ETRE PLUS #300

Page 22

dossier

ne pas essayer… ni d’échouer ! » Alors, comment notre humanité peut-elle profiter des multiples crises planétaires pour faire un nouveau bon évolutif en avant ? Pour que le système « évolue », ses composantes doivent évoluer. Les citoyens doivent évoluer. Autant intérieurement que dans leurs comportements, l’un étant le reflet de l’autre. Il n’y a que cela qui aura la force de vaincre l’apparente inertie du système. Les citoyens ne doivent presque rien attendre des dirigeants de ce système, la « mise en route » du changement ne doit pas uniquement venir de l’extérieur. Les profonds changements comportementaux que nécessite l’abandon du matérialisme ne vont pouvoir se mettre en place que par la volonté spontanée et intérieure de chaque individu. Mais combien de passagers du vaisseauTerre sont-ils prêts à abandonner leur mode de vie consuméro-productiviste qui, souvent, ne les rend pas vraiment heureux ? Même si l’on est tenté de répondre « trop peu », le nombre est néanmoins croissant et exponentiel ! Evidemment, la majorité ne peut pas encore intégrer de vivre autrement, le conditionnement matérialiste, actif depuis plusieurs générations, est très puissant. Comme sous l’emprise d’un sort, de nombreux humains ont été nourris dès la naissance avec le discours consumériste. D’ailleurs, à chaque fois que le « coup de frein » émane des politiques, d’énormes révoltes ont lieu — c’est dire... Il est donc indispensable de susciter les prises de conscience afin de faire découvrir un nouveau mode de vie à une population toujours plus vaste. Une nouvelle façon d’être-au-monde, qui s’adresse autant à l’intellect, qu’au cœur et qu’au corps, est en train d’apparaître afin que chaque citoyen devienne lui aussi un acteur du changement planétaire. Lorsque ces différentes dimensions sont écoutées et nourries, les prises de conscience s’enclenchent automatiquement. Progressivement, chacun réalise l’interconnexion des composantes du 22 / êt replu s

système, puis son appartenance à la Nature et l’interdépendance de l’ensemble du Vivant, enfin — et c’est sans doute le sens profond de toute spiritualité — se révèle la nature même d’Unité de toute Vie. En ce sens, la crise globale peut devenir un prodigieux bond évolutif pour l’espèce humaine.

Une fractale vertueuse Ainsi, grâce au concept de « résonance morphique » ou « champ morphogénétique », mis en lumière dans les années ’80 par Rupert Sheldrake (voir encadré « Le 100ème singe »), il n’est pas indispensable que des milliards d’êtres humains modifient vertueusement leurs comportements pour que la transformation planétaire attendue s’actualise. Le principe même de « résonance morphique » repose sur le fait qu’une fraction seulement suffit pour faire basculer les plateaux de la balance. Le 100ème singe... à est une expression désignant, un el lequ par ne omè l’origine, un phén is apprentissage s’est répandu depu e tout à es sing de pe un petit grou ce la population de la même espè n partout sur la planète, une fois qu’u eau certain nombre ait intégré ce nouv orte comportement. L’expression se rapp d’un donc à la propagation d’une idée, la de sein au cité capa e savoir ou d’un de population humaine sans qu’il y ait n transmission visible et une fois qu’u e nombre clé d’individus acquiert cett ce… cien cons elle nouv e capacité ou cett

Une perspective qui redonne espoir face à l’ampleur de la tâche ! Pas étonnant que les plus rationalistes gardent une vision pessimiste de l’avenir avec des discours comme : « l’humanité est comme un semi-remorque chargé à bloc propulsé à plein gaz dans une pente verglacée. On peut freiner et bloquer les roues, mais l’inertie est telle que le choc est inévitable. La 6ème extinction de masse est en


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.