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dossier plus grand nombre. Les ‘low-tech’ sont donc extrêmement modulables. Les vélos représentent l’archétype du produit ‘low-tech’ : tout le monde peut le réparer et, avec un entretien approprié, sa durée de vie est très élevée. • Les ‘low-tech’ sont recyclables Au moment du recyclage, les objets et ‘technologies douces’ permettent la récupération d’un maximum de matériaux qui ont servi à leur fabrication, voire leur quasi totalité. Ce qui n’est pas possible pour les produits ‘hightech’ d’aujourd’hui. • Les ‘low-tech’ sont viables Les objets et systèmes sont conçus en utilisant le moins de ressources possible, en privilégiant les matériaux issus de ressources renouvelables, présentes en grande quantité sur la planète. De plus, cela permet aussi qu’ils soient réalisés à un prix abordable, toujours dans l’optique d’accessibilité et de démocratisation qui les caractérisent. en-tech’ Différence ‘low-tech’ et ‘gre ‘high-tech’. des es issu t son h’ tec Les ‘greenques de logi éco Ce sont des technologies quotile rer élio am à pointe qui cherchent logies hno tec Ces nt. me nne dien et l’enviro lurévo e 3èm vertes représenteraient une leur lgré ma , tion industrielle. Cependant t fabriquées fonction écologique, elles son ressources de s issu aux avec des matéri nt des métaux non renouvelables, notamme deux technorares. La différence entre les abilité. Alors dur de ion logies est donc la not t une soluten sen pré h’ tec que les ‘greenles ‘low-tech’ tion viable sur le court terme, ins avancées mo présentent des solutions les à long viab is ma technologiquement, terme. e de la fuite Il existe ainsi deux écoles : cell passe par ète plan la de en avant où l’avenir e de la ssé pou s plu en s plu de une avancée prône qui , liste technologie et celle, plus réa ecresp s plu e une nouvelle façon de vivr . able ten tueuse et 100% sou

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Replacer l’humain au centre Alors que la course à la technologie et à la complexité des appareils se fait de plus en plus féroce, les ‘low-tech’ représentent des technologies accessibles et réparables par tous. De plus, des métiers en rapport avec les ‘low-tech’ sont amenés à se démultiplier dans les années à venir. Des études démontrent que d’ici 2026, de nombreux nouveaux métiers ‘low-tech’ apparaîtront avec un fort impact social et économique. Les ‘low-tech’ étant des technologies disponibles au plus grand nombre, les métiers créés grâce à elles sont, par définition, des métiers d’accès facile et qui ne nécessitent pas forcément de formations complexes ou de prestigieux diplômes. Elles s’imposent donc comme un modèle social, visant à être abordables pour chacun, peu importe le niveau d’étude ou les moyens financiers. Par ailleurs, les ‘low-tech’ visent à être réparables localement et ainsi faire évoluer le commerce de proximité et les artisans, en créant des liens sociaux entre les citoyens d’un même quartier ou village. Cela permet également de donner un nouveau souffle à de nombreux métiers qui sont en voie de disparition sous la pression des grands groupes industriels. Les ‘low-tech’ s’imposent aussi face aux ‘hightech’ au niveau des droits humains. En effet, pour obtenir des matériaux rares présents dans les hautes technologies, des mineurs très jeunes, parfois des enfants, sont utilisés pour excaver ces matériaux, souvent dans des conditions périlleuses. Les ‘low-tech’ sont dès lors les garantes des droits humains en n’utilisant aucun matériau issu de ces pratiques. Vers une autre consommation La philosophie des ‘low-tech’, comme celle de la décroissance, permet de repenser les « indicateurs économiques de richesse », ainsi que la place du travail dans la vie, en recentrant l’attention sur l’être-humain, plutôt que l’avoir-humain. Bien que l’aspect écologique et recyclable des matériaux soit important, la philosophie ‘lowtech’ invite également à repenser notre façon


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