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La définition de la construction écologique varie selon les spécialistes. Habituellement, il s’agit d’une construction saine, utilisant des matériaux naturels et économisant l’énergie. Les éco-constructeurs considèrent qu’un bâtiment doit avant tout s’adapter à l’Homme, le bien-être des occupants étant essentiel. Ces partisans du “green building” condamnent l’utilisation de substances toxiques dans la fabrication industrielle des matériaux de construction et préconisent une isolation thermique renforcée, ainsi que des techniques de construction pointues. Parallèlement aux économies d’énergies, ils se préoccupent également de l’origine des matériaux utilisés et de leur gestion en fin de vie (élimination, recyclage, récupération).

Dès 2021, l’Europe imposera à ses membres que tous les nouveaux bâtiments présentent une consommation énergétique quasi nulle

Nouvelles normes Une maison écologique est une maison à faible impact environnemental. Cela signifie que sa conception doit utiliser des matériaux et des technologies qui réduisent son empreinte carbone et ses besoins énergétiques. Ce type de construction est donc susceptible d'inclure un certain nombre de fonctionnalités spécifiques. Il pourrait s’agir de systèmes d'énergie renouvelable, d'isolation durable et hautement performante, de triple vitrage, de panneaux solaires, de thermopompe géothermique, de systèmes de récupération d'eau de pluie, de toiture végétalisée, de systèmes de ventilation avec récupération de chaleur, etc… Dans le paysage immobilier belge et européen, il y a des normes qui définissent précisément ce type de construction. Dès 2021, l’Europe imposera à ses membres que tous les nouveaux bâtiments présentent une consommation énergétique quasi nulle. Elle laisse cependant à chaque pays la liberté de choisir sa stratégie pour y arriver. En Belgique, on adore les complications institutionnelles, ce n’est donc pas un, mais trois programmes différents qui ont été mis en place, vu que l’énergie est une compétence régionale ! La Flandre a fait office de pionnière dès 2006 en étant la première à imposer des normes

en termes de performance énergétique des bâtiments, alors que Bruxelles et la Wallonie n’ont suivi que quelques années plus tard. Aujourd’hui encore, le Nord du pays est très actif dans ce domaine. Depuis 2014, il a intégré l’obligation de recourir aux énergies renouvelables dans les nouvelles constructions, un élément qui n’est pas encore au programme en Wallonie... La valeur K – qui indique le niveau global d’isolation des murs, toitures, sols et fenêtres – réclamée, est par contre moins élevée dans le Sud du pays puisqu’elle s’élève à 35 contre 40 pour la Flandre (plus le coefficient K est bas, mieux la maison est isolée). Quant à Bruxelles, elle est la première Région de Belgique à avoir imposé le standard “passif” pour les nouvelles constructions. Il s’agit par contre d’une version allégée qui entend surtout réduire les besoins en énergie primaire des bâtiments. Cette solution a été choisie pour mieux s’adapter au marché bruxellois – où tous les bâtiments ne répondent pas aux critères d’orientation du passif – et pour permettre une plus grande liberté de conception des bâtiments. Si les différences restent importantes entre les Régions, elles devraient s’harmoniser d’ici 2021 pour répondre à l’objectif unique fixé par l’Europe. AGENDA PLUS - MARS 2018 | 13


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