration de l’université faisaient défaut dans les grandes orientations du maire Lévesque, nouvellement réélu à l’époque. Rappelons que l’université reste un des gros employeurs de la ville, particulièrement en ce qui concerne les salaires élevés. C’est aussi un pôle d’attraction pour les jeunes qui

manquent cruellement à la région. La ville a donc tout intérêt à promouvoir et à faciliter la mission de l’UQTR. Or, il suffit de jeter un coup d’oeil aux trajets de la Société des transports de Trois-Rivières (STTR) pour réaliser que les étudiants ne sont pas une priorité. Un exercice révélateur consiste à prendre les cartes de ces trajets et à y épingler l’emplacement des domiciles pour retraités. On réalise rapidement que les trajets sont construits en fonction de transporter ceux-ci vers les centres commerciaux et non de desservir les établissements d’études supérieures. Comment cela est-il relié à la problématique du stationnement évoquée ici? C’est que, c’est bien beau limiter l’accès à un service, encore faut-il offrir une alternative. Et il n’est pas seulement question ici du stationnement portant cette épithète, mais bien d’offrir des alternatives viables (soulignons ce mot) à la simple utilisation de la voiture. Le passeport d’autobus à 20$ par session est en soi un incitatif à délaisser le véhicule personnel, mais encore faut-il avoir la possibilité de se rendre à l’heure pour ses cours. Tant que les trajets seront aussi peu pratiques pour les étudiants, ceux-ci ne seront pas portés à s’y fier. Dans l’article cité plus haut, mon collègue évoquait la situation de l’Université de Sherbrooke où le passeport de transports en commun est obligatoire, exigé en même temps que les frais de scolarité. Tout en gardant le déboursé assez modique, le chèque qu’envoie ainsi l’université à la société de transport en fait une source de revenue non-négligeable. C’est là une solution où tout le monde serait gagnant: la STTR reçoit un apport à ses maigres revenus, l’UQTR obtient un rapport de force afin d’intégrer adéquatement le service à sa stratégie de stationnement et les étudiants peuvent se déplacer efficacement à peu de frais. En fait, le seul ingrédient qui manque à la recette c’est le changement de mentalité. Le préjugé selon lequel «l’autobus c’est pour ceux qui sont trop pauvres pour se payer un char» a la couenne dure en Mauricie.

Mais qu’est-ce qu’un éditorial? Le changement de titre signifie que le journal revient à une forme plus classique de commentaire, où il s’agit de plus que l’opinion isolée du chroniqueur d’actualité. L’éditorial implique que le point de vue énoncé s’est formé à travers des discussions avec les autres artisans du journal.


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ACTUALITÉS

16 au 29 septembre 2014

ASSOCIATION GÉNÉRALE DES ÉTUDIANTS DE L’UQTR

Démission surprise de François Landry ALICE BAUDRY Journaliste

C’est dans une lettre de deux pages adressée au président de l’Association Générale des Étudiants, Mathieu Roy, que François Landry a annoncé sa démission après avoir occupé successivement durant près de huit ans les postes d’attaché politique et de conseiller à l’exécutif. La démission de monsieur Landry est ainsi effective à partir du vendredi 12 septembre. Le mardi 2 septembre dernier, c’est avec surprise que Mathieu Roy a été avisé de la démission de l’attaché politique et conseiller à l’exécutif de l’association, François Landry. Cela faisait un peu moins de huit ans que François Landry occupait une fonction au sein de l’AGE. Tout d’abord attaché politique puis conseiller à l’exécutif, ses attributions dans l’association étaient de stimuler les communications en amenant des informations nationales, de connaître les actualités au niveau étudiant et gouvernemental, de faciliter le contact avec les médias et de soutenir les officiers de l’AGE dans leurs tâches et leurs démarches de travail. Durant ses huit ans en fonction, François Landry aura eu à cœur de soutenir plusieurs actions telles que la hausse des frais afférents en 2007, la grève du Syndicat des professeurs (2008), la désaffiliation de la FEUQ (Fédération étudiante universitaire du Québec) durant

l’année 2009, la contestation des étudiants internationaux contre la hausse de leurs frais de scolarité en 2010 et bien entendu, la grève générale des étudiants au printemps 2012. François Landry aura marqué l’AGE par sa régularité, sa présence à l’interne et son suivi général des dossiers.

« François Landry a souhaité démissionner à cause d’un manque de reconnaissance et de respect, un manque de sérieux dans la gestion des ressources humaines au niveau de l’AGE ainsi qu’un manque d’avancement dans les avantages sociaux. » — Mathieu Roy Une démission très spontanée Monsieur Landry n’ayant pas souhaité nous rencontrer. Nous avons demandé les raisons de cette démission au président de l’AGE qui nous explique que «François Landry a souhaité démissionner à cause d’un manque de reconnaissance et de respect, un manque de sérieux dans la gestion des ressources humaines de l’AGE ainsi qu’un manque d’avancement dans les avantages sociaux.» En effet, le comité des relations de travail, sous la juridiction du C.A., travaillent actuellement sur la mise en place d’avantages sociaux pour les employés de l’association.

Monsieur Landry explique ainsi sur sa page Facebook qu’il sera à partir du lundi 15 septembre, conseiller de la Table régionale des organismes communautaires du Centredu-Québec/Mauricie à Trois-Rivières. Ainsi, il envisage ce nouveau défi avec optimisme et il a hâte de travailler pour faire connaître et reconnaître les organismes communautaires en santé et services sociaux. Finalement et malgré la surprise de cette démission, Mathieu Roy décrit François Landry comme «un pilier pour l’AGE, surtout au niveau de la connaissance et de la mémoire.» Néanmoins, suite à cette démission certains dossiers seront mis de côté à cause d’un manque d’effectif dans l’AGE tandis que les dossiers prioritaires seront repris par la vice-présidence aux affaires politiques, la vice-présidence aux finances et la présidence qui auront donc une plus grande charge de travail à l’avenir. À ce jour, le président de l’AGE ne peut se prononcer sur l’avenir du poste qu’occupait François Landry. Le Conseil d’administration de l’AGE ayant déjà été informé de la démission de M. Landry sera appelé rouvrir ou non le poste lors de la prochaine rencontre du 21 septembre.

PHOTO: AGE UQTR

François Landry désormais ancien attaché politique et conseillé à l’exécutif de l’AGE.

BUREAU DE L’INTERNATIONAL ET DU RECRUTEMENT DE L’UQTR

Année record pour les étudiants internationaux Le Bureau de l’international et du recrutement a annoncé le 4 septembre que le nombre de participants au programme de mobilité internationale était en hausse de 20% par rapport à l’année précédente et que les 200 étudiants étaient issus d’une douzaine de pays différents comme la Belgique, la France, Haïti ou encore le Brésil. Principalement inscrits en sciences de la gestion, en psychologie, en génie (mécanique, chimique, etc.), en sciences de l’éducation ainsi qu’en loisir, culture et tourisme, ces étudiants internationaux souhaitent l’expertise de l’UQTR, mais également une expérience enrichissante et culturelle.

Venus vivre une expérience académique et culturelle, c’est par le biais d’un programme de mobilité internationale que ces étudiants au baccalauréat et à la maitrise ont fait le voyage pour une ou deux sessions. Cette augmentation très rapide du nombre d’étudiants étrangers n’est pas un hasard comme l’expliquait Sylvain Benoit, directeur du Bureau de l’international et du recrutement de l’UQTR lors de la journée d’accueil aux étudiants internationaux : «Cela fait plusieurs années que l’UQTR travaille à bâtir des relations solides à l’international, que ce soit par des transferts d’expertise

et la délocalisation de programmes ou par le biais d’ententes de mobilité étudiante et de recherche partout à travers le monde. Nous sommes heureux d’accueillir autant d’étudiants internationaux cette année, mais ce n’est pas une surprise pour nous. Il s’agit de la conséquence logique des efforts que l’UQTR a déployés dans les dernières années ». Cette année encore, l’Université du Québec à Trois-Rivières accueille un grand nombre d’étudiants étrangers venus par le biais d’un programme de mobilité internationale. C’est plus de 200 étudiants inscrits dans diverses universités du monde entier qui ont choisi de poser leurs valises sur le campus de l’UQTR. Venus vivre une expérience académique et culturelle, c’est par le biais d’un programme de mobilité internationale que ces étudiants au baccalauréat et à la maitrise ont fait le voyage pour une ou deux sessions. Ne reste alors plus qu’à souhaiter la bienvenue et une bonne année à ces étudiants. (A.B.) PHOTO: N. LACOURSIÈRE

La journée des étudiants en mobilité internationale a eu lieu le vendredi 29 août.


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CONFÉRENCE DE LA PRESSE PAPIER AU NUMÉRIQUE : ENJEUX ET DÉFIS

Quand le numérique impose sa loi DAVE DUCHEMIN Journaliste

«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme», disait le chimiste Lavoisier. C’est un peu le message véhiculé par le doctorant en communication sociale Stéphane Labbé, lors de la présentation de sa conférence De la presse papier au numérique : enjeux et défis, qui s’est déroulée le 4 septembre dernier. Cette conférence, présentée par l’Université du troisième âge, en collaboration avec la Société d’études et de conférences de la Mauricie et du Centre-du-Québec, a mis en lumière les différents défis qui attendent l’avenir du journal papier tel qu’on le connaît. Lors de cette conférence, il a été possible d’apprendre qu’en ce qui concerne le journal papier au Québec, deux véritables modèles d’avenir sont préconisés. Un de type «tout numérique» et un de type multi-formats. Le premier type est notamment utilisé par le

groupe médiatique Gesca, qui détient le quotidien régional trifluvien Le Nouvelliste, et qui met de l’avant l’idée qu’il faut éradiquer le contenu papier au profit du numérique. Ainsi, au cours des prochaines années, ce groupe délaissera progressivement le papier, pour laisser toute la place notamment à l’application La Presse +. En ce qui a trait à l’autre formule, prônée par l’empire Quebecor par exemple, il a été permis d’apprendre qu’elle favorisera une cohabitation entre le papier et le numérique. Ainsi, pour Quebecor, le papier n’est pas près de mourir, mais il n’en demeure pas moins essentiel de faire appel aux outils numériques pour augmenter le lectorat des journaux. S’il est encore tôt pour savoir quelle formule assurera une viabilité des entreprises de presse, M. Labbé présente le fait que l’ère exclusivement sur papier est révolue et que dorénavant ce sera les outils numériques qui seront privilégiés pour consommer le journal quotidien, ce qui mène à des habitudes différentes et à une fragmentation du lectorat.

Le livre enrichi, une piste à suivre Selon Stéphane Labbé, le monde de l’information est en constant changement, ce qui

30ÈME COURSE CHIROPRATIQUE 2014

Dimanche sportif sur le campus Malgré les températures plutôt froides du dimanche 14 septembre, c’est près 400 coureurs, dont un nombre record de préinscriptions, qui ont fait le déplacement jusqu’à l’Université du Québec à Trois-Rivières afin de participer à la 30ème édition de la Course Chiropratique. Au programme, un évènement toujours familial avec cinq courses différentes pour tous les âges dont le but était de récolter des dons mais aussi de faire connaitre la chiropratique, de promouvoir la santé et un mode vie actif. Zoé Lacasse, l’une des trois étudiantes organisatrices avec Camille Brasset St-Gelais et Sandra Cyr Miron expliquait le jour de l’événement : «Hier nous avions 175 inscriptions préliminaires et aujourd’hui c’est près 400 personnes qui sont venues courir pour une bonne cause. Nous sommes ravis du nombre de participants et cela nous motive pour la suite.»

Les organisatrices ont fait appel à la technologie du chronométrage électronique via des puces dans le dossard des coureurs. Sur place dès 3 heures du matin pour organiser cet évènement, les trois étudiantes affichaient une mine fatiguée, mais ravie par ce qu’elles avaient mis en place. En effet, les organisatrices ont fait appel à la technologie du chronométrage électronique via des puces dans le dossard des coureurs. C’est ce qui a amené la participation du club de course à pied de Trois-Rivières le Milpat, dont les membres sont venus en masse pour participer à la course. Coureur expérimenté, simple amateur ou

PHOTO: A. BAUDRY

Le départ des 5 km course et marche de la 30ème Course chiropratique. encore enfant en mal de dépense énergétique, tout le monde pouvait trouver la course ou la marche qui lui correspondait. En effet, la course chiropratique proposait une course de dix kilomètres seul ou en relais, dont le départ se faisait à 9 heures, un parcours de cinq kilomètres en marche ou en course à pied (10 heures) et enfin une course pour les plus jeunes de un kilomètre qui débutait à 11 heures. Le parcours de deux kilomètres et demi s’effectuait majoritairement sur le campus de l’UQTR afin de maximiser la sécurité des coureurs et de perturber le moins possible la circulation. Ainsi pour réaliser leur dix et cinq kilomètres, les participants devaient effectuer dans le premier cas quatre tours et dans le second cas deux tours de campus. Pour les équipes de quatre en relais, il était question d’un tour par personne. Enfin, à l’arrivée de nombreux prix ainsi que des médailles étaient distribuées aux participants et aux gagnants des différentes épreuves. Outre le fait que courir soit bon pour la santé, cette course Chiropratique permettait aussi d’amasser des dons pour la Fondation de la recherche en chiropratique du Québec, pour Chiropratique sans frontières et pour le Mentorat chiropratique. (A.B.)

fait en sorte qu’il devient très difficile de prédire l’avenir de ce milieu. Cependant, de son point de vue, un nouvel outil interactif pourrait venir changer la donne prochainement dans ce secteur. Son nom, le livre enrichi. D’après M. Labbé, cette nouveauté permettra aux lecteurs numériques de pouvoir cliquer directement sur un mot dans un texte et de voir apparaître la définition de celui-ci. Cette avancée technologique est d’ailleurs sur le point de voir le jour, selon le chercheur. «Avec le livre enrichi, qui permettra de manière interactive d’aller plus loin que le texte, on va franchir un nouveau pas dans le domaine technologique. Testé en ce moment dans plusieurs parties du monde, cet outil devrait faire

son apparition d’ici quelques années», soutient l’homme qui est entre autres un ancien éditeur de livres au sein de Quebecor.

Le journalisme en danger Enfin, si une profession est touchée de plein fouet par l’arrivée numérique, c’est sans contredit le journalisme. Le conférencier croit d’ailleurs que ce métier sera en constant changement au cours des prochaines années ce qui pourrait se traduire par plusieurs pertes d’emplois étant donné la précarité du milieu. Le conférencier a également soulevé certaines questions et réflexions concernant la qualité de l’information dans cette ère du numérique à vitesse grand V.


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16 au 29 septembre 2014

LA RECHERCHE À L’UQTR

La pleine conscience: un état de liberté psychologique CAROLINE FILION Journaliste

Après avoir terminé un baccalauréat en psychologie, pour réussir à pratiquer en tant que psychologue, il faut réaliser un doctorat clinique de quatre ans. Maxime Bourgault, étudiant au doctorat en psychologie, en est à sa troisième année d’études et base son essai sur un sujet méconnu au Québec, qui interpelle de plus en plus les chercheurs. Il s’intéresse à la pleine conscience, qui se veut une manière de comprendre ses émotions, d’être dans le moment présent, et d’accepter ce que l’on ressent sans jugement. La pleine conscience a été étudiée aux ÉtatsUnis dans les années 1980 et c’est surtout dans ce pays que les connaissances sont le plus

avancées. Jon Kabatt-Zin est le médecin à qui l’on doit ce concept, qu’il a adapté en se basant sur la méditation bouddhiste. «Kabat-Zinn (2003) définit la pleine conscience comme un état de conscience qui émerge du fait de porter son attention sur l’expérience qui se présente moment après moment, de manière intentionnelle et sans juger.» Fervent pratiquant de méditation, de yoga et de traditions orientales qui l’aident beaucoup dans son approche d’intervention au sein de son milieu de travail, Maxime veut promouvoir la pratique de la pleine conscience chez les thérapeutes. Il croit en ses bienfaits, lui qui travaille dans un milieu où il peut voir l’utilité concrète que cela peut avoir sur les gens. C’est une des raisons qui l’ont poussé à choisir ce sujet comme essai de doctorat, ayant déjà l’intérêt profond pour tout ce qui entoure la méditation et ses avantages. En plus de son doctorat, l’étudiant réalise deux jours de stage par semaine au Cégep de

Ste-Foy à Québec, au service d’aide aux étudiants, ce qui l’amène à connaître un autre type de clientèle qui pourrait pratiquer des activités liées à la pleine conscience. Lorsque l’on est aux études, on peut parfois être sujet à beaucoup de stress et d’anxiété, ce qui peut être difficile à gérer. Le yoga, la méditation et les d’autres pratiques orientales peuvent donc devenir de bons moyens de canaliser les émotions, de les comprendre et de les accepter pour ensuite réussir à avancer malgré cela. Au cours de sa recherche, il espère s’informer sur le niveau de pratique spirituelle, de méditation et de prière chez les thérapeutes à l’aide d’un questionnaire auto-rapporté. Un des buts recherchés, comme mentionné plus haut, est de faire connaître aux thérapeutes notamment la méditation et toutes les activités favorisant la pleine conscience, et de faire comprendre les avantages de sa pratique. Son étude servira à savoir le niveau de pratique d’activités spirituelles et de méditation pour ensuite faire un parallèle avec le taux d’anxiété, de burn-out et autres troubles qui peuvent survenir dans ce type d’emploi. Il voudrait aussi faire un rapprochement entre la présence thérapeutique (capacité du thérapeute d’être complètement avec son client autant physiquement que

PHOTO: ANAÏS NANNINI

Maxime Bourgault en est à sa troisième année au doctorat en psychologie à l’UQTR. mentalement) et la pleine conscience. Présentement en train de travailler sur ses questionnaires d’essai, il entamera bientôt la distribution de ceux-ci pour ensuite terminer son doctorat par l’analyse des résultats récoltés auprès des professionnels. D’après lui, lorsqu’un psychologue réussit à bien accepter ses émotions personnelles, c’est plus facile d’aider le client à gérer les siennes.

LES VÉLOS DE QUARTIER

Prêts de vélos gratuit et réparation Anciennement un projet de la Démarche des premiers quartiers, une coalition de développement économique pour Trois-Rivières, Vélos de quartier est maintenant devenu une entreprise d’économie sociale autonome, qui fait de plus en plus sa marque à Trois-Rivières dans le domaine de la réparation et de la location de bicyclettes de toutes sortes. Le service de prêt gratuit pourra certainement intéresser la communauté universitaire, incluant les étudiants en provenance de l’étranger. Situé au 76 rue Sainte-Madeleine, créée pour favoriser les gens qui ont un budget restreint pour la location, l’achat, la réparation ou le reconditionnement de vélo, cette entreprise possède un inventaire de plus de 500 vélos en plus de pièces de toute sorte. Pendant l’été, plus de 100 vélos sont prêtés aux citoyens de la ville (gratuitement moyennant un dépôt) directement à leurs locaux, en plus d’avoir quelques points de services dans la ville pour les prêts de plus courte durée. Depuis 2004, année où le projet a vu le jour, les employés tentent d’offrir le plus de services possible pour que les citoyens de Trois-Rivières aient une certaine mobilité en ne déboursant pas une fortune. Ce qui fait la particularité des Vélos de quartier, c’est son service rapide, courtois, et qui respecte le budget de tous. Ils peuvent

autant poser des pièces neuves pour la réparation, que d’aller fouiller dans leur entrepôt à la recherche de ce qui est le mieux pour chaque vélo. Maintenant ils ont même l’expertise pour remplacer des crevaisons sur des vélos électriques, sans toutefois toucher à l’électronique de la machine. Cette année, il sera aussi possible d’entreposer son vélo durant la saison hivernale, ce qui favorisera une meilleure durée de vie aux bicyclettes, d’après les employés des Vélos de quartiers. «Nous allons offrir une mise au point à l’arrivée du vélo ainsi qu’au début de l’été, quand la personne viendra le récupérer. Nous voulons minimiser les coûts et rendre ce service accessible et efficace.» Pour de plus amples informations, vous pouvez aimer la page Facebook Les vélos de quartier. (C.F.)

Les points de service dans Trois-Rivières sont le Bucafin, l’Auberge internationale de Trois-Rivières, Comsep, la friperie sportive Accès sport ainsi que l’Atelier au Cap-de-laMadeleine. Pour de plus amples informations, consultez le site web: www.velosdequartiers.ca.


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DÈS LE 8 OCTOBRE À TROIS-RIVIÈRES

L’Archibald débarque dans la place DAVE DUCHEMIN

PHOTO: D. DUCHEMIN

Journaliste

Les amateurs de houblon et de bonne bouffe seront servis à souhait dans les prochaines semaines alors que la microbrasserie l’Archibald viendra s’installer officiellement en terre trifluvienne dès le 8 octobre prochain. Flairant un manque flagrant de microbrasserie à Trois-Rivières, les nouveaux propriétaires sont très heureux d’avoir pu mettre la main sur une franchise de cette renommée à Trois-Rivières. Pour celui qui campera le rôle de directeur général du nouvel établissement situé au 3965 rue Bellefeuille, Guy Lambert, il ne fait aucun doute que les consommateurs trifluviens vont être choyés par l’arrivée de l’Archibald dont les quartiers généraux sont établis à Québec. «Nous allons garder la même recette que nous avions à Québec, mais nous allons ajouter un petit quelque chose de trifluvien dans le décor. Autrement dit, c’est le même restaurant qu’à Québec qui débarque ici, mais avec une petite nuance tout de même. On veut que les gens se reconnaissent dans l’établissement, mais on va garder la formule gagnante qui a fait le succès de l’entreprise», soutient M. Lambert.

«La rue Bellefeuille est un endroit stratégique incontournable.» — Guy Lambert, directeur général de l’Archibald Un site stratégique Pour le directeur général de l’établissement, il ne fait aucun doute que la rue Bellefeuille est un endroit stratégique incontournable et c’est pourquoi l’homme d’affaires et ses partenaires ont décidé de l’établir à cet endroit. «Si on regarde au centre-ville et dans sa périphérie, il manquait cruellement une microbrasserie digne de ce nom à mon sens. Puis lorsque nous avons regardé pour un

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SERVICE DE LA PROTECTION PUBLIQUE

Formation sur les mesures d’urgence Depuis deux ans déjà, des étudiants reçoivent une formation sur les mesures d’urgence. C’est le Service de la protection publique qui offre cette formation par l’entremise de ses quelques officiers spécialisés en prévention des incendies et mesures d’urgence. Cette formation consiste à apprendre le système de mesures d’urgences qui est uniformisé dans tous les pavillons. Cette année, ce sont 1000 nouveaux étudiants qui ont reçu la formation lors de rencontres avec leur directeur de programme. Un record. D’année en année, il y a une croissance d’étudiants recevant la formation. Ces rencontres de proximité varient de 20 à 25 minutes. Il s’agit surtout de passer des vidéos explicatives, de donner de l’information et de répondre aux questions. Une fois la présentation achevée, l’étudiant est en mesure de connaître les différentes situations d’urgence telles qu’incendie, urgence médicale, panne électrique, alerte à la bombe et même agresseur armé. Également, l’étudiant apprend les comportements attendus lors de telles situations soit évacuer, se barricader ou se confiner, selon la nature de l’urgence.

Dès le 8 octobre, les Trifluviens pourront profiter de la nouvelle succursale de la microbrasserie l’Archibald. lieu où l’on pourrait construire un nouveau bâtiment, la rue Bellefeuille s’est imposée par elle-même. Ce que nous voulons, c’est vraiment développer le marché régional dans ce créneau, on veut que les gens embarquent dans notre projet et profitent de l’expérience qu’offre une microbrasserie comme l’Archibald», mentionne le directeur.

Une franchise en expansion Comptant une franchise au Lac-Beauport, à Sainte-Foy et à Montréal depuis peu, la microbrasserie l’Archibald de Trois-Rivières sera la quatrième à exister au Québec. Avec un menu très varié comme des hamburgers à la bière ou encore du saumon gravlax à la Joufflue et offrant plusieurs types

de bières, la nouvelle microbrasserie risque de faire fureur assez rapidement. Avec des noms tels que la Chipie (Pale Ale 5%), la Matante (Ale blonde 4,9%), la Light (bière blonde 4%), la Brise du lac (Pilsner 4,8%), la Ciboire (Pale Ale 6%), la Chouette (Ale style Porter 5,6%), la Valkyrie (Bock 7%) ou encore la Joufflue (Wit 4,2%), nul doute que les amateurs risquent d’y trouver leur compte en matière d’alcool. Dotée d’un cachet unique, la microbrasserie l’Archibald propose au client un décor considéré comme étant très rustique. La présence de chansonniers et de groupes musicaux ajoute également à l’expérience que propose cet établissement, qui se veut très différent des autres microbrasseries qui peuplent le Québec.

Cette année, ce sont 1000 nouveaux étudiants qui ont reçu la formation. Christian Montembeault, le directeur de ce service, exprime qu’après toutes les présentations données cette année, « c’est un beau succès ». Avant, dit-il, il devait solliciter chacun des départements pour venir présenter le plan des mesures d’urgences alors que maintenant ce sont les départements qui l’invitent à chaque début d’année afin de présenter le plan des mesures d’urgence. Ce plan de mesures d’urgence gagne à être connu de tous. Finalement, M. Montembeault explique que, lors de périodes intenses tel que le début de session, tout le monde de l’équipe est mis à contribution puisque la plupart des rencontres avec le directeur de programme se déroulent en même temps. (L.C.)

SUR LE CAMPUS DU 15 AU 19 SEPTEMBRE

À Trois-Rivières sans ma voiture À contre-courant avec Montréal qui a décidé d’annuler sa journée En ville sans ma voiture, Trois-Rivières participera à la Semaine en ville sans ma voiture du 15 au 21 septembre. L’activité à multiples volets se déroulera à plusieurs endroits dans la ville. C’est grâce à de nombreux partenaires, tels que l’UQTR, la STTR et Équiterre, que cet événement est rendu possible. Pourquoi une telle semaine? André Lavoie, directeur général du Centre de gestion des déplacements de la Mauricie et du Centredu-Québec explique que «dans la région

trifluvienne, on peut observer de plus en plus de ralentissements aux heures de pointe. Le nombre d’automobiles augmente plus rapidement que la population. Il faut repenser nos déplacements si on veut garder notre belle qualité de vie». Débutant le lundi 15 septembre avec le lancement d’un concours d’affiche ayant comme thème le transport durable, chaque journée sera ponctuée d’activités différentes. Le gagnant de ce concours se méritera un prix, ainsi que la présence de son œuvre sur les autobus de la ville. Les activités offertes sont assez variées, allant du Défi sans auto solo à des essais routiers de véhicules électriques en passant par la journée

nationale Park(ing) Day où certaines places de stationnement seront transformées en espace de détente et de culture. Le campus se mettra lui aussi en action lors de cette semaine. Le comité de développement durable de l’UQTR a inscrit l’université au Défi sans auto solo. Il est donc souhaité que, mercredi le 17 septembre, jour du défi, tous se rendent à l’université autrement que seul en voiture. Robin Fournier, vice-président à la vie associative et à l’environnement à l’AGE UQTR, indique que le Bacc Vert et lui devraient être de la partie afin de mobiliser les étudiants. Soyons attentifs à ce qui sera affiché sur les babillards de l’université. (L.C.)

PHOTO: M. LORTIE

Contrairement à Montréal, il y aura une Semaine en ville sans ma voiture à TroisRivières.


10 Les textes publiés n’engagent que la responsabilité de leurs auteurs.

SOCIÉTÉ TOUT EST BIZARRE

L’Histoire dans ses détails NICOLAS GAUTHIER Chroniqueur

J’adore l’Histoire, j’aime savoir d’où on vient, le chemin qui nous mène où on en est, ça permet d’appréhender où on va. L’Histoire est une chose appréciable et subtile, c’est une chose vivante et toujours en acte, et ne pas s’y attarder représente un grave manquement au devoir. C’est même un manque de respect envers nos ancêtres, envers leurs histoires. Ce chaos de probabilités infinies qui a permis que votre naissance advienne, qui a permis la rencontre de vos parents, qui a permis que leurs parents à eux se rencontrent, et ainsi de suite, n’est qu’une petite tranche très fine de l’incroyable chaos de liberté qui meut l’histoire humaine. Car ce que nous nommons Histoire n’est que le produit fini. Combien de peuples ont été exterminés? Combien de glorieux sont morts en vain? Qu’avons-nous oublié, le mieux ou le pire? Ce que nous apprenons à l’école, ce sont les grands

consensus, le tableau d’ensemble, une ébauche. Or, selon moi, toute la beauté de l’Histoire réside dans ses faits anodins, dans ses anecdotes et dans ses héros. Alors, par pur plaisir, voici quelques détails historiques surprenants. D’abord, saviez-vous qu’entre l’année 774 et 775, la Terre a été frappée par de très fortes radiations cosmiques. Ces radiations de type rayon Gamma, vingt fois supérieur à la normale, sont visibles dans l’écorce de vieux arbres, principalement les cèdres japonais. Car oui, certains arbres tels des épicéas de Suède ou quelques cèdes d’Asie ont plus de 10 000 ans. C’est incroyable, certains arbres sont donc plus vieux que la civilisation humaine! Mais bon, ce n’est pas là notre propos. En ce qui a trait aux radiations cosmiques, seules les sources britanniques semblent donner des pistes de solution. En effet, les Chroniques anglo-saxonnes, un manuscrit monastique préservant l’histoire de l’Angleterre, mentionnent pour l’année 774 un «crucifix rouge» dans le ciel. Il est donc probable qu’une énorme supernova ait eu lieu très proche de la Terre. Néanmoins, comme aucun rémanent de supernova ne concorde avec la date, cette explosion cosmique demeure un mystère. Un «sursaut gamma» particulièrement proche de nous pourrait être une explication plausible. Une chose est certaine, la

Terre fut frappée par une puissante onde de choc cosmique en 774, c’est l’écorce des arbres qui le dit, et un tel phénomène, de nos jours, détruirait probablement la totalité des circuits électriques présents sur Terre. Dans un autre ordre d’idées, voici une de mes histoires préférées, l’invasion mongole de la Terre Sainte. Imaginez le tableau, la septième croisade vient de se terminer, le monde arabe et l’Europe se font la guerre depuis 300 ans lorsque soudain, les Mongoles se pointent et envahissent la Terre Sainte. Les Mongoles vont tenir plusieurs années, ils vont même repousser la neuvième croisade d’Edward premier, qui fût d’ailleurs la dernière vraie croisade. Puis finalement, avec le temps, les Mongoles se retirèrent, comme ils le firent partout ailleurs, de l’Europe à la Chine. Pour conclure sur une touche plus nationaliste, voici quelques-uns de nos plus valeureux héros locaux. D’abord, la fabuleuse aventure de Louis Jolliet et du Père Marquette. C’est en 1673 que nos deux valeureux héros dirigèrent la première expédition sur le Mississippi. Ainsi, leur équipe de sept hommes dans deux canoës partit de Montréal, traversa le lac Michigan et s’enfonça dans l’Amérique profonde. En quatre mois, ils cartographièrent la quasi-totalité du Mississippi, des Grands Lacs à la Louisiane, soit plus de

2000 kilomètres de territoires sauvages. Craignant pour leur vie, avec raison, ils décidèrent de rebrousser chemin vers Montréal. Ils refirent donc les 2000 kilomètres en sens inverse, les canoës surchargés de leurs cartes, de leurs carnets de voyage et de leurs trouvailles. Ainsi, après un an de voyage et plus de 4000 kilomètres parcourus, ils atteignirent enfin le St-Laurent … mais ils firent naufrage à SaultSaint-Louis, à une heure de leur arrivée. Toutes leurs cartes, leurs carnets de voyage et leurs trésors furent perdus dans les flots du canal Lachine. L’année suivante, ils repartirent refaire le travail perdu, et ils le firent, alors un peu de respect pour Joliette et la rue du Père Marquette. Pour conclure avec piraterie, voici notre corsaire local, Pierre Le Moyne, sieur d’Iberville et d’Ardillières. À l’âge de 26 ans, marin doué, lui et son équipage écumèrent les eaux anglaises. En bref, les dix années suivantes se résument grossièrement par la conquête de la baie d’Hudson, la conquête de Terre-Neuve et du Labrador et la destruction d’une quarantaine de colonies anglaises ainsi que de quatre forteresses. En plus, il pilla six ports sur la côte est, dont entre autres celui de York, qui, plus tard, deviendra New York. Suite à cela, notre bon héros, fatigué de la guerre, décida de fonder la colonie de la Louisiane, rien de moins.

ENTRE LES DEUX PÔLES

Bravoure… Courage… Vaillance KEVIN GAUDREAULT Chroniqueur

Selon le Larousse 2014, le courage est décrit comme : « Fermeté, force de caractère qui permet d’affronter le danger, la souffrance, les revers, les circonstances difficiles: Avoir du courage ». Il est à l’opposé de la lâcheté, du découragement et de la faiblesse. Alors, lorsque nous pensons au courage, certains peuvent s’imaginer des superhéros du cinéma ou des personnalités influentes de l’histoire. Toutefois, il est aussi possible d être courageux au quotidien et même de façon pouvant paraitre plutôt banale à première vue. Prenons l’exemple d’une mère attentionnée à ses bébés et s occupant de leurs besoins. Ceci peut paraitre habituel ou normal pour certaines personnes ou, dans d’autres cas, sembler plus difficile à réaliser. Toutefois, nous pouvons parfois en arriver à oublier que cette partie naturelle de la vie demande de faire des sacrifices. Voyager ou étudier à l’étranger peut aussi être un défi particulier. Décider de laisser sa famille loin de soi et aller participer à des missions

humanitaires ou de formation nécessite une capacité de faire face aux changements. Dans certains cas où le changement culturel est important, cela implique de renoncer partiellement ou complètement au statut social de la personne dans son pays natal, et d’en construire un nouveau dans la société d’accueil. Ces personnes démontrent un courage par leur niveau d’ouverture à aller vers l’inconnu, leur curiosité pour la nouveauté et la découverte et leur persévérance à s’impliquer dans les projets auxquels ils participent malgré les obstacles (personnels, économiques, professionnels, culturels). Dans une autre voie, demeurer dans son pays et le représenter ou le défendre avec vigueur et fierté, peut également être une marque de bravoure. Le courage est donc un trait de caractère pouvant définir quelqu’un, mais peut aussi paraitre au sein d’une fonction dans la société. C’est-à-dire que certains emplois nécessitent une capacité à faire face aux dangers de tous genres et plusieurs personnes ayant cette caractéristique auront plus d’intérêt pour ces types de carrières. Elles seront aussi davantage recherchées par les employeurs pour ces responsabilités. Cependant, cela ne veut pas dire que c’est seulement la fonction qu’occupe une personne qui est à l’image typique de son courage. Vous verrez des personnes itinérantes démontrer du courage face à l’adversité, malgré

des situations difficiles, et demeurer en vie avec débrouillardise. Vous pourrez aussi voir des personnes touchées par des problèmes de santé mentale importants, démontrer de la persévérance dans leur quotidien. En raison de circonstances particulières, elles peuvent faire preuve de courage à leur manière avec leurs amis, leurs familles ou au sein de différentes organisations. Malgré un environnement pauvre ou menaçant et ne répondant pas totalement aux besoins essentiels dans l’enfance, certaines personnes pourront démontrer un niveau élevé de vaillance au cours de leur vie. Cela peut être un élément démontrant que la transmission du niveau de courage ne serait pas expliquée entièrement par l’expérience de l’éducation, de l’environnement et de la culture. Des personnes affirmeront également qu’il est possible d’aller puiser dans les réserves d’énergie et de témoigner davantage de courage, pour des raisons qui sont importantes pour elles et qui rejoignent leurs valeurs fondamentales. La capacité de s’épanouir dans des projets et de rester en harmonie avec ses propres valeurs, malgré des actes et/ou propos opposants, nécessite une capacité de faire face à l’adversité. Le courage peut être démontré par l’expression verbale, par exemple en tenant parole et en gardant contact avec ses principes, en étant capable d’admettre ses forces et ses limites et

en ayant l’humilité, dans un conflit, d’accepter de représenter une source de calme. Il est alors intéressant de s’intérroger sur la place que la confiance personnelle peut avoir chez une personne et son lien possible ou non avec le courage. Un dernier élément à tenir compte est que la bravoure peut paraitre sur le court terme ou sur le long terme. À court terme, un individu peut sauver la vie d’un autre sur le moment, lors d’une catastrophe ou d’un accident quelconque. Plusieurs diront de celui-ci qu’il a agi instinctivement et d’autres diront qu’il a été courageux. Dans d’autres cas, certaines personnes peuvent se battre pour de nobles causes sur le long terme ou vivre des expériences nécessitant des cheminements importants. Quelqu’un peut donc être ébranlé sur le coup par une ou plusieurs épreuves, mais tout de même continuer à avancer et en sortir grandi au fil du temps. Même si la vie est plaisante, il y a aussi des embûches sur le chemin. Devenir un adulte en évolution et faire le deuil de sa jeunesse, tout en gardant ou en découvrant des parties qui nous ont défini depuis notre naissance (ex : intérêts, goûts, talents et inspirations), demande un certain courage dans l’acceptation du courant de la vie. En tant qu’humains, faire face aux épreuves individuelles et collectives et être en mesure de se sacrifier pour quelqu’un d’autre, demeurent des marques de vaillance.


SOCIÉTÉ

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CHANGER LA VIE

Quelle est la plus importante question ? NORMAND LECLERC Chroniqueur

Je me souviens, du temps où j’enseignais (en sec. 4), quand je posais cette question à mes groupes d’adolescents, les réponses qui revenaient le plus souvent étaient : qu’est-ce que je vais manger ce midi? Avec qui vais-je baiser ce soir? Ce qui vient confirmer que les jeunes de cet âge sont un regard perpétuel vers le réfrigérateur et une érection perpétuelle. Plus sérieusement, les grandes questions sont nombreuses. À commencer par l’économie, dont le but est de satisfaire nos besoins (quand ce n’est pas d’enrichir les riches), la politique qui a pour but de résoudre le problème du comment vivre ensemble?, la morale qui répond à la question : que faire?, etc. Mais, à mon avis, la plus importante question consistera à répondre à : qu’est-ce que le bonheur?, puisqu’il est le but ultime de l’économie, de la politique, de la morale, etc. Il me restera à suggérer une clé du bonheur.

Le but ultime: le bonheur? Le philosophe Alain affirmait : «Le bonheur n’est pas un but plausible, et même dès qu’un

homme cherche le bonheur, il est condamné à ne pas le trouver.» Pouvons-nous lui faire confiance? L’être humain veut-il uniquement vivre? Ou veut-il vivre heureux? Le résumé de toute l’ambition humaine ne tient-il pas en deux mots : être heureux? Pour ma part, si je m’interroge, j’en arrive vite à la conclusion que c’est ce que je veux, être heureux. Quant à lui, Aristote exprimait cette idée ainsi : «Tous les hommes aspirent au bonheur. Tous les autres biens s’y rapportent et lui ne se rapporte à rien d’autre... Le bonheur est donc la finalité ultime de l’existence humaine.» Le bonheur étant reconnu comme le but ultime de la vie, en quoi consiste-t-il?

Différentes conceptions du bonheur Le bonheur : qu’est-ce? Rousseau affirmait que «tout homme veut être heureux, mais pour parvenir à l’être, il faudrait commencer par savoir ce qu’est le bonheur.» En effet, une personne peut-elle vivre heureuse sans avoir la moindre idée du bonheur? De même qu’il est presque impossible de toucher une cible que je ne vois pas, de même il m’est impossible d’être heureux si j’ignore ce qu’est le bonheur. Allons-y donc de quelques conceptions (voies) du bonheur. 1-Bonheur et religion. L’Église peut nous sembler une institution moribonde, mais ses idées ne sont-elles pas bien vivantes dans nos neurones? Quelles sont-elles? La vie ici-bas est une vallée

de larmes, un lieu de souffrance pour mériter le ciel... et la vraie vie est reportée dans l’au-delà. 2-Bonheur et capitalisme. Le capitalisme veut-il notre bonheur? Frédéric Beigbeder déclare : «Je suis un publicitaire. Vous faire baver est mon sacerdoce. Dans ma profession, personne ne souhaite votre bonheur, parce que les gens heureux ne consomment pas.» Selon «The Economist», «la mission historique du capitalisme est d’étendre l’accès aux biens de consommation, non de rendre les gens heureux.» Même si le néolibéralisme voulait faire de nous des êtres unidimensionnels, ne sommes-nous pas à même de nous rendre compte que l’amélioration de nos conditions de vie ne saurait être qu’un élément partiel du bonheur humain?

Le bonheur étant défini comme la capacité de passer de bonnes heures, le contrôle de la pensée sera une des tâches les plus importantes dans l’apprentissage du bonheur. 3-Une façon de définir le bonheur est de me baser sur l’étymologie : «bon» et «heur», c’està-dire la bonne chance. Le bonheur m’arrive par chance... si j’ai une destinée favorable, si je suis

né sous une bonne étoile... Le problème avec une telle conception est que si c’est le hasard qui me rend heureux, pourquoi faire des efforts? Ou m’en préoccuper? 4-Une dernière façon (pour l’instant) de concevoir le bonheur est «bona» et «hora», ce qui revient à dire qu’il consiste à passer une bonne heure, ou encore de bonnes heures. Dans cette conception, je décide d’être heureux, je décide de passer de bonnes heures. Aujourd’hui, on parle beaucoup de l’importance de se fixer des buts. Eh bien, n’est-ce pas le premier but à se fixer : être heureux? D’autant plus qu’il correspond entièrement au programme que la nature m’a tracé?

Une clé du bonheur? Le contrôle de la pensée. Le bonheur étant défini comme la capacité de passer de bonnes heures, le contrôle de la pensée sera une des tâches les plus importantes dans l’apprentissage du bonheur. En effet, l’être humain est une machine à penser, et je peux toujours choisir les pensées que je veux garder en mémoire. C’est moi qui choisis comment je me sens en choisissant ce à quoi je pense. (Je n’oublie pas que la conscience est un flux de pensées et qu’il m’est difficile de me concentrer plus de 30 secondes sur le même sujet.) En ce sens, y a-t-il une leçon plus précieuse que nous pouvons apprendre à une personne que d’éduquer son cerveau?

LE MONDE EN QUESTIONS

L’objectivité scientifique: mythe ou mensonge? La foi: un mal nécessaire? KOSSI SODOKE ET SHEILA GAUDREAU Chroniqueurs

L’article qui suit s’adresse à tous ceux qui ont des croyances non scientifiques. Eh oui, cette chronique s’adresse bel et bien à vous, cher lecteur! Minute là…, me direz-vous, Tu m’insultes tu? T’es tu en train de dire que mon opinion n’est pas scientifique? Non. Et oui. J’énonce un fait : votre vision du monde est nécessairement fondée sur des croyances qui ne peuvent être attestées par la science. Toutefois, je ne vous en tiens point rigueur. C’est un sort qui nous est commun, à vous et à moi. Votre esprit circonspect vous met probablement déjà en garde. Une telle affirmation («toutes les opinions sont non scientifiques») est trop simpliste et tranchante pour ne pas cacher un esprit régressif. Par ailleurs, nous savons, bien entendu, que certaines choses relèvent de la subjectivité (p. ex. la religion) alors que d’autres relèvent de l’objectivité (par exemple la science). Ainsi, croire en Dieu est un acte de foi qui requiert de la part du croyant une ignorance (volontaire ou non) des preuves scientifiques démontrant l’inexistence de Dieu, alors que les philosophies se basant sur la science (comme le matérialisme) requièrent un esprit objectif de la part de leurs défenseurs… N’est-ce pas?

Face à ces affirmations, une question se pose d’emblée : le surnaturel et la science sont-ils mutuellement exclusifs? Peut-on croire à l’un et à l’autre tout en étant conséquents dans son raisonnement? Peut-être, peut-être pas. Une chose est certaine : la science elle-même n’est pas en mesure de nous le dire. Pour le savoir, on doit avoir recours à un ensemble de présupposés qui ne s’appuient pas sur la science – un ensemble qu’on pourrait légitimement appeler croyance.

Croire en Dieu est un acte de foi qui requiert de la part du croyant une ignorance (volontaire ou non) des preuves scientifiques démontrant l’inexistence de Dieu, alors que les philosophies se basant sur la science (comme le matérialisme) requièrent un esprit objectif de la part de leurs défenseurs… N’est-ce pas? Qu’est-ce que je veux dire par là? Pour illustrer mon propos, je vais mettre en contraste le raisonnement de certains athées matérialistes et celui de certains théistes : Certains matérialistes prétendent que la science prouve l’inexistence de Dieu. Or, pour en arriver à affirmer une telle chose, il faut suivre un

raisonnement qui s’appuie sur des présupposés extra-scientifiques. Autrement dit, il faut avoir recours à une croyance. Le raisonnement d’un matérialiste pourrait ressembler à ceci: 1) Le monde est matériel; 2) La science observe la matière; 3) La science est en mesure d’observer tout ce qui constitue le monde. Par conséquent, 4) Puisqu’on ne peut établir son existence par la science, Dieu n’existe pas. Quel est le principal écueil de ce raisonnement? On tient pour acquis que le monde se limite à la matière. Ce ne serait pas un problème si on admettait que la première prémisse est un présupposé extra-scientifique et que le rejet de Dieu auquel il mène est le produit d’une croyance. Toutefois, si on affirme que la science elle-même prouve que le matérialisme est la seule opinion viable, on fait faux pas.

Comment donc un théiste «raisonne-t-il raisonnablement» à cette question? Le théiste présuppose que : 1) La matière n’est qu’une partie de la réalité; 2) La science observe la matière; 3) La science n’est en mesure d’observer qu’une partie de ce qui constitue le monde. Conclusion : 4) Le croyant ne s’attend pas à ce que la science seule puisse établir l’existence de Dieu, puisque ce dernier est, par définition, audessus de la nature (surnaturel, c’est-à-dire en dehors du monde matériel). Ainsi, l’impossibilité de prouver l’existence de Dieu par la science démontre soit l’inexistence de Dieu, soit les limitations de la science. Pour le déterminer, il faut faire appel à un présupposé extérieur aux données que nous fournit la

science : il faut recourir à une croyance/paradigme/idéologie/vision du monde. La science elle-même ne cautionne ni le matérialisme ni le théiste. C’est plutôt à la lumière de ces croyances que nous interprétons les données scientifiques. En effet, la science est un instrument qui nous aide à observer le monde. Mais pour être d’une quelconque utilité, cet instrument doit impérativement être manié par un être humain subjectif, lequel doit également interpréter ses observations à la lumière de croyances. L’expérience humaine ne saurait échapper à la subjectivité. Même le scientifique ne peut s’y soustraire. Mon but ici n’est pas de piéger les athées en réussissant un tour de force pour leur accoler l’épithète «croyants». Néanmoins, je suis persuadée que, tant et aussi longtemps que nous ne reconnaîtrons pas tous que les opinions philosophiques et religieuses qui nous permettent d’interpréter le monde sont basées sur des croyances extrascientifiques, nous entretiendrons un dialogue de sourds. Est-ce que croire au surnaturel demande de la foi? Oui. Est-ce que croire au matérialisme demande de la foi? Aussi. Est-ce que croire au matérialisme est antiscientifique? Non. Est-ce que croire dans le surnaturel est antiscientifique? Non plus. Les deux sont simplement des visions du monde extrascientifiques.

À bas la raison…? Maintenant, je crois qu’il existe bel et bien une vérité et que certaines pistes peuvent nous aider à la trouver si on la cherche vraiment. C’est d’ailleurs de ces pistes dont il sera question dans les prochains articles.


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SOCIÉTÉ

16 au 29 septembre 2014

JE ME SOUVIENS… AU POUVOIR, CITOYENS!

Pierre Falardeau (1946-2009), cinq ans plus tard JEANFRANÇOIS VEILLEUX Chroniqueur

Décédé d’un cancer le 25 septembre 2009 à l’âge de 62 ans, Pierre Falardeau se servait de sa plume et de sa caméra pour réveiller les Québécois(es). À l’occasion de l’anniversaire de sa mort, bref retour sur la vie d’un sympathique militant qui n’avait pas la langue dans sa poche! Pierre Guillaume Falardeau, fils d’Alphonse Falardeau (1914-1984) et de Jeannine Ouimet, est né le 28 décembre 1946 dans l’est de Montréal et a grandi à Châteauguay. Membre du RIN (Rassemble pour l’Indépendance Nationale) dès 1962, auteur de chroniques dans plusieurs journaux et revues dans lesquels il tend à illustrer sa conviction inébranlable de la nécessité voire l’urgence de faire l’indépendance du Québec, il est l’incarnation même de la liberté d’expression. Son style d’écriture mêlant à la fois la réflexion intellectuelle, le joual et parfois même la vulgarité, est unique. Cependant, son talent de cinéaste va primer sur celui d’écrivain, la caméra n’ayant pas besoin de mots pour faire parler la vérité. Après des études d’ethnologie, c’est par le documentaire qu’il en vient au cinéma, puis il va ensuite s’intéresser à la fiction. En 2004, il fait paraître l’anthologie de ses premiers films (1971-1995) réalisés en collaboration avec son grand ami Julien Poulin qu’il a rencontré au Collège de Montréal vers 1959. Falardeau est à la caméra et parfois endosse la narration alors que Poulin est l’ingénieur de son. Parmi ces chefs-d’œuvre, il y a notamment Continuons le combat (1971), À mort (1972, inédit), Les Canadiens sont là (1973), Le Magra (1975), À force de courage (1977, un film sur l’Algérie), Pea Soup (1978), Speak White (1980, ONF), Le temps des bouffons (1993), Une minute pour l’indépendance (1995), Elvis Gratton : président du Comité des intellectuels pour le NON (1995). Entretemps, il réalise aussi Le Party (1989),

une critique virulente et intense sur la violence du système carcéral, ainsi que Le Steak (1992, ONF), un film sur le boxeur Gaétan Hart coréalisé avec sa femme Manon Leriche. Grand amateur de sport et de plein air depuis sa jeunesse, il aura au moins réussi à filmer l’une de ses passions. Fidèle à lui-même, il suivra cette quête d’authenticité toute sa vie. C’est peut-être là sa plus grande force : un incroyable dynamisme. À cela s’ajoute une exceptionnelle filmographie politique. Tout d’abord, la trilogie des Elvis Gratton (1985, 1999, 2004) rend hommage aux ennemis de la liberté et creuse une réflexion sur le paradoxe du «Québécois colonisé» qui idolâtre les États-Unis plutôt que son propre pays, la convergence médiatique (avec plusieurs clins d’œil évidents à Paul Desmarais, André Pratte et John James Charest) et les principes idéologiques un peu trop canadian à son goût de «Radio-Cadenas», selon une expression du député-poète trifluvien Gérald Godin. Ayant goûté à de multiples reprises la censure et les refus de Téléfilm Canada, Falardeau savait de quoi il parlait.

«On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part.» — Pierre Falardeau Autrement, on retiendra surtout ses films à caractère historique, déjà trop peu nombreux dans le cinéma québécois: Octobre (1994) et son avant-dernier film, le très touchant 15 février 1839 (2000), tous deux mettant en scène le talentueux comédien Luc Picard. Bref, deux sujets tabous qu’il a dû autofinancer, car lorsqu’il s’agit de faire connaître le passé du Québec, d’illustrer des pages sombres mais vraies du Canada, ou d’autres tabous sur notre minorisation, les robinets de subventions gouvernementales sont trop souvent fermés à ceux qui veulent montrer certains aspects de la réalité. «On va toujours trop loin pour ceux qui vont nulle part» affirmait-il haut et fort pour dénoncer les partisans de la soumission, de l’aplaventrisme, de l’opportunisme et du carriérisme. Toutefois, au-delà de

la caricature, Pierre Falardeau refusait l’étiquette d’auteur ou d’artiste engagé car il disait n’avoir été engagé par personne pour dire ce qui lui tenait à cœur. Parmi les divers honneurs reçus, on compte notamment le prix L.-E.-Ouimet-Molson (1994) pour Octobre, le prix littéraire Desjardins (1996) pour La Liberté n’est pas une marque de yogourt ainsi que le prix Pierre Bourgault (2009) offert par le Mouvement souverainiste du Québec pour la «défense du peuple québécois». Polémiste, pamphlétaire, homme de parole, homme de cœur, Falardeau était déterminé, assoiffé de liberté autant pour son peuple que tous les autres, luttant contre l’oppression grâce aux deux enfants de l’espoir selon St-Augustin: la colère et le courage. Le 11 octobre 2009, au Lion d’or, plusieurs artistes et personnalités publiques dont Loco Locass, Denis Trudel, Bernard Landry et Jacques Parizeau s’étaient réunis pour rendre hommage au cinéaste décédé trop tôt, laissant dans le deuil sa femme et ses trois enfants (Jules, Hélène et Jérémie). Incontestablement une personnalité importante de l’histoire récente du Québec, German Gutierrez et Carmen Garcia réalisèrent en 2011 un film intitulé Pierre Falardeau (K-films Amérique, 86 min.) qui fut nominé aux Jutra dans la catégorie meilleur documentaire. * Je n’ai pas eu la chance de connaître les Patriotes de 1837-38 ni tous les autres militants nationalistes/indépendantistes qui ont donné leur vie pour la cause du Québec comme JulesPaul Tardivel, Armand Lavergne, Henri Bourassa, Joseph-Napoléon Francoeur, René Chaloult, André D’Allemagne, Lionel Groulx, François d’Aquin, Pierre Vallières, Michel Chartrand et sa femme Simonne, Pierre Vadeboncoeur, les Frères Rose, Gérald Godin et sa femme Pauline Julien, Pierre Bourgault, René Lévesque, Gaston Miron, Fernand Dumont... Mais toi Pierre, je t’ai connu. J’ai manifesté dans la rue avec toi, je t’ai vu en conférence dans quelques villes, j’ai même aidé à te faire venir au Charlot à Trois-Rivières pour nous parler avec amour de la patrie. Tu m’as toujours donné du courage, de l’espoir et de la force, choses dont on a bien besoin

PHOTO: COURTOISIE

En sa compagnie lors de son passage à Trois-Rivières, au Charlot, le 26 avril 2009. depuis le scrutin déficient du 7 avril dernier où 41% des électeurs ont donné 56% des sièges du parlement au PLQ mais également 100% des pouvoirs. Un véritable simulacre scandaleux de démocratie. Après Occupy Wallstreet et le Printemps érable de 2012, je comprends de plus en plus pourquoi l’indignation sociale est nécessaire, car c’est le ferment de «l’esprit de résistance». En ces temps de frauduleuse austérité, le citoyen doit – plus que jamais – défendre non seulement ses droits et exiger l’exemplarité de la part des élites, mais aussi accomplir ses devoirs pour agir et revendiquer autant la justice sociale que le respect du bien commun. Je m’ennuie terriblement de toi ces temps-ci, de ton franc-parler, de ta vision du nationalisme, de ta fougueuse résistance envers le colonialisme, de ton ouverture aux autres peuples en lutte dans le monde, de ton indépendantisme jusqu’au-boutiste! Déjà cinq ans que tu es parti, mais je pense à toi tous les jours. Merci d’avoir donné (comme beaucoup d’autres avant toi) ta vie pour notre cause, celle de la libération du peuple québécois, et d’avoir milité ardemment pour que le Québec atteigne enfin sa maturité, sa liberté politique absolue, bref son indépendance. Grâce à toi, nous continuerons ce combat jusqu’à la victoire finale! Repose en paix Pierre.

Semaine du 15 au 21 septembre 2014 Les mercredis de 14 h à 17 h, en rappel les vendredis à 17 h

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Rouge Pompier Propofol Caravane Carl-Éric Hudon Misteur Valaire f. Karim Ouellet Choses sauvages Alexandre Désilets Ludovic Alarie Fanny Bloom Hôtel Morphée

Pièces Ver de terre Commando Chien noir Que Dieu bénisse les marathoniennes L’amour est un monstre L’épave trouée Crime parfait Contre-courant Piscine Hôtel

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

Artistes Debbie Tebbs f. Misteur Valaire The New Pornographers The Pretty Reckless The Devin Cuddy Band Orange O’Clock Harpoonist & The Axe Murderer Jack White Bad Suns Mozart’s Sister P.S. I Love You

Pièces Up! Brill Bruisers Heaven Knows Forty Four Belly Botton Tea for Two Lazaretto Salt Enjoy In My Mind At Least


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ARTS ET SPECTACLES RENCONTRE À L’UQTR

Moment d’échange privilégié avec Fred Pellerin ALICE BAUDRY Journaliste

Le mercredi 10 septembre dernier, la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières a accueilli le célèbre conteur Fred Pellerin, originaire de SaintÉlie-de-Caxton. Durant près de 3 heures, les étudiants et autres personnes venues à cette rencontre ont pu échanger sur divers sujets avec le conteur. Mercredi dernier la Galerie r3 de l’UQTR accueillait donc un invité de marque, mais aussi un ancien étudiant, Fred Pellerin. Ce dernier exprimait sa joie de revenir à l’université bien qu’il n’y voit rien de symbolique et qu’il ne se sente pas très loin de sa vie étudiante. Il souhaitait venir depuis un petit moment et la Galerie r3 se prêtait extrêmement bien pour l’exercice. À l’origine de ce projet se trouve France Joyal, la directrice du Département de philosophie

et des arts, qui souhaitait entendre le célèbre conteur sur son processus créateur et également rassembler des étudiants de différents départements dans le but de déborder sur les frontières d’autres disciplines. La formule choisie pour ce projet était de faire venir Fred Pellerin non pas pour présenter un spectacle ou une conférence, mais pour offrir un moment d’échange entre le public et le conteur. Ce qui intéressait France Joyal, l’organisatrice de l’évènement, c’était avant tout le partage.

Ce qui intéressait France Joyal, l’organisatrice de l’évènement, c’était avant tout le partage. Au terme de cette matinée d’échange, la directrice des programmes du Département de philosophie et des arts se sentait ravie du nombre de personnes qui se sont déplacées et de la générosité de Fred Pellerin. Enfin, cet évènement avait aussi pour but de faire un pont avec le Musée québécois de culture populaire qui tient une exposition réalisée à partir

THÉÂTRE DOMINO AU ZÉNOB

Déjà 5 ans La treizième édition trifluvienne du Théâtre Domino aura lieu le dernier week-end de septembre au Café-Bar le Zénob. Le défi de création théâtrale en accéléré accueillera trois équipes pigées au hasard le vendredi soir, composées d’un auteur, d’un metteur en scène et de trois comédiens. Trois courtes pièces seront donc écrites, montées et jouées dans l’espace de 48 heures à l’occasion de ce défi théâtral ponctuel, dans un horaire assez condensé. Le vendredi, une fois les équipes formées, les auteur(e)s pourront dès lors se mettre au travail. Ils auront 24 heures, jusqu’au samedi à 17h, pour

accomplir leur mission : écrire une courte pièce, d’une durée de 5 à 15 minutes, en fonction des comédiens, des contraintes et du thème proposés. Le samedi à 17h, les textes seront remis aux metteur(e)s en scène et comédien(ne)s afin qu’un premier travail de préparation soit effectué. Le dimanche à 9h, les équipes se réuniront et disposeront de la journée pour mettre en scène et répéter les courtes pièces fraîchement écrites à leur attention. Le dimanche à 20h, l’aventure se concrétisera lors de la présentation des pièces devant public. L’événement est inspiré par The 24 Hour Plays (24 Heures pour Jouer), qui fut créé en octobre 1995 par Tina Fallon, une régisseure de plateau qui voulait alors en faire un événement unique. (M.L.)

de la collection de 70 000 artéfacts du musée et dont les artistes se sont inspirés pour imager les contes de Fred Pellerin.

PHOTO: A. BAUDRY

Un homme créatif et prolifique Né le 22 novembre 1976 dans le petit village de Saint-Élie-de-Caxton, à moins d’une heure de Trois-Rivières, Fred Pellerin entend dès son plus jeune âge sa grand-mère et les habitants de son village raconter diverses légendes et histoires sur Saint-Élie-de-Caxton. C’est un peu par hasard que Fred Pellerin devient conteur. Tout d’abord guide touristique et grand consommateur de culture, il se voyait professeur de littérature, mais l’amour de l’écriture et de la langue l’ont poussé à devenir auteur. Après un Baccalauréat en littérature obtenu à l’UQTR, il se fait connaître en racontant des histoires et devient l’un des meilleurs conteurs du Québec. Ses contes s’inspirent généralement de son village natal et mettent en scène des personnages de Saint-Élie-de-Caxton comme Toussaint Brodeur, la Stroop ou encore Belle Lurette. Avec déjà sept spectacles, trois disques et

Fred Pellerin lors de sa venue à la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières. huit livres à son actif, on peut dire que Fred Pellerin est un auteur prolifique qui trouve encore le temps d’écrire. En effet, il repart en tournée jusqu’au mois de juin avec son spectacle De peigne et de misère à travers le Québec, mais aussi en Europe, il prévoit la sortie d’un nouveau disque pour novembre prochain et il travaille actuellement sur le scénario du prochain film de Francis Leclerc, Pieds nus dans l’aube, inspiré du roman de Felix Leclerc.


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arts et spectacles

16 au 29 septembre 2014

8E OFF-FESTIVAL DE POÉSIE

De verbe en verge MARIE-CHRISTINE PERRAS Journaliste

Dans une ambiance frivole, afin de donner le ton à la 8e édition du OFF-Festival de Poésie de Trois-Rivières, les organisateurs Pierre Brouillette Hamelin, Érika Soucy et Alexandre Dostie ont accueilli les invités à leur toute première conférence de presse avec des cafés chemineaux servis par une effeuilleuse professionnelle. C’est au quartier général, le bar-billard le Mot-Dit, qu’ont été dévoilés les trois grands thèmes qui alimenteront les diverses soirées, soit les régions, l’érotisme et l’identité. Les activités se dérouleront les 3, 4, 5, 10 et 11 octobre prochains, regroupant plus d’une quarantaine d’artistes. Pour faire vibrer les foules se succèderont auteurs, comédiens, metteurs en scène et musiciens. Péril en la demeure ouvrira le OFF-Festival le vendredi 3 octobre dès 20h. Pour cette occasion,

le Mot-Dit recevra une panoplie d’artistes, natifs ou d’adoption, de la Mauricie. Ces auteurs, qui proviennent de milieux différents, certains sont plus poétiques, d’autres plus littéraires, musicaux ou bien performatifs, partageront leurs mots pour amorcer les festivités. «On n’a jamais eu la chance de rassembler tout le gratin, tout le talent

PHOTO: M.-C. PERRAS

C’est au quartier général, le bar-billard le Mot-Dit, qu›un été dévoilés les trois grands thèmes qui alimenteront les diverses soirées, soit les régions, l’érotisme et l’identité. poétique de la Mauricie autour d’un même micro. On croyait qu’il y avait urgence d’exposer tout ce monde-là ensemble, on a au-dessus de 50 ans de patrimoine vivant poétique», explique Alexandre Dostie. Seront présents Guy Marchand, Sébastien Dulude, Isabelle Dumais, Patrick Boulanger, Simon Laganière et plusieurs autres.

PHOTO: P. BLANCHET

L’OFF-Festival se déroulera les 3-4-5-10 et 11 octobre prochain.

Dans une ambiance frivole, Guillaume Cholette Janson, Pierre Brouillette Hamelin, Érika Soucy et Alexandre Dostie ont présenté la programmation du OFF-Festival de Poésie de Trois-Rivières. Le samedi 4 octobre, le metteur en scène Guillaume Cholette Janson proposera une table ronde autour du sacre. Un 5 à 7 qui permettra de questionner l’attachement à ces jurons du peuple québécois. Au menu, analyse du texte Sauce brune du dramaturge Simon Boudreault, qui a consacré une pièce de théâtre aux sacres, à sa hiérarchisation, ses significations. Quatre comédiennes liront des extraits de la pièce et quatre panélistes nourriront la discussion. La soirée se poursuivra dans les bureaux d’Egzakt, sur la rue Des Forges. Autour du thème de la lutte, des auteurs s’affronteront dans un véritable ring. La lutte peut être sociale, amatrice, elle peut se traduire par violence ou intimidation, une soirée qui s’annonce rocambolesque et pleine de surprises. «Lors de cette première historique et mondiale, les lutteurs de la W.W.OFF mèneront dans le ring un combat acharné contre la poésie gentille. Que ce soit par des skills grammaticaux, une rhétorique violente, l’écriture en tag team ou une esthétique

aveuglante, L’Académie des lettres va se faire virer dans ses shorts», annonce l’organisation. Pour clôturer l’évènement, les organisateurs laisseront carte blanche au collectif érotico littéraire Je suis venu.com. C’est une dizaine d’auteurs anonymes qui publient de la poésie ainsi que des nouvelles littéraires érotiques. Ils sont appuyés par des illustrateurs professionnels de partout au Québec, dont Pascal Blanchet qui a signé l’affiche de cette 8e édition du OFF-Festival. Pour cette soirée, une salle sera transformée en espace galerie où les artistes exposeront leurs illustrations. Quatre acteurs liront une dizaine de textes. Né en 2007 en marge du Festival International de Poésie de Trois-Rivières, L’OFF-Festival de Poésie de Trois-Rivières est une tribune pour les artistes littéraires émergents et établis offrant une poésie surprenante et éclatée. La programmation complète et des vidéos promotionnelles sont disponibles sur le site officiel du OFF-Festival www.offpoesie.com.

EXPOSITION À LA GALERIE r3 DE L’UQTR

Les 3 Amériques, un projet international de l’URAV Jusqu’au 3 octobre 2014, à la Galerie r3 de l’Université du Québec à Trois-Rivières, sera présentée l’exposition Les 3 Amériques. Ce projet a été réalisé par 36 artistes-chercheurs notamment de Trois-Rivières, mais également de Bogota en Colombie ainsi que de Mexico au Mexique. L’exposition présentée à la Galerie r3 consiste en des œuvres sur papier. Chacune d’elle est le résultat d’un travail de collaboration de trois artistes. Chacun des artistes, provenant de trois pays différents, a fait avancer l’ouvrage à tour de rôle afin de donner le résultat exposé. Ces « œuvres à six mains » sont inspirées du concept déjà existant de cadavre exquis, avec lequel plusieurs personnes interviennent l’une à la suite de l’autre dans le processus de création. Cette pratique similaire, a été adoptée dans le but de « pousser les artistes participant à réfléchir sur l’idée d’ouverture à l’autre, sur les plans collectif et individuel », explique Aimé Zayed, professeur

et directeur du département de philosophie et des arts de l’UQTR.

PHOTO: GALERIE r3

Une exposition qui voyage Bien que cette exposition soit présentée à l’UQTR jusqu’au début octobre, les œuvres seront ensuite amenées à Bogota au mois de novembre 2014, puis transportées à Mexico en février 2015. Tout ce chemin sera parcouru afin de présenter l’exposition Les 3 Amériques dans les pays des différents artistes ayant participés à ce projet. Elle aura peut-être la chance d’être également vue à La Havane, capitale de Cuba, à l’été 2015. L’Unité de Recherche en Arts Visuels (URAV), fondée en 1992 et regroupant divers artistes et professeurs d’arts plastiques, a pour mandat le développement de la recherche en création. L’URAV a également comme objectif, de dépasser les limites de l’art traditionnel en travaillant en collaboration locale, nationale et internationale. (A.L.)

Œuvre à « six mains » présentée à l’exposition Les 3 Amériques, réalisée (de haut en bas) par Ricardo Forero (Bogota), Armando Gomez Martinez (Mexico) et Aimé Zayed (Trois-Rivières).


arts et spectacles

www.zonecampus.ca

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EXPOSITION DE PHOTOS DE PRESSE

Le meilleur du photojournalisme québécois CAROLINE FILION Journaliste

Chaque année, le prix Antoine-Désilets est remis par la Fédération professionnelle des journalistes du Québec pour honorer les photographes ayant produit les meilleures photos de presse de l’année dans la province. L’exposition qui a lieu jusqu’au 28 septembre au Centre culturel Pauline-Julien diffuse les finalistes ainsi que les lauréats de ce prix. Divisées en cinq catégories, on y retrouve 40 photographies réparties comme suit : vie quotidienne, sports, photoreportage, portraits et nouvelles. «L’exposition est une occasion unique d’admirer le travail des meilleurs photojournalistes du Québec ; des images magnifiques, certaines émouvantes, d’autres saisissantes, qui rappelleront certains faits

d’actualités des dernières années.» Lors du vernissage le 4 septembre dernier, le public avait la possibilité de rencontrer l’un des photojournalistes qui présentait son travail en plus de répondre aux questions. Une représentante et journaliste de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec en Mauricie, Madame Paule Vermot-Desroches était aussi présente lors de l’évènement où représentants des médias et population de Trois-Rivières étaient conviés. Lieu de diffusion multidisciplinaire, le Centre culturel Pauline-Julien tente de proposer une programmation diversifiée et de mettre de l’avant les artistes régionaux. On peut y voir plusieurs expositions durant l’année, ainsi qu’un symposium durant l’été. Membre de la Corporation de développement culturel de Trois-Rivières, le Centre culturel Pauline-Julien s’intègre bien dans la vision de celui-ci qui est d’enrichir et de surprendre le quotidien de la population. Plusieurs autres diffuseurs de culture dans la ville sont membres de

PHOTO: JOËL LEMAY

Après la pluie, une photo de Joël Lemay présentée au Centre Culturel Pauline-Julien. cette corporation qui existe depuis 1997. La programmation d’automne du Centre culturel Pauline-Julien est maintenant en ligne au www.ccpj.ca. Leur but est d’offrir une expérience

de proximité avec les artistes ainsi que des évènements conviviaux, ce qui fait qu’il y a toujours un nombre limité de places pour y assister, tout cela à un prix abordable.

WEEK-END DU COURT MÉTRAGE AU TAPIS ROUGE

Pourquoi faire long quand on peut faire court DAVE DUCHEMIN Journaliste

L’enceinte du cinéma Tapis Rouge, sera le théâtre du Long week-end du court les 26, 27 et 28 septembre prochains, et mettra à l’avant-plan les films de courte durée. Cet événement sera donc une occasion unique pour les cinéphiles de la région de pouvoir visionner des petits bijoux du 7e art qui ne passent jamais devant le petit écran.

Au programme, une rétrospective du meilleur du cinéma de court métrage de la

En plus de présenter des films d’un peu partout dans le monde, le Long week-end du court se veut aussi une occasion de réseautage pour les cinéastes de la région dernière année, dont notamment les films qui ont été les plus primés lors des plus gros

festivals de la planète. Plusieurs thématiques de films seront proposées aux cinéphiles tout au long de la fin de semaine. Du nombre, mentionnons notamment un film improvisé réalisé au cours du week-end, réalisé par Benoit Le Rouzès, un cinéaste de la région. Les organisateurs du festival français Partie de Campagne auront, quant à eux, droit à une programmation carte blanche le jour de leur présentation. En plus de présenter des films d’un peu partout dans le monde, le Long week-end du court se veut aussi une occasion de

réseautage pour les cinéastes de la région. À noter que des rencontres et des conférences sont aussi prévues à l’horaire. Des passeports au coût de 10$ donneront accès à toutes les activités. Les intéressés peuvent les acheter en ligne en consultant le www.longweekendducourt.com ou à la porte. La programmation complète de l’évènement s’y trouve également. Le long week-end du court est une initiative de Travelling, les films qui voyagent dans le cadre du Programme pour les arts et les lettres de la Mauricie.


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arts et spectacles

16 au 29 septembre 2014

DANS LES LUNETTES DU FRISÉ

THÉÂTRE D’OBJET

Cultiver les différences Grand buffet de marionnettes servi en rafale FÉLIXANTOINE DÉSILETSROUSSEAU Chroniqueur

J’ai oublié de mentionner dans ma dernière chronique que j’adore déterrer de vieux trucs, parfois oubliés et échoués dans un coin poussiéreux. Un vieux bouquin, une vieille chanson ou même un vieux vers. Un truc sorti de la mémoire, pourtant emplie de sens pour le présent. J’ai abordé vaguement dans ma dernière chronique l’objet central de mon entreprise, c’est-à-dire que je donnerai à voir l’art et le spectacle tel que je le vois, et surtout tel qu’il se donne à voir. Depuis la dernière chronique, je suis allé voir deux spectacles culturels, mais je n’en parlerai pas. Je ne les nommerai même pas. Peut-être en parlerai-je une autre fois, qui sait ? Au moment où j’écris ces lignes, je n’en ai pas envie. J’ai plutôt le goût de quelque chose d’autre, de différent. Ma chronique d’aujourd’hui donnera à voir un spectacle certes, mais un spectacle intime et collectif à la fois. Le spectacle de la poésie. À travers les images et les jeux poétiques se cache un certain savoir, une certaine sagesse. Au-delà de l’expérience sensible, il s’amoncelle au sein de ces écrits une forme d’expression sociale, un discours sur la société. Aujourd’hui, je dépoussière un éternel : le poète chilien Pablo Neruda, plus précisément quelques paroles prononcées lors de la réception de son prix Nobel en 1971 qu’on peut lire dans son recueil Né pour naître. Il dit ceci : « Je vis très loin d’ici, pardonnez-moi, il me faut retourner dans mon pays. Je reviens au chemin de mon enfance, à l’hiver en Amérique australe, aux jardins de lilas de l’Araucanie, à un pays obscur qui cherchait la lumière. » Ces paroles de Neruda m’ont vraiment fait réfléchir. Il s’agit d’une vieille lecture sur laquelle je suis retombé cette semaine, par hasard. Le livre gisait sur mon bureau avec un coin plié sur la page en question qui était griffonnée de mes notes personnelles. J’ai relu mes annotions, et comme à l’habitude de la foutaise : des hiéroglyphes d’étudiant écrit trop rapidement, incompréhensibles qui avait taché le papier de son encre. Une trace rapide d’une mémoire évanescente, à l’image des paroles de Neruda. Voulant sortir une société de sa noirceur, le Chilien ressent un besoin viscéral de partager avec les grands physiciens, mathématiciens, chimistes et politiciens de son époque la noirceur qui l’habitait lui, mais aussi la noirceur qui habitait son pays. Il ressent le besoin de montrer l’unicité et la singularité qui a fait naître sa poésie qui était véritablement l’expression d’un peuple qui n’aspirait qu’à trouver sa place dans le monde. Ce prix Nobel signifiait une ère de renouveau pour l’Amérique australe,

une ère où la différence de ce coin de pays enrichissait non seulement la culture latino-américaine, mais aussi la culture mondiale. Or, à sa façon, Neruda cultive la différence, la différence de sa provenance. Peut-être a-t-on oublié, mais la poésie d’Hector de Saint-Denys Garneau, de Gérald Godin, de Gaston Miron est née elle aussi de la pénombre. Elle est née d’un peuple qui à travers l’obscurité de la colonisation cherchait à s’exprimer, d’un peuple opprimé qui cherchait à se déployer pour y trouver lui aussi sa place dans le monde. Mais ce peuple pourtant unique n’a pas reçu de Nobel, il n’a pas reçu la légitimité de sa différence. * Il y a malheureusement quelque chose qui se perd, qui s’oublie dans cette montée d’une standardisation ambiante. Il faut normaliser l’éducation, la santé, l’économie, pis toute pis toute. Il faut que tout le monde soit pareil et obéissant aux mêmes règles. Ne pensez pas par vous-mêmes, ce pourrait être dangereux. Très dangereux. Entrez dans les rangs et vous y verrez le bonheur de l’abrutissement. Pourtant, si on regarde l’histoire, ce sont les ludiques qui ont changé notre conception de la vie : Pythagore et son fameux théorème, Rousseau avec son retour au temps primitif, Hugo et son mal du siècle, Einstein et sa théorie de la relativité, etc. Ce sont les idées à contre-sens, à contre-courant qui ont frappé l’imaginaire.

Peut-être a-t-on oublié, mais la poésie d’Hector de Saint-Denys Garneau, de Gérald Godin, de Gaston Miron est née elle aussi de la pénombre. Elle est née d’un peuple qui à travers l’obscurité de la colonisation cherchait à s’exprimer. La poésie et la littérature sont eux aussi à part : elles sont des savoirs en dehors de la société. Certains ont peut-être un regard condescendant sur celles-ci. Par moment, force est d’admettre que je partage probablement la vision de ces êtres démagogiques, mais chose certaine, je comprends la nécessité du discours littéraire. La lucidité de la différence, l’unicité de la parole et le désir de voir, de comprendre font en sorte que ces paroles dites littéraires cultivent à leur façon la différence dans ce monde pour l’enrichir, l’embellir. En cette ère technologique du 21e siècle, en ces temps où la lecture semble céder sa place à la démesure des images, à la rapidité et l’effervescence de la vie moderne, l’hétérogénéité de la société n’est-elle pas une richesse en soi ? Toutefois, sans singularité d’une culture, sans originalité d’une idée, sans unicité d’une pensée, sans désir d’une particularité, comment peut-il y avoir une hétérogénéité de la collectivité ?

PHOTO: MARIE-CHRISTINE PERRAS

Dans une ambiance conviviale et amicale, South Miller présente les différents artistes tout au long de la soirée.

MARIECHRISTINE PERRAS Journaliste

Les 12 et 13 septembre dernier, la compagnie Les Sages fous a accueilli des artistes de plusieurs pays à venir présenter des œuvres en chantier. Pour la 9e édition du Micro-festival de marionnettes inachevées, une dizaine de créations ont été dévoilées à la Maison de la Culture de Trois-Rivières. Les troupes hétéroclites ont proposé des spectacles en gestation incluant la marionnette, l’objet, le masque, la robotique et le multimédia. En plus du Québec, du Canada et des États-Unis, le Brésil et Israël étaient représentés afin d’offrir une grande diversité d’expériences. Le Micro-festival permet aux créateurs d’expérimenter des projets en devenir en suggérant au public des extraits de leur travail. Les spectateurs sont invités à donner leurs commentaires dans le but de nourrir le processus créatif des artistes. «Il est absolument primordial pour les spectacles créés de connivence avec les objets de se confronter au public en cours de route. C’est pourquoi nous organisons cette rencontre entre des formes inachevées et un public intéressé par le processus de création», partagent les organisateurs. Souvent synonyme de lenteur et de silence, le théâtre d’objet est un rituel, tant pour les artistes que pour le spectateur, et exige une collaboration et une grande concentration pour ce dernier. Par contre, Learning to fly, conçue par les créateurs américains Ambert Bradshaw et Thom Stanley, innove en alliant la marionnette, le multimédias et la cohabitation avec des acteurs. Les quatre marionnettistes vêtus entièrement de blanc, visages couverts rappelant l’apiculteur, s’effacent complètement dans leur cube blanc exigu. Ce castelet réinventé met en scène de petits personnages silhouettes dans un bureau comme il y en a tant. De part et d’autre, chacun dans leur espace et jamais en contact physique, la conscience des marionnettes incarnée par des acteurs en chair et en os. Histoire banale d’un homme et d’une femme qui se séduisent au travail. La situation se réoriente complètement lorsqu’un avion percute la tour à bureau. Une histoire de plus relatant les événements du 11 septembre 2001 qui aurait

pu facilement tomber dans le mélodrame à la Nicolas Cage, mais qui surprend tant par la réalisation et l’exécution des artistes que par la finalité des protagonistes. Dans un esprit plus clownesque, le duo montréalais Tenon Mortaise expérimente un théâtre de mime. Rapaces ou victime? est présenté à l’extérieur avec en arrière plan le Parc Champlain. Un balayeur se fait un malin plaisir de diriger le public vers le bon endroit en donnant des petits coups de balai près des pieds des spectateurs mal positionnés. Partageant un seul costume joint à l’épaule, le couple complice se positionne sur un banc dans des mouvements rythmés et très ordonnés. Le ton routinier et monotone de leur balade au parc va se solder par une métamorphose insolite. Les mimiques rigolotes et la gestuelle des comédiens sont soutenues par un univers sonore subtil appuyant ainsi l’ambiance simple et l’air candide des deux clowns. Les autres artistes ont su garnir cette soirée qui a offert une panoplie d’univers, d’ambiance et de styles disparates. Entre autres, le travail de l’artiste israélienne plusieurs fois prisée, Inbal Yomtovian, est beaucoup plus humoristique. L’équipe des Sages fous a quant à lui présenté Tricycle, un théâtre où l’objet raconte une histoire aux allures sombre et foraine. L’artiste de robotique Zaven Paré a offert une installation-performance en manipulant des appareillages dans un jeu d’ajustements entre ce qui se passe en direct et ce qui est programmé. PHOTO: CINTHIA CHOUINARD

Le marionnettiste et directeur général des Sages Fous, Jacob Brindamour, manipulant les objets dans l’univers sombre et forain de la production Tricycle.


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THÉÂTRE RÉGIONAL

Le Théâtre des Nouveaux Compagnons dévoile sa programmation MARIE-CHRISTINE PERRAS

PHOTO: ARMAND DUPERRÉ

Journaliste

Pour sa 94e saison, le Théâtre des Nouveaux Compagnons propose deux comédies à saveur vaudeville. La première production sera présentée à l’automne 2014 et la seconde au printemps 2015. Les deux pièces seront jouées à la Salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la Culture de Trois-Rivières. Pour ouvrir la saison, la troupe a choisi la comédie française Boeing Boeing de Marc Camoletti. Dans la tradition des amants dans le placard et des portes qui claquent, le metteur en scène et président de la troupe Yves Deguire dirigera les comédiens Martin Levreault (Bernard), François Gagné, Carolle Lafrance, Julie Balleux, Maryline Berthiaume et Ève Lisée. Bernard a trois maîtresses vivant sous le même toit sans que les autres le sachent. Ce sont des hôtesses de l’air travaillant sur des lignes aériennes et des fuseaux horaires différents. Tout va bien jusqu’au jour où le super Boeing vient troubler son horaire et diminuer d’autant l’absence de ses bien-aimées. Comment arrivera-t-il à garder le secret sans que tout s’écroule? Les représentations se dérouleront du 6 au 15 novembre prochain. Du 9 au 18 avril 2015, le Théâtre des Nouveaux Compagnons optera pour Sale Attente de Franck Didier, une autre comédie française. Une

dame essaie à tout prix d’obtenir un rendez-vous chez le dentiste. Elle se pointe à la clinique dentaire et usera d’astuces et de combines afin de tenter d’obtenir ce fameux rendez-vous. Arrivera-t-elle à obtenir ce qu’elle veut? C’est Annie Trudel qui portera le chapeau de metteure en scène.

Le TNC fait part de son intérêt à recevoir des propositions de projet Le TNC fait part de son intérêt à recevoir des propositions de projets pour la saison 20152016. Les propositions peuvent être pour une des deux productions principales ou pour un projet satellite. Tous les détails se trouvent sur leur site internet www.lesnouveauxcompagnons.com.

19E FESTIVAL INTERNATIONAL DE MUSIQUE UNIVERSELLE

«Un véritable succès» Samedi le 13 septembre dernier se tenait la 19ème édition du Festival international de musique universelle (FIMU) à l’Atelier Silex. Les organisateurs étaient ravis des 90 personnes qui avaient fait le déplacement pour l’évènement, déclarant un «véritable succès pour le festival, confirmant ainsi que la poésie et la musique d’avant-garde ont bien leur place en Mauricie.» Comme à chaque édition, des artistes internationaux et du Québec ont répondu à cette invitation sous le signe de l’éclectisme de ce festival qui ne dure qu’une soirée. Outre de la musique, le FIMU présentait également des poètes et une exposition sur vinyles. C’est Hélène Matte, qui a ouvert la danse avec une performance alliant poésie et multimédia. Cette Québécoise très prolifique en termes de productions artistiques présentait sa mise en scène de l’Audiographe. S’en est suivi le trio montréalais de Klaxon Gueule toujours sous le style de l’électroacoustique pour une performance multi-instrumentiste. Après avoir bougé au rythme des Klaxon Gueule, le public a pu prendre une nouvelle

MANGE, LIS, AIME

Alexandre Dostie, le poète rebelle CAMILLE DURANDPLOURDE Chroniqueuse

Le nouveau conseil d’administration, élu en juin dernier, présente la programmation 2014-2015.

pause poétique avec Jean-Claude Gagnon qui présentait ici ses textes. Le duo chercheur de sons, Le Bidule Band à côté de la plaque attaque formé par Fred Lebrasseur et Olivier Forest ont décidé d’inviter Stéphane Beaulieu un autre expérimentateur de l’objet pour un show plein d’étincelles.

Des artistes internationaux et du Québec ont répondu à cette invitation sous le signe de l’éclectisme Minimaliste au possible, Duo Camaro a ensuite offert un spectacle improvisé et volubile sur fond de rock low-fi-semi-expérimental, s’inscrivant entre l’intimiste et le fantastique, l’introspection et le roadtrip. Pour leur performance au FIMU, le groupe avait également invité Luc Boissoneault à se joindre à leur prestation. Enfin, le public a pu admirer tout au long de la soirée une exposition sur vinyle réalisé par Anne-Marie Gagnon, qui fait également partie de l’équipe organisatrice de l’évènement. (A.B.)

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Nombreux sont ceux pour qui le poète typique, c’est un marginal qui peint ses états d’âme sur une page blanche, c’est un rêveur sentimental qui se réfugie dans les beaux mots pour oublier le réel. Rien à voir avec des «vrais mâles» qui sentent la testostérone et qui s’excitent autant devant un moteur turbo qu’une fille en bikini. Alexandre Dostie réussit pourtant à concilier l’homme-viril et l’homme-poète dans Shenley, son premier recueil publié chez l’Écrou, où l’on y rencontre «l’arcen-ciel dans une flaque de gaz, la fleur dans le pit de sable». Pas étonnant que celui qui se cache derrière cette «poésie incisive, orale et brute» n’ait pas l’allure d’un Nelligan : avec ses longs cheveux en broussaille, sa barbe touffue et son style punk-rebelle-je-fais-ce-je-veux, le Trifluvien d’origine nous offre une poésie aussi poignante que son allure.

Écrire au masculin L’œuvre d’Alexandre Dostie donne accès à un univers souvent négligé en poésie : celui de l’ouvrier, du gars de shop qui ponctue ses quarts de chiffre de violentes soirées de bross, de flirts avec les «chicks» qui s’excitent devant des mots tendres comme «toé bé, des blondes comme toé c’est rare». Les bolides pleins d’rouille, les cours à scrap ou les «dompe[s] pleine[s] de chars», sont des images qui défilent en boucle dans le recueil du poète, et sont des symboles efficaces pour exposer le mâle alpha: «les gars versent à grandes gorgées/du cresta blanca/sur les hoods de leurs minounes/en jupes courtes/comme leur chicklet-chicks/assises dans le char». Dommage de ne pas retrouver un camion massif sur la première de couverture du recueil : l’image – il me semble - aurait été plus poignante que le dessin naïf de Louis-Alexandre Beauregard.

Avec ses longs cheveux en broussaille, sa barbe touffue et son style punkrebelle-je-fais-ce-je-veux, le Trifluvien d’origine nous offre une poésie aussi poignante que son allure. Détourner les attentes L’œuvre poétique est souvent le lieu privilégié pour exposer les finesses et les beautés de la langue. Dans Shenley, Alexandre Dostie semble plutôt céder la parole à un campagnard qui s’exprime dans une langue anglicisée, lacunaire, parfois vulgaire : «t’as jamais pété ça toé/une baguette de pool/s’a tête d’un gars/ mais/tu y as pensé en estie». L’on découvre

la vivacité, l’énergie singulière de ce langage familier que n’a pas le mérite d’avoir le français international et mesuré. Le poète remplace aussi l’épanchement lyrique auquel donne souvent accès la poésie, par des sujets triviaux. Si le recueil se divise en deux parties dont les titres sont «La Faune» et «La Fleur», Dostie campe, au contraire, des lieux urbains qui n’évoquent en rien la nature : ce sont dans les bars, les casse-croûte miteux, «le restaurant d’bines» que les mots trouvent refuge. Sous la plume du poète rebelle, la poésie se départit de ses airs hautains pour devenir plus familière et du même coup, plus près du réel.

Chanter les mots Dans Shenley, l’on se surprend parfois à fredonner les vers plutôt qu’à les lire: «j’pile dl’a planche/au moulin/j’pile du cash/à caisse/ j’pile des vides/dans cave/j’pile les shooters/ au bar/j’pile sur tes pieds/à l’hôtel/j’pile sur mon orgueil/dans tes bras». Pas étonnant que les mots du Trifluvien résonnent comme une tirade musicale poignante lorsque l’on sait que le poète chausse aussi les souliers du musicien : il se déchaîne depuis 2012 dans le groupe Fullblood, band d’horreur punk francophone et il a déjà pratiqué le «spoken word», une forme de poésie orale, avec le groupe Duo Camaro. Dostie nous offre une poésie instinctive, sonore et qui ne manque pas de rythme, si bien que ses courts vers incisifs embelliraient certainement nombreuses chansons québécoises. *

La chronique littéraire : une p’tite nouvelle dans le Zone Campus

Depuis cette année, le journal agrémentera la section Arts et Spectacles d’une chronique littéraire (Yeah !) destinée autant aux mordus de lecture qu’à ceux qui la boudent (et Dieu sait qu’ils sont nombreux). Le pari peut sembler ambitieux de présenter des livres susceptibles de plaire autant aux plus rétifs qu’aux amoureux du livre. Mais détrompez-vous, la littérature n’est pas uniquement destinée à une élite pompeuse. Je m’étonne souvent de rencontrer des œuvres à la fois laborieusement construites, intelligentes et accessibles, de découvrir des auteurs accrocheurs, qui me font sourire ou pleurer ma vie autant que les plus populaires émissions sur Netflix. J’ose espérer que ces petits bijoux littéraires qui passent trop souvent inaperçus arrivent à transformer la fade image que revêt la littérature. Qu’on se le dise, ce ne sont pas les Montaigne, les Rimbaud, les Voltaire ou les Lamartine qui susciteront l’intérêt du lecteur-novice: ils sont trop loin de notre réalité. Or, il en est tout autrement pour la littérature québécoise contemporaine, beaucoup plus apte à saisir notre réel avec une touche d’humour ou d’ingéniosité et dans un langage qui nous est plus familier. C’est de cette littérature, innovante et inspirante, dont il sera question dans cette chronique : de l’essai au roman, en passant par les recueils de poésie ou les blogues, j’éplucherai les nouveautés littéraires pour vous partager mes plus belles découvertes.


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arts et spectacles

16 au 29 septembre 2014

LA LADY BIMENSUELLE

LIGUE UNIVERSITAIRE D’IMPROVISATION DE TROIS-RIVIÈRES

Photographe de l’étrange et du commun Capitaines contre

Arbitres: la LUITR donne le coup d’envoi

Diane Arbus ALEXANDRA CARIGNAN Chroniqueuse

ALEXANDRA LEMIRE

Cette semaine, la Lady à l’honneur n’est pas très loin derrière nous, et pourtant peu connue. Diane Arbus (1923-1971) fut une grande photographe américaine qui a su paradoxalement rendre l’ordinaire extraordinaire et l’extraordinaire ordinaire. Gros plan sur une artiste qui n’en faisait qu’à sa tête et nageait à contre-courant. Avant tout, dressons un portrait de la photographie en tant qu’art. Même si aujourd’hui il paraît naturel que cette discipline soit appelée de l’Art avec un grand A, ce ne fut pas toujours le cas. Sa notoriété a grandi avec son avancement technologique. Il va sans dire que les premières photos (vers 1830) étaient simplistes puisque le temps de pause était trop long pour capter quelque chose sur le vif. Majoritairement utilisée pour les portraits, c’est une petite masse de la population qui avait accès à cette technologie. Arrivent ensuite l’amélioration des techniques et les conflits, ce qui pousse le journalisme photographique à faire son apparition principalement durant la Seconde Guerre mondiale. Avec des photographes comme Robert Capa, la photographie devient moins froide, se voulant le témoin d’une vie humaine. Alors que Capa prend ses photos avec un regard humaniste, Arbus va le faire avec le regard d’une artiste.

De la mode à la photo Diane Nemerov est née à New York le 14 mars 1923 dans une famille avec une propension vers l’art. Avec un père peintre, un frère poète et une sœur designer, il ne fut pas difficile pour elle de se diriger vers l’art de la photographie. C’est à l’âge de 18 ans qu’elle marie son amour d’enfance, Allan Arbus, qui fut lui-même photographe pour l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale. Après la fin du conflit, le couple met sur pied un studio de photo de mode. Alors qu’Allan prend les photos, Diane agit en tant que styliste. Quelques années plus tard cependant, elle perd l’intérêt qu’elle a pour sa

PHOTO: DIANE ARBUS

Photo d’Arbus qui a inspiré Stanley Kubrick pour The Shining.

Journaliste PHOTO: ROZ KELLY

Diane Arbus en 1968. compagnie et décide de se mettre elle-même à la photographie. Elle étudie auprès de Richard Avedon, grand photographe new-yorkais de l’époque qui lui aussi avait commencé dans la photographie de mode. Les premières photos personnelles de Diane Arbus datent de 1957, et trois ans plus tard, elle se divorce d’Allan.

Le regard de l’étrange Rapidement, elle fait sa place dans l’univers photographique de New York. Elle agit en tant que présentatrice de la ville, errant dans les rues à la recherche de sujets pour ses photos. Ces dernières ne mettent rien en scène : elles présentent simplement des passants rencontrés dans la rue. Couples, enfants et chauffeurs de taxi deviennent les sujets d’une étude anthropologique contemporaine. Son style photographique s’approche de Walker Evans, connu pour ses célèbres photos présentant des victimes de la Grande Dépression des années 30. Les photographies d’Evans ne se contentaient pas seulement de montrer, mais aussi d’interroger le spectateur en l’interpelant à travers les yeux du sujet. Des enfants avec que la peau sur les os et des femmes tentant de rassurer leurs enfants montre une dignité humaine piétinée par la misère qui les afflige. Arbus va correspondre pleinement à ce courant avec sa série sur les «étranges». Travestis, transsexuels, handicapés mentaux, nains et jumeaux deviendront ses muses. Avec cette thématique, elle s’inscrit dans une approche photographique particulière qui choque par sa pureté. Ce que le monde tente de cacher dans des quartiers reclus ou dans des hôpitaux devient la tête d’affiche de son art. Elle impose aussi avec ce corpus sa marque personnelle, soit le format carré et en noir et blanc. Cette série sera sa plus populaire et est encore considérée comme une révolution dans l’art de la photographie. Un de ses clichés les plus connus est Jumelles identiques, qui a d’ailleurs inspiré les fameuses jumelles dans The Shining de Stanley Kubrick. En 1963, elle reçoit une bourse pour faire l’exposition American rites, manners and costums, où elle documente les habitudes américaines en photo. Elle se donne finalement la mort en 1971, suite à plusieurs dépressions qu’elle a eues. L’année suivante, elle devient la première femme photographe exposée à la renommée Biennale de Venise. À travers son travail, Diane Arbus a réussi à donner les lettres de noblesse à la photographie et une dignité aux marginaux de la société.

Le 8 septembre dernier, à la Chasse Galerie, était présenté le tout premier match de la 10e saison de la Ligue Universitaire d’Improvisation de Trois-Rivières (LUITR). Ce match de la rentrée, sous la formule «Capitaines contre arbitres», visait à présenter la couleur des différentes parties. C’est grâce à l’ambiance très joyeuse et détendue que le premier match s’est révélé une véritable réussite. Le public a été conquis autant par les capitaines que par les arbitres. Devant une Chasse Galerie bondée de spectateurs attendant impatiemment le début du match, les quatre capitaines, Vincent Rainville (Bleu), Alexandre Laramée-Zouéki (Orange), Antoine Lacasse (Vert) ainsi que Philippe Grenier (Rouge), ont affronté les trois arbitres Maxime Tanguay, Élodie Mongrain et l’arbitre substitut Jocelyn Garneau. Il est à noter que chacun des arbitres avait son droit d’arbitre, ce qui a donné tout un spectacle. Le tout était animé par Alexandra Carignan et Mathieu Plante. On pouvait également entendre Olivier Lessard comme DJ de la soirée. Les arbitres ont pris leur rôle bien au sérieux en ajoutant au spectacle une grande touche de sarcasme, d’arrogance et de vantardise. L’arbitre Tanguay a exprimé en début de match que le public allait «voir les quatre capitaines se faire démolir». Plus tard dans la soirée, Élodie Mongrain a parlé de ces derniers comme des gens «qui ont jadis été ses amis», ce qui a fait rire le public. Le match présenté était à l’image des arbitres puisqu’ils avaient le dernier mot sur tout. Il était donc pratiquement impossible pour

les capitaines de faire ce qu’ils souhaitaient vraiment. On peut dire que les arbitres s’en donnaient à cœur joie tout au long de la soirée, affichant ainsi leurs couleurs. Beaucoup de pénalités ont été données du côté des quatre joueurs. On parle de six pénalités pour les capitaines alors que les arbitres n’ont eu que deux pénalités. Ayant cumulé deux pénalités personnelles, le joueur Lacasse aurait dû être expulsé du match quelques improvisations avant la fin, mais avec grâce, l’arbitre Tanguay n’a pas respecté ce règlement et Lacasse a pu terminer le match en compagnie de ses coéquipiers.

La LUITR a bien démontré ce qu’elle est réellement avec ce premier match qui commence en force la saison 2014-2015. Malgré le thème de la mort souvent abordé au fil des impros, les sept joueurs ont bien fait rire le public de la Chasse Galerie présent pour avoir du plaisir. La LUITR a bien démontré ce qu’elle est réellement avec ce premier match qui commence en force la saison 2014-2015. Malgré ce qu’avait dit Maxime Tanguay en début de match, les capitaines s’en sont quand même bien tirés avec la marque finale de 9 à 6 pour les arbitres.

Saison officielle Le début de la saison commence officiellement le 22 septembre avec un match où chaque équipe en jouera la moitié, afin de présenter tous les joueurs qui composeront les quatre équipes de la LUITR 2014-2015. C’est donc un rendez-vous tous les lundis, 20h à la Chasse Galerie pour des parties d’improvisation qui se donnent comme mission de rendre les lundis plus agréables.

PHOTO: A. LEMIRE

Élodie Mongrain (arbitre) et Vincent Rainville (Capitaine des Bleus) se sont affrontés lors du match d’ouverture de la LUITR.


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LIGUE D’IMPROVISATION MAURICIENNE

Préparation pour la nouvelle saison

CINÉMA D’AUJOURD’HUI

Les Garçons et Guillaume, à table! / Salaud, on t’aime LOUISÉTIENNE VILLENEUVE

PHOTO: LAURÉANNE DANEAU

Chroniqueur

Les Garçons et Guillaume, à table! «Et moi l’objet qui me fait le plus peur au monde, c’est le cheval.»

La LIM donne le conseil aux improvisateurs de ne pas trop se stresser pour le camp de recrutement du 27 septembre.

ALEXANDRA LEMIRE Journaliste

La Ligue d’improvisation mauricienne (LIM) fait son retour dans quelques semaines pour le début de sa 32e saison à Trois-Rivières. Toujours présentées à la salle Louis-Philippe Poisson de la maison de la culture de Trois-Rivières, les parties d’improvisation débuteront le 14 octobre à 20h00. Pour son premier match de la saison, la LIM prévoit son «Showcase» habituel où il sera possible de voir performer les quatre équipes qui composeront la ligue de cette année. Pour une troisième saison consécutive, la LIM a adopté un style de jeu beaucoup plus théâtral que l’improvisation régulière. Ceci dit, les bandes d’improvisation ont été mises de côté, tout comme l’arbitre, les cartes thèmes ainsi que le vote entre chaque impro. L’improvisation théâtrale entraîne beaucoup plus de laisser-aller chez les joueurs puisqu’un maître de jeu ne fait que les guider dans leurs improvisations. Pascal Cholette Janson, qui en est à sa deuxième année comme président de la LIM, affirme «qu’une bonne chimie s’est installée avec cette nouvelle formule de jeu». Il ajoute que «les joueurs n’ont pas terminé de l’explorer au complet et qu’elle ouvre de nouveaux horizons pour tous les joueurs».

Noyaux de joueurs et recrutement Cette année, les capitaines Alex Drouin, Guillaume Cholette Janson, Maxime Tanguay et Louis-Étienne Villeneuve ont déjà à leurs côtés un deuxième joueur pour venir les appuyer dans la décision du choix des futurs joueurs de leur équipe d›improvisation. Ainsi, il manque deux joueurs par équipe et un substitut. Dès 9h le 27 septembre prochain, la LIM attend, à son camp de sélection, les joueurs d’improvisation voulant s’impliquer auprès de la ligue. Le tout se déroule à la salle Louis-Philippe Poisson au deuxième étage de la maison de la culture. Afin de prévoir le nombre de personnes

présentes à cette journée, l’équipe de la LIM demande tout simplement d’envoyer un courriel à : info_lim@yahoo.ca. Le coût, afin de participer au camp de recrutement, est de 5$. Cette année, le choix des équipes de la LIM se déroule un peu différemment des années précédentes. Il sera possible pour les joueurs recrutés de choisir avec qui ils désirent passer la saison 2014-2015. Le soir du 27 septembre, les joueurs seront contactés par un ou plusieurs capitaines afin de faire partie d’une équipe. La décision finale revient donc au joueur. «Tout peut arriver lors du camp de sélection», affirme Pascal Cholette Janson qui en est à sa 7e année en tant qu’improvisateur à la LIM. «Il y a plusieurs postes de disponibles et il y a toujours de la place pour les nouveaux joueurs.»

«Il y a plusieurs postes de disponibles et il y a toujours de la place pour les nouveaux joueurs.» — Pascal Cholette-Janson, président et improvisateur à la LIM Événements spéciaux La LIM offrira plusieurs matchs spéciaux tout au long de sa nouvelle saison. Est à l’horaire, Boréalim, qui consiste en une partie d’improvisation en partenariat avec Boréalis (centre d’histoire de l’industrie papetière). Le tout se déroulera entre les murs de l’ancienne usine de filtration d’eau qui appartenait à la Canadian International Papier de Trois-Rivières. Le retour de Whose LIM is it Anyway se fera sûrement attendre. Ce concept provient de la célèbre émission américaine Whose Line is it Anyway. Lors de cette soirée, le public doit s’attendre à ce que les improvisateurs ne cessent d’être drôles. La Ligue d’improvisation montréalaise viendra également faire une petite visite à Trois-Rivières pour le fameux match LIM contre LIM. À compter du 14 octobre, le public est attendu pour 20h à la salle Louis-Philippe Poisson. Le prix des billets pour étudiants est de 5$ avec preuve d’une carte étudiante et de 7$ pour les adultes.

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Dans cette adaptation de son one-man show pareillement titré, Guillaume Gallienne nous offre un aperçu aux notes poétiques, mais surtout très espiègles, de son propre parcours sexuel, en retraçant les nombreux malentendus et ambiguïtés dont il a fait l’objet depuis son jeune âge. Le film discute ainsi du pouvoir des étiquettes et des influences extérieures dans la construction de l’identité, tout en soulignant à grands traits l’importance renouvelée du «connais-toi toi-même» face à l’effritement des définitions traditionnelles du genre. La réalisation, le premier rôle (Guillaume) et le second rôle (Maman) étant tous assurés par Gallienne lui-même, et l’histoire étant ni plus ni moins qu’une mise en image de sa vie personnelle, le film oscille du début à la fin entre l’intime et l’exhibition, ce qui lui donne sa couleur singulière, mais qui laisse aussi en arrière-fond l’impression tenace d’un «regardez-moi, Guillaume Gallienne, tel que je suis». À ce niveau, l’œuvre rejoint l’une des tendances actuelles en art qui consiste à employer le récit individuel pour mettre en lumière des vérités collectives, ce à quoi le film parvient, mais pas totalement (la dernière scène, par exemple, a surtout des allures d’aveu thérapeutique). Parce qu’il est avant tout un témoignage, Les Garçons et Guillaume, à table! ne s’inscrit donc pas dans la même catégorie d’humour que les comédies fictives : ce qui fait sourire n’est pas, dans la plupart des cas, la qualité des chutes ou l’originalité du comique de situation, mais bien l’ambiance générale engendrée par cet univers où la vérité et l’invraisemblable se côtoient sans discernement. Gallienne s’amuse d’ailleurs ouvertement avec cette ambiguïté en poussant parfois l’absurde au-delà des limites du plausible, notamment lors de la scène de son arrivée en Angleterre et celle du souper avec sa grand-mère. La force principale du film reste au final l’interprétation, dans laquelle Gallienne fait preuve de beaucoup de finesse. L’intelligence de son jeu se perçoit notamment dans le grossissement des traits fondamentaux du jeune Guillaume (la naïveté, la dépendance, la peur) et de Maman (le caractère, l’humeur revêche et le manque apparent d’empathie), ainsi que dans sa capacité toute particulière à camper dans le mouvement des deux personnages les attributs du féminin. Gallienne célèbre de cette façon la femme sans trop la glorifier, tout en questionnant gentiment au passage les présupposés entourant l’homme moderne.

Salaud, on t’aime «Le hasard a du talent.» Plus récent film de Claude Lelouch, Salaud, on t’aime possède ses forces, mais accumule aussi un nombre considérable d’imperfections. Librement inspiré de la vie du réalisateur, le film raconte l’histoire d’un photographe célèbre vivant en retraite fermée (Johnny Hallyday) qui, par le concours de son meilleur ami et médecin (Eddy Mitchell), parvient à rassembler ses quatre filles pour l’une des rares fois de sa vie. Toutes nées de mères différentes, ces dernières entretiennent face à lui un rapport d’amour/haine qui se concilie mal à l’amour sincère que lui porte sa dernière femme (Sandrine Bonnaire). Lelouch nous propose ainsi un regard honnête sur la famille, l’amour et les exigences du pardon, dans lequel peuvent se reconnaître les familles éclatées d’aujourd’hui. Pour ce qui est des forces du film, il faut d’abord complimenter Sandrine Bonnaire qui épate par la juste modération de son jeu lors des scènes chargées émotivement (ce qui n’est pas le cas pour tous les acteurs). Au niveau de la réalisation, les scènes plus réussies sont incontestablement les tableaux familiaux sur fond de musique, qui respirent la joie de vivre, et les prises de vues époustouflantes qui attestent l’expérience de Lelouch. Les dialogues méritent aussi leur mention, surtout en ce qui concerne les insultes amicales et les jeux d’esprit que s’adressent les personnages une fois rassemblés. Malgré ses bons coups, l’œuvre possède plusieurs revers qui entachent fortement le rendu général. Outre la surabondance des métaphores d’aigle, la direction qui semble lors de plusieurs scènes laisser les acteurs à eux-mêmes et le dénouement qui survient trop brusquement dans le schéma narratif pour créer le choc désiré, Hallyday apparaît à plusieurs moments trop rigide à l’écran et Mitchell quelque peu soubresautant dans son intensité. Ces quelques manques donnent au final l’impression que le film a été réalisé un peu rapidement, ce qui ne rend pas justice ni au matériel de base ni aux acteurs qui y figurent. Indépendamment de ces faiblesses, les amateurs y trouveront tout de même de quoi les intéresser.

Prochainement au Cinéma Le Tapis Rouge www.cinemaletapisrouge.com Vivre est facile avec les yeux fermés de David Trueba (depuis le 5 septembre - gagnant du meilleur film 2014 en Espagne) Aimer, boire, chanter d’Alain Resnais (depuis le 12 septembre - du même réalisateur que Nuit et Brouillard et Les Herbes folles) Le Long week-end du court (du 26 au 28 septembre - rétrospective des courtsmétrages parus dans la dernière année)


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arts et spectacles

16 au 29 septembre 2014

EN SPECTACLE AU CAFÉ-BAR ZÉNOB

Sunny Duval en visite à Trois-Rivières CAROLINE FILION Journaliste

Une ambiance décontractée régnait dans le Café-Bar Zénob, vendredi le 5 septembre, alors que Sunny Duval se produisait accompagné de trois de ses musiciens, Victoria Lord (guitare et voix) Patrick Nadon (batterie et voix) ainsi que Daniel Moranville (basse et voix). Ce natif de Trois-Rivières, aux influences country et rockabilly, a présenté des titres qui se retrouvaient sur ses 3 albums, dont le plus récent datant d’août 2013, Amour d’Amour.

Sunny Duval compose de la musique totalement québécoise avec des paroles faciles à retenir que l’on se surprend à chanter assez rapidement. Présentement à la fin de sa tournée estivale partout au Québec, Sunny se prépare pour une série de spectacles avec la chanteuse Mara Tremblay, tout en continuant l’écriture de son prochain album. Habitué d’aller en vacances aux États-Unis, il était bien heureux de revenir à Trois-Rivières, ou plusieurs membres de sa famille étaient venus assister à la prestation. «Je suis très heureux car ce soir mes deux oncles qui m’ont appris à jouer de la guitare sont ici», disait-il, énergique et plein d’assurance devant

le public qui remplissait le Zénob. En plus de sa carrière musicale, de quelques titres qui passent à la radio, Sunny a écrit des chroniques pour La Presse, Nightlife, Bang Bang et Bande à Part qui ont été publiés aux Éditions Coups de tête sous forme de recueil en 2010. Il est l’un des membres fondateurs du groupe Les Breastfeeders qui se produisent encore aujourd’hui, mais Sunny a préféré se concentrer sur sa carrière solo en quittant le groupe il y a quelques années. Fortement inspiré par le fait qu’il travaille comme disc-jockey dans plusieurs évènements, aimant «faire danser les gens», il a un plaisir contagieux à jouer sur scène, multipliant les solos de guitare ce qui plait beaucoup aux spectateurs. La présence d’une voix féminine dans le groupe ajoute une touche plus «pop» à ses chansons, mais nous n’en avons bénéficié que d’une seule, contrairement à l’habitude. Dû à l’espace limité sur la scène du Zénob, nous n’avons eu droit qu’à une partie du groupe. En temps normal, lors de spectacles de plus grande envergure, Sunny Duval est accompagné d’un trompettiste ainsi que d’une deuxième choriste. En plus de se produire dans les bars, les festivals, et un peu partout au Québec, Sunny a fait quelques représentations en Suisse, aux ÉtatsUnis en plus de passer à quelques émissions de télévision au cours de la dernière année.

PHOTO: C. FILION

Sunny Duval en pleine prestation au Café-Bar Zénob. La saison des festivals se termine avec le tournage de son prochain vidéo qui mettra en vedette son batteur Patrick Nadon. Il n’a pas révélé quelle sera la chanson présentée, mais il voudra probablement surprendre avec une nouvelle pièce de son prochain album. En attendant, il est possible de se procurer ses disques sur son site internet ainsi que sur iTunes. Vous pouvez aussi visionner les quelques vidéos en ligne dont la chanson titre de son dernier album.

GALERIE EMA

Silence, Sonorité, Éloquence Jusqu’au 28 septembre, à la Galerie EMA du centre-ville de Trois-Rivières, sept artistes présentent l’exposition Silence, Sonorité, Éloquence. «Pourrait-on dire que la sonorité ne peut se passer du silence pour bien exprimer son éloquence?» est la première phrase lisible à l’entrée de la galerie. Les sept artisans créateurs de l’exposition ont relevé le défi de cette recherche thématique. Dans des styles complètement différents, Sylvie Richard, Benoît Laverdière, Sylvie Clermont, Karine Dahan, Carole Doyon, Chantal Laparé et Monique Vachon ont bien rendu leurs œuvres.

Différentes techniques Il y en a pour tous les goûts dans cette exposition. D’abord, Sylvie Richard crée des reliures contemporaines simples et fonctionnelles. Les différents matériaux ne font pas qu’inspirer l’artiste Richard, puisque Sylvie Clermont est

également une passionnée des textures. Elle crée des vêtements avec le souci d’harmonie entre les techniques utilisées et la poésie même du vêtement, dans le but d’obtenir un objet d’art à porter. Chantal Laparé ainsi que Monique Vachon s’intéressent également à l’art à porter puisque les deux artistes se spécialisent dans la joaillerie où le verre devient une partie très importante des bijoux. Carole Doyon travaille, elle aussi, le verre. L’exploratrice en arts décoratifs, joue avec les couleurs et les transparences pour créer ses productions artistiques. Benoît Laverdière, quant à lui, fabrique des lampes à l’aide de matériaux recyclés, comme des métaux, du bois et du verre. L’inspiration lui vient principalement de la robinetterie, alors que Karine Dahan, de son côté, joint l’ancestral au moderne dans des broderies créatives. Beaucoup d’œuvres des différents artistes exposant jusqu’au 28 septembre sont disponibles à la boutique de la Galerie EMA. (A.L.) PHOTO: A. LEMIRE

Plusieurs curieux se sont rendus au vernissage de l’exposition le 5 septembre 2014.


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EXPOSITION À LA GALERIE r3 DE L’UQTR

Neuf étudiants exposent ALEXANDRA LEMIRE Journaliste

Différentes œuvres visuelles de plusieurs étudiants de l’UQTR étaient présentées pendant la première semaine de cours à la Galerie r3 du Centre d’expérimentation et de diffusion des arts et des sciences de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Cette galerie d’art universitaire, qui a pour principal mandat de sensibiliser les étudiants universitaires ainsi que le grand public à l’interrelation des arts et des sciences, a partagé son espace avec neuf artistes pour quelques jours. Emmanuelle Hoaro, Geneviève Lafleur, Marie-Julie Blouin, Myriam Maltais, Marielle Lachance, Annie Brien, Cynthia Lessard, Louis-Philippe Boucher ainsi que Roxanne Bélanger, ont eu la chance d’exposer à l’UQTR pour quelques jours. Dans une ambiance assez amicale, les visiteurs ont pris le temps de bien regarder et apprécier les différentes toiles. Ceux dont des

questionnements venaient à l’esprit avaient la chance de pouvoir rencontrer et échanger avec tous les artistes. L’accessibilité était au rendez-vous entre spectateurs et créateurs.

Ceux dont les questionnements venaient à l’esprit avaient la chance de pouvoir rencontrer et échanger avec tous les artistes. L’accessibilité était au rendez-vous entre spectateurs et créateurs. Portraits d’artistes L’œuvre d’Annie Brien, Transe, qui consiste en une technique mixte, est très attirante. Remplie de couleurs, elle attire l’œil et l’esprit dès le premier pas à l’intérieur de la galerie artistique. L’idée lui est venue suite à un petit découragement pendant son processus de création. Elle avait à la base, une grande photo qu’elle ne comptait plus utiliser. En la coupant en lanière,

PHOTO: A. LEMIRE

Roxanne Bélanger, Emmanuelle Hoaro, Geneviève Lafleur, Cynthia Lessard, Myriam Maltais, Louis-Philippe Boucher et Marielle Lachance, sept des neuf exposants.

47E PROGRAMMATION CINÉ-CAMPUS

Le cinéma d’auteur scruté à la loupe C’est par l’entremise d’un film français que vient d’être lancé le 5 septembre dernier, que s’ouvre la 47e édition du Ciné-Campus de Trois-Rivières. Conscients qu’ils sont en train de pénétrer une nouvelle ère technologique, les responsables du CinéCampus ont dû redoubler d’ardeur pour offrir à leur clientèle une expérience unique et toujours plus enrichissante. Avec l’excellent Les garçons et Guillaume, à table!, les responsables ont ainsi voulu mettre la table à une saison qui présentera un cinéma audacieux. Au menu pour la programmation 2013-2014, un éventail de films méticuleusement choisis, autant du côté international que provincial. Parmi les films à ne pas manquer, notons Esclave pendant 12 ans, Louis Cyr : l’homme le plus fort du monde, Elle, Noé, Nebraska, Les Monuments Men

ou encore Mandela : un long chemin vers la liberté. Parmi les films présentés durant l’année, pas moins de 16 longs métrages ont reçu des récompenses importantes au cours de leur vie active. L’abonnement annuel à Ciné-Campus est de 60$ pour les adultes ainsi que 55$ dollars pour les aînés et 35$ pour les étudiants. À noter que chaque membre peut se faire accompagner gratuitement à deux reprises pendant la saison. Rappelons que Ciné-Campus est un organisme à but non lucratif dont l’unique objet est de faire connaître et aimer le cinéma de qualité. Il veut permettre aux jeunes et aux adultes de voir, à des conditions exceptionnelles tant au niveau du coût que de l’atmosphère distincte qui régit chacune des projections, le plus de films possible, choisis parmi les meilleurs de la production mondiale. Pour plus d’informations, il est possible de consulter le www.troisrivieresplus.net. (D.D.)

PHOTO: A. LEMIRE

État d’âme, Cynthia Lessard, acrylique sur toile, 2013. ne sachant plus quoi faire avec, lui est passée à l’esprit la technique de tissage qu’elle avait apprise lors d’un cours précédent. La sérigraphie est une des techniques utilisées qui consiste en de l’impression à l’aide de pochoirs. Malgré le doute du début, l’œuvre de l’étudiante au Baccalauréat en arts visuels s’en est finalement très bien sortie et ce n’est pour elle qu’une amorce dans son cheminement artistique. Une deuxième œuvre était également très intéressante et inspirante, celle de Cynthia Lessard, étudiante en arts. Sa création, État d›âme, utilisant la technique d’acrylique sur toile, semble très réaliste. On peut y voir les yeux de deux visages différents. Observée de loin, sa

toile peut facilement être confondue avec une photographie. Cynthia Lessard aime travailler le macro, c’est-à-dire le rapproché. Le but de sa toile était de faire passer des émotions au travers de simples regards. De plus, elle voulait que les spectateurs de son œuvre aient le sentiment de se faire regarder. Composée de deux tableaux d’une largeur de 7 pieds par une hauteur de 4 pieds, la dimension a été le principal défi de l’artiste Lessard. L’effort a porté fruit puisque le résultat est très surprenant et vénérant. Ces étudiants remplis de talents n’ont rien à envier à personne. Pousser au maximum la créativité qu’ils possèdent les mènera loin dans ce qui les passionne.


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LOISIRS À la confesse -qui-veut ALEXANDRE LARAMÉE ZOUÉKI

Jeux

Thème: Période (10 lettres) Âge Année Août Aube Aurore Automne Avril Chaleur Crépuscule Décembre Différé Dimanche Été Février Froide

Heure Hiver Janvier Jeudi Jeûne Jour Juin Lundi Mai Mardi Mars Mercredi Midi Millénaire Minuit

Mot mystère

Sudoku

Illustrateur

Minute Mois Mort Novembre Nuit Octobre Printemps Raison Samedi Seconde Septembre Soir Vendredi Vie Vivre

Mots croisés Horizontalement: 1. Affaiblissement, privation de force 2. Personne qui enlève quelqu’un par la force ou la ruse - Fleuve d’Italie 3. Commune de Suisse - Nombre entier - De même 4. Manière de lancer - Réparera 5. Instrument d’optique - Petit citron vert - À la date de 6. Se disputer - Pièce ayant la forme d’un T 7. Our - Fils d’Adam - Charpente du corps 8. Aller en latin - Sert à polir 9. Gardiens de prison - Rivière des Alpes du Nord 10. Intégrales - Condiment 11. Neptunium - Race 12. L’une des formes de spores de la rouille du blé

Verticalement: 1. Sensuellement 2. Dirigeant - Agence nationale pour l’emploi 3. Lac d’Italie - International Telephone and Telegraph 4. Adjectif numéral - Qui concerne le travail de la terre 5. Caesium - Bois noir 6. Courante - Strontium 7. Tache de rousseur - Le moi 8. Article contracté - Individu - Ventes aux enchères 9. Boucheries - Neptunium 10. Petit cube - Restaurant 11. Relatif à une opération chirurgicale 12. Migrateurs - Personne désignée par une élection (fém.)


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SPORTS CHAMPIONNATS DU MONDE D’ULTIMATE FRISBEE DE PLAGE

Un Trifluvien parmi l’élite mondiale que la médaille d’or dans quelques mois dans les Émirats arabes unis, quatre ans après que le Canada ait pris la cinquième position à cette même compétition lors de la dernière édition en Italie. «Notre alignement est incroyable. On compte sur les meilleurs joueurs de Toronto, de Vancouver, donc c’est clair que nos attentes sont très hautes. On s’en va à Dubaï pour aller chercher le titre aux Américains qui ont gagné il y a quatre ans.» L’équipe canadienne aura l’occasion de peaufiner sa préparation dans le cadre d’un tournoi préparatoire à Santa Monica, en Californie, les 17 et 18 janvier prochains.

PHOTO: É. DUBOIS

ÉTIENNE DUBOIS Journaliste

Antoine Genest s’envolera pour Dubaï au mois de mars prochain afin de s’aligner avec la formation canadienne d’Ultimate Frisbee dans le cadre des Championnats du monde d’Ultimate de plage. Le Trifluvien de 26 ans, qui a terminé son baccalauréat en administration - profil finances - l’année dernière à l’UQTR, a réussi à percer l’alignement de 14 joueurs provenant du pays pour ce rendez-vous planétaire qui se tiendra du 8 au 13 mars prochain. «C’est vraiment tout un honneur pour moi d’avoir été sélectionné dans l’équipe du Canada. Au Québec, l’Ultimate est un peu plus underground si on compare avec Toronto et Vancouver. C’est vraiment rare qu’ils sortent du bassin de joueurs habituel, donc ça fait en sorte que c’est très difficile d’être sélectionné pour ces évènements-là», fait valoir celui qui sera le seul représentant du Québec dans la catégorie masculine lors de cette importante compétition. L’ancien étudiant de l’UQTR ne le cache pas, il adore le sable comme surface de jeu. Comparativement à sa saison extérieure sur le gazon, qui est jouée à sept joueurs contre sept, le jeu sur le sable se joue quant à lui à cinq contre cinq. «C’est une expérience complètement cinglée. J’adore ça. Le jeu est beaucoup plus physique. Juste réussir à faire une défensive sur le sable, c’est deux fois plus difficile. Le pas d’avance

«C’est vraiment tout un honneur pour moi d’avoir été sélectionné dans l’équipe du Canada.» — Antoine Genest Une passion qui date de loin

Antoine Genest, qui a porté les couleurs du Royal de Montréal la saison dernière, s’envolera pour Dubai au mois de mars prochain pour défendre les couleurs du Canada aux Championnats du monde d’Ultimate frisbee sur plage. que tu peux prendre sur le gazon, tu ne peux pas le prendre sur le sable», poursuit celui qui a porté les couleurs de la première équipe professionnelle de l’American Ultimate Disc League (AUDL) à voir le jour au Québec l’année dernière, le Royal de Montréal. Après avoir participé à cette même compétition mondiale il y a quatre ans en Italie, l’athlète natif de Trois-Rivières convient que la compétition sera beaucoup plus féroce cette année. Le

processus de sélection a été beaucoup plus sérieux et mieux encadré par Ultimate Canada. Un total de 14 joueurs porteront l’uniforme unifolié au mois de mars prochain à Dubaï dans la catégorie masculine avec l’objectif de ramener l’or au pays.

Des attentes très élevées Antoine Genest ne le cache pas, il avoue que ses coéquipiers et lui ne viseront rien de moins

La passion d’Antoine Genest pour l’Ultimate Frisbee remonte à très longtemps. Sa première expérience dans ce sport a eu lieu lorsqu’il était en secondaire 3 à l’école secondaire Des Pionniers, il y a une dizaine d’années. Toutefois, sa carrière de joueur dans ce sport au niveau compétitif a pris son envol il y a cinq ans, et il avoue qu’il n’a cessé de progresser depuis cette époque. Justement, tous ses efforts ont récemment été récompensés, car en plus de sa sélection sur l’équipe canadienne d’Ultimate sur plage, il a également pris part aux derniers Championnats du monde d’Ultimate frisbee sur gazon qui ont eu lieu à Lecco, en Italie, au mois d’août dernier, avec la formation Mephisto, de Montréal.

WEBDIFFUSION

Les Patriotes en direct Depuis maintenant deux ans, les parties disputées à domicile de certains sports de l’équipe sportive de l’UQTR, les Patriotes, sont diffusées en direct sur internet. Ce projet pilote a été mis sur pied dans le but d’offrir la chance aux parents des joueurs venant de l’extérieur de la région de suivre les parties. Suite à de nombreuses demandes d’informations sur les médias sociaux, les créateurs du projet ont cru bon d’offrir ce type de produit. «Durant la première année, nous avons essayé plein d’appareils électroniques, de programmes, d’outils informatiques pour réussir à faire quelque chose», a révélé Cédric Pinard, agent d’information au service de l’activité physique et sportive. Pour le futur, ce projet de webdiffusion grandira davantage. «Dans un avenir très rapproché, si le budget le permet, on souhaite upgrader en ayant de multiples caméras par exemple», a confié monsieur Pinard.

Sports diffusés Cette saison, les sports qui seront présentés en webdiffusion sont le hockey et le soccer masculin ainsi que féminin. De plus, l’équipe travaille fort afin que le volley-ball soit également en ligne. La formule de présentation en direct est un commentateur et un animateur qui présentent le match en ligne. Parfois, certains invités se joignent à eux afin de présenter une chronique ou une entrevue. Certaines compétitions seront peut-être diffusées s’il n’y a pas de match de hockey ou de soccer de jour. C’est le cas pour la compétition de natation qui sera peut-être en direct sans commentateur.

Partenariats et commanditaires L’an dernier, Philippe Doucet, agent de liaison du service de l’activité physique et sportive, a développé plusieurs partenariats et par le fait même, a été chercher quelques

commandites pour la webdiffusion des Patriotes. «Cela a permis d’améliorer le produit et de récompenser les artisans qui, au départ, ont maintenu ça bénévolement», a mentionné Cédric Pinard.

PHOTO: É. DUBOIS

Reconnu mondialement La webdiffusion permet à l’équipe des Patriotes d’être vue et écoutée à travers le monde. De ce fait, entre 500 et 700 personnes visionnent les parties de soccer masculin et féminin et celles-ci sont écoutées également en Europe et en Afrique. Du côté de l’équipe de hockey, le nombre de personnes regardant la webdiffusion est relativement le même qu’au soccer. Le bassin des auditeurs est toutefois plus québécois, mais aussi ontarien, puisque la formation de hockey dispute des matchs contre des équipes universitaires de l’Ontario. (M.-P.B.)

Les sports qui seront présentés en webdiffusion sont le hockey et le soccer masculin ainsi que féminin.


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16 au 29 septembre 2014

SPORTS

RÉCENTE ÉTUDE

PROFIL D’ENTRAINEUR

Les effets des commotions cérébrales

Un coach passionné

Plusieurs athlètes sont victimes d’une commotion cérébrale chaque année. Parfois, ils subissent des séquelles pour le restant de leur vie. Une récente étude réalisée par Louis de Beaumont, professeur à l’UQTR, résulte les effets à long terme des commotions cérébrales. Au fil des années, les commotions cérébrales subies par des athlètes professionnels ont remis en question certains aspects du sport. C’est le cas, par exemple, du hockeyeur Sidney Crosby, capitaine de l’équipe des Penguins de Pittsburgh, dont la commotion cérébrale a fait littéralement réagir le monde sportif ainsi que les médias. En ce sens, plusieurs athlètes ont dû renoncer à leur carrière suite à d’importants symptômes s’ils ne voulaient pas compromettre leur santé.

L’étude des commotions Les résultats de la recherche, réalisée par une équipe dirigée par Louis de Beaumont, apportent un éclairage nouveau et permettent une avancée majeure dans la compréhension des commotions cérébrales. Cette étude démontre clairement le lien entre le dommage répandu des structures permettant la propagation des influx nerveux, aussi appelés matière blanche, et le déclin de la mémoire, des capacités d’apprentissage, de l’attention et de la vitesse d’exécution retrouvés chez les participants de la recherche. «La présente recherche nous permet d’identifier que le dommage causé à la matière blanche à la suite d’une commotion cérébrale durant la vingtaine, s’accentue avec l’avancement de l’âge chez ces athlètes et constitue un facteur déterminant du déclin cognitif et moteur des décennies plus tard», a affirmé Louis de Beaumont. L’arrivée de nouveaux outils plus puissants en neuro-imagerie ont permis d’investiguer l’intégral du cerveau humain et ainsi, de détecter les anomalies de la matière blanche résultant d’une commotion cérébrale. «Ultimement, cette

découverte d’un important maillon manquant de la pathologie de la commotion cérébrale identifie une cible thérapeutique pour les athlètes commotionnés visant à freiner, voire même renverser, le processus de dégénérescence de la matière blanche du cerveau à la suite d’une commotion cérébrale, lequel est au moins en partie responsable du déclin prématuré aux plans cognitif et moteur», a expliqué Louis de Beaumont.

MARIE-PHILIPPE BIBEAU Journaliste

L’entraineur en chef de l’équipe de soccer masculin de l’UQTR, Pierre Clermont, est déjà à sa 24e saison au sein des Patriotes.

Cette étude a été réalisée auprès d’anciens athlètes, principalement des hommes âgés entre 51 et 75 ans. Ceux-ci ne présentaient aucun problème de santé ou antécédents médicaux prédisposant au développement de maladies du cerveau. Ces anciens athlètes ont évolué, durant leurs études, dans les ligues universitaires de hockey et de football et ont subi une commotion cérébrale durant de leur vingtaine.

Ayant un curriculum vitae bien rempli, Pierre Clermont est entraineur de soccer depuis qu’il est âgé de 16 ans. Comptant plus de 40 ans d’expérience en tant que coach, celui-ci gardera le cap cette année de la formation masculine de soccer des Patriotes. De plus, Clermont a suivi des formations en tant que titre d’entraineur. En effet, il a une licence B nationale de la Fédération de soccer du Québec. Passionné de soccer, Clermont a fait ses débuts dans le soccer dès son enfance à l’école primaire. Il a joué au soccer jusqu’à l’âge de 32 ans au niveau compétitif.

Professeur de l’UQTR

Ancien Patriote

Louis de Beaumont a, tout au long du processus de la recherche, dirigé une équipe de recherche sur les effets à long terme des commotions cérébrales. Ce professeur au Département de psychologie de l’UQTR est également neuropsychologue, chercheur au Centre de recherche de l’Hôpital du Sacré-Cœur de Montréal et titulaire de la Chaire de recherche de l’UQTR en neurobiologie du traumatisme craniocérébral léger.

Originaire de la région, Pierre Clermont a étudié à l’Université du Québec à Trois-Rivières en graduant au baccalauréat en enseignement

La démarche de la recherche

de l’éducation physique. Durant ses études d’une durée de trois ans, il a joué dans l’équipe de soccer des Patriotes sous la gouverne de Brian Barton, le fondateur du programme de soccer masculin de l’équipe des Patriotes en 1976. Suite à son diplôme, Pierre Clermont n’a pas enseigné puisqu’il a obtenu un emploi au sein de la Fédération de soccer du Québec et il a travaillé durant 4 ans comme entraineur cadre pour la région de Québec.

Plus de 40 ans d’expérience en tant que coach Équipe entrainée Autre que l’équipe universitaire des Patriotes, Pierre Clermont a entrainé durant six ans les équipes masculines et féminines du Québec. Aussi, il a coaché au niveau collégial pour le Cégep de Trois-Rivières et le Cégep Garneau de Québec. De plus, il a également été derrière le banc de l’équipe des Dynamo de Québec et de l’ancien club élite de soccer de Trois-Rivières. Étant un coach hors pairs, il a su mener ses équipes à différents championnats et à plusieurs reprises sur le podium. PHOTO: PATRIOTES

Financement et Brain L’étude sur ce sujet de recherche a été rendue possible grâce à l’appui financier des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) et du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Les résultats de cette récente étude ont été publiés dans le journal britannique Brain sous le titre «Diffuse white matter tract abnormalities in clinically normal ageing retired athletes with a history of sports-related concussions ». (M.-P.B.)

Pierre Clermont en est à sa 24e saison au sein de l’équipe de soccer masculin des Patriotes.


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SPORTS

SOCCER FÉMININ

SOCCER MASCULIN

Un bon départ

Le meilleur reste à venir L’équipe masculine de soccer des Patriotes a débuté leur saison en encaissant deux défaites. Une sur la route contre le Rouge et Or puis la seconde à domicile contre les Citadins.

PHOTO: M.-P. BIBEAU

Jessica Desjardins et Cassandra Goudreault défendent le ballon contre les Citadins de l’UQAM.

MARIEPHILIPPE BIBEAU Journaliste

La formation de l’équipe de soccer des Patriotes a débuté leur saison avec une défaite sur la route, mais elle a récolté un point à domicile pour un match nul. Les Patriotes étaient au Stade Telus-UL à Québec, le vendredi 5 septembre, afin d’affronter le Rouge et Or de l’Université Laval. Pour cette première partie, il y a eu beaucoup de nervosité de la part des Patriotes. «On ne voulait pas commettre d’erreurs, car on connaissait la force de frappe de l’équipe adverse et nous avons été un peu bas, ce qui ne nous a pas aidés», a mentionné l’entraineur, Ghislain Tapsoba. À la fin de la première mi-temps, le pointage était déjà de 5 à 1. En deuxième demie, la formation ne s’est pas laissée décourager par cette avance par le Rouge et Or. «Le groupe a eu bonne réaction où il a été plus uni et travaillant ensemble et étant compétiteur», a dit Tapsoba.

Citadins vs Patriotes Dimanche le 7 septembre, la troupe de Tapsoba a accueilli les Citadins de l’Université de Québec à Montréal (UQAM) au CAPS lors de la première partie à domicile. La formation trifluvienne a connu un excellent début de match en réussissant à gagner leur duel contre leur adversaire. De ce fait, les joueuses de l’UQTR n’avaient pas peur de foncer au filet afin de créer des chances de marquer. Lorsque les Citadins étaient en possession du ballon, la défensive est intervenue rapidement pour ne laisser aucune chance à l’UQAM de prendre part de leur territoire. «Ça été un bon match dans l’ensemble

contre l’UQAM où nous avons eu une bonne maitrise du ballon. Il y a eu du rythme, des tirs au but, mais on n’a pas su se mettre à l’abri lorsque nous en avions l’occasion», a confié l’entraineur, Ghislain Tapsoba. À la 11e minute de jeu, les Citadins ont raté une belle opportunité de prendre les devants dans ce match mais la gardienne de l’UQTR, Gabrielle Lambert, ainsi que la défense ont bien joué leur rôle et elles ont réussi à repousser leur adversaire. Aussi, les Patriotes ont eu de bonnes présences de première demie dans le territoire des Citadins. En deuxième demie, les filles de Tapsoba ont bien performé face à leur adversaire. En effet, la défensive de l’UQAM a laissé beaucoup d’espace aux joueuses des Patriotes de s’introduire dans leur zone. Quelques erreurs de la part de Trois-Rivières auraient pu donner les avances aux Citadins. De ce fait, un carton jaune a été donné à Jade Marineau ce qui a donné un tir de pénalité à UQAM; celui-ci a été arrêté par Gabrielle Lambert. Ensuite, la joueuse des Citadins, Émilie Carrier, a été oubliée à deux reprises dans le territoire trifluvien, mais elle a raté ces deux tirs. À la 58e minute, un relâchement de la part des Citadins a permis à Amélie Poulin de marquer un but pour les Patriotes. L’UQTR a dominé leur adversaire sur toute la ligne, Karianne Chayer a manqué de peu son tir pénalité; celle-ci a été blessée vers la 70e minute alors que la gardienne adverse a foncé sur elle. Suite à cet accident, les Patriotes ont eu droit à un tir de pénalité et il a été arrêté par la gardienne de but des Citadins. En fin de demie, Jade Marineau a reçu un carton rouge et la joueuse, Lisa-Marie Pelletier, de l’UQAM a effectué le tir de pénalité et elle a marqué le but des Citadins ce qui a permis de terminer cette rencontre par la marque de 1 à 1. «On a manqué de rigueur défensive parfois ce qui nous a mis dans de mauvaises situations et a concédé beaucoup de fautes dans notre tiers défensif», a affirmé Ghislain Tapsoba.

Vendredi le 5 septembre, la formation trifluvienne a affronté le Rouge et Or de l’Université Laval au Stade Telus-UL à Québec. Les Patriotes ont joué une bonne première demie. À la 38e minute, le capitaine de l’équipe, Louis-Thomas Fortier, s’est fait expulser du match. Ainsi, un tir de pénalité a été donné à l’Université Laval et celui-ci a été arrêté par le gardien des Patriotes, Raphaël Bélanger-Vaillancourt. Suite à cette expulsion, la formation trifluvienne a dû se défendre seulement avec 10 joueurs contre 11 chez l’autre équipe. Ensuite, les Patriotes ont encaissé le premier but du Rouge et Or à la 42e minute de jeu «Ça allait bien! On était bien en place pour ce premier match. C’était meilleur de ce que je pensais. Le comportement des gars était vraiment exemplaire», a mentionné l’entraineur-chef, Pierre Clermont. En deuxième demie, l’équipe a travaillé fort pour revenir dans le match, mais cela n’a pas été suffisant, avec seulement 10 joueurs, puisque le Rouge et Or a inscrit un deuxième but. Par la suite, une autre expulsion est survenue. En effet, Michel Carbonneau a été expulsé du match ce qui a entrainé un autre tir de pénalité. Celui-ci a été encore une fois arrêté par Raphaël Bélanger-Vaillancourt. «Raphaël nous a tenu dans le match tout le temps», a confié Clermont. Malheureusement à 9 joueurs contre 11, c’était devenu trop difficile pour remonter la marque. Ensuite, l’équipe s’est fait marquer deux buts de plus. «Nous avons joué somme tout un match intéressant», a dit l’entraineur-chef.

devants dans ce match. Vers la fin de la demie, les Patriotes ont retrouvé leur énergie de départ et ils ont été en mesure d’effectuer des tirs vers le but des Citadins. Le gardien adverse, Louis Lauzier-Jobin, a toujours eu le dernier mot face à ces attaques. En deuxième demie, les hommes de Pierre Clermont ont connu de belles occasions de marquer. En effet, à un moment le ballon a touché la barre latérale. Aussi, la défensive a effectué des bons replis afin d’aider leur gardien. Les joueurs des Patriotes ont eu beaucoup de difficulté à se créer des ouvertures pour aller vers le but de leur adversaire. Par conséquent, les Patriotes ont été dominés par les Citadins de l’UQAM. De ce fait, ils ont pris possession de la zone de l’UQTR ce qui a permis à Mohamed Saidi, attaquant pour l’UQAM, de donner les devants à son équipe en inscrivant le seul but lors de cette rencontre. «Aujourd’hui, ce qui est décevant au point de vue du pointage, on perd 1 à 0 comme une grosse erreur de corner, c’est inadmissible à notre niveau de jeu», a affirmé l’entraineur-chef, Pierre Clermont. Suite à ce but, les Patriotes ont essayé par tous les moyens de revenir dans le match, mais le temps manquait. (M.-P.B.) PHOTO: M.-P. BIBEAU

Citadins vs Patriotes Dimanche le 7 septembre, les Patriotes ont disputé leur premier match à domicile en recevant les Citadins de l’Université de Québec à Montréal (UQAM) au CAPS. La formation trifluvienne a connu un bon début de match en ayant pris part de la zone de leur adversaire dès les premières minutes de jeu. Ensuite, les Patriotes ont eu un certain relâchement face aux Citadins et ces derniers ont pris de cet aspect pour attaquer dans le territoire de Trois-Rivières. Le gardien de but des Patriotes, Raphaël Bélanger-Vaillancourt, a connu une très bonne première demie en effectuant des arrêts clés, ce qui a empêché l’équipe adverse de prendre les

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Guillaume Comptois-Noël se bat duel.


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16 au 29 septembre 2014

SPORTS

NOUVEAU CENTRE D’ESCALADE CHEZ MAÏKAN AVENTURE

«On offre un produit vraiment complet» PHOTO: É. DUBOIS

ÉTIENNE DUBOIS Journaliste

Depuis le début du mois d’août dernier, un tout nouveau centre d’escalade intérieure a été aménagé dans les nouvelles installations de Maïkan Aventure. Ce centre moderne, qui est constitué de murs artificiels d’une hauteur de 45 pieds et qui peut accueillir près de 100 personnes, peut se vanter d’être dans les plus beaux centres d’escalade intérieure au Québec. «La mission que l’on a, c’est vraiment de faire découvrir et de rendre accessible le sport de l’escalade en offrant un encadrement et des programmes d’initiations qui permettront aux personnes de se développer. En plus, nous avons une boutique qui permet aux gens de s’équiper, donc c’est vraiment un produit complet que l’on offre», indique le gérant de ce tout nouveau centre d’escalade, Benoît Chamberland. Notamment, la moulinette, le premier de cordée et le bloc, un type d’escalade qui se pratique sans grand équipement, font partie des trois types d’escalade que les usagers peuvent pratiquer depuis le 4 août dernier au Maïkan Aventure. Pour ce qui est de l’escalade de bloc, qui n’a qu’une hauteur maximale de 15,75 pieds, un épais tapis d’amortissage est prévu dans cette section à part, puisque les grimpeurs ne sont pas attachés par des harnais. Les personnes qui sont déjà initiées à

Autant les adeptes que les débutants en escalade pourront désormais pratiquer ce sport grâce au nouveau centre d’escalade intérieur du Maikan Aventure. l’escalade et qui sont autonomes ne nécessitent pas un encadrement, mais simplement une supervision, comme l’explique le gérant du centre. Pour ceux qui en sont à leur première fois et qui veulent découvrir cette activité, plusieurs services sont offerts, autant des services d’initiation de base que des services beaucoup plus avancés. «Le forfait que l’on souhaite pousser le plus,

c’est celui de l’initiation afin de rendre les gens autonomes. Pendant une durée de trois heures, on montre aux personnes comment mettre le harnais et comment faire le nœud, par exemple. Après ces trois heures, les clients doivent passer un test de cinq minutes et s’ils réussissent, ils mettent la main sur leur carte qui prouve qu’ils sont autonomes pour l’escalade», ajoute Benoît Chamberland.

C’est à la compagnie bulgare Walltopia que l’on doit ce tout nouveau centre d’escalade intérieure de qualité. Justement, c’est cette même compagnie qui a contribué à la construction des installations basées à Québec et de Montréal. Le nouveau centre comprend une salle d’escalade comptant 26 cordes, ainsi qu’une salle de bloc, des vestiaires et des douches. Pas moins de 3000 prises sont réparties sur les murs d’escalade, ce qui totalise une superficie de 446 mètres carrés. Les 14 mètres de hauteur offrent des voies de tous les niveaux, soit autant pour des enfants de quatre ans que des grimpeurs expérimentés.

«La mission que l’on a, c’est vraiment de faire découvrir et de rendre accessible le sport de l’escalade en offrant un encadrement et des programmes d’initiations qui permettront aux personnes de se développer.» — Benoît Chamberland Tous les employés du centre d’escalade, qui agissent soit en tant qu’animateurs ou moniteurs, sont tous brevetés par la Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME). Leur principal rôle sera d’initier les grimpeurs à l’escalade et d’offrir des séances de formation. Toutes les informations et les tarifs sont disponibles sur le site internet de Maïkan Aventure au site Web : www.maikan.ca/fr/escalade.

23E SALON DES VINS, BIÈRES ET SPIRITUEUX DE L’UQTR

Un incontournable pour les amateurs de vins Les Patriotes de l’UQTR tiendront la 23e édition de leur Salon des Vins Bières et Spiritueux de Trois-Rivières, présenté par la SAQ et en collaboration avec la Banque Nationale et la Financière Banque Nationale. L’événement aura lieu le vendredi 26 septembre 2014 à compter de 16h au CAPS Léopold-Gagnon de l’UQTR.

s’inscrire rapidement, car les places sont limitées. C’est sous la présidence d’honneur de Dany Milot, ancien porte-couleurs de la formation de hockey des Patriotes et actuel directeur général de la Fondation de l’UQTR, que se tiendra ce 23e Salon des Vins, Bières et Spiritueux de Trois-Rivières.

Tous les profits amassés lors de cette activité seront destinés aux étudiants athlètes des formations sportives des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Selon le responsable des communications sportives du CAPS et des Patriotes, Cédric Pinard, ce sont près de 1500 personnes provenant de partout en Mauricie qui participent à cette activité bénéfice à chaque année. Le billet régulier, qui se vend au coût de 20$ en prévente et 30$ à la porte, donne droit à cinq coupons de dégustation en plus d’un verre INAO. Le prix des billets donnant accès à l’activité de découverte des scotchs a été fixé à 80$, tandis que le coût de participation à l’atelier de dégustation des vins de Bordeaux sera de 95$. Dans les deux cas, le prix inclut également l’entrée au Salon des vins, une coupe INAO et cinq coupons de dégustation. Les personnes intéressées par ces activités spéciales doivent

Tous les profits amassés lors de cette activité seront destinés aux étudiants athlètes des formations sportives des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Pour une seconde année, le Salon s’est associé à la Fondation Katherine Beaulieu afin de sensibiliser les participants aux dangers de la conduite avec les facultés affaiblies. La Fondation offrira sur place des alcootests pour assurer aux participants un retour à la maison sécuritaire. L’an dernier, l’organisation du Salon des vins, bières et spiritueux de Trois-Rivières avait remis la somme de 500 $ à la Fondation afin de l’aider à poursuivre sa mission. (É.D.)

PHOTO: PATRIOTES

L’année dernière, pas moins de 1650 visiteurs étaient présents lors de cette activité qui avait permis d’amasser 51 500$ pour les Patriotes.


www.zonecampus.ca

SPORTS

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CARL FORAND, ENTRAÎNEUR DE L’ÉQUIPE DE BADMINTON

Une deuxième année à la tête des Patriotes Impliqué dans le monde du badminton depuis l’âge de 13 ans et étant lui-même un grand passionné de ce sport, Carl Forand n’a pas hésité longuement lorsqu’il s’est fait offrir le poste d’entraîneur-chef de l’équipe de badminton des Patriotes de l’UQTR l’année dernière. Il est évident qu’il s’agissait d’un défi de taille pour lui, puisque que le programme de badminton à l’UQTR effectuait un retour après une absence de huit ans après être disparu en 2005. Toutefois, Carl Forand est l’une des personnes les mieux placées relever ce défi, puisqu’il est quelqu’un qui met énormément d’efforts dans ce

qu’il entreprend, donc il demande la même chose de la part de ses joueurs et de ses joueuses. «Je m’attends à ce qu’ils fassent tous les devoirs qu’on leur donne, comme par exemple les programmes dans les salles d’entraînement. Je m’attends à ce qu’ils aient une bonne attitude autant sur le terrain qu’à l’extérieur», avoue l’homme de 21 ans, qui se considère comme un entraîneur très technique.

Un parcours en pente ascendante Sa carrière de joueur de badminton a débuté à l’école secondaire Val-Mauricie en secondaire 2, et Carl Forand donne beaucoup de crédit à son entraîneur de l’époque, Donald Marchand. L’homme

PHOTO: PATRIOTES

Depuis l’année dernière, Carl Forand a contribué à redresser le programme de badminton de l’UQTR, disparu depuis 2005.

PREMIÈRE ÉPREUVE DE CROSS-COUNTRY

Stéphan St-Martin remporte le McGill Open La nouvelle saison du circuit universitaire de cross-country se mettait en branle samedi le 13 septembre dernier dans le cadre du McGill Open, une compétition de quatre kilomètres pour les dames et de six pour les hommes. C’est d’ailleurs un porte-couleurs des Patriotes de l’UQTR, Stéphan SaintMartin, qui a remporté cette épreuve, la première à laquelle il prenait part au niveau universitaire. L’athlète de l’UQTR, un produit du campus Notre-Dame-de-Foy qui en est à son année recrue auprès des Patriotes, a littéralement survolé le parcours, concluant les six kilomètres avec un temps de 19m07s. Ce temps lui a permis de devancer son plus proche poursuivant, Gabriel Legault, de l’Université Laval, par 23 secondes. «C’est une recrue, mais on s’attendait à ce qu’il obtienne un bon résultat. La semaine dernière, il a terminé 5e aux championnats canadiens de cinq kilomètres, donc on voit que sa préparation était

très bonne en compagnie de son entraîneur Daniel Blouin», soutient l’entraîneur des Patriotes, François Trudeau. Trudeau a toutefois tenu à souligner que ce n’était pas l’équipe complète des Patriotes qui avait pris part au McGill Open. Plusieurs membres des Pats débuteront leur saison à la fin du mois, à Sherbrooke. «Pour les recrues, ça a été une belle introduction et ça leur a permis de casser la glace. Pour nous, le classement n’était pas une priorité pour la première épreuve», poursuit le pilote de l’UQTR. Au classement cumulatif, les Patriotes ont pris le 9e rang sur 26 universités chez les hommes. Les dames, quant à elles, ont dû se contenter de la 16e position sur un total de 22 universités. La prochaine compétition, l’Invitation Vert & Or, se tiendra à Sherbrooke le samedi 27 septembre prochain. Les garçons affronteront une course d’une distance de huit kilomètres, alors que du côté féminin, ce sera une fois de plus un parcours de quatre kilomètres. (É.D.)

de 21 ans a poursuivi dans ce sport depuis ses débuts, si bien qu’il a atteint des finales au niveau canadien en double masculin lorsqu’il était junior. Il est désormais classé dans la catégorie A lors des compétitions provinciales. «L’été prochain, j’aimerais beaucoup me rendre au Danemark pendant trois mois afin de me perfectionner dans le badminton. Je suis présentement en train de ramasser mon argent, mais c’est un grand objectif pour moi», indique Forand, qui aspire à être champion provincial d’ici les deux prochaines années.

Un défi de taille Lorsqu’il s’est fait approcher par Frederic Walziack afin d’être le nouvel entraîneur de l’équipe de

badminton des Patriotes de l’UQTR l’année dernière, Carl Forand est tout de suite embarqué dans le projet. Il donne toutefois beaucoup de crédit à ses joueurs et à ses entraîneurs adjoints. Même si ça n’a pas toujours été facile, il est fier de cet accomplissement et considère que c’est une belle preuve de persévérance de la part des personnes impliquées. Selon lui, c’est un beau projet qui reste à continuer, mais qui ne sera que bénéfique pour la région. «Moi, je suis quelqu’un qui veut vraiment que le badminton fonctionne en Mauricie. J’habite à Québec, donc je fais l’aller-retour deux à trois fois par semaine, mais je suis quelqu’un de vraiment passionné dans ce que je fais. Je le fais parce que j’aime ça et que je veux que ça marche.» (E.D.)



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